Out of the Shadows
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 When my mind playing with my head, I just want to be dead

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Charles Duncan
Charles Duncan

boo, the ghost fonda
AVATAR : james murray ♥
DC : le viking, blondie & le gigolo
MESSAGES : 124
AGE : 35 ans
UN COEUR : veuf... pas veuf? veuf ou marié, mais assurément le coeur qui bat pour une seule femme ♥
PROFESSION : crétin professionnel et sauvetateur du monde dans mes temps libres *0* en langage décodé, ça veut dire chasseur=.=
When my mind playing with my head, I just want to be dead Zuo6qq
se faire faire un bilan médical, surtout mental. mais cinglé ou pas, il l'a vue, oh ça oui, il l'a bien vue è.é
sortir avec le neveu et boire jusqu'à ce qu'il roule sous la table, filmer le tout et le menacer d'envoyer la vidéo à sa mère! garder l'avantage est essentiel.
changer d'appartement... la concierge a assurément des idées impures lorsqu'elle lorgne sur notre fessier de dious è.é
MessageSujet: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeMer 12 Oct - 13:07


when my mind playing with my head,
i just want to be dead






Charlie était assis sur un tabouret au comptoir depuis… difficile à dire, mais assurément trop longtemps. Le menton appuyé sur ses bras, il fixait un verre de whiskey sans prêter la moindre attention à ce qui se passait autour de lui. Une métamorphose complète, on se serait cru sept ans au par avant. Quand l’alcool était le seul moyen d’arriver à vivre avec lui-même. À l’exception près que cette fois-ci, Charlie n’avait pas bu une goûte. Il n’avait même pas touché au verre depuis que le barman l’avait déposé devant lui.
L’esprit complètement ailleurs depuis des jours, la marque de crocs était encore visible sur son cou, tout comme l’ecchymose qui montrait qu’on lui avait serré la gorge. Mais une blessure aussi superficielle, il s’en fichait complètement. Il ne cherchait même pas à la cacher non plus. Non, il n’y avait qu’une chose qui lui revenait constamment en tête. Cette femme. Petite, brune. Même dans l’obscurité, même avec ce sang sur son visage… Il l’avait vue, il en était certain. Une partie de lui avait repris vie au doux espoir que Neilina pouvait être encore de ce monde. Pourtant, la raison se battait toutes griffes dehors. Elle ne pouvait pas être elle. Neilina était morte depuis sept ans. Il avait vu son corps mort et il n’était pas ivre contrairement à ce soir là où il croyait l’avoir reconnue.

Mais comment ne pas y croire? Il avait reconnu les traits de son visage. Elle avait réagi à son nom. Cette voix, c’était la sienne, aucun doute possible. Non, même après sept ans, il savait reconnaître la voix de celle qu’il avait épousée entre mille. Devenait-il fou? Et puis, pourquoi maintenant? Pourquoi après tout ce temps le fantôme de sa femme viendrait le hanter? C’était complètement cinglé!
Pourtant, l’écossais n’en avait parlé à personne, pas même à Scott. Surtout pas à Scott. Lui dire que sa tante ressurgissait d’entre les morts après sept ans? Des plans pour torturer son neveu au pire, au mieux lui mettre dans l’idée que son oncle débloquait complètement et qu’il était temps de le faire interner.

Non, depuis quelques jours déjà, Charlie venait dans ce bar, commandait un verre et passait la nuit à le regarder fixement sans y toucher. Pourquoi? Espoir ténu de la revoir sans doute. Non, même aucun doute possible. Il savait que c’était complètement stupide, que même si c’était vrai, il n’y avait aucune chance pour que le hasard lui soit gré deux fois. Mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Il avait besoin d’en être certain et il avait besoin de rester sobre pour s’en assurer. Boire pour oublier n’était pas la solution. Il l’avait bien expérimentée. Des semaines durant, des mois même! Mais boire à s’en faire exploser sa cervelle, à vouloir crever dans le caniveau, ça ne servait à rien. Les images continuaient d’affluer, les regrets et la culpabilité ne s’effaçaient pas non plus. Aujourd’hui rigoureux sur la question, Charlie ne buvait plus que pour le plaisir. Jamais pour oublier. Il lui avait fallu l’appui de grands amis pour sortir du trou dans lequel il s’était planqué. Y arriver deux fois relèverait du miracle.

Quand le barman annonça la fermeture, Charlie se leva sans se presser, laissa quelques billets sur le comptoir en bois et s’en alla sans avoir même frôlé le verre qu’il avait commandé. Si la première nuit, le barman se posait des questions et avait essayé de faire la conversation, maintenant il ne le faisait plus. Quand Charlie venait s’assoir, il lui mettait son verre devant lui et le laissait cogiter tranquille sans l’interrompre une seule fois. Ce qui le rongeait, personne ne pouvait le dire. Mais pour des gens observateurs, il était facile de voir que ce qui le hantait n’était pas des moindres.

Dehors, l’air frai lui fit rajuster le col de son blouson pour ensuite le fermer à moitié. La Louisiane demeurait un endroit aux températures agréables, même à cette époque de l’année. Plongeant les poings dans ses poches, l’écossais se mit en route pour son appartement. Il venait à pied depuis ce soir là. N’importe quel humain un tant soit peu conscient de ce qui l’entour s’arrangeait pour marcher le moins possible dehors une fois que la nuit était tombée, mais Charlie avait besoin de marcher. Marcher lui aérait l’esprit. Et puis ce n’était pas en voiture qu’il aurait pu la revoir.
S’arrêtant pile poil à cet endroit où son esprit lui avait peut-être joué le tour le plus cruel qu’il n’eut jamais inventé, Charlie jeta un regard à la ronde sans pouvoir s’en empêcher. C’était complètement stupide, il le savait parfaitement. Les chances pour que ça se reproduise était de l’ordre de… ok il ne savait pas combien, mais le pronostique était assurément mauvais pour lui!

Tu deviens dingo mon vieux…

Soupirant amèrement, à la fois contre lui-même et par déception, le brun se remit en marche. Demain soir, il ne devait pas venir ici…
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Neilina I. Duncan
Neilina I. Duncan

AVATAR : Rachel Bilson
DC : Ne précipitons pas les choses!
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AGE : 34
UN COEUR : Pris, de toute évidence! Fidèle qui plus est! Si ça c'est pas beau!
PROFESSION : Croqueuse de diams
MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeJeu 13 Oct - 4:39

Cela faisait sept ans qu'elle n'avait pas revu Charlie et tout s'était bien passé. Cependant, maintenant qu'elle était tombée sur lui par hasard et qu'elle l'avait revu, elle ne tenait plus en place. Elle avait sa façon apathique à elle de ne pas tenir en place mais c'était tout de même un grand changement. Son cerveau bouillonnait. Pourquoi après tant de temps était elle tombé sur lui comme ça? Comment cela était il possible? Devait elle lui en vouloir? Avait elle bien fait de le sauver? Aurait elle du l'achever? Le garder en captivité et lui demander de s'expliquer? Tant de questions se bousculaient dans sa tête! Elle avait aimé cette période où elle ne pensait à rien et était en état presque végétatif... Elle n'était plus habituée à se poser des questions comme ça. Son humain-gourde-sur-pattes en avait d'ailleurs subi les conséquences. Depuis la rencontre avec Charlie elle l'avait saigné comme jamais elle ne l'avait fait. Peinant même à s'arrêter. Heureusement, le vieux avait des chandeliers en argent chez lui et alors qu'elle le drainait lentement mais surement du côté de la cheminée il était parvenu à attraper son arme de fortune et lui avait collé en pleine figure! Son of a.... GRRRRRRRRRRRR!!! Ceci dit, il avait eu beaucoup de chance car elle n'était pas prête à s'arrêter et lui n'aurait pas pu résister encore longtemps et aurait commencé par défaillir avant de trépasser. En aurait elle souffert? Non. Mais il était tout de même pratique de l'avoir.

La jeune femme avait passé beaucoup de temps au Fangtasia pour décompresser. Elle avait parlé à Eric mais ne savait toujours pas ce qu'elle devait faire. Elle s'était trouvé des proies faciles mais n'avait éprouvé aucun plaisir à chasser... Bizarrement, à chaque balade sous la lune qu'elle faisait, ses pieds la ramenaient indubitablement dans cette rue où tout avait basculé. Devant ce bar. Elle n'y était jamais entré et n'y entrerait jamais mais elle restait planté devant, tapis dans l’ombre et attendait. Elle ne savait pas si Charlie était dedans ou non mais elle attendait sans trop savoir pourquoi. Elle ne l’avait pas revu, pas avant ce soir.
Elle vit sortir un homme du bar. Son homme. Elle ne bougea pas et attendit de voir ce qu’il ferait. L’odeur qui émanait de lui, n’était pas alcoolisée, pas comme la dernière fois où quiconque aurait senti son haleine serait tombé ivre mort. Il semblait sobre. Elle prit le temps de l’observer un peu. A nouveau, un tas de questions firent leur apparition dans sa tête. Aller le voir ? Lui dire qui elle est ? Passer à côté de cette occasion de reprendre contact avec lui ? Aller le voir mais faire remonter à la surface tant d’émotions qu’elle s’était acharnée à enterrer très loin ? Pourquoi tout était il si compliqué ? Il était le seul, depuis qu’elle savait qu’il était là, à qui elle avait envie de parler. Ils se comprenaient si bien quand ils étaient ensemble. Ce qu’elle oubliait surement de prendre en compte était que maintenant ils n’étaient plus les mêmes. Elle avait changé et lui aussi. Tous les deux étaient plus noirs. Le fait de se retrouver les aiderait peut être à passer outre les évènements passés. Sans oublier, évidemment car cela était impossible mais réussir à faire leur deuil. Elle avait envie de lui parler de Kyle. Elle n’avait jamais parlé à personne de son petit bout d’homme. Pas même à Eric. Kyle était à elle et elle ne voulait laisser personne savoir ce qu’il s’était passé. Certains connaissaient son histoire mais n’avaient pas toutes les informations nécessaires pour la comprendre. Elle ne s’était pas non plus étendu sur ce que faisait Charlie. Peut être pour le protéger, se protéger aussi ? Si les autres vampires savaient qu’elle était la femme d’un tueur de vampires, le prendraient ils bien ? Elle avait des doutes. En fait, ceux à qui elle avait parlé savait qu’elle avait été mariée, qu’elle s’était faite attaquer par une vampire et changée. Point à la ligne. Pour le reste, c’était privé . Elle avait besoin de garder son jardin secret intact.
La vue de Charlie lui renvoyait pourtant en pleine poire cette solitude qui était sienne depuis sept ans.
Quand il se remit en marche elle le suivit et quand il se mit à marmonner, elle ne pu s’empêcher de lui répondre.

    Tu crois … ?
Elle était toujours plus ou moins tapie dans l’ombre. Elle ne voulait pas qu’il arrive à la distinguer complètement. Elle n’avait toujours pas décidé si elle voulait qu’il sache qui elle était réellement ou non. Mais maintenant qu’elle avait « engagé » la conversation, elle ne pouvait plus reculer. Il en était de même pour la colère. Elle ne savait pas si elle devait être douce ou la nouvelle furie qu’elle était devenue. Je t’aime, je te hais, je t’aime, je te hais, je… ne sais plus.

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Charles Duncan
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeJeu 13 Oct - 8:31

S’il était dingo, alors pourquoi cette profonde impression d’être observé? Ne prenez pas Charlie pour un médium ou un extralucide, il s’agissait simplement de l’entrainement qui représentait la moitié de sa vie. Ce picotement à la naissance de la nuque. On le fixait, il en était certain. Pourtant, c’était bel et bien le dernier de ses soucis. L’écossais se fichait complètement qu’un suceur de sang passant par là l’ait pris pour cible-repas. Peut-être celui-ci serait-il en mesure de terminer ce que l’autre n’avait pu faire? Désirait-il crever à ce point-là? Eh bien s’il commençait à voir le fantôme de sa femme couverte de boyaux de vampire… il était peut-être temps, en effet, que le grand brun quitte cette terre!
Mais peut-être que le bonhomme n’était pas aussi bon à enfermer qu’il ne le pensait depuis quelques jours. Après tout, s’arrêter à cet endroit où il l’avait vue n’avait rien donné, encore une fois. Elle n’était pas apparue comme par enchantement et puis… y tenait-il vraiment au fond? Avoir l’assurance d’être fou… il ne le souhaitait pas spécialement même si on lui répétait depuis des années – parce que oui, il faut avoir une case ou deux en moins pour avoir décidé de s’engager dans un tel choix de carrière et d’aimer ça x_x

Après s’être joliment fait son propre constat clinique, le brun se remit en route. Trois pas plus tard, cette voix l’avait arrêté de nouveau. Cette voix. Encore. N’osant pas se retourner, n’osant pas bouger, il avait encore un pied à moitié levé, prêt à faire le pas suivant. Ok, il était officiellement bon à enfermer. Où était la maison d’internement la plus proche? Ramenant complètement son pied sur le sol, l’écossais resta tout de même dos encore plusieurs secondes, le visage grave.
Tu divagues. Continues de marcher. Ne te retourne pas. Sa raison cherchait par tous les moyens à le garder sur la bonne voie. C’est impossible. Ça ne peut pas être elle. Tu es fatigué. Tu n’as pas dormi depuis des jours. Ton esprit te joue des tours.
Mais ne dit-on pas que le cœur a ses raisons que la raison ignore? Se retourner. Juste un peu. Juste une fois. Pour en avoir le cœur net. Perdre l’esprit, il pouvait l’encaisser. Après tout ce qu’il avait vécu, il n’était plus à ça près. Passer encore des jours à se demander s’il était vraiment devenu fou. Non, il allait mourir au bout de son insomnie dans le meilleur des cas.

Lentement, le brun avait fait volte face, les sourcils froncés, les yeux légèrement plissés. Il faisait sombre, mais à force, il avait appris à discerner les choses même s’il ne voyait pas tout avec netteté. Une forme vraisemblablement humaine. Il pouvait la deviner sans se tromper, surtout qu’il n’avait pas un gramme d’alcool dans le sang cette fois-ci.
Courir vers cette femme? L’interpeller par le nom de sa défunte femme? Un autre homme au bord du gouffre l’aurait peut-être fait. Dans l’état actuel des choses, c’était tout à fait probable même. Mais pas Charlie. Charles Duncan avait toujours eu sa manière bien à lui pour faire face aux situations délicates, comme dangereuses, comme hautes en émotions.

Forcément que je le suis. Personne de sain d’esprit prendrait comme boulot un truc pour ruiner la vie, la famille et se faire botter les fesses tout le temps par des trucs cent fois plus fort.

La manière Charles Duncan impliquait forcément l’ironie, le sarcasme ou la bêtise profonde. Parfois même les trois en même temps!
Demeurant là, n’avançant pas, ne reculant pas, l’ancien soldat n’avait même pas retiré les mains de ses poches de blousons. Parfaitement calme à l’extérieur, son cœur battait pourtant plus vite à l’intérieur. Pourquoi ne pas y aller? En avoir le cœur net une fois pour toute? Parce que l’incertitude avait un petit quelque chose de rassurant. Ne pas connaître la réponse signifiait qu’il y avait encore peut-être une chance… Une chance folle. Insensée. Trop minime pour être vraie. Mais tout de même une chance.
Cherchant à ajouter des détails à cette silhouette malgré tout, l’homme finit par hausser légèrement sourcils et épaules.

J’ai pas raison?
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Neilina I. Duncan
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeJeu 13 Oct - 12:20

Maintenant qu'il était devant elle, elle n'avait plus envie de le perdre des yeux. Être si près de lui était une chance pour elle, une merveilleuse opportunité afin de répondre à toutes ses questions. Oserait elle les lui poser? Rien n'était certain, de plus, il était peut être aussi perdu qu'elle mais elle ne pouvait se l'imaginer. Charlie était fort, il avait réponse à tout, savait tout. Ce qu'elle avait pensé durant tant d'années mais finalement, elle devait avoir tord. Si il avait été si parfait que ça il ne l'aurait pas laissé mourir, n'aurait pas pris le risque de voir sa famille exploser comme elle l'avait fait.
Que faire? Elle en était toujours au même point. Elle n'avait pas envie de bouger. Pas envie qu'il la voit en pleine lumière. Il avançait vers elle alors elle se reculait. Elle ne supporterait pas de le regarder dans les yeux. Cela lui était impossible. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle était bien que sa condition ne soit pas celle qu'elle aurait choisi si jamais elle en avait eu le choix. Mais elle ne pouvait pas le regarder directement dans les yeux. Elle ne regardait d'ailleurs jamais personne dans les yeux. Elle avait le regard fuyant, toujours. Vous pensiez avoir enfin capté son regard, mais non. Elle s'était plongé quelques secondes dans les yeux de Charlie à leur dernière rencontre, oui, mais seulement une seconde ou deux pour le sonder. Elle avait retrouvé dans ses yeux une expression que lui et Kyle partageaient et cela lui avait fait mal. Voilà pourquoi elle essaierait au mieux de ne plus recommencer. Et si elle ne regardait pas non plus les autres dans les yeux était simple. La dernière personne avec qui elle avait partagé un regard digne de ce nom avait été son fils juste avant qu'il ne meurt. Vous comprendrez donc pourquoi les yeux des autres ne l’intéressaient que peu. Pour Charlie c'était évidemment différent mais ce soir, elle n'était pas décidée.

Elle ne disait pas grand chose depuis le début mais il fit une phrase de plus de deux mots pour casser la glace. Évidemment, il faisait preuve d'ironie. Pour changer tiens... Ironie, humour décalé parfois noir. Détachement... Elle le reconnaissait bien là dedans. Elle, elle n'avait jamais vraiment été du genre ironie à tout va ou petite blagounette. Quand elle était humaine et que cela lui arrivait, elle était dans son monde et ses blagues n'étaient comprises que par elle. Du coup, elle se tapait des barres toute seule mais ses parents lui avaient toujours dit que c'était aussi pour ça qu'ils l'aimaient. Elle n'avait pas totalement perdu cette habitude de rigoler toute seule mais elle était devenue plus cinglante. Cela n'était pas uniquement du au fait qu'elle était vampire. Non. Son histoire personnelle faisait qu'elle avait pris cette mauvaise habitude.

Enfin... Elle et Charlie allait peut être enfin commencer à échanger. Si il n'énervait trop, elle n'avait cas le tuer! En avait elle la force? Physique oui, très certainement et si il n'avait pas sur lui d'arme, mais psychologiquement la tâche serait surement plus ardue.
    Faut dire que tu n'as jamais réellement été du genre très malin...
Bah quoi, il l'avait un peu cherchée non? Pas vraiment cherchée, ce n'est pas le bon mot mais il lui avait tendu une sacrée perche qu'elle avait tout bonnement prise.
Rentrer dans le vif du sujet pour percer l’abcès là maintenant tout de suite? Non, certainement pas! Même si elle lui lançait des pics et lui montrait qu'elle le connaissait, elle n'était pas prête à se jeter dans une discussion qui pourrait faire très mal. Rappelons de plus que de toute façon : Elle s'en fout de tout! Bien sûr, c'est pour cette raison qu'elle est là, devant lui à le suivre, l'observer et lui sauver la vie.

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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeJeu 13 Oct - 15:25

Le petit sourire en coin était venu de lui-même sans que Charlie ne s’en rende vraiment compte. La raison venait tout juste de décrocher, aplatie par un espoir nourrit sans aucun doute par une grande folie. Il était complètement cinglé. Pas pour rien que nous évoquions une grande folie… Mais cette chance. Cette toute petite chance si infime qu’elle en devenait impossible. Pendant une minute, il voulait y croire. C’était certes masochiste au plus haut point, mais pour qui voudra lui faire la morale, attentez à plus tard. Pour l’instant, oui, il voulait y croire. Croire que cette remarque tout droit sortie du passée venait de cette même femme dont il ne pouvait que distinguer vaguement la silhouette en ce moment. Parce que oui, Charlie n’était pas très malin pour un tas de choses. Démonter un flingue, il pouvait le faire les yeux fermés. Désamorcer une bombe, il pouvait le faire sans trop perdre son calme. Mais monter ce satané barbecue? Impossible, il manquait forcément des pièces! Refaire la toiture? Perdre pied et manquer de se tuer en tomber simplement de son toit, oui c’était déjà arrivé. Ne rien comprendre à ces films psychologiques était de coutume alors que faire tomber un gouvernement dictateur dans une cambrousse éloignée dont personne n’avait jamais entendu parler était un puzzle relativement évident pour lui. Installer le papier toilette dans le bon sens relevait de la fiction tout comme réparer un évier qui fuit, mais bidouiller une bombe artisanale avec les mêmes objets, facile! Faire fonctionner une photocopieuse était un art qui lui échappait complètement, pourtant il se débrouillait bien pour hacker le système de sécurité d’un baron de la drogue.

… Non Charlie n’était pas bien malin pour tout un tas de choses relativement simples à côté de son boulot au quotidien. Et ça, c’était avant d’intégrer un projet hautement secret qui avait pour cible des êtres surnaturels. Alors oui, lorsqu’il avait entendu ces mots, il n’avait pas pu retenir un petit sourire en coin. Il ne s’était pas avancé d’un millimètre malgré la forte tentation de le faire. Le doux confort du peut-être. Celui où la possibilité désirée est encore présente. Pourtant ça lui semblait tellement être sa voix. Même après tout ce temps, comment aurait-il pu l’oublier? Et ces mots… Ces mots qui avaient été les siens tant de fois pour tout un tas de bêtises où ce qui fut cité un peu plus haut n’est qu’un maigre échantillon.
Était-ce une farce? Si c’était le cas, son adversaire était diablement bien renseigné en plus d’être la personne la plus cruelle que l’écossais n’ait jamais rencontrée de sa vie.

À une époque… on me le disait souvent.

Pencher la tête légèrement sur le côté ne l’aida pas à y voir plus clair. Voir son visage. Juste quelques secondes. Il le désirait autant qu’il ne le voulait pas. Si ce n’était pas elle? La déception viendrait peut-être à bout de lui, là où tout le reste avait échoué. Et si c’était elle? C’était tellement surréaliste…

Un idiot juste bon à montrer le mauvais exemple.

Comme aller piquer des fleurs dans le jardin de la vieille voisine pour se faire pardonner une bourde. Cacher un dégât sous une feuille de papier ou une serviette. Accuser le chat d’avoir manger les cookies. Retirer les piles de la télécommande pour pouvoir continuer de regarder les cartoons. Planquer des bonbons sous son matelas.
Pendant que Neilina tentait d’élever un fils correctement, chaque fois que Charlie était de passage c’était pour démolir son travail en enseignant tout un tas de bêtises à leur enfant. Il faut dire que le brun était un grand maître dans cet art. Cet homme avait deux talents incontestables. La bêtise et faire la guerre. Le premier faisait de lui un homme attachant et de bonne compagnie. Quelqu’un d’ouvert et sympathique, le genre qui donnait le sourire. Le second faisait de lui tout le reste. Quelqu’un de dévoué et courageux, le genre sur qui on pouvait compter quoi qu’il arrive.
Alors pourquoi n’avait-il pas été là? Pourquoi n’avait-il pas su l’empêcher? Des questions qu’il se posait en boucle depuis des années sans pouvoir trouver de réponse. Il avait failli et ça lui avait coûté tout ce qu’il avait. Et il ne pouvait pas revenir en arrière. Dieu sait qu’il le ferait s’il le pouvait…

Toujours bien droit, les mains dans les poches de son blouson, Charlie attendait. Un signe. Un geste. Un mot. N’importe quoi qui serait une véritable réponse. Il ne ferait pas le premier pas. Il avait dans l’idée que ça ne mènerait nulle part. Cette espèce de tension sereine qui se dégageait dans l’air lui soufflait qu’il était préférable de rester là. Ne pas bouger. À peine respirer. Chercher à voir dans le noir qu’un simple homme ne pouvait percer.

Est-ce que c’est un rêve?

Après des jours à ne pas trouver le sommeil, peut-être était-ce tout simplement son imagination qui lui montrait ce qu’il voulait voir. Pourtant, il ne s’attendait pas à ce que les mots franchissent réellement sa bouche. La parole avait dépassée la pensée. Mais c’était peut-être une bonne chose. Que la réponse soit oui ou non, il y avait du positif dans les deux. La vérité sans machination, dans le premier cas. La douce illusion si tendre malgré sa cruauté, dans le deuxième cas.
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Neilina I. Duncan
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeJeu 13 Oct - 16:13

La maladresse légendaire de Charlie. Souvent elle en avait rit. Souvent aussi elle l'avait maudit pour cela. Toutes les frayeurs qu'il lui avait faites! Tomber du toit... Il était soldat quand même et quand elle le voyait s’électrocuter avec un allogène elle ne pouvait que l'imaginer se prendre les pieds dans ses lacets quand il était en mission! Bougre, diable! Elle savait pourtant qu'il était un bon soldat. Oh oui elle le savait et n'en doutait pas! Elle l'avait vu une fois la défendre alors qu'un mec au bar de ses parents lui avait mis une main aux fesses. Sans nul doute il savait cogner et ne s'était pas pris de pied de table. N'avait pas même renversé un verre et pourtant il pouvait être si pataud. C'était aussi un clown, son clown. En réalité il avait deux personnalités. Elle se l'expliquait ainsi. Il était un homme à la maison, un autre au boulot. Comme beaucoup mais avouons que pour lui la différence était singulière.
Ce qui la rendait folle était aussi cette manie qu'il avait de faire faire n'importe quoi à Kyle, de mettre le bazar avec lui alors qu'il était si organisé au sein de son escadron ou whatever. Tout ça la rendait folle mais elle se retournait souvent pour rigoler en silence car finalement, elle trouvait ça trop mignon.

C'est vrai qu'elle lui avait souvent dit qu'il n'était pas très malin. Tellement de fois qu'elle finissait par le dire de façon machinale. Parfois avec affection, parfois sur un ton très énervé, sur un ton moqueur... Cette phrase n'était pas aussi souvent dite que des "je t'aime" mais avouons que si elle avait dû compter les fois où elle l'avait dite, elle y serait encore.
Elle répéta donc très doucement, en murmurant presque la phrase qu'elle avait dit et qu'il répétait maintenant en ajoutant quelque chose.
    Charles Duncan! Tu n'es qu'un idiot juste bon à montrer le mauvais exemple!
Souvent, quand elle était de bonne humeur et se sentait coupable de lui crier dessus comme elle le faisait elle rajoutait : "mais c'est pour ça que je t'aime". Elle ne dit rien ce soir. Évidemment. D'ailleurs, pouvait elle encore aimer? Très bonne question. Elle n'était plus sure de ce qu'elle pouvait ou non ressentir mais voir son mari lui avait prodigué tant d'émotions qu'elle pensait à jamais disparues.

Elle l'avait senti sourire et avait presque eu envie de l'accompagner mais non. C'était encore trop tôt. Néanmoins, il fallait avouer que ces retrouvailles, aussi étranges soient elles lui faisaient le plus grand bien. Elle avait de plus cet avantage inestimable sur lui de savoir qui il était alors qu'il devait très certainement encore se demander si elle était réelle ou non. La confirmation de cela ne tarda pas à arriver.
    Crois tu encore réellement aux rêves?
    Je pensais que toi aussi tu y avais renoncé depuis quelques années. Sept ans peut être pour être précise.
Elle se vendait là non? Lui révélait son identité "secrète"? Elle n'avait pas envie de mâcher ses mots, de réfléchir avant de parler pour qu'il ne la reconnaisse pas. Après tout si elle était là, c'est qu'elle voulait le voir. Si elle lui avait répondu alors qu'il faisait que se parler à lui même c'est qu'elle voulait qu'ils entrent en contact! Se cacher? Pourquoi faire après tout?! Même si elle n'avait plus goût à rien, qu'elle se fichait éperdument de tout ce qui pouvait l'entourer, une part de Neilina l'écossaise la curieuse était toujours vivante en elle; C'était elle qui la poussait à parler à Charlie. Elle et personne d'autre.
Elle resta pourtant dans l'ombre. Parler allait encore mais être physiquement proche de lui lui était encore difficile.

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Charles Duncan
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boo, the ghost fonda
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeJeu 13 Oct - 20:10

Le menton du chasseur obliqua légèrement vers l’intérieur alors qu’il fixait toujours cette silhouette mystérieuse. Sept ans. Le pourquoi du comment. Combien de personnes savaient? Trop peu. Combien de ces personnes oseraient lui jouer ce coup tordu? Assurément aucun. Qui que cette personne soit, Charlie commençait à trouver la situation un peu moins sereine, cette tension se dirigeant lentement du côté plus désagréable de la pente. Mais il savait que bouger briserait tout. Il ne pouvait que rester là et continuer de parler. Limite, il devait passer pour un évader de l’asile. Ce ternir là, au milieu du trottoir, mains dans les poches à parler avec du vent. Mais si se diriger vers cette femme lui était tout bonnement impossible, tourner les talons et mettre un terme à cette conversation étrange l’était également. Chaque fois qu’il entendait cette voix, c’était un peu plus de son être qui se réchauffait.

Oh ça m’arrive encore de rêver.

Pourtant, le ton empreint de contrôle et de cette petite touche typique d’amusement qui n’appartenait qu’à lui commençait à s’effacer sur la fin. Non, il ne jouait plus. Les meilleures blagues sont encore les plus courtes et celle-ci commençait à un peu trop s’étirer au goût du grand brun.

Quand ce n’est pas les cauchemars ou les insomnies.

Au début, il lui suffisait de boire jusqu’à ne plus pouvoir se rappeler de son propre prénom. Tomber ivre mort était de coutume, mais au moins il avait droit à un sommeil sans rêve. Depuis que ses amis – qu’il avait qualifiés de barbares bons à rôtir à la broche à l’époque – l’avaient sorti de son pub pour se remettre debout, trouver le sommeil était plus difficile. Le flingue sur la table de nuit. Les couteaux dans la cuisine. Le rasoir dans l’armoire de la salle de bain. Il pouvait passer des heures à tout énumérer. Puis, quand enfin il trouvait le sommeil c’était pour revoir encore et encore cette damnée scène. Il avait tout fait pour arriver à temps. Pour mettre sa famille en sûreté. Mais ça n’avait pas suffit et il était arrivé trop tard.

Le passage d’une brise fraiche le fit se recroqueviller les épaules pendant un court moment alors qu’un silence de plusieurs secondes s’installait. Fixant toujours ce point tapis dans l’obscurité, Charlie en avait marre de jouer. Il avait des fourmis dans les jambes, il ne savait juste pas vers où les diriger. Vers elle? Ou complètement à l’opposer? Qu’est-ce qui était le mieux au fond. Tourner les talons et essayer d’oublier? Y aller pour sans doute se retrouver face à un emplacement vide? Le mieux était peut-être encore de courir pour se jeter sous un bus. Mais Charles Duncan n’était pas aussi trouillard. Il s’était toujours relevé jusqu’ici. Un bus. Quelle façon abjecte de quitter ce monde lorsqu’on a eu une vie semblable à la sienne!

Si c’est une blague, elle commence à devenir vaseuse. Bouffe-moi, viole-moi, trucide-moi ou laisse-moi tranquille… mais fait quelque chose.

N’importe quoi serait toujours mieux que de continuer comme ça. Et, comme toujours, la seule arme décente que Charlie avait réellement à disposition, c’était sa grande gueule. Si seulement ses pieds se décidaient à faire autre chose que de rester paralyser, ça aurait pu aider, mais hélas, c’était à croire qu’ils avaient rendu l’âme.
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Neilina I. Duncan
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeVen 14 Oct - 5:52

Cette lourde atmosphère elle l'aimait bien elle. Enfin... Disons qu'elle y était habituée. Ce qu'elle aimait moins était la situation dans laquelle elle était et face à laquelle elle ne savait comment réagir. En tant qu'humaine elle n'était pas spécialement maladroite mais ce soir, elle pourrait bien faire exception à la règle. Ne rien dire, reste dans le vague, être mysterieuse, elle le faisait tout le temps quand elle chassait pourtant, elle n'était pas très à l'aise pour le faire subir à Charlie. Ne lui devait elle pas la vérité après tout? Allait elle lui mentir comme il lui avait menti durant toutes ces années où ils avaient été mariés? Elle restait une femme après tout et la vengeance est un plat qui se mange froid. On le sait, une femme en colère peut se révéler être un adversaire redoutable. Fourberie et coups de bas devenant de rigueur. Mais là... Trop de choses se passaient dans sa tête pour qu'elle sache comment réagir. Suivre son instinct? Malheureusement le seul instinct qui lui restait était celui du tueur. Donc non, elle ne le suivrait pas. Suivre son cœur? Elle n'en avait plus. Ecouter ses pensées? Il y en avait trop. Parler sans réfléchir! C'était finalement ça la meilleure solution. Oh, pas en disant tout et n'importe quoi, non, mais si quelque chose lui venait alors autant le dire.
Elle avait l'éternité devant elle mais pas Charlie. Quoi qu'il puisse arriver, de toute façon, elle l'aimait toujours. Elle s'était changée en un être d'une cruauté redoutable mais elle en était incapable avec lui. Il était la seule personne capable de comprendre ce qu'elle était devenue. La seule personne se son passé avec laquelle elle pouvait reprendre contact. Ses parents ne pourraient jamais comprendre qu'en réalité elle n'était pas morte, qu'elle était devenue une vampire... Ce ne serait d'ailleurs pas juste pour eux de la voir réapparaître comme ça mais Charles... Lui il pouvait le comprendre et même si cela lui faisait du mal, elle s'en fichait. Si elle était ce qu'elle était aujourd'hui c'était par sa faute. Son manque de jugement face à la situation avait malgré lui embarqué sa famille dans une tragédie sans nom et elle avait le droit de le lui faire payer. Elle n'avait pas prévu de réapparaître ainsi mais le destin l'y avait poussée. Elle aurait pu le hanter mais elle n'avait pas le cœur à jouer. Jouer c'était s'amuser et elle ne s'était pas amusée depuis "sa mort". Pas une seule fois depuis qu'elle était vampire elle avait rit "de bon cœur" ou avait pris plaisir à quoi que ce soit. Même quand elle se nourrissait, faisait tourner en bourrique ses proies elle ne s'amusait pas plus que cela.
    Enfin quelque chose de normal alors.
Il avait des insomnies et les cauchemars le rattrapaient plus souvent qu'il ne l'aurait souhaité? C'était ça qui était normal! Ça et rien d'autre! Cela signifiait qu'il qu'il n'avait pas oublié, ce dont elle doutait évidemment. Cela voulait aussi dire qu'il en souffrait encore et peut être même qu'il s'en voulait. Surement, ceci expliquerait pourquoi il buvait tant... Elle devrait en avoir le cœur net.
    C'est pour ça que traines dans les bras et que tu bois à en perdre la tête? ... Boire... C'est tout ce qu'il nous reste, c'est vrai.
Elle ne pu s'empêcher de laisser échapper un éclat de rire à vous glacer le sang. Une façon pour elle de montrer Ô combien tout cela était ridicule, pathétique. Puisque mine de rien, c'est aussi ce qu'elle faisait, boire. Ce n'était pas la même chose qu'ils ingéraient mais le principe était le même. Boire pour oublier. Ni plus ni moins.

Elle sentait bien qu'il commençait à perdre gentiment patience. Elle le connaissait et pouvait le voir même dans son immobilité.
    Les blagues sont faites pour faire rire Charlie. Je ne vois personne rigoler mais si tu me demandes de te violer, effectivement, là, ça pourrait devenir drôle...
Elle n'avait plus penser à lui sous cet angle. Pas le viol, évidemment mais d'un point de vue mari et femme... Le violer... Quand ils étaient mariés tout ce qu'elle avait à faire pour qu'il lui "saute dessus" était de se balader en dandinant un peu des fesses devant lui et le tour était joué! C'était si simple. Tout était facile entre eux à cette époque.

La situation commençait doucement à l'énerver aussi. Le fait qu'il lui dise de faire quelque chose ne l'aidait d'ailleurs pas à se détendre.
    Je n'ai ni envie de te tuer ni envie de te violer! Ce que je voudrais c'est que tu t'excuse!
Ah bon? Bah oui... Voilà, elle avait parlé sans réfléchir. Elle voulait donc qu'il s'excuse, oui et en le disant, elle avait quelque peu haussé le ton, légèrement mais c'était bien là.

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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeVen 14 Oct - 10:47

Que je m’excuse?

Ses mains avaient quitté ses poches et même s’il n’avait pas avancé, ses pieds avaient bien failli si on en croyait le raclement léger et bref sur le sol. Charlie, dans la vie de tous les jours, n’était pas quelqu’un de colérique ou de violent. Il en était même très loin. Pourtant, il demeurait un homme et il y avait des choses à ne pas dire ou à ne pas faire en sa présence si on ne voulait pas réveiller la bête. Après tout, il avait le potentiel pour, ce n’était plus à prouver puisqu’il avait fait de cette bête son gagne-pain.
L’empreinte d’un rire qui sonnait horriblement jaune bouffa au fond de la gorge de l’écossais. Qu’il s’excuse? Et puis quoi encore! Comme si ça allait changer quelque chose. Comme si tout allait s’effacer. Comme s’il allait se sentir mieux ensuite!
Pourtant, il ne se dirigea pas vers cette sombre d’ombre. Il se mit à faire les cents pas, incapable de garder cette colère qui venait de le prendre. Non, ce sujet le mettait à fleur de peau dans la seconde. Généralement, ce sentiment se terminait devant une bouteille de rhum ou de whiskey. Mais ce qui se passait ce soir n’avait surtout pas besoin d’alcool. C’était trop surréaliste pour y ajouter un élément qui lui permettrait de douter encore plus de ce qui était en train de se passer.

Que je m’excuse de quoi? D’avoir été assez con pour croire en mon pays? D’avoir été assez stupide pour me faire prendre. Ou d’avoir été trop lent? D’être arrivé trop tard?

Pour tout ça, il se détestait. Un patriote aveugle et naïf qui croyait faire la bonne chose pour son pays, pour sa famille, pour les gens qu’il aimait. Et le résultat parlait de lui-même. Tout était allé de travers. Ses employeurs avaient tout nié comme le protocole l’exigeait. Sa patrie lui avait tourné le dos. Il avait appris à ses dépends combien il pouvait coûter d’être à ce point stupide.
Les yeux rougis par la colère et la tristesse longtemps ressassée, l’écossais s’arrêta net dans ses pas qui allaient finir par lui donner le tournis. Il se replanta bien droit sans avoir écourté la distance qu’il y avait entre lui et cette mystérieuse voix issue d’un autre temps. Le visage grave, il ne plaisantait plus du tout. Alors c’était ça l’idée? Crever l’abcès une fois pour toute juste pour avoir encore plus l’envie de se jeter sous un train! Amen.

Je me suis excusé une fois à un homme que je respecte beaucoup.

Le brun pris une pause marquée. Il s’apprêtait à dire quelque chose qu’il n’avait jamais dit. Ça c’était produit très vite et il avait pris la fuite pour ne plus jamais se représenter devant l’homme en question.

Il m’a mis un coup sur la gueule en disant que j’avais du culot de m’excuser pour lui avoir arracher sa fille et son petit-fils.

Prenant par la suite une profonde inspiration pour contrôler son émotion, les plis sur son front se firent encore plus marqués comme si ça allait l’aider à tout garder à l’intérieur.

Plus tars je me suis dit qu’il avait raison. Y’a pas d’excuse pour ce que j’ai fait.

Non, à ses yeux, il n’y avait qu’une façon pour rajuster la balance. Et chaque jour que dieu faisait depuis celui-là, l’ancien soldat cherchait une raison pour ne pas le faire. Une toute petite raison, aussi bête pouvait-elle être. Parce qu’au fond, Charles Duncan n’était pas un trouillard. Il vivait avec ses actes. Au fond… juste le faire était peut-être trop facile. Trop libérateur et il ne jugeait pas y avoir droit. Non, il méritait d’être hanté jour après jour. Mais si c’était un signe que ce soir était le moment de payer. Pourquoi pas?
N’étant pas cinglé au point de sortir la nuit sans une maigre protection, Charlie sortit le flingue garni de balles en argent qu’il gardait à la ceinture dans son dos. Combien de fois s’était-il coller le canon froid contre la tempe? Il ne les comptait plus. Mais si ce fantôme voulait réparation ce soir, il obtiendrait ce qu’il désirait. Alors une fois de plus, il avait ce damné canon d’appuyé sur la cervelle. Le cran de sureté était levé et il rabattit le chien, une détermination folle dansant dans ses yeux bleus. Une larme rageuse s’échappa de son œil gauche, roulant sur sa joue, mais il le senti à peine. Les choses commençaient à aller loin, son esprit n’était plus tout à fait présent, plus tout à fait lucide.

C’est comme ça qu’on excuse ce que j’ai fais. C’est ça que tu veux?!
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Neilina I. Duncan
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeVen 14 Oct - 13:35

Il lui demandait vraiment si il avait bien compris ce qu'elle avait dit?
    Je parle quelle langue?
Pour elle c'était primordiale qu'il lui montre qu'il était désolé. Les hommes et les femmes ne réagissent pas de la même façon, n'ont pas besoin d'entendre les mêmes choses. Elle avait besoin de l'entendre.
Évidemment que cela ne changerait rien mais elle avait besoin de ces mots. Si elle les avait demandés ce n'était pas pour rien. Oui c'était inutile mais elle savait aussi ô combien il était difficile pour une homme de s'excuser voilà pourquoi elle voulait l'entendre le dire aussi. Même si elle avait qu'il n'allait pas bien, il lui fallait l'entendre.

Ce à quoi elle n'avait pas pensé puisqu'elle n'avait pas eu toutes les informations concernant son adhésion à l'armée c'est qu'il avait peut être été embobiné. Qu'on lui avait dit des choses pour qu'il devienne militaire mais que finalement cela n'était que mensonge ou vérité embellie... Seulement pour elle il n'était pas quelqu'un de naïf, non. Il était tout le contraire. Pour elle il avait toujours été un superhéros. Son superheros. Jusqu'à ce qu'il faillisse, oui. Avant cela, il était l'homme de toutes les situations sérieuses. L'homme qui la sauverait de tout, toujours. Quelle déception. Il lui devait bien ça non? Elle aussi était morte par sa faute!
    Pour tout ça. Pour nous avoir laissé mourir. Pour nous avoir menti. Pour avoir été assez con pour penser que tu étais indestructible. Pour n'avoir pensé qu'à toi et pour encore beaucoup d'autres choses..
Pour tout ça et tout le reste donc. Elle ne pouvait plus maintenant espérer qu'il ne sache pas qui elle était et ce qu'elle était. Elle avait bien dit "qu'ils étaient morts" au pluriel donc. Sauf qu'elle n'est pas morte puisqu'elle est en face de lui, et si elle n'est pas morte, qu'est elle? Lui mieux que n'importe quel autre humain devrait comprendre.
Elle pouvait toujours espérer qu'il ne reconnaisse pas sa voix mais elle en doutait fortement. Il n'était pas un crétin fini, loin de là. Peut être pas très manuel pour tout ce qui concernait l'art de l'aménagement, pour le reste, il était sacrément futé. Elle ne pouvait le lui retirer. Cependant elle restait dans l'ombre. Lui laissant la possibilité de penser qu'il rêvait ou fantasmait.

Il n'arrêtait pas de bouger, elle l'avait mis dans tous ses états. Elle comprenait, elle n'aurait pas supporté non plus qu'on lui dise de s'excuser à sa place. Elle non plus n'avait pas été capable de protéger son fils après tout. Elle était là et l'avait laissé mourir devant elle. Pourquoi n'avait elle pas attrapé une pelle de la cheminée pour la balancer dans la tête du vampire? Elle l'aurait brûlé puisqu’il s'agissait d'argent et peut être aurait elle été capable d'attraper son fils et de courir chez les voisins? Si quelqu'un avait osé lui demander de dire pardon elle lui aurait arraché la tête sans prononcer un mot et ce même si cela avait été Charlie. Mais peu lui importait maintenant, elle se sentait avoir le droit de lui demander de lui dire pardon. Pourquoi? Parce qu'elle était une femme. Est-ce une raison valable? Absolument pas, mais on ne contredit pas une femelle vampire en colère!

L'évocation de son père et de la réaction qu'il avait eu face à Charlie la fit sourire d'un vrai sourire. Très petit, mais là tout de même. Avant que Charlie soit son protecteur, il y avait eu son père... Un bon écossais costaud à qui il ne fallait surtout pas chercher des noises. Un homme bon et juste mais qui ne rigolait pas sur les principes à avoir dans la vie. Elle n'ajouta rien. Son père avait eu raison. Puis il réagissait comme il voulait, pour elle, c'était différent. Qu'il n'ait pas dit la vérité aux autres membres de la famille, elle le comprenait, mais à elle? Non, certainement pas. Elle aurait du être préparée!
    Rien ne pourra jamais excuser ce que tu as fait. Mais je veux l'entendre. Tu me le dois.
Il avait sorti un flingue qu'il se mit sur la tempe, retirant la sécurité.
Que fait si ce n'était bouger? Elle en fut contrainte. Pourquoi? Mais parce qu'elle l'aimait encore bordel et que le voir en mauvaise posture même si c'était lui qui se l'infligeait, elle ne le supportait pas!
Elle le rejoignit donc à super vitesse et le prit par derrière. Lui arracha le flingue en le gardant appuyé sur la tempe de son cher et tendre.
    Et puis quoi maintenant? Tu crois vraiment que j'allais te laisser t'exploser la cervelle devant moi? Tu ne comprends vraiment rien Charlie...
Elle non plus ne comprenait rien mais elle n'allait pas le lui dire.
    Quel gâchis...
Elle lâcha l'arme mais pas Charlie. Elle desserra pourtant son étreinte tout en continuant à le tenir. Moyen pour elle de sentir son odeur et de s'imaginer sept ans auparavant quand elle le prenait dans ses bras de cette façon. Se mettant debout sur le canapé et se cramponnant à son cou. Jouant avec lui et rigolant pour finir retournée par terre, sous lui, prise de fou rire et recouverte de baisers... Quel gâchis, oui.
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeVen 14 Oct - 15:04

Ne penser qu’à lui-même? Charlie eut un autre petit bouffement de rire amer qu’il retint à peine de se transformer en véritable rire jaune. Comme s’il s’était engagé pour lui. Au départ, c’était vrai qu’il y avait un petit côté égoïste là-dedans. Se donner une image. Se donner un genre. Il y avait un prestige enivrant sous le fait d’être un soldat de sa Majesté. Mais par la suite, il s’était mis à combattre pour son unité. Veiller sur ses frères d’armes, dans la victoire comme dans la défaite. Derrière cette motivation, il se disait aussi qu’il le faisait pour sa famille. Ses parents, sa sœur, son neveu, sa nièce. Puis, il y avait eu cette femme pour qui il aurait pu tout abandonner. Mais pour faire quoi? Elle n’avait pas tardé à découvrir qu’il n’était bon qu’à faire la guerre. Alors à ce moment là, il s’était mis à la faire pour elle, pour leur fils. Leur permettre de vivre dans un monde meilleur. La belle affaire!
Indestructible? Une autre chose qui l’avait manqué d’éclater de rire. Les commotions, les oreilles qui sifflent pendant des heures après une explosion, les cicatrices… Non il n’était pas indestructible, il le savait très bien. Ce qu’il croyait cependant, c’était que ses employeurs protégeaient ses arrières pendant qu’il risquait sa peau pour son pays. Sa seule erreur. Celle de croire qu’ils protégeraient sa famille au lieu de lui tourner le dos le jour où il appellerait à l’aide en clamant qu’il avait été découvert.

Prit dans ce tourbillon d’émotions qu’il avait rejeté pendant des années, oui il avait sorti son arme pour menacer de répandre sa cervelle sur le trottoir sans le moindre signe de faiblesse dans les yeux. Il était prêt à le faire. Il lui suffisait de le dire et il appuierait sur la détente sans la moindre hésitation. Il avait trop longtemps hésité déjà, trop de fois la gâchette avait presque fait click. Mais chaque fois il s’était ravisé juste à temps. Pas cette fois-ci. Cette fois-ci, il irait jusqu’au bout. C’était ce qu’elle voulait non? Elle demandait réparation. C’était le seul moyen qu’il avait à disposition. Une vie pour une vie.
Peut-être avait-il aussi sorti son flingue par provocation. Il le lui devait à elle? Qui était-elle vraiment au fond? Il n’avait même pas pu voir son visage encore. Hélas, c’est une raison qu’il sortira sans doute plus tard, lorsque la situation sera désamorcée. Lorsqu’elle sera suffisamment loin pour en rire. Pour le moment, il n’avait même pas pensé à la provocation, au fait qu’elle pouvait sortir de sa cachette pour l’empêcher de commettre l’irréparable. Il ne pensait qu’à crever. Maintenant, là et tout de suite. Que ça cesse une fois pour toute.

En une seconde pourtant, cette vilaine larme n’avait même pas eu le temps d’atteindre son menton, que le revolver n’était plus dans sa main. Il continuait de sentir le canon contre sa tempe, mais sa main était retombée, son poignet élançait. L’écossais ferma les yeux. Cette petite taille. Cette odeur. Cette voix si près de son oreille. Cette sensation si familière. C’était vraiment elle. Même sans voir son visage, ses tripes lui hurlaient que c’était bien elle. Impossible. Il l’avait vue morte. Et pourtant… pourtant oui, c’était bien elle, fantôme ou pas, hallucination ou pas. Cette peau froide était un indice, mais voulait-il y croire? Était-il en état d’y croire de toute manière? Sa tête bourdonnait comme si on l’avait assommé alors que son cœur battait la chamade et que ses genoux menaçaient de plier. Elle, là, en train de retirer cette arme de sa tempe. Sa femme qu’il croyait disparue pour toujours. Elle était bien là. Tout le reste n’avait plus la moindre importance.
Tremblante et bouillante d’appréhension, sa main vint se poser sur la sienne. Cette peau. Froide, certes, mais aussi douce que dans son souvenir. Il n’osait même pas ouvrir les yeux. Comme s’il avait peur que tout ne soit qu’artifice, que le visage qui se tenait dans son dos n’était finalement pas celui qu’il désirait tant revoir. Comme si? Non, à ce stade il avait vraiment peur que tout ne soit qu’un délire quelconque, que ce soit faux.

Quel gâchis. Oh ça oui. La vie était si belle autrefois et si simple aussi. Il ne fallait pas grand-chose. Juste un homme enfin en permission qui pouvait regarder les cartoons du matin avec son gamin d’à peine quatre ans pour voir apparaître un bol de céréales préparé par les bons soins d’une femme aimante. Qu’avait-il maintenant? Juste un vide impossible à combler. Juste ce noir qui n’arrêtait jamais de gagner du terrain et de l’envahir un peu plus chaque jour. Oh oui… quel gâchis.

Je suis désolé.

Sa voix s’étranglait toute seule dans le fond de sa gorge. Il ne l’avait dit qu’une fois au par avant et vu comment ça s’était terminé, il ne l’avait plus jamais dit, ni même penser. Être désolé. C’était chercher le pardon. Chercher la rédemption. Charlie n’en voulait pas. Il ne la méritait pas.

… tellement désolé…

Chaque jour il avait envie d’hurler. De taper sur un mur de brique à s’en défoncer les poings. Se détruire un peu plus chaque jour. Il en avait tellement envie. Parce qu’il ne méritait que ça. Et tous ces jours, il se disait aussi qu’il ne pouvait pas le faire. Qu’ils étaient là-haut, à l’observer. Qu’ils étaient sûrement tristes de le voir se démolir de la sorte. S’il avait su qu’elle n’était pas là-haut à le regarder… il se serait permis.

… désolé à en crever.

Oui ça, elle devait probablement s’en être rendu compte par elle-même, mais quitte à faire. Elle voulait l’entendre, elle allait être servie même si aucun mot n’était suffisamment fort pour dire à quel point il s’en voulait.

Dis-moi ce que tu veux et je le ferai.

Sa voix s’était raffermie. Il était prêt à tout. Qu’elle soit le fruit de son imagination ou non n’avait plus la moindre importance. Il était tellement dans un état second. Tout ce qu’elle jugerait bon, tout ce qu’elle désirait. Elle n’avait qu’à le dire et il le ferait peu importe ce que ça pouvait bien être. Et avec tout ça, il n’avait même pas ouvert les yeux. Sa main était restée sur cette peau froide, mais si parfaite. Oh oui, elle n’avait qu’à dire les mots et il le ferait… quoi que soient ces mots.
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeVen 14 Oct - 16:24

De son point de vue de femme à laquelle on avait caché des choses, oui, il avait été très égoïste. Très égoïste de ne pas avoir pensé à elle et à ce que ça pourrait lui faire si elle apprenait la vérité. Egoïste car il ne lui avait donné aucune chance de pouvoir se défendre si jamais elle se faisait attaquer comme cela avait té le cas. Ils ne se comprendraient surement pas là dessus et de toute façon elle n'en demandait pas tant. Leurs points de vue étaient différents. De plus, les années passées faisaient que chacun s'était créé des souvenirs bien à lui collant ou non à la réalité. Pas facile donc de revenir sur des faits sept ans après. Elle le savait car elle était une femme intelligente. Néanmoins la vampire qu'elle était ainsi que la femme triste et désespérée la rendait bornée et obtus. Personne n'est parfait, surtout pas elle. La douleur la rendait différente... Si ce fils de ... n'avait pas tué son fils devant ses yeux, peut être serait elle une vampire différente? Elle ne le saurait jamais. Elle aurait tout donné pour qu'il ne le touche pas. Elle serait morte en endurant les pires souffrances si il l'avait fallut pour le sauver! Mais non... Elle aussi était coupable et se sentait responsable de tout. Combien de fois Charlie et son père lui avait dit de ne pas ouvrir la porte le soir passé une certaine heure. De ne pas ouvrir si elle n'attendait personne. Combien de fois avait elle répondu : "Mais oui... Je ne suis plus un bébé, je sais très bien ce que j'ai à faire!" Ah bon? Surement pas, la preuve en était là. Elle était morte et Kyle aussi. Elle s'en blâmait, évidemment mais ce n'est jamais simple de rejeter la faute sur soi alors qu'en vouloir à Charlie était beaucoup plus facile. C'était lâche, oui... Si elle avait choisi cette option c'était parce qu'elle n'avait pas le courage de mettre fin à son éternité ou demander à quelqu'un de l'achever. Impossible. Donc oui, elle s'en voulait, c'était certain mais avant tout elle en voulait à Charlie. C'était ce qui lui donnait la force de se lever la nuit et d'aller chasser. Ce qui lui donnait la force de survivre à son éternité. Elle était lâche.

Il avait posé sa main sur la sienne et elle le sentait comme ému. Conscient de qui elle était, peut être. Elle aussi profitait de ce rapprochement pour prendre une bouffée d'air pur. Son air pur. L'odeur de Charlie... Si apaisante et ce même quand il revenait du sport! Dégueulasse hein? C'est l'amour... Elle trouvait ça sexy. Ce soir il ne sentait ni la transpiration ni l'alcool. Juste lui et c'était bon...Si bon que... Non, elle n'avait pas faim. Elle était bien trop perturbée pour se nourrir de toute façon. Tellement d'émotions l'assaillaient ce soir qu'elle se sentait presque faiblir sous leur poids.

Charlie s'excusa une fois, deux fois... Trois fois. Se sentait elle mieux? Non, silencieusement elle se mit à pleurer. Comme si ces mots qu'ils prononçaient la faisait se sentir plus légère. Pour quelques minutes surement mais après? Elle ne trouva d'ailleurs rien à y répondre pas même merci et pourtant elle le pensait.
Elle avait gardé la main de son mari dans la sienne, sa main gauche et y cherchait son alliance. Tripotait son annulaire. Elle avait toujours les siennes, heureusement, elles étaient en or blanc. Par contre, elle avait du retirer le tout premier bijou qu'il lui avait offert et auquel elle tenait comme à la prunelle de ses yeux : Un claddagh en argent. Oui, c'était irlandais mais elle l'avait tellement tanné pour en avoir un qu'il avait craqué et D... qu'elle l'aimait. Elle l'avait gardé dans une boîte et le regardait parfois quand elle était dans son cercueil avant de dormir. Tout le monde la voyait froide et horrible alors qu'elle pouvait passer des heures à regarder une petite bague symbole d'une époque lointaine et heureuse.

Il voulait qu'elle lui dise ce qu'elle désirait... Retourner dans le passé, tuer ce vampire qui avait tout gâché et vivre heureux jusqu'à la fin des temps? ... Mouais, impossible.
    J'en sais rien Charlie.
Elle passa ses mains devant et le teint, comme ça, dans ses bras, toujours de dos. Elle, elle avait eu la chance de voir son visage mais elle redoutait toujours le moment où lui pourrait la regarder à la lumière. Elle n'avait pas changé d'un iota, restée coincée dans ses 26 ans à jamais.
Elle continuait à pleurer doucement, la tête dans le cou de Charles. Ces larmes coulaient malgré elle. Elle ne les avait pas senti venir et ne parvenait pas à les retenir. Pourtant, ce n'était pas de réels pleurs à chaudes larmes.
    Ce que je veux, on ne pourra jamais plus l'avoir.
    Je voulais que tu t'excuse et tu l'as fait. Ça ne change rien non. On en est toujours au même point mais c'est tout ce dont j'avais besoin pour l'instant... Dis moi ce que toi tu veux...
Elle ne pouvait plus revenir en arrière, changer, redevenir la femme qu'elle était, c'était impossible. Déjà, elle faisait un gros effort là et ce uniquement parce que c'était lui et qu'elle agissait malgré elle. Mais en temps normal elle n'était pas ainsi. En tant normal elle tuait avant d'engager toute conversation. Elle avait toujours été différente en sa compagnie et elle ne dérogeait pas à la règle ce soir.

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Charles Duncan
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeVen 14 Oct - 20:10

Il l’avait sentie chercher son alliance et le brun se mordilla la lèvre. Il lui avait fallu du temps. Trois ans, peut-être quatre. Mais il avait fini par l’enlever. Les femmes. Elles posaient des questions après l’amour et il avait fini par l’enlever. Il en avait assez de fuir le sujet, préférant l’éviter de but en blanc. Mais ça ne l’empêchait pas de la porter à sa façon. Elle était toujours là. Dans sa poche de blouson. Ce blouson usé qu’elle lui avait offert il y a bien des années.

Tu ne la trouveras pas là…

Déception? Oui, sans doute. Mais d’un geste lent sans retirer sa main de la sienne, il avait passé sa droite à l’intérieur de son blouson pour en sortir son jonc de mariage.

Et lorsqu’elle lui avait demandé ce qu’il voulait? Ses yeux se fermèrent un peu plus fort. Depuis combien de temps ne s’était-il pas posé cette question? Même avant le drame, il ne se la posait déjà plus. À l’époque, il avait une femme et un fils. Il ne voulait rien. C’était eux qui voulaient. Lui qui s’arrangeait pour obtenir. C’était comme ça que ça fonctionnait et ça lui suffisait amplement. Après leur disparition il était facile de dire que ce qu’il voulait c’était eux. Revenir en arrière. Réparer son erreur. Éviter que tout ne se produise. Mais à quoi bon vouloir quelque chose que l’on sait impossible? Non, Charlie n’avait rien voulu, rien souhaité. Il s’était promené, allant simplement là où le conduisaient ses pieds. Lorsqu’une créature surnaturelle croisait son chemin, il s’arrangeait pour la faire disparaitre, un point c’est tout. Il voulait mourir? Oui, évidemment, ce n’était plus un secret. Mais courir derrière la mort pendant sept ans, s’il avait vraiment voulu, il ne serait pas là en ce moment.
Pourtant, ce soir, à cet instant précis, lorsque ces mots avaient atteint ses oreilles, il y avait bien une chose qu’il voulait. Il voulait voir son visage. Un désir étrange, incertain. Un désir en combat avec celui de ne pas regarder. Une bataille qui, enfin, trouva son apogée. Il était temps de faire face. D’en avoir le cœur net. Charles Duncan n’est pas un trouillard, vous vous souvenez?

… Je veux voir ton visage.

Il l’avait murmuré tout bas, un peu comme si la victoire n’était pas encore officielle. Pourtant oui, il était décidé. Il avait assez attendu. Il avait été assez torturé par cette question. Alors, lentement, il avait laissé cette main qu’il tenait pour faire volte-face tout aussi doucement. C’était comme si le moindre mouvement brusque allait tout gâcher. Que ce fantôme allait s’évaporer avant qu’il ne puisse poser les yeux sur son visage. Qu’elle allait prendre peur et s’enfuir comme ceux de sa race savait si bien le faire.
Une profonde inspiration plus tard, il avait ouvert les yeux. Son cœur manqua un battement, si ce n’est deux. Alors c’était vrai? C’était vraiment elle? En tout cas, c’était son visage, il n’y avait aucun doute possible. Comme la dernière fois qu’il l’avait vu. Elle n’avait pas changé d’un iota. À l’exception de ces larmes de sang. Vampire. Sa raison le lui souffla comme un traitre glisse lentement un poignard dans le dos de sa victime. Mais l’écossais ne voulait pas y penser. Peu importe ce qu’elle était, elle était là, devant lui. Le reste n’avait strictement aucune importance.

Et juste pour être bien certain, il tendit sa main, la posant délicatement sur sa joue, raclant ces larmes de sang de son pouce. Il avait envie de sourire, mais ses lèvres restèrent coincées à mi chemin. L’émotion sûrement. Elle était si visible dans ses yeux. Soudainement plus bleus, plus brillants, plus vivants. L’ancien soldat déglutit. Il avait tant de mal à y croire et voulait tellement que ce soit vrai. Mais une vampire, c’était plausible non? Et ça voulait aussi dire que pendant sept ans, il aurait eu la chance de la retrouver… Elle était là, quelque part. C’était possible. Et il avait perdu tout ce temps à boire, à chasser, à draguer… Draguer des femmes qui avaient son sourire, mais pas ses yeux. Draguer des femmes qui avaient son rire, mais pas son sens de l’humour. Draguer des femmes qui avaient sa démarche, mais pas cette grimace lorsqu’il faisait trop l’imbécile. Pendant qu’il draguait des femmes, il aurait pu chercher sa femme.

Si j’avais su je…

S’arrêtant au beau milieu de sa phrase, Charlie finit par se raviser. Avec des si, ne disait-on pas qu’on pouvait refaire le monde? Ça ne rimait à rien. Elle était là maintenant et il était là aussi. Alors il sourit réellement, secouant la tête, la mine empreinte de quelque chose qu’il n’avait pas pleinement connu depuis si longtemps. L’insouciance. La vraie insouciance. Pas celle qu’il arborait tous les jours pour se donner une contenance.

Peu importe. Même si je suis ivre mort. Même si je suis cinglé. Je m’en fou.

Il ramena son autre main sur la joue voisine pour y chasser les larmes de sang également, rapprochant d’un même geste son bassin au sien. Oh il voulait la sentir tout contre lui, avoir la certitude qu’elle n’était pas une simple machination de son esprit soudainement plus dérangé qu’il ne l’était vraiment. Il voulait hurler. Il voulait sauter partout. Il voulait l’embrasser. Tellement de choses qu’il voulait faire en même temps. C’était tellement surréaliste que son cerveau partait dans tous les sens sans qu’il ne puisse le contrôler.

Neili.

Il avait dit son nom comme ces fois où il rentrait de mission sans prévenir. Lorsqu’il frappait bêtement à sa propre porte avec cet air malicieux d’enfant qui avait un mauvais coup derrière la tête. Comme si cette longue séparation n’avait été que quelques mois une fois encore. Il préférait croire en ça que croire au reste. Oh il n’était pas si idiot. Il savait bien que tout avait changé, que rien ne serait plus comme avant. Mais pendant cinq secondes, avoir cette impression n’était pas si détestable que ça. Elle réchauffait les entrailles glacées depuis des années. Elle redonnait le sourire. Ce sourire franc et aimant qu’il n’avait eu que pour une seule femme dans sa vie. Cette femme. Cette femme qui se tenait devant lui cette nuit…
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Neilina I. Duncan
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeSam 15 Oct - 6:08

Elle s'était toujours vue comme une fille normale à qui il n'arriverait jamais rien de fou. Une fille qui avait rencontré son mari très tôt sans jamais avoir à subir aucun gros chagrin d'amour. Qui n'avait pas réussi à quitter sa ville de naissance. N'avait pas fini ses études. Une fille qu'une grande carrière n'attendait pas. Elle ne serait jamais riche, pas pauvre non plus. Une fille qui aurait une petite maison charmante, comme tant d'autres. Une fille qui n'aurait pas de mal à tomber enceinte et qui accoucherait en 4h seulement d'un fils beau et en parfaite santé. Il ne s'était jamais réellement rien passé de fou dans sa vie. Oui, son mari était militaire mais ils n'avait jamais disparu ou ne lui avait jamais fait vivre de grosse frayeur. Avec une vie si clame comment aurait elle pu se préparer au pire? Imaginez, elle était même morte avant ses grands parents! Elle ne s'en plaignait pas, évidemment mais comment son karma avait il pu changer si vite?!
Il n'y avait aucune explication à cela, elle le savait bien mais certaines personnes sont tout de même plus encline a évoir une vie de merde que d'autres. On ne sait ni pourquoi ni comment mais il y en a qui sont par exemple toujours malade. Dès que quelque chose dépasse du sol alors ils trébucheront dessus et se casseront le bassin... Ces gens là ont la poisse! Elle n'avait pas la poisse pourtant. Elle avait une belle vie. Simple, sans superflus, sans chichis. Elle n'avait d'ailleurs jamais rien demandé d'extraordinaire. Aujourd'hui, la seule chose extraordinaire qu'elle désirait l'était tellement qu'elle savait que jamais elle ne pourrait voir se réaliser son rêve.

Ce qu'elle voulait c'était donc revenir en arrière et parvenir à sauver son fils. Elle n'en demandait même pas trop puisqu'elle ne voulait même pas survivre. Dans l'idéal, si, elle survivrait mais si elle en demandait trop alors elle n'aurait aucune chance pour que son rêve se réalise non? Quoi que... De toute façon, elle n'avait aucune chance. Du coup, tout comme Charlie, elle ne savait plus ce qu'elle voulait. S'endormir pour ne plus jamais se réveiller? Avoir le courage de demander à ce qu'on l'achève? Oublier? Tout ça était impossible.De plus, avec la réapparition de Charlie dans sa vie, tout semblait avoir changé. A la fin de la nuit elle serait surement toujours si seule et malheureuse mais elle saurait qu'il n'est pas loin et qu'il pense à elle. Elle aurait son odeur sur elle et ne laisserait personne la toucher pour ne pas être souillée par une quelconque autre odeur. Et ensuite... Ensuite elle n'en savait rien mais l'instant présent lui suffisait amplement.

Machinalement elle avait cherché la bague de Charlie sans pouvoir la trouver. Elle aurait pu se montrer plus discrète mais à quoi bon? Sa peau contre la sienne était de toute façon tellement froide qu'elle n'aurait pu réellement affirmer qu'elle ne cherchait rien du tout. Cependant, elle n'était plus au doigt de Charlie mais dans la poche de ce vieux blouson en cuir qu'elle lui avait offert jadis. Il l'avait gardé tout comme il avait gardé son alliance.
    Tu l'as gardée.
Elle esquissa un sourire de soulagement et l'étreignit un peu plus fort sans pour autant l'étouffer.

Il lui avait donc demandé ce qu'elle voulait, elle ne le savait pas. Elle lui avait retourné la question. Ce qu'elle craignait arriva. Il voulait voir son visage. Évidemment. Comment auraient ils pu passer à côté de cela maintenant qu'elle lui avait clairement dit qui elle était.
Elle n'avait pas peur qu'il la trouve moche ou toute autre considération purement humaine et féminine. Ce qu'elle craignait c'était qu'il soit déçu , ou pire dégouté par elle. Elle se laissa cependant faire quand il la retourna doucement pour la regarder. Ne broncha pas non plus lorsqu'il lui toucha le visage et essuya ses larmes. Comme à son habitude elle fuit sont regard et ferma même les yeux, appréciant ainsi beaucoup mieux le moment. Savourant cet instant comme si il s'agissait du dernier moment de plaisir qu'elle pourrait ressentir. C'était si bon...
Il était le seul qu'elle avait aimé, auquel elle s'était attachée durant toute sa vie... Son Charlie à elle, rien qu'à elle... Cela faisait d'ailleurs sept ans qu'elle n'avait pas couché avec quelqu'un. Sept ans... Et oui... A chaque fois qu'il s'agissait de passer le pas elle tordait le cou à son partenaire ou s'en allait aussi vite qu'elle était apparue. Coucher avec un autre c'était le tromper, du coup, elle ne s’adonnait plus aux joies du sexe.
    Si tu avais su tu serais surement mort avec nous...
Aurait il réellement pu les sauver? Elle ne le saurait jamais. C'est vrai que si il avait été là toute la famille aurait été réunie pour vivre cette tragédie mais à quoi bon? Ils ne se seraient pas séparés et évidemment les choses auraient été différentes mais la tragédie aurait certainement été la même.

Elle avait réouvert les yeux, ce n'était pas pour autant qu'elle le regardait mais elle pouvait ainsi s'adresser à lui.
    L'odeur que tu dégages est loin d'être celle d'un homme saoul... Tu ne dors pas...
Elle le pinça pour qu'il ressente une petite douleur qui lui prouve que non, il ne rêvait pas.
    Par contre, je ne m'avancerais pas concernant ton état mental... Mais crois moi Charlie, je suis bien là.
Elle avait presque cessé de pleurer et pour lui prouver à nouveau qu'il ne rêvait pas, elle vint déposer un léger baiser sur les lèvre de son mari enfin retrouvé. Un baiser tout doux, presque furtif mais qui signifiait tant de choses pour elle... Leur deux corps étaient si près qu'il lui était trop difficile de résister.

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Charles Duncan
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeSam 15 Oct - 9:57

Le brun avait eu l’esquisse d’un sourire empreint d’émotion. S’il l’avait gardée? Évidemment qu’il l’avait gardé, comment aurait-il pu s’en débarrasser? Il avait laissé tant de choses derrière lui. Si peu de cette autre vie avait subsisté avec lui. Et il la porterait encore si ça ne faisait pas aussi mal de se faire dire « Alors tu es marié? Tu sais ça ne me dérange pas. » À chaque fois, il avait eu l’impression de la trahir alors qu’elle n’était plus là. Une fois, il avait dit qu’elle était morte. Le dire à haute voix avait été comme se planter un poignard dans le cœur. Voir la pitié dans les yeux de son amante l’avait dégoûté au plus haut point. Alors il n’avait plus jamais dit qu’elle était morte et il avait fini par retirer son alliance même s’il la sentait toujours autour de son doigt. Charlie n’était peut-être pas le plus romantique des hommes – préférant piquer des fleurs dans le jardin de la vieille voisine, avec racines s’il vous plait, que d’acheter des roses – mais il croyait au mariage. Au fait qu’on aime une fois. Et cette seule fois, c’était Neilina.

Ça m’a pris des années, juste pour l’enlever.

Et il la remettait maintenant? Bien sûr. Elle était bien là, non? Alors le papier avait tord. Il n’était pas veuf, ou à tout le moins, il ne l’était plus. Et en repassant ce bijou à son doigt, c’était un peu comme s’il remettait ses plaques militaires. Ce qu’il avait toujours été, ce qu’il était vraiment, reprenait ses droits, reprenait sa place. Le vrai Charles Duncan renaissait de ses cendres ce soir. Ce Charles là, il avait droit d’ouvrir les yeux et de les poser sur le visage de sa femme. Il avait droit de la regarder, de s’assurer que c’était bien elle. Et lorsqu’il la vit, ce qu’il ressentit était indescriptible. Son cœur battait si vite et si lentement. Sa tête explosait mais n’avait jamais été aussi sereine. Il avait des papillons dans l’estomac, des fourmis dans les jambes. C’était bien elle, là, après toutes ces années.
S’il avait su, il serait mort avec eux. Peut-être oui. Mais les choses lui auraient semblé plus juste, plus à leur place. L’écossais n’aurait jamais du être ici. Dans ce pays, dans cette ville. Sa place était dans son pays, à combattre pour lui, chez lui, dans sa maison, avec sa famille. Ça n’avait jamais été dans cette ville en perdition à chasser des bêtes sauvages et boire et draguer le reste du temps. Mais ça, il n’en dit rien. Avait-elle réellement besoin de savoir que pendant tout ce temps, il avait cherché ses bras dans ceux des autres femmes? L’instant était trop spécial pour être aussi stupidement gâché. Peut-être plus tard, peut-être une autre nuit, mais pas maintenant. Il ne voulait pas parlé de ce qu’il avait fait pendant sept ans.

Aoutch!

Sadique. Il avait toujours su qu’elle l’était =.= Son visage d’ange, ses sourires enjôleurs et ses moues adorables. Pfff, que du vent. Il avait toujours su qu’elle était sadique au fond! Douce comme les épines d’une rose. Cette fois où il avait eu une grippe de tous les diables et qu’elle l’obligeait à se lever pour qu’il ne prenne pas racine dans leur lit, c’était un indice. Oh ça oui. À ce moment là, il avait su qu’elle était une tortionnaire!
Charlie… tu n’exagères pas un peu là? =.=
Si peu è.é

Bref, le compte y était. Il ne rêvait pas et il était peut-être bon pour la camisole de force, mais elle affirmait être bien là. C’était le principal non? Oui, puisqu’il venait de dire qu’il s’en fichait complètement. Même si dans une minute il ouvrirait les yeux pour se découvrir dans les bras de cette affreuse concierge – ce qui signifierait qu’il aurait été violé par les bigoudis et le peignoir mauve délavé et là on comprendrait pourquoi il s’était évadé dans son esprit pour retrouver sa femme adorée x_x – il s’en fichait complètement, oui.
Et il s’en fichait encore plus quand elle vint poser ses lèvres sur les siennes. Combien de fois avait-il inconsciemment souhaité que ça arrive? Impossible à dire, mais ça aussi il s’en fichait. Ne comptait plus que cette bouche contre la sienne. Les mains encore sur ses joues, il tint son visage, approfondissant soudainement le baiser. Une fièvre tout droit sortie de jours meilleurs. Cette fille avait toujours été une drogue pour lui. Un simple touché. Un simple regard. Une démarche féline. Une moue. Le moindre signe était bon pour attirer le Charles Duncan dans les filets du diable. Un homme de sa trempe, aussi soumis à sa femme? Et comment donc! Pas pour rien qu’il évoquait les filets du diable. Elle avait toujours su le manipuler comme une pâte à modeler. De toute manière, pour se laisser faire à ce point là, il devait forcément aimer ça.
Oh oui *.*
… =.=

Et cette nuit plus que les autres, ce baiser était tellement bon. C’était un sentiment étrange. Comme si rien ne s’était jamais produit, mais tout était arrivé quand même. Un saut dans le temps. La permission de minuit. Une faveur accordée par le divin. Goûter ses lèvres après tout ce temps, sentir son corps contre le sien, c’était idyllique. Peut-être était-il mort? Alors qu’il soit mort parce que là, tout de suite, il avait l’assurance d’être au paradis. Dans ce paradis, il se détacha de ses lèvres après un certain temps, laissant son front aller contre le sien. Même après tout ce temps où il l’avait crue perdue à jamais… Il était aussi sûr de lui que ce jour là où ils sortaient simplement d’un café. Ils ne se fréquentaient pas de puis six mois et Charlie n’avait pas été là la moitié du temps. Mais ce jour là, marchant main dans la main dans la rue, il s’était juste arrêté et tourné vers elle. Il l’avait regardée, jaugée de haut en bas pour finalement hocher de la tête, approuvant l’idée qui venait de lui poper-out dans la tête. C’était sur un coup de tête qu’il lui avait demandé de l’épouser? Oui et alors? Ce n’était pas un coup de tête si insignifiant que ça au final! Mais ce jour là, comme maintenant, il était si sûr de ce qu’il ressentait.

Je t’aime.

Son front avait alors quitté le sien. Il avait vu son visage. Il voulait voir ses yeux. S’y plonger et si perdre comme autrefois. Alors il avait cherché son regard. Ce regard chocolat qui avait été sa perte dès le premier soir.
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MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeSam 15 Oct - 18:31

L'avoir comme ça dans ses bras. Peut être qu'elle rêvait elle aussi après tout? C'était si incroyable de pouvoir à nouveau être contre lui. De toucher sa peau si chaude, sentir con coeur battre. Entendre sa respiration.. Sans parler de son odeur... Devenir un vampire avait intensifié ce côté chez elle qui pouvait la faire s'apaiser à l'instant où elle sentait une odeur ou un parfum qu'elle aimait. elle n'avait jamais réussi à retrouver une odeur s'approchant ne serait-ce qu'un petit peu de celle de Charlie mais ce soir elle avait sa bouteille de parfum personnelle rien que pour elle! Dans ses bras... Charlie sa madeleine de Proust. Quel bonheur.
Peut être n'était-ce pas juste par rapport à Kyle de se sentir si bien maintenant mais elle n'y pouvait rien. C'était un tel soulagement pour elle... Elle n'oubliait pas son bébé, jamais, mais retrouver Charlie. Pour le moment elle ne pensait qu'à l'instant et profitait. Les vraies explications viendraient peut être plus tard. Après tout, elle n'avait eu que la version du vampire qui les avait attaqués elle et son fils. Si ça se trouve il lui avait menti sur certains points? Ce qu'elle savait c'était que Charlie avait essayé de le tuer lui et sa compagne, qu'il avait eu sa compagne mais raté le "mâle", ce qui avait engendré la suite. Il s'était vengé. C'est tout ce qu'elle savait. Du coup, oui, elle en avait voulu et en voulait encore à Charlie mais elle avait tant de doutes que mieux valait ne pas trop y penser dans la seconde. Les vampires, ça ment beaucoup. Elle le savait car elle même était devenue maître dans l'art de raconter tout et n'importe quoi à tout et n'importe qui! « Je suis italienne Mr, je viens de Milan... Pourriez vous me me montrer le chemin pour aller à la gare s'il vous plait? ... Oh, c'est un endroit dangereux... Oh non, vous n'allez pas vous déranger pour moi... Si, vous insistez? Allons y alors! » Le tout dit avec une très joli accent italien et puis : CRAK, il partait avec elle pour l'aider à passer cet endroit vraiment dangereux et elle le saignait dans la première allée trouvée. Combien en avait elle tué ainsi. Elle savait qu'elle n'avait pas vraiment le droit de tuer comme ça du coup c'était devenu de moins en moins fréquent, mais ce que c'était chouette de pouvoir chasser de la sorte! Avec Henry c'était chiant. Il s'offrait à elle si facilement et puis elle se lassait de son sang, il était devenu fade... Saloperie d'Henry!

Concernant toutes les femmes sur lesquelles Charlie était passé, pour parlé vulgairement, elle s'en fichait un peu à vrai dire. Elle n'était pas dupe. Il ne s'était surement pas mis à la diet durant tout ce temps! sept ans! Vous vous rendez compte? Impossible pour un homme! Pour elle c'était différent. Après Charlie il ne devait y avoir personne d'autre. C'était sa pénitence. Elle n'en avait d'ailleurs pas souffert puisqu'elle n'avait envie de personne. Elle était devenue une nonne. Une nonne sexy mais une nonne quand même.
Charlie n'était pas un prêtre, surement pas. Elle savait pourtant que coucher avec d'autres lui avait surement coûté.

Elle le regarda remettre son alliance. Elle sourit un peu. Il avait mis beaucoup de temps avant de pouvoir l'enlever. « Encore heureux! » Quoi? Elle restait une femme non?! Elle avait droit de penser ça, puis de toute façon c'était plus fort qu'elle! Ça lui faisait d'ailleurs beaucoup de bien de l'entendre. Se rendre compte que l'amour de votre vie ne vous a pas oubliée alors que vous êtes morte depuis sept ans pour lui... C'est quand même réconfortant.
Pour sa part, elle avait les siennes à leur place et quand quelqu'un lui demandait si elle était mariée, elle le regardait avec le regard le plus dédaigneux qu'elle pouvait faire et ne répondait rien. Ça coupait court à toute conversation, c'était parfait. Ses bagues, jamais elle ne les retirerait. Elle les aimait beaucoup trop. Elles faisaient partie intégrante d'elle et l'aidait en quelque sorte à rester le plus proche possible de Neilina l'humaine.

Elle lui avait fait mal en le pinçant?! Mais quelle lavette! Elle n'avait pourtant pas pincé fort. A nouveau, un léger sourire vint s'afficher sur ses lèvres. Elle aimait qu'il soit douillet avec elle et non, ce n'était pas un tortionnaire mais effectivement, elle ne rigolait pas quand il s'agissait de maladie! Tu es malade, ok, mais tu prends au moins 5 minutes par jour de l'air FRAIS! Non mais oh, c'est pas bon de rester dans ses microbes tout le temps, si? Non! Et puis hey, elle était mariée à un militaire hein donc il ne fallait pas s'étonner si elle se montrait rigide à certains points de vue. Au garde à vous! Voilà comment il fallait être avec elle! Si elle avait craint pour sa vie alors elle ne l'aurait jamais fait se lever mais comment dire... Charlie appréciait fortement qu'elle soit à ses petits soins et abusait parfois du coup elle sévissait mais pour son bien, à coup sûr.
    Je t'aime.
Front contre front elle lui avait répondu comme elle l'aurait fait sept ans auparavant.
Elle ne pouvait encore se résoudre à le regarder dans les yeux. Elle avait ressenti une très grande honte quand elle avait découvert ce qu'elle était et puis, c'était passé, grâce à Eric mais avec Charlie, toute la honte remontait.
Etre un vampire ça pouvait être sympa oui. Personne ne vous cherchait des noises et si c'était le cas, un léger coup dans figure de l'autre, si humain, et vous l'envoyez valser sur la lune... Chouette donc! Ce qu'il fallait c'était ne pas trop chercher un autre vampire. Elle, elle était toute jeune alors question force elle n'était pas encore au top. Ce qu'elle avait pour elle c'était la colère qui l'habitait en permanence mais face à un vampire de plus de 60 ans sa colère ne l'aidait pas bien longtemps. Enfin, tout ça pour dire qu'il y avait des bons côtés à être vampire mais qu'à l'instant elle le regrettait. C'était ce qui pourrait à nouveau la séparer de Charlie en plus alors à quoi bon en être fière.
Elle ne pu se résoudre à le regarder franchement même si elle avait levé les yeux vers lui. Se faisant, elle constata que le ciel n'était plus si noir et que la nuit n'allait plus être là pour encore trop longtemps.
    Je ne pensais pas qu'il était si tard... Tu sais... Je ne peux pas rester dehors trop longtemps... J'aimerais rester avec toi...
Elle le serra en enfouissant son nez dans son cou et prit une bouffée d'air de Charlie.
    Tu m'as tellement manqué.

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Charles Duncan
Charles Duncan

boo, the ghost fonda
AVATAR : james murray ♥
DC : le viking, blondie & le gigolo
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AGE : 35 ans
UN COEUR : veuf... pas veuf? veuf ou marié, mais assurément le coeur qui bat pour une seule femme ♥
PROFESSION : crétin professionnel et sauvetateur du monde dans mes temps libres *0* en langage décodé, ça veut dire chasseur=.=
When my mind playing with my head, I just want to be dead Zuo6qq
se faire faire un bilan médical, surtout mental. mais cinglé ou pas, il l'a vue, oh ça oui, il l'a bien vue è.é
sortir avec le neveu et boire jusqu'à ce qu'il roule sous la table, filmer le tout et le menacer d'envoyer la vidéo à sa mère! garder l'avantage est essentiel.
changer d'appartement... la concierge a assurément des idées impures lorsqu'elle lorgne sur notre fessier de dious è.é
MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitimeSam 15 Oct - 22:01

Charlie, douillet? Qui l’aurait cru en le voyant se relever d’une explosion sans se plaindre. Qui l’aurait cru en le voyant serrer les dents sous les points de sutures de fortune. Non, à la guerre, Charlie n’avait jamais été du genre douillet que ce soit question de douleur ou de confort. Dormir à même le sol, dans le sable, sur du béton… peu importe! S’il avait de quoi s’appuyé, un endroit sûr où il se sentait relativement protégé, aucun problème. Mais quand il était la maison, c’était une autre histoire. Il était en vacances, il avait droit à un bon plumard, il avait droit à ce qu’on ne lui tape pas dessus et il avait droit à ce qu’on le dorlote comme un prince s’il avait mal à la tête è.é Un grand bébé le Charlie en permission? Ouais sûrement, mais il faut croire que ça fait partie de son charme, pas vrai? … pas vrai? è.é

Et un je t’aime échangé plus tard, l’aube se mêlait de tout ça. Aube cruelle qui n’était jamais en retard. Oui, le soleil n’en manquait jamais une. Tous les matins, peu importe ce qui se passait, peu importe que le monde implose ou non, le soleil se levait chaque matin. Comme on dit, la terre ne s’arrête pas de tourner. Pourtant ce soir plus que les autres soirs, Charlie aurait aimé qu’elle s’arrête, ou au moins qu’elle ralentisse sa course. Juste pour lui donner quelques heures, quelques minutes même. C’était suffisant. Mais la terre, autant que le soleil, autant que l’aube, ils étaient tous cruels et poursuivaient leur rythme sans se soucier de ce que l’écossais aurait bien voulu.

Il n’avait pas pu se perdre dans ses yeux. Pourquoi? La question lui passa à travers l’esprit en un éclair, juste le temps qu’elle mentionne vaguement qu’elle devait partir. Déjà? Non, pas déjà. Au sous-entendu, il l’avait serré plus fort, refusant silencieusement qu’elle le quitte. Ils avaient été séparés pendant sept ans. Elle ne pouvait pas déjà partir. Malgré la détresse naissante, il avait sourit.

Tu m’as manqué aussi… mais on va se revoir, pas vrai?

Oui il avait besoin de l’entendre. De se faire rassurer. Ce n’était pas un rêve, pas une hallucination. Il allait la revoir, il allait pouvoir la toucher de nouveau, l’embrasser encore. Il avait besoin qu’elle le dise.
Tu es fous Charlie. C’est une vampire. Oh, mais c’était si peu important pour lui en ce moment. Sa femme. Elle était là, il pouvait la serrer contre lui. Au diable qu’elle soit pâle et froide comme la mort. Il aurait tout le temps de se torturer avec ça lorsque le soleil serait bien haut dans le ciel. Pour tout de suite, il voulait juste la garder contre lui et savoir qu’il la reverrait bientôt. La toile sombre au dessus de leur tête s’éclaircissait de plus en plus. Vil et cruel temps qui refusait d’avancer plus lentement rien que pour une minute ou deux.
Alors il l’avait embrassée encore. Avec presse. Avec manque. Avec désespoir. Il avait peur. Non, Charles Duncan n’était pas un trouillard, mais il y avait bel et bien une chose qui le terrifiait là tout de suite. Il avait peur de ne plus la revoir. Que ce baiser soit le dernier. Il avait longtemps cru qu’il ne la reverrait jamais et ça avait été atroce. Y faire face deux fois… Il était préférable de ne surtout pas y penser.

Puis elle était partie en un éclair, une minute à peine avant que le soleil ne se montre. Et il se retrouva seul, observant cet astre qu’il allait se mettre à maudire dès maintenant. Il sentait encore ses lèvres contre les siennes, mais la sensation était accompagnée d’une douce amertume. Comme lorsqu’on se réveille d’un rêve dans lequel on serait resté pour toujours. Alors, il avait maudit le soleil pour la première fois, avait replanté ses poings dans les poches de son blouson et il s’était remit en route pour son appartement. Aujourd’hui, il avait le sentiment qu’il dormirait bien. Sans insomnie. Sans cauchemar.
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https://out-of-the-shadows.forum-canada.com/t164-charles-duncan-this-accent-is-a-call-to-fornication https://out-of-the-shadows.forum-canada.com/t165-charles-duncan

MessageSujet: Re: When my mind playing with my head, I just want to be dead   When my mind playing with my head, I just want to be dead Icon_minitime

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When my mind playing with my head, I just want to be dead

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