Out of the Shadows
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 Non, ce n'est pas une blague

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Karen Bennett
Karen Bennett

AVATAR : Lyndsy Fonseca
(C) : Baylee
DC : Ririn, la rouquine
MESSAGES : 104
AGE : 24 ans
PROFESSION : représentante de la Confrérie, patronne d'une pâtisserie
MessageSujet: Non, ce n'est pas une blague   Non, ce n'est pas une blague Icon_minitimeSam 8 Oct - 7:55


Non, ce n'est pas une blague


Ce soir-là, comme tous les soirs de la semaine, Karen ferma la pâtisserie où elle travaillait pour filer chez elle. Elle sortait rarement. Déjà, parce qu'elle économisait le moindre dollar pour se débarrasser de la Confrérie et quelque chose lui disait que ce ne serait pas aussi simple que ce qu'elle espérait. Ensuite, elle craignait également de replonger dans ses vieux démons. On murmurait qu'il y avait du trafic de Vi à Shreveport et la dernière chose qu'elle voulait, c'était se retrouver face à une fiole de sang de vampire. Là, loin de toute tentation, elle était persuadée qu'elle résisterait mais elle n'était pas prête à tester sa volonté. D'autant que c'était encore le meilleur moyen de s'attirer des ennuis avec les vampires, ces créatures auxquelles elle ne voulait plus jamais avoir affaire. Si elle en avait assez d'être le joujou de la Confrérie, elle restait tout de même convaincue qu'ils avaient raison : les vampires étaient fondamentalement mauvais qui ne méritaient en rien de vivre parmi les humains comme s'ils leur étaient égaux. Ils pouvaient vous tuer en moins d'une seconde et avaient bien plus de sang sur les mains que le pire des tueurs en série de l'histoire alors franchement qui voudrait en avoir un comme voisin ? Elle était déterminée à s'opposer aux vampires, simplement, elle voulait choisir comment et ne pas obéir à la Confrérie toute sa vie, voyant ses dettes augmenter chaque jour un peu plus.

C'est donc pour cela qu'elle avait loué à quelqu'un l'appartement que la Confrérie lui avait donné (un trois pièces qui lui rapportait de quoi couvrir ses frais chaque mois) et s'était lancée dans une pâtisserie pour s'occuper chaque jour. Et accessoirement, son activité lui rapportait un peu d'argent, d'autant plus qu'elle se servait dans la caisse pour se constituer un pactole réglant ses dettes. En rentrant, la première chose qu'elle fit fut de se rendre dans sa chambre pour récupérer sous son lit une boîte où elle gardait tout l'argent qu'elle avait amassé. Peu original comme cachette, avouons-le mais personne n'était censé venir fouiller par ici... Elle compta rapidement les quelques billets qu'elle avait empoché et soupira en les ajoutant mentalement à ce qu'elle avait déjà rassemblé. Le tout, approchant les mille dollars, était important pour n'importe qui n'étant pas millionnaire, mais ridicule par rapport à ce que la Confrérie entendait lui réclamer. Une fois de plus, elle se dit qu'elle n'y arriverait probablement jamais ; mais baisser les bras n'était pas une option envisageable pour la jeune femme. Alors qu'elle réfléchissait à un moyen de se faire plus d'argent, un bruit la sortit de ses pensées. On venait de frapper à sa porte. Légèrement surprise, elle regarda l'heure, plutôt inhabituelle pour les visites, même celles de la Confrérie. Puis elle se rappela aussitôt qu'elle avait de retard sur son loyer. A coup sûr, c'était son proprio qui venait lui demander du fric. Elle soupira légèrement, pas franchement enchantée à l'idée de le voir mais elle n'avait pas le choix alors elle partit ouvrir la porte.

Elle tomba nez à nez avec un type. Et ce n'était pas son propriétaire. Non, celui qui lui avait loué l'appartement était rabougri et avait le crâne dégarni ; il lui avait fait des blagues si douteuses qu'elle s'était empressée de changer les serrures à son arrivée, juste au cas où. L'homme en face d'elle était gigantesque, blond et très pâle. Et sa tête lui disait vaguement quelque chose. Elle mit quelques longues secondes à se rappeler où elle avait bien pu le voir : il était shérif du district 5, bien sûr. L'autorité des vampires dans la région... Finalement, l'obliger à retenir les noms et visages des figures vampiriques avait été bien vu par la Confrérie. Ça et les multiples choses qu'on lui avait appris sur les vampires comme le fait qu'ils ne supportaient pas l'argent. Ou, plus intéressant pour elle, qu'ils ne pouvaient entrer chez un humain que sur invitation. Sûre d'elle (s'il voulait la tuer ou quelque chose dans ce goût là, elle était parfaitement à l'abri chez elle à moins bien sûr qu'il ait des humains à sa botte), un sourire se dessina sur son visage alors qu'elle lâchait :

"Je ne sais pas ce que vous faites ici mais je n'ai rien à faire avec les vampires. Au revoir."

Elle était bien contente d'être chez elle, sans cela, elle aurait été terrifiée et ne se serait jamais permise de lui parler de la sorte. Encore moins de lui claquer la porte au nez comme elle était en train de le faire. Il avait certainement bien des raisons de la vouloir morte, et mettre en colère un shérif était la dernière chose conseillée mais avouons qu'il était bien trop plaisant d'avoir un tel pouvoir chez soi pour ne pas en profiter comme il se devait. Et ignorer royalement un vampire important, c'était vraiment jouissif. Sauf que ça aurait été bien trop facile...
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Eric Collins
Eric Collins

boo, the ghost fonda
AVATAR : alexander skarsgard ♥
DC : james bond, blondie & le gigolo
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AGE : 1 189 ans
UN COEUR : hum... mort? ouais, alors n'espère pas qu'il batte pour toi trésor
PROFESSION : propriétaire d'un bar, être beau - un job à plein temps, shérif du district 5 - eh oui je suis la loi à Shreveport è.é
Non, ce n'est pas une blague Zuo6qq
trouver un remède contre l'ennui perpétuel... done! mais qu'est-ce qu'elle est cette fille?
se dénicher un joli casse-croûte avant que la faim ne nous empêche de réfléchir convenablement
renvoyer l'associer d'où il vient... il était moins chiant quand il était loin =.='
MessageSujet: Re: Non, ce n'est pas une blague   Non, ce n'est pas une blague Icon_minitimeSam 8 Oct - 20:56

Pourquoi Eric s’obstinait-il soudainement à collecter l’argent d’une locataire? Normalement, il envoyait Tyson pour ce genre de trucs ou tout autre humain au gabarie suffisamment impressionnant pour pousser les gens à faire ce qu’il demandait sans histoire. Tout simplement par pure envie de faire différent. Il faut bien le dire, après quelques centaines d’années à passer sur cette terre, tous les moyens sont bons pour lutter contre la routine et contre les brunes complètement furaxes. Peut-être Eric aurait-il dû informer Eden des divers effets que pouvaient avoir le sang de vampire. Peut-être oui, mais comment résister à cette douce image d’elle qui entrait dans son bureau ivre de rage? Lorsque son sang battait aussi vite dans ses veines, elle n’en était que plus désirable. Oh, un jour, pour sûr, il allait céder à cette délicieuse tentation, mais pas tout de suite. Le viking demeurait un vampire. Un chasseur. Un chasseur qui adorait jouer avec sa proie, ou du moins il adorait jouer avec celle-là. Lui tourner autour pour finalement l’acculer au mur sans la moindre issue. La rendre chèvre de toutes les manières qui pouvaient se présenter à lui. C’était une excellente façon de palier à la routine, mais il fallait bien admettre que ça avait le don de devenir obsessif depuis quelques temps. Cette barmaid était beaucoup trop présente dans son esprit.

Voilà pourquoi, ce soir, Eric n’avait ordonné à personne de se rendre à une adresse qu’il possédait pour faire cracher un peu de fric à une locataire récalcitrante. Il s’y était rendu lui-même en voiture, sans se presser. L’air frais d’octobre n’eut pas plus d’effet que cette porte qu’il était en train de se faire refermer au nez. Il avait frappé et sans dire le moindre mot, la brunette l’avait qualifié de vampire. Oh, mais il n’était pas n’importe quel vampire. Si elle semblait en avoir une petite idée, elle allait tout de même avoir une belle surprise.
Laissant échapper un petit sourire en coin prouvant sa pleine domination de la situation, Eric bloqua la porte de son pied avant de la repousser sans réellement utiliser la force. Ce n’était pas cette fille maigrichonne qui allait pouvoir lui opposer la moindre résistance, soyons francs.

Je suis navré, mais tu as tout à voir avec moi.

Une fois la porte complètement ouverte, Eric resta sur le pas de la porte quelques secondes, son petit sourire en coin se transformant en une moue visiblement amusée par la situation. Puis, ultimement, il mit un pied dans l’appartement, rapidement suivit du second pour faire quelques pas.

Il se trouve que je possède cet endroit. Par conséquent, ma toute belle, tu me dois du fric et je n’aime pas que les affaires trainent.

Si certaines femmes auraient damné celle-ci pour avoir eu droit au « ma toute belle » - bien qu’il fut sur un ton où l’on qualifie généralement des insectes nuisibles – ce n’était peut-être pas ce soir que Karen se verrait damnée. Même les fangbangers les plus folles ne pouvaient pas vouloir avoir des dettes envers Eric.

Tu vas donc me faire le plaisir de me dire que je ne suis pas venu jusqu’ici pour rien.

Allait-elle simplement cracher tout le fric qu’elle avait sur elle ou allait-elle commencer par se confondre en excuses? Généralement, l’instinct humain commençait toujours par la seconde option. Seulement, ce n’était pas la préférée d’Eric. Ces chapelets étaient souvent un tissu de mensonges et le viking savait si aisément les repérer depuis le temps. La nature humaine était trop prévisible et presque aussi facile à déchiffrer qu’un livre ouvert.
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Karen Bennett
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MessageSujet: Re: Non, ce n'est pas une blague   Non, ce n'est pas une blague Icon_minitimeDim 9 Oct - 17:52

A la grande surprise de Karen, la porte se bloqua en cours de route et se rouvrit brusquement, la forçant à faire quelques pas en arrière. Elle sut immédiatement que quelque chose clochait et fixa le grand blond avec une légère appréhension. Comme pour savourer sa petite victoire, le vampire resta de longues secondes sur le pas de la porte avant de finalement poser un pied dans l'appartement. La jeune femme le fixa avec des yeux ébahis et la peur se lut aussitôt sur son visage. Une seule question lui brûlait les lèvres : comment pouvait-il entrer sans qu'elle l'y ait invité ? Puis, elle se demanda pourquoi il était là. La tuer ? Quelque chose lui disait que si c'était le cas, elle serait déjà morte. Pour être certaine d'être à l'abri, elle recula tout de même de quelques pas. Mieux valait conserver une certaine distance de sécurité avec un vampire. Il donna rapidement la réponse à ses deux questions, affirmant être le propriétaire de cet appartement. Donc, elle lui devait de l'argent (en l'occurrence, son loyer qui avait du retard). Elle fronça les sourcils, croisa les bras et lança :

"Ce n'est pas possible. J'ai vu le proprio, il s'appelle Steve et peut parfaitement se déplacer de jour sans cramer sous le soleil. Donc je ne sais pas par quelle magie vous êtes réussi à entrer mais sortez. Vous n'êtes pas le bienvenu chez moi."


Malheureusement, ses paroles n'eurent pas l'effet escompté. Qu'est-ce qu'elle espérait, au juste ? Qu'il valse hors de chez elle comme par miracle, juste parce qu'elle espérait qu'il le fasse ? Ouais, elle avait cessé de croire aux contes de fées il y a bien longtemps. Elle soupira lourdement, se demandant à quel point elle avait dépassé les bornes et combien de temps elle pourrait encore parler avant de le mettre tout à fait en colère. D'expérience, Karen savait qu'il valait mieux éviter de mettre un vampire en colère. Et quelque chose lui disait que le shérif n'était pas de ceux qui tentaient de s'intégrer parmi les humains et avait des scrupules à tuer de sang froid. Mais elle était toujours en vie donc soit il avait réellement besoin d'argent (peu probable) soit il ne voulait pas salir les murs de l'appartement. Ses bras se décroisèrent et elle sourit, résignée.

"Bon, j'aurais essayé..."

Ce qu'elle voulait surtout, c'était garder le contrôle ou donner l'impression qu'elle le gardait. Jouer avec sa patience, tenter d'en savoir un peu plus. L'idée qu'il puisse aller et venir librement chez elle lui déplaisait au plus haut point. Elle comptait bien trouver un moyen de résoudre ce problème. Mais pas pour l'instant. Pour l'instant, elle était totalement impuissante ; même si elle avait eu un pieu à proximité, elle était bien incapable de faire le poids face à un vampire. Mieux valait donc éviter toute provocation inutile, ou du moins toute provocation trop flagrante. La jeune femme fit quelques pas pour attraper son sac, s'assurant toutefois de garder un œil sur le vampire qui se trouvait chez elle. Elle prit son portefeuille et en sortit environ cinquante dollars, songeant aux autres billets qui restaient dans la chambre. Espérons qu'il n'exige pas de visiter les lieux... Après avoir mesuré le pour et le contre, Karen eut une petite moue qui se voulait désolée en lui tendant les billets.

"C'est tout ce que j'ai sur moi. Je peux vous faire un chèque, peut-être ? Quoique, les vampires ont des comptes en banque ?"
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Eric Collins
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MessageSujet: Re: Non, ce n'est pas une blague   Non, ce n'est pas une blague Icon_minitimeDim 9 Oct - 19:54

Les joies de déléguer dirons-nous. Ceci expliquait aisément pourquoi Karen croyait avoir fait affaire avec un certain Steve qui était cent pourcent humain et ne craignait pas le moins du monde la lumière du jour. Mais ce n’était que vague détail insignifiant. Le plus important – ou amusant selon le point de vue – c’était de voir combien l’aplomb de la jeune femme disparaissait aussi sûrement que les cafards devant la lumière. Le seul minuscule pouvoir qu’elle pouvait avoir sur lui était mort dès l’instant où le viking avait franchi le pas de la porte sans avoir eu besoin de la moindre invitation. Évidemment qu’il n’en avait pas besoin qu’il possédait ce lieu… et plusieurs autres. À croire que posséder tout et n’importe quoi qui pouvait rapporter était le seul moyen qu’avait trouvé le shérif pour occuper son éternité. Plausible dans un sens. Déjà qu’il lui arrivait de s’ennuyer à mourir même avec ces diverses charges entrepreneuriales, on vous laisse imaginer combien le blond se tournerait les pouces s’il ne les avait pas!

Tu n’as pas payé ton loyer alors ce n’est pas chez toi et je suis le propriétaire que tu le veuilles ou non.

Le vampire n’avait pas forcément envie de discuter non plus, ce pourquoi son ton était assez rude, insistant sur le je. Il était là pour récolter son fric et faire un peu peur – tous les moyens sont bons pour se distraire – pas pour expliquer en long et en large le pourquoi du comment il était le proprio, mais qu’il laissait le concierge gérer la plupart des tâches qui lui incombait.

La prochaine fois n’essaie pas. C’est ridicule.

Parfaitement à l’aise dans la présente situation, le géant pénétra plus avant dans le logement observant vaguement ce qu’en avait fait cette locataire. M’ouais, il y avait pire quoi que selon lui ça manquait atrocement de classe. Laissant ses doigts trainés sur une babiole ou deux avec une certaine moue dédaigneuse pendant que la miss fouillait dans son sac, Eric ramena les yeux sur les maigres cinquante dollars qu’elle finit par lui tendre. Son regard bleu allant des billets au visage de la brune et vice versa à quelques reprises, il se demanda un instant si elle ne se fichait pas de lui. Cinquante billets? Elle avait Eric Collins dans son appartement qui lui réclamait son dû et c’était tout ce qu’elle arrivait à lui donner? Définitivement ridicule, mais c’était tout de même un petit pas dans la bonne direction. Un pas fait par un petit nain – une vachement petite personne quoi – mais un pas tout de même. le géant du nord s’empara donc de la maigre somme d’un geste vif pour la glisser dans la poche arrière de son jeans. Il n’avait toujours pas l’air satisfait, mais quand est-ce qu’Eric avait un air satisfait de toute manière si ce n’était pas pour se moquer de la race inférieure? Race inférieure qui croyait visiblement qu’Eric planquait son fric sous son matelas. Charmant vraiment… Il était vieux, mais il avait évolué quand même.

Bien sûr que les vampires ont des comptes en banque. Je planque pas le fric qui pourrait te faire vivre toute ta vie sous un matelas trésor, il me faudrait un putain de gros matelas.

Un sourire hypocrite et bien senti. Oui c’était cruel de parler d’une telle fortune - fortune à laquelle elle devait rêver tous les soirs en allant dormir vu l’endroit – aussi délibérément, mais on se souvient qu’Eric était ici en grande partie pour l’agrément. Certes, il ne s’amusait pas comme la moyenne des gens, mais pour lui ça restait dans le ce domaine quand même.

Mais y’a moyen de s’arranger…

Soudainement plus énigmatique, sa voix se faisait trainante et peut-être même un poil aguicheuse pour ceux d’entre vous qui ont la perversité facile. Oui, Eric regardait la brune avec un certain intérêt qui n’avait rien de rassurant, mais ce n’était pas non plus comme s’il était franchement désespéré ou affamé ou peu importe l’idée que vous vous en faites. Non, le viking jouait. Un jeu sadique, certes, mais il ne faisait que jouer avec l’esprit de sa locataire.

Je suis pas du genre à cracher sur un bon compromis.

Lorsqu’il disait ce genre de choses, toutes sortes de réponses pouvaient fuser. C’était d’ailleurs tout l’intérêt. Voir jusqu’où l’humain était prêt à aller…
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MessageSujet: Re: Non, ce n'est pas une blague   Non, ce n'est pas une blague Icon_minitimeJeu 13 Oct - 13:23

Si Karen tentait de donner le change, la situation la mettait mal à l'aise au plus haut point. Bon sang, elle n'en revenait pas de s'être faite avoir de la sorte. Elle avait été tellement pressée de quitter l'appartement que lui avait imposé la Confrérie qu'elle n'avait pas pris le temps de vérifier de plus près le nom du réel propriétaire. Enfin, Eric n'était certainement pas le genre à laisser son nom apparaître de la sorte ; il était capable d'avoir monté des sociétés pour investir un peu partout. Après tout, les vampires avaient à présent la joie de payer des impôts et beaucoup trouvaient le moyen d'y échapper. Enfin, pour le moment, personne n'avait encore osé redresser un vampire... Quoiqu'il en soit, la jeune femme en venait presque à regretter la prison dorée qu'était son ancien appartement. Au moins, là-bas, elle ne recevait pas de visites surprises de la sorte. Et, accessoirement, ne remplissait pas les poches d'un vampire. Quelle ironie, franchement. Pourvu que personne ne l'apprenne, la Confrérie ne lui pardonnerait jamais de s'être retrouvée dans une telle situation.

Mais la Confrérie n'était pas là et la priorité de Karen, c'était que le shérif parte de chez elle pour ne plus jamais revenir. Pourtant, la voilà qui engageait la conversation avec lui au lieu de payer simplement son loyer. Pathétique. Elle n'en avait vraiment rien à faire qu'il ait un compte en banque ou non... Et voilà qu'elle lui donnait une bonne occasion de lui faire savoir à quel point il était riche. Oui, il avait certainement accumulé des trésors volés à ses victimes. Toutefois, elle tenait suffisamment à sa vie pour se retenir de lui faire remarquer que son argent devait être couvert de sang et que sa fortune ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle allait s'empresser de faire le chèque quand il parla à nouveau, suggérant qu'ils pouvaient s'arranger. Karen releva aussitôt la tête vers lui et le fixa, incertaine. Avec un peu de chance, il comptait lui proposer un délai pour payer, quelque chose du genre. Mais tout espoir s'envola quand il en rajouta une couche. La jeune femme se raidit légèrement. Le vampire lui parut soudainement beaucoup plus menaçant et elle détourna les yeux pour se reprendre. Elle était bien incapable de dire s'il plaisantait ou non mais elle n'était pas prête de céder à un vampire même pour économiser le prix du loyer. Elle se força à respirer un grand coup puis à afficher un léger sourire en le fixant.

"Un compromis hein ?"

Sa voix était légèrement étranglée, lui donnant l'air plus timide qu'elle ne le voulait. Pourvu qu'il ne se fasse pas de fausses idées en la croyant intéressée. Pour cacher son malaise, son sourire s'agrandit et elle s'approcha de lui. Qu'il soit sérieux ou non, elle comptait bien rentrer dans son jeu. Pour quelque temps, du moins.

"Je suppose que c'est là que vous allez me dire que je peux payer le loyer en nature, ou quelque chose dans ce goût-là ?"


Elle pencha la tête sur le côté et le détailla, l'air prétendument intéressé (du moins, l'espérait-elle). Il y a quelques mois à peine, elle aurait sauté sur l'occasion, se retrouvant très certainement au final à devoir payer son loyer tout de même. Là, elle craignait juste de retomber dans ses vieux démons. Peut-être que c'était une sorte de test ? Le destin faisait tellement bien les choses, après tout. Finalement, Karen haussa les sourcils en lançant :

"Ouais... On n'est pas dans un film pour adultes, merci bien."


Elle s'éloigna aussitôt, peu désireuse de lui laisser l'occasion de ne serait-ce que la toucher. Oh, bien sûr, il aurait pu faire d'elle ce qu'il voulait, simplement elle espérait qu'il n'en est pas envie. Juste au cas où, son regard parcourut la pièce, à la recherche d'un quelconque objet en argent pour pouvoir se défendre, tout en espérant être complètement paranoïaque. En désespoir de cause, elle attrapa le chéquier dans son sac et lui montra :

"Je ferais certainement mieux d'aller chercher un stylo."

Sans attendre l'approbation dont elle n'avait pas besoin, elle se dirigea vers la cuisine où elle était certaine d'en trouver un.
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Eric Collins
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MessageSujet: Re: Non, ce n'est pas une blague   Non, ce n'est pas une blague Icon_minitimeVen 14 Oct - 11:38

Cette fille avait un certain caractère, il fallait lui reconnaître ça bien que ce n’était pas non plus comme si Eric désirait réellement quelque chose d’elle, sinon son fric. Semblant joueuse sur le départ, elle ne l’était pas tant que ça finalement. Payer en nature ou lui faire un chèque. Une solution comme l’autre n’était pas très inspirée. Parfois, il y avait des gens pour proposer des choses intéressantes. Pas cette fois-ci. Des filles comme elle, il y en avait des centaines. Elle avait beau être jolie et sans doute avoir bon goût, ça ne lui donnait pourtant aucun intérêt de valeur. Non, une jeune femme très quelconque pour le vampire qui en avait vu de tous les genres à travers les siècles. Sans compter que dernièrement, il y avait une certaine barmaid pour remporter la palme de la femme intrigante et pleine d’intérêt. Il faut bien le dire, à côté ces autres filles, même si elles avaient des formes plus aguicheuses ou autres bien faits, paraissaient bien fades.

Hors donc, lorsque sa locataire déchanta sur son offre charnelle, Eric eut un petit rictus. Il n’était ni surpris, ni déçu, ni quoi que ce soit d’autre. Il voulait son fric, point barre. Si elle avait quoi que ce soit d’intéressant à offrir, elle se gardait bien d’en faire part et ce n’était pas non plus comme si le viking cherchait quelque chose en particulier. Autrement, elle l’aurait su. Autrement, il ne lui aurait même pas laissé le choix de marchander. Lorsque le blond voulait, le blond prenait. Ici, il ne voulait rien en particulier alors aussi bien prendre le fric. Lui piquer son sang ne lui apporterait qu’une vague sustentation et il lui suffisait de fixer quelqu’un au hasard au Fangtasia pour se rassasier à sa guise. Inutile de gaspiller un loyer sur une chose ayant aussi peu d’intérêt pour le shérif.

Il suivit donc la brune dans la cuisine, laissant trainer les yeux sur tout ce qui pouvait lui sembler intriguant. Pourtant, il n’y avait rien là de bien exceptionnel. Et puis, mine de rien, sa présence était aussi là pour éviter à la miss de faire un truc stupide. Il était certain qu’elle ne pourrait jamais avoir le dessus sur lui, mais les gens stupides, il y en avait partout. Des gens pour croire qu’il suffisait d’une balle en argent ou d’un quelconque objet fait dans ce métal maudit. Certains vampires fuyaient, vrai. Certains vampires trouillards et douillets qui ne supportaient pas la douleur. Mais Eric n’était pas de ceux-là. L’esprit était plus fort. Il pouvait endurer nombre de choses avec la motivation nécessaire et, généralement, Eric était plutôt motivé lorsqu’on l’attaquait avec de l’argent.

Une fois le chèque tendu dans sa direction, le vampire s’en saisit plutôt rapidement de manière dédaigneuse. Il n’avait absolument pas besoin de ce fric, ça se voyait sur sa figure, mais ça ne l’empêchait pas de le prendre quand même. Après tout, les affaires sont les affaires.

Me force pas à revenir le mois prochain. Je pourrais ne pas être aussi clément.

En quoi avait-il été clément? Laissez tomber. Il y a belle lurette que le viking avait sa propre vision des choses – et surtout des relations interpersonnelles avec les humains – et qu’il n’en dérogeait pas. Tout autant qu’il se fichait bien de ce que ces humains pouvaient penser de lui ensuite.
S’approchant pourtant de la brune, comme si les affaires n’étaient pas encore faites et bien faites, le shérif resta quelques secondes à côté d’elle sans quitter la pièce.

Oh et tu devrais changer de parfum. Il ne te va pas si bien que ça.

Était-ce un sale tour ou une simple remarque que seul l’odorat fin d’un vampire pouvait se permettre de faire? À elle de voir. Ce n’était pas comme si le géant du nord n’aimait pas tourmenter les humains sans raison et les laisser mijoter dans leur paranoïa si facile à déclencher.
Ceci dit, cependant, le shérif quitta réellement l’appartement en un éclair. Il n’avait nulle envie de s’attarder plus longtemps dans cet endroit qui respirait tout autant l’ennui que son manque de divertissement au Fangtasia.
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MessageSujet: Re: Non, ce n'est pas une blague   Non, ce n'est pas une blague Icon_minitime

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Non, ce n'est pas une blague

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