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| Sujet: Unforgettable Memories Jeu 6 Oct - 23:06 | |
| Unforgettable MemoriesAprès avoir passé des heures à refaire l’aménagement de son salon – ce n’était pas du tout Feng Shui la façon qu’il avait installé tout cela au départ – Yi Long tira les rideaux de ses fenêtres, accueillant la lumière de la lune dans la pièce. Il prit quelques minutes pour s’asseoir dans son fauteuil et regarder son travail. Il avait l’impression que la pièce était beaucoup plus grande avec son nouvel arrangement, ce qui était assez favorable lorsqu’il était encabané dans la journée… Plus d’espace, qui dirait non? La raison du réaménagement du salon : Il s’était acheté un magnifique meuble de rangement qu’il soupçonnait grandement être inspiré des meubles de la dynastie Han. Il l’avait acheté sur un coup de tête, en se disant qu’il s’occuperait du manque de place une fois rendu chez lui. Il avait passé une bonne partie de sa journée à tourner de tous les côtés, se demandant comment il allait le placer dans son salon déjà décoré de façon assez exhaustive d’articles chinois et surtout, tentant d’oublier pourquoi il avait acheté le meuble sur un tel coup de tête. C’était le genre de meuble que sa Reine avait dans sa salle de repos. Elle en faisait une passion. Elle en avait certains que les humains croyaient disparus pour toujours… mais non, ils étaient traités avec soin dans un grand domaine du Sichuan… à l’époque. Il se doutait que son frère s’en était sûrement débarrassé lorsqu’il était devenu Roi du Sichuan. Était-ce un des meubles de la Reine qu’il avait maintenant dans son salon? Ce n’était pas impossible, mais si c’était cela, le destin était plus que cruel avec lui. Quoique, c’était à lui de ne pas acheter le fameux meuble. Maintenant qu’il était installé, il était un peu plus apaisé. Il devait s’avouer qu’il était plutôt fier du résultat dans l’ensemble… Mais il fallait qu’il se nettoie les souvenirs. Il avait perdu sa Reine il y avait pratiquement un siècle… ou même plus. Il ne tenait pas à compter le nombre d’années, il espérait plutôt tourner la page. Il fallait seulement qu’il cesse de la voir partout. Il était le premier de ses Dragons… Yi Long… il aurait du la protéger. Elle était son épouse de son vivant, il avait pensé passer au moins cinq siècles avec elle… mais non. Il fallait qu’elle décide de faire un deuxième Dragon et il l’avait menée à sa perte sans que le premier ait pu y faire quelque chose. « Ne pense pas à ça… C’est du passé, et tu as égayé sa vie…ou sa mort… le temps qu’elle t’a eu avec elle… Maintenant refais ton existence espèce d’idiot. » marmonna-t-il à lui-même dans sa langue maternelle… Pourquoi parler anglais lorsqu’il y avait personne pour l’écouter. Le Mandarin était beaucoup plus simple… du moins pour lui. Il finit par se lever et alla se changer. Il n’avait pas l’allure du siècle présentement. Il n’avait pas tellement bien dormi durant la journée et pour tout dire, il avait un peu faim, mais cela pouvait attendre. Avec un soupir il se dirigea vers sa chambre et pris le temps de se changer et de se donner une allure un peu plus respectable. Il y a une nuance entre déplacer des meubles et aller prendre une marche, quand même. Lorsqu’il revint dans le salon, ses yeux tombèrent encore sur le meuble et il soupira. Ramassant rapidement sa tablette électronique, il prit place sur son sofa et commença à faire quelques recherches. Peut-être qu’Il trouverait des infos sur la provenance de celui-là… s’il était un véritable meuble chinois, mais cela Yi Long n’en doutait plus. Il pensait avoir une piste d’informations lorsqu’il constata que son appareil allait manquer de batteries. Jurant en se relevant, il se mit à chercher son chargeur. Malheureusement, avec son réaménagement de salon, il n’avait plus la moindre idée où il avait rangé l’engin. Ronchonnant contre sa bêtise, il cherchait rapidement le fil pour ne pas perdre les informations si précieusement trouvés. Mais non, le chargeur pris trop de temps à trouver, la tablette était éteinte. « 蹭蹬! *»Alors qu’il branchait l’appareil électronique pour le recharger et qu’il ouvrait son ordinateur à port fixe, il entendit des bruits dans le couloir de son appartement. Sûrement les jeunes d’à-côté qui allaient faire la fête, rien d’étonnant. Ce qui était plutôt étonnant, c’était d’entendre des coups à sa porte. Haussant un sourcil, il laissa son siège et alla ouvrir la porte, se demandant qui cela pouvait bien être. * Merde!
Dernière édition par Yi Long Wang le Ven 7 Oct - 21:12, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Unforgettable Memories Ven 7 Oct - 0:44 | |
| Quand elle avait enfin eut l'objet de toutes ses recherches entre les mains, Siobhán s'était contentée de froncer les sourcils. Un vieux bout de parchemin jauni écris dans une langue dont sa compréhension s'arrêtait uniquement à quelques mots basiques, ça n'avait forcément pas grand intérêt pour elle. Pas qu'elle n'avait pas passé la journée plongée sur le document, lunettes sur le nez et un dictionnaire comme appui, mais quand elle pensait avoir saisi la traduction d'un symbole, elle se retrouvait au point zéro en constatant que ça voulait à la fois tout dire et rien du tout. Plus simplement : Quelqu'un saurait lire ça, elle n'en doutait pas, mais ce ne serait pas elle. Après tout, son talent n'avait clairement jamais résidé dans les langues, aussi avait-elle abandonné au bout de... Deux tentatives. D'accord, son impatience devait sans doute avoir joué un rôle immense dans ce manque d'intérêt pour le sujet. D'un autre côté, elle ne s'était pas amusée à courir dans tous le sens pour obtenir des livres en chinois pour son plaisir personnel, loin de là. Non, la rousse voulait faire plaisir à quelqu'un d'autre, à un terrible cambrioleur doublé d'un suceur de sang qui avait osé attaquer sa bibliothèque en pleine nuit. Bon, présenté comme ça, ça n'avait rien de particulièrement engageant. Pourtant, elle s'entendait bien avec Yi Long depuis qu'il avait accepté de se faire faire une carte de membre et qu'elle mettait un point d'honneur à lui ramener tous les ouvrages qu'il réclamait. Curiosité oblige, on pouvait même dire qu'elle l'appréciait suffisamment que pour s'introduire régulièrement chez lui afin de le questionner sur sa vie et les coutumes qui berçaient encore de manière bien visible son quotidien. Une relation innocente entre métamorphe et vampire. Mais aujourd'hui, ah ! Aujourd'hui. C'était différent. Il n'avait rien demandé depuis un moment. Ce fameux parchemin, dont elle ne connaissait l'histoire que par les on-dits fournis avec, c'était un cadeau. Une surprise. Quelque chose qui le ferait peut-être sourire au moment où elle le déroulerait fièrement devant lui. C'était en somme l'unique raison qui la poussait à se trouver devant la porte d'un appartement vampirique en plein milieu de la nuit avec une pile vacillante de livres lui remontant jusqu'au menton. Au fond, c'était une façon comme une autre de se racheter pour l'avoir mordu, plutôt violemment à vrai dire, sous forme d'écureuil. L'aider à se procurer ce à quoi il tenait le plus au monde. Sans mentir, le chinois ne cessait de la surprendre. La première fois qu'elle était venue, elle ne s'était pas attendue à découvrir une collection de livres aussi impressionnante, des tas et des tas de livres, sur tous les sujets possibles. De quoi la fasciner puisque certains des tomes étaient bien trop vieux pour qu'on puisse ne serait-ce qu'espérer les trouver encore. Bref, l'irlandaise leva maladroitement une main et frappa à la porte, tentant de maintenir sa pile la plus stable possible. A force de vouloir toucher les cieux, la tour de Babel avait été rendue à la terre. Si ses bras devaient porter tout ça encore longtemps, il y avait fort à parier qu'elle en ferait de même. Fort heureusement, comme un bon vampire qui se respecte, sa curiosité du moment ouvrit assez rapidement la porte, lui permettant de la franchir de quelques pas maladroits sans lui laisser le temps de l'y inviter. « ▬ Yi Long, nín hǎo ! ... A moins que ce soit... Aaaah ! » En plus du fait que la pile glissa tout d'un coup dans une jolie avalanche contrôlée vers la table, il avait fallu que la table en question ne soit justement plus là. Il avait... Déménagé ? Dotée d'un élégant rosissement tandis qu'elle observait les environs avec de grands yeux surpris, la rouquine s'accroupit pour faire de nouvelles piles au sol, moins dangereuses, et vérifier l'état des ouvrages. Heureusement que le plus important était rangé dans son sac, quand même. « ▬ C'était wǎnshàng hǎo en plus, je parie... » Marmonna-t-elle avant de relever piteusement la tête. « Désolée pour la catastrophe. C'est moi. » Un peu tard pour préciser que c'était elle, non ? Pour peu, on l'aurait prise pour une étudiante paumée dans son propre appartement tellement ses tas de livres étaient précaires, sans parler de la position au sol et du sourire désolé. Bon, ce n'était pas exactement la première fois qu'elle faisait preuve de ce type de maladresse en lui amenant ce qu'il réclamait, n'est-ce pas ? Juste un détail. Se relevant d'un mouvement souple tout en rajustant sa jupe noire plissée et ses collants, la doctoresse eut la bonne grâce de faire une petite grimace face au bordel désorganisé qu'elle venait de mettre au milieu de la pièce, et c'est une main nerveuse qu'elle passa dans les boucles rousses de sa chevelure. Là, il était temps de reprendre contenance. Tant pis pour ces quelques livres, puisqu'elle n'était pas précisément là pour ça, ces derniers étant juste des bonus que seul Yi Long saurait apprécier. Faisant comme chez elle, Siobhán posa donc son sac après avoir sorti le fameux parchemin, soigneusement protégé par une fine pellicule, avant d'aller s'installer sur le ventre sur le premier canapé venu. « ▬ Je sais bien que ce n'est pas particulièrement la nuit de livraison habituelle, mais j'ai trouvé quelques livres qui pourraient t'intéresser. » D'un geste de la main, elle désigna les objets maltraités avant de reprendre. « Mais avant tout le reste, on m'a procuré ça. Selon ce qu'on m'en a dit, ça parlerait d'une Reine un peu spéciale en Chine et de sa descendance. Je n'ai pas eus des détails supplémentaires, mais je me suis laissé entendre dire que ça correspondait peut-être à la période que tu as pus connaître. » D'un mouvement rapide, la belle se laissa rouler sur le dos pour mieux dresser le document devant ses yeux et froncer les sourcils face à ces symboles recroquevillés sur eux-même, racontant une histoire dont elle ignorait tout. La jeune femme n'aimait pas ne pas savoir quelque chose, et encore moins quand il s'agissait de ne pas le comprendre. Calant confortablement sa nuque sur un oreiller, la rouquine pencha la tête en arrière pour observer le vampire avec un sourire félin. « ▬ Je me disais que ça pourrait t'intéresser. » |
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| Sujet: Re: Unforgettable Memories Ven 7 Oct - 22:16 | |
| Il aurait du s’en douter. En fait, pourquoi n’y avait-il pas pensé? Qui d’autre que Siobhán pour lui rendre visite à cette heure? D’accord, ce n’était pas prévu comme visite, mais lorsque la métamorphe se pointait chez lui, c’était toujours vers ces heures-ci. Elle devait s’être rendue compte qu’il ne sortait jamais de chez lui avant bien plus tard dans la soirée, voir dans la nuit. En fait, ce n’était pas la jeune femme qu’il voyait en ouvrant la porte, mais une pile de livres d’un équilibre précaire. Cela ne l’empêchait pas de savoir que c’était elle de l’autre côté… elle arrivait toujours avec une impressionnante pile de bouquins, peu étonnant pour une bibliothécaire qui avait pour ami un vampire de 266 ans avide de connaissances et amoureux des livres. Il l’entendit le saluer en Mandarin et sourit. « Tu parles le dialecte de Beijing Si.. »Il ne put compléter sa phrase que les livres firent un violente rencontre avec le sol. Il aurait du y penser lorsqu’il avait réaménagé le salon, mais il était tellement dérangé par les souvenirs liés au meuble qu’il n’avait pas du tout pensé à l’habitude de son amie de mettre la pile instable de libres sur la petite table de l’entrée… qui n’était plus dans l’entrée. Résultat? Les précieux ouvrages étaient étalés aux pieds du Chinois qui ne put s’empêcher de soupirer. La voyant s’accroupir pour refaire une pile, il en ramassa quelques-uns et les plaça d’avance sur la table, là où elle était rendue. « Je viens de me lever, Ni hao fonctionne… ou Nin hao si tu veux être Pékinoise… mais je viens de Shanghai… on dit Ni Hao par chez moi. »Le mandarin était une langue très complexe, il en était plus que conscient. Les tonalités, la structure des phrases… tout était si différent des langues occidentales telles que l’anglais, le français ou l’espagnol. Il appréciait l’attention, tout de même. Qu’elle ait pris le temps de fouiller comment saluer quelqu’un en mandarin était une grande preuve d’amitié et bien qu’il soit habitué à la solitude depuis qu’il avait perdu sa reine – encore elle -, il appréciait le fait d’avoir une amie, même si elle n’était pas vampire et ne pouvait donc pas comprendre sa réalité à 100%. Il ne put s’empêcher de sourire lorsqu’elle s’excuse et précisa que la catastrophe avait été causée par elle. Même s’il se doutait qu’elle était la risée de sa famille de métamorphes avec sa forme d’écureuil – il avait entendu parler de formes beaucoup plus impressionnantes par le passé – il ne pouvait nier que l’animal correspondait assez bien à la jeune femme. « Ne t’en fais pas. Si j’avais été plus logique, j’aurais laissé la table à sa place originale ou je t’aurais prévenue que je l’avais bougée… Ni hao ma? »Il prit les piles de livre et les plaça soigneusement sur la table en de petites piles beaucoup plus stables, ce qui était préférable, tandis qu’il lui donnait un instant pour regagner un peu de dignité. Il avait l’habitude de sa maladresse, ce qu’il trouvait plus charmant que décourageant, et il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était un peu semblable lorsqu’il était humain. Lorsqu’il se retourna, elle se mettait déjà un peu à son aise, ce qui rassura le Chinois, car cela était signe qu’elle s’était un peu remise de son embarras. Maintenant que la catastrophe était contrôlée, il était plus agréable de prendre le temps de discuter. Malgré son grand côté maladroit, Siobhán est une intellectuelle, tout comme lui, ce qui en fait une partenaire de discussion très agréable. « Tu appelles ça ‘quelques livres’? On dirait que tu as apporté une étagère complète dans tes bras tellement il y en a…. Tu avais peur que je meure d’ennui, dit donc… » marmonna-t-il en constatant combien de livres elle avait apporté avec elle. Il prit le temps de contempler les titres des livres, murmurant quelques titres écrit en chinois. « Yuan Ming Yuan…. Vous l’appelez l’Ancien Palais d’Été de ces jours. J’ai vécu là-bas… Jusqu’à ce que les Britanniques le démolissent avec les Français il y a 151 ans… »Avant qu’il puisse continuer, elle lui parla d’un document qu’elle avait pu se procurer. Il figea quelque peu lorsqu’il entendit parler d’une reine. Lui qui s’efforçait d’oublier la sienne, le voilà qui n’était pas près de faire cela de sitôt, vu la longueur du document. Surtout qu’en Chine, il n’a jamais été question de reines, mais d’impératrices chez les humains. Utiliser le terme reine signifiait donc qu’il s’agissait d’une vampire. « Sa descendance? » Il prit le document entre ses mains et commença à lire avec intérêt. Puis ses yeux vinrent ronds en lisant quelque chose. « Siobhán, mon nom est là. Avec celui de mon frère… ou ce qu’il était vis-à-vis moi… Celle qui m’a vampirisé était reine… et la reine dont ils parlent là, c’est sa mère, sa créatrice si tu préfères… qu’elle a tué pour devenir reine… mais celle qui m’a créé… était aussi mon épouse… Elle n’a jamais osé me parler de sa mère.»Il soupira et passa ses mains dans ses cheveux. Tout ce qui passait dans sa tête… trop d’informations, trop de pensées, trop de souvenirs. Il ne voulait pas penser à tout cela. « Elle refusait de parler de sa créatrice. Elle disait que j’étais mieux de voir ce qu’elle faisait plutôt que de penser à de vieilles méthodes. Ça m’intéresse énormément, mais j’ai l’impression que si je le lis, je vais trahir tout ce que MA reine voulait cacher. Elle a tué sa créatrice, il y a avait une raison. Je me disais que pour avoir créé une vampiresse telle que ma propre créatrice, il fallait être spéciale… mais si ma reine refusait que je sache, je crois que je ne devrais pas le lire… »Il soupira une fois de plus et commença à faire les cent pas avant de s’asseoir sur le sofa. Il voulait oublier sa reine, « refaire sa vie » comme on dit. Elle avait été toute sa vie et il avait quitté la Chine parce qu’elle lui avait demandé de le faire. Maintenant que tout était fait, il voulait l’oublier, mais il semblait bien qu’elle revenait le chercher peu importe où il était ou ce qu’il faisait. « Tu en dis quoi? Je le lis ou pas? » |
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| Sujet: Re: Unforgettable Memories Sam 8 Oct - 2:43 | |
| L'avantage avec Yi Long, c'est qu'il ne s'énervait jamais. La voir débarquer avec la bibliothèque entière derrière elle ne l'aurait sans doute pas étonné, alors le fait de perdre son équilibre pile à l'arrivée ne semblait pas particulièrement plus surprenant. N'allez tout de même pas croire que la jeune femme se faisait des illusions sur le caractère du chinois; Loin de là, elle se doutait bien que certaines choses pouvaient parfaitement le mettre en colère. C'était juste que jusque là, à part le mordre pour tenter de se protéger d'une attaque qui n'en était pas une, elle n'avait pas fait grand chose pour lui déplaire. Quoique... Se pointer régulièrement comme une fleur, que ce soit pour amener des livres ou poser des questions parfois un peu stupides, ça pouvait éventuellement le déranger au bout d'un moment. C'était juste que la métamorphe ne réfléchissait pas vraiment à ce type de détails tant qu'on ne la mettait pas devant le fait accompli. Trop brute pour ça, ses gènes ayant fait la part belle à tout ce qui était animal en elle. « Tu parles le dialecte de Beijing Si... » Ah, Beijing. Pékin. Pas le bon coin, évidemment. C'était tout elle ça, faire des recherches pour au final n'utiliser que la partie incorrecte de l'information. Ceci dit, c'est à ce moment précis qu'elle coupa la parole à son compagnon en déclenchant une catastrophe naturelle dans son appartement. De fait, la jeune rouquine suivi assez rapidement le mouvement pour s'occuper du tas de bouquins étendus par terre en lançant un sourire piteux en réponse au soupir dépité du brun. A peine arrivée qu'elle lui donnait déjà du travail. Décidément, on ne change pas les vieilles habitudes. « Je viens de me lever, Nǐ hǎo fonctionne… Ou nín hǎo si tu veux être Pékinoise… Mais je viens de Shanghai… On dit Nǐ hǎo par chez moi. » Hochant piteusement la tête, la belle tendit quelques livres supplémentaires au vampire, tant qu'il était occupé à réparer les pots cassés. « ▬ On est pas exactement sur le même fuseau horaire, mais faisons comme si : Yi Long, Nǐ hǎo ! ... Pas que je tienne à devenir quoique ce soit, notes bien. Rassures-moi, tu n'es pas capable de me transformer en chinoise, pas vrai ? » Blague à part, l'irlandaise ravala quand même sa fierté pour s'excuser pour le chantier et ne put s'empêcher de répondre à son sourire suite à son pardon. Pas qu'elle eut la moindre idée de ce qu'il se passait derrière sa petite tête asiatique, mais elle aimait l'idée d'arriver à attirer un air aussi doux sur son visage d'ordinaire si sérieux. Peut-être était-ce le simple fait de la voir répéter toujours les mêmes erreurs ? Ou encore son acharnement à maîtriser quelques bases de mandarin juste pour lui faire plaisir ? Un mélange du tout, peut-être. « Ne t’en fais pas. Si j’avais été plus logique, j’aurais laissé la table à sa place originale ou je t’aurais prévenue que je l’avais bougée… Nǐ hǎo ma ? » Dans un petit rire, la belle se releva en secouant la tête. Contrairement à beaucoup d'autres de sa condition, Yi Long parvenait encore à être prévenant au point de prendre soin d'une fierté blessée. Sincèrement, lui avait-elle laissé le temps suffisant pour préciser que le table n'était plus là ? Non, bien sûr. C'était de sa faute, et elle en était consciente. Cela dit, elle appréciait l'attention. Ce n'était pas tous les jours qu'elle partageait des relations aussi saines. Du coup, c'est après avoir prit soin de remettre en ordre tenue et cheveux que la rouquine s'éloigna du lieu du crime pour abandonner son sac dans un coin, sans oublier d'en sortir le précieux parchemin. « ▬ Hǎo, nǐ ne ? Enfin, si on met de côté qu'une créature au sang chaud particulièrement appétissante s'approprie ton lieu de vie, bien entendu. D'ailleurs, c'est quoi cette envie de déranger les meubles comme ça, d'un coup ? » A la voir s'installer confortablement sur le divan en posant une question pareille, on aurait presque put croire que la propriétaire des lieux était venue pour une inspection. Ou pire, qu'une petite amie maniaque avait mit les pieds chez son copain pour constater que son petit monde avait complètement changé, de A à Z. D'ailleurs, un seul regard posé sur le nouveau meuble de l'appartement venait de lui mettre la puce à l'oreille quand elle décida d'en revenir à la raison présente de sa venue : Les livres... Et le parchemin. « Tu appelles ça ‘quelques livres’ ? On dirait que tu as apporté une étagère complète dans tes bras tellement il y en a… Tu avais peur que je meure d’ennui, dis donc… » La tête momentanément relevée de l'objet de sa curiosité, Siobhán fut incapable de retenir un petit sourire amusé. En fait oui, il y avait 'presque' une étagère entière de livres, mais comme elle le connaissait, le premier dragon aurait terminé la pile avant que le mois ne soit écoulé. Quand au fait de mourir d'ennui, c'était d'une ironie qui la fit pouffer de rire comme une enfant. « Yuánmíng Yuán… Vous l’appelez l’Ancien Palais d’Été de ces jours. J’ai vécu là-bas… Jusqu’à ce que les Britanniques le démolissent avec les Français il y a 151 ans… » Le jardin de la clarté parfaite entièrement détruit en réponse à la torture inhumaine de deux envoyés et d'un certain nombre de captifs. Une idée tellement stupide d'avoir détruit le berceau d'une culture juste au nom du sang; Dire que cet épisode fut également le dernier de la seconde guerre de l'Opium... Sur le coup, la doctoresse secoua piteusement la tête et préféra s'arrêter là pour mieux diriger son compagnon vers le cadeau qu'elle lui avait déniché. En tant que membre de la communauté surnaturelle, la rousse savait exactement ce que représentait ce document. Une preuve concrète de leur existence dans le temps, une trace infime pour témoigner qu'ils étaient aussi légitimes que les humains sur cette terre. En tant qu'amie, elle savait tout aussi bien que ce document pouvait contenir quelque chose de réellement important pour le chinois, aussi ne protesta-t-elle pas quand il prit le document d'entre ses mains fines, la poussant à se rasseoir au passage pour mieux l'observer. « Sa descendance ? » Elle hocha la tête, très doucement. C'était les termes utilisés, mais elle ne doutait pas que progéniture fut plus correct. « Siobhán, mon nom est là. Avec celui de mon frère… Ou ce qu’il était vis-à-vis de moi… Celle qui m’a vampirisé était Reine… Et la reine dont ils parlent là, c’est sa mère, sa créatrice si tu préfères… Qu’elle a tué pour devenir reine… Mais celle qui m’a créé… Était aussi mon épouse… Elle n’a jamais osé me parler de sa mère. » « ▬ Je... Ne sais pas quoi dire. » C'était la vérité. La plus pure et la plus normale des vérités. « Je veux dire... J'imagine que quand on tue sa créatrice, on ne doit pas vraiment avoir envie de s'étendre sur le sujet, encore moins avec celui qu'on... Aime... » Pouvait-on encore ressentir de l'amour en étant mort ? Vu les réactions faciales et gestuelles de Yi Long, la réponse était un oui définitif. Peut-être un peu trop, même, au point de le torturer. D'un coup, Siobhán se demande si elle avait bien fait de ramener ce fameux parchemin. « Elle refusait de parler de sa créatrice. Elle disait que j’étais mieux de voir ce qu’elle faisait plutôt que de penser à de vieilles méthodes. Ça m’intéresse énormément, mais j’ai l’impression que si je le lis, je vais trahir tout ce que MA reine voulait cacher. Elle a tué sa créatrice, il y a avait une raison. Je me disais que pour avoir créé une vampiresse telle que ma propre créatrice, il fallait être spéciale… Mais si ma reine refusait que je sache, je crois que je ne devrais pas le lire… » D'une certaine façon, la demoiselle fut rassurée de voir le vampire s'asseoir enfin non loin d'elle; Voir quelqu'un comme lui tourner comme un tigre en cage l'avait toujours mise mal à l'aise. De fait, sans rien dire, l'écureuil changea à nouveau de position pour s'avancer à genoux jusqu'au chinois vers lequel elle pencha doucement la tête, un air inquiet planté sur son visage. La curiosité le rongeait. Elle les rongeaient. Qui étaient-ils pour résister à l'appel du destin, si un tel appel existait ? « Tu en dis quoi ? Je le lis ou pas ? » Dans un petit rire tendu, la belle posa une main délicate sur celle de son vis-à-vis, touchant le document du bout des doigts dans le même mouvement. « ▬ Et c'est à moi que tu poses cette question ? La plus grande curieuse que ce monde ait porté ? » Doucement, elle secoua la tête. « Si j'étais capable de lire des sinogrammes traditionnels, crois bien que je le ferai. Ceci dit... C'est ta vie. Sur ce parchemin, c'est littéralement une partie de ta vie qui y est couchée. Qui tu es, d'où tu viens. Ce qu'il y a eut avant toi, et pourquoi. Ce n'est pas à moi de prendre la décision à ta place. » Sa main se fit un peu plus présente tandis qu'elle la serrait légèrement dans un signe d'encouragement. « J'imagine que ta Reine avait ses raisons, mais tout ça te concerne aussi. De plus, on m'a souvent dit que l'important n'était pas de savoir où on allait, mais bien d'où on venait. Je pense que... Pour être en paix avec toi-même... Tu devrais le lire. Mais ce n'est définitivement pas à moi de te dire de le faire. Ça ne peut venir que de toi. » Et après tout, dans un monde où le surnaturel avait toute sa place depuis des siècles, elle avait du mal à croire à une pure coïncidence. Si ce texte en particulier avait atterrit entre ses mains, c'était bien pour qu'elle l'amène jusqu'à Yi Long. Peut-être n'était-ce pas un destin non plus, mais quelque chose reliait définitivement les évènements, aussi posa-t-elle un regard curieux sur le texte tout en se mordillant la lèvre inférieure. Jusque là, elle n'avait eut droit qu'à des bribes de l'histoire de son compagnon, question de respect mutuel qui l'avait poussée à ne pas poser trop de questions indiscrètes, et ce soir venait de lui en apprendre beaucoup d'un coup. Peut-être n'était-elle pas invitée à la suite, en fait ? « ▬ Tu préfèrerais peut-être faire ça... Seul ? » |
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| Sujet: Re: Unforgettable Memories Sam 8 Oct - 19:57 | |
| Il savait bien qu’elle était embarrassée par la situation, et elle savait se faire la morale elle-même dans sa tête. Il n’y avait aucune raison pour qu’il en rajoute. Il avait tenté de changer le sujet un peu en lui expliquant la différence entre Ni hao et Nin hao… il s’agissait juste de l’endroit d’où l’on vient, en fait. Le Mandarin avait tant de dialectes, de façon de parler… et que dire des autres langues parlées en Chine, toutes unies par la même écriture depuis que la Chine Impériale existe? Il ne pouvait pas lui en vouloir pour une telle erreur, comme il ne pouvait pas lui en vouloir pour sa maladresse… Elle était née avec, et elle mourrait sans doute avec lorsque le temps sera venu. En d’autres mots, ce ne serait pas lui qui irait chialer. «On est pas exactement sur le même fuseau horaire, mais faisons comme si : Yi Long, Nǐ hǎo ! ... Pas que je tienne à devenir quoique ce soit, notes bien. Rassures-moi, tu n'es pas capable de me transformer en chinoise, pas vrai ? »«Je suis une créature de la nuit… les humains sont des créatures qui vivent aussi bien de jour que de nuit… Et je tiens à te signaler, ce n’est pas moi qui suis métamorphe ici, jeune fille. Je n’ai pas la capacité de changer d’apparence et encore moins de faire changer celle des autres…. Donc non, tu vas rester aussi européenne que tu es.»Il ricana à sa question qui était absolument mignonne. Elle pouvait être aussi intelligente qu’innocente par moments. Oh, il y avait tant de raisons qui faisaient que Yi Long appréciait la jeune femme. Un, le fait qu’elle ne soit pas morte de peur à l’idée qu’il était un buveur de sang. Deux, elle lui rappelait de quoi il avait l’air lorsqu’il ne s’appelait pas Yi Long, lorsqu’il était humain. Il avait oublié son nom de l’époque, mais il se souvenait encore très bien de la personnalité qu’il avait, de cette nature maladroite et déjà quelque peu contradictoire qui lui avait causé tant de problèmes à se trouver une épouse, jusqu’à ce qu’il rencontre celle qui fit de lui un vampire… après l’avoir épousé. Cette idée d’avoir été « trompé » par une vampire et de voir Siobhán lui ressembler tant que ça, cela faisait un peu peur. S’il pouvait être une personne vers qui elle allait aisément, cela serait un peu plus rassurant comme idée. Il avait décidé de lui demander si elle allait bien, question de se changer les idées, ce qui la fit rire et le rassura. Sa créatrice lui avait toujours dit qu’il était resté un tantinet humain… elle avait peut-être raison. Il avait fallu deux siècles et demi pour se rendre compte à quel point. « Hǎo, nǐ ne ? Enfin, si on met de côté qu'une créature au sang chaud particulièrement appétissante s'approprie ton lieu de vie, bien entendu. D'ailleurs, c'est quoi cette envie de déranger les meubles comme ça, d'un coup ? »Mais il fallait qu’elle fasse allusion à la chose à laquelle il ne voulait pas penser. Que de un, elle était une proie plus ou moins facile. – Parlez à sa main gauche à propos de l’écureuil pour voir – Également, de deux, qu’il n’avait encore rien avalé aujourd’hui et donc, avait un peu faim. « Hao » répondit-il rapidement, prenant le temps de regarder autour une fois de plus pour constater combien il avait tout bougé dans le salon, et apprécier son travail. Se retournant pour la regarder, il trouva que les « s’approprier son lieu de vie » étaient bien choisis. Elle semblait plus être l’habitante des lieux que lui-même, si ce n’était de l’imposante collection d’articles chinois qui dénonçaient immédiatement lequel des deux était la personne à se tapir dans cet endroit au moment de dormir. Cependant, il préféra se taire lorsqu’elle lui demanda pourquoi il avait en effet tout bougé. Le meuble et ses souvenirs le tourmentaient suffisamment comme ça. Voilà pourquoi les livres devinrent une excuse pour se distraire, mais une fois de plus, cela se ramenait en trombe. L’Ancien Palais d’Été… sa dernière demeure chinoise, si brutalement pillée et démolie, brûlant tout jusqu’à ce qu’il ne reste que la pierre des jardins et palaces européens, comme si ces envahisseurs avaient voulu laisser leur trace à tout jamais… Trace qu’il savait comme étant marquée au fer blanc dans le cœur de tous les Chinois, même ceux qui ne l’avaient jamais connu dans toute sa splendeur, ce palais. Puis la réalité le rattrapa encore, sous forme de parchemin… parlant de la créatrice de sa propre créatrice. Il n’avait pu s’empêcher de dire à la jeune femme qui était avec lui ce qu’il venait de découvrir dans cette écriture que peu de gens lisaient en Amérique du Nord. « Je... Ne sais pas quoi dire. » Il allait lui dire que c’était correct, qu’il ne pouvait pas lui en vouloir pour cela, mais elle continuait déjà. « Je veux dire... J'imagine que quand on tue sa créatrice, on ne doit pas vraiment avoir envie de s'étendre sur le sujet, encore moins avec celui qu'on... Aime... »Aime? Était-ce vraiment de l’amour entre sa créatrice et lui-même? Cet amour là, du moins? Elle tenait à lui, il tenait à elle… mais est-ce qu’elle l’aimait avec un grand A? Il se doutait bien qu’Il était encore doté d’une parcelle d’humanité parce qu’il était amoureux d’elle lorsqu’il était humain, et que c’était cet amour qui l’avait poussé à accepter de boire le sang qu’elle lui offrait lorsqu’elle l’a transformé. Pour ce même amour-là qu’il s’infiltrait dans son lit à chaque coucher de soleil pour être sûr d’être celui qui la réveillerait… et probablement pour cela aussi qu’il l’avait écoutée jusque dans ses derniers mots… et même lorsqu’elle était morte. « Je ne pourrais dire si elle m’aimait, Siobhán. Elle m’avait épousé, moi l’humain, pour faire de moi un vampire dès qu’elle en aurait l’intention. Elle s’est servi de mes sentiments pour elle… aurait-elle fait pareil envers sa créatrice? »Il l’écoutait tellement encore, malgré les années depuis sa disparition sous forme de cendre après avoir été soumise aux rayons du soleil, qu’il peinait à s’imaginer lire le parchemin et découvrir à propos de la Reine qui y était mentionnée… aller contre le fait que sa propre reine lui avait interdit de poser des questions, lui avait interdit de s’informer sur elle. Avait-elle était sanguinaire, pour que sa progéniture lui en veuille au point de l’exterminer et de tenter de l’effacer de la mémoire collective? Qu’est ce que cette femme, cette vampiresse à qui il devait en quelque sorte son existence actuelle, avait fait de si terrible aux yeux de celle qui n’inspirait aucune peur mais que de la bienveillance aux yeux d’une race dont elle se nourrissait régulièrement? Sa reine adorée, qui traitait chaque être avec respect, faisait une exception en la personne de sa propre créatrice… Il devait y avoir quelque chose mais sans personne pour lui donner une sous-autorisation de lire le parchemin, sa conscience – oui les vampires ont une conscience parfois – l’empêcherait de lire. C’était cette autorisation qu’il recherchait en son amie métamorphe, qui, sans le savoir probablement, la lui donna assez rapidement, accentué de mouvements doux mais totalement platoniques… des mouvements d’une personne fait pour son ami. « Et c'est à moi que tu poses cette question ? La plus grande curieuse que ce monde ait porté? Si j'étais capable de lire des sinogrammes traditionnels, crois bien que je le ferai. Ceci dit... C'est ta vie. Sur ce parchemin, c'est littéralement une partie de ta vie qui y est couchée. Qui tu es, d'où tu viens. Ce qu'il y a eut avant toi, et pourquoi. Ce n'est pas à moi de prendre la décision à ta place. »Il soupira et regarda le document une fois de plus, sentant la petite pression sur sa main, ce signe d’encouragement, il se dit que si ce parchemin était entre ses mains, il y avait une raison. Il voulait devenir autorité dans la hiérarchie vampirique. Un poste tout aussi important que roi ou reine. Est-ce que ce document était entre ses mains pour le prévenir? Pour lui montrer les deux côtés de la médaille? C’était possible… Il n’avait pas connu le règne de Er Long, qui avait assassiné sa propre créatrice lui aussi… mais il se doutait qu’il était tout ce que leur reine ne voulait pas qu’il soit. « J'imagine que ta Reine avait ses raisons, mais tout ça te concerne aussi. De plus, on m'a souvent dit que l'important n'était pas de savoir où on allait, mais bien d'où on venait. Je pense que... Pour être en paix avec toi-même... Tu devrais le lire. Mais ce n'est définitivement pas à moi de te dire de le faire. Ça ne peut venir que de toi. »Pour savoir comment il serait comme Autorité, pour savoir ce qui se préparait pour lui, il se devait de savoir les deux côtés de la médaille, de savoir quel type de sang vampirique il y avait dans ses veines. Est-ce que ce parchemin renfermait la réponse à toutes ses questions? Lui dirait ce que Er Long avait fait du Sichuan? S’il avait été détrôné lui aussi, ou s’il vivait la grande vie dans la Chine moderne. Peut-être avait-il été tué dans le tremblement de terre de 2008? Trop demandé, ça… Un vampire ce fait pas tuer par un tremblement de terre… mais Yi Long aimait bien l’idée que le traitre paie pour ses crimes. Déposant ses yeux sur le parchemin une fois de plus, il soupirant en prenant sa décision. Il le lirait. « Tu préfèrerais peut-être faire ça... Seul ? »« Si je suis seul, je vais me dégonfler. Elle a beau ne plus marcher cette Terre, ma créatrice, ma reine… Elle a encore une emprise sur moi. C’est son sang qui coule dans mes veines depuis tant d'années... »Il alluma la lumière au dessus du sofa et s’installa confortablement dans celui-ci, lisant le document avec concentration, jetant un regard rapide à la jeune fille assise à ses côtés de temps à autre. S’il la voyait tomber de fatigue, il la renverrait chez elle. Il soupira alors qu’il avait terminé le premier paragraphe. Ce qu’il lisait confirmait ses pensées. « Elle était ignoble… elle tuait pour le plaisir de tuer. Humain, Vampire, Loup-Garou, Métamorphe…. Tous y passaient. Elle avait créé une progéniture assez formidable, ils parlent de quarante en cinq siècles d’existence… Elle en aurait tué elle-même trente-huit d’entre eux… Parce qu’ils ne faisaient pas l’affaire, parce qu’elle s’est lassée de les avoir avec elle. Aucune chance de se faire une existence ailleurs. Elle leur avait accordé la vie vampirique… elle sentait qu’elle était celle qui devait la leur enlever si elle en décidait ainsi. Ignoble… »Il fronça le nez, dégoûté par cet être. Il comprenait pourquoi sa créatrice refusait d’en parler. Elle avait vu plusieurs de ses frères et sœurs être créés puis être éliminés pour le simple plaisir de sa créatrice, pour que celle-ci profite de son pouvoir sur sa propre progéniture. Il comprenait aussi pourquoi elle n’avait pas tué Er Long même si elle le savait être une menace pour elle… car elle avait peur de devenir comme sa créatrice. Il soupira et se força à continuer de lire. « Je peux continuer à te le dire ou tu en as eu assez? »Comment épargner une jeune femme dans la vingtaine, façon Yi Long : on lui offre le choix. |
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| Sujet: Re: Unforgettable Memories Mar 11 Oct - 0:34 | |
| Les données que vous tentez de trouver ont été effacées. Tentative de reformatage en cours. Veuillez nous excuser pour le contretemps infligé. [HJ: Tout ça pour dire que j'ai eus la tête dans la lune juste le temps de poster ma réponse en éditer au lieu de réponse, ce qui m'a fait perdre tout mon RP ici présent. J'essayerai au mieux de le reconstruire ^.^']
Dernière édition par Siobhán Byrnes le Mer 26 Oct - 15:34, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Unforgettable Memories Jeu 20 Oct - 3:02 | |
| Le but n’avait jamais été de faire des points contre la jeune fille, mais s’il en faisait, il ne dirait jamais non. Il n’était pas équitable d’user de ses 266 années d’expérience et de connaissances pour avoir le dessus contre elle. Il avait 13 fois son âge… Il était normal qu’elle en sache pas mal moins. Ou peut-être pas, finalement. Lorsqu’elle dit « touché-coulé », il n’avait pas la moindre idée de ce dont elle parlait. Était-ce quelque chose de typiquement américain (ou irlandais)? Ou bien encore quelque chose de sa génération à elle, qu’il n’avait su découvrir à ce jour? Il l’ignorait. Il ne pouvait pas dire. Tout ce qu’il savait, c’est qu’elle venait de marquer un point. « Touché, coulé. Rassures-moi, tu connais ce jeu hein ? Pardon, aucun rapport. Mais à force de te fréquenter, je vais devenir exclusivement diurne, tu le sais ça ? Et arrêtes de profiter de ton âge pour m'appeler jeune fille, je ne suis pas ton enfant. Tss. En plus tu as l'air à peine plus âgé. »Non, il ne connaissait pas. Il était trop vieux, ou pas de la bonne place, du moins de ce qu’il en pensait. Donc il ne pouvait pas la rassurer. Tant qu’à savoir si elle allait devenir diurne, il se retint de lui dire que cela ne dépendait que d’elle, qu’il n’avait pas la moindre emprise sur sa vie et qu’elle devait prendre ses propres décisions. C’était le cas de tout le monde. 20 ans ou 266 ans, cela ne changeait rien à ce fait. Chaque existence doit suivre son propre chemin, ce que soit un humain ou n’importe quelle autre créature terrestre. Il n’avait donc rien à voir là-dedans. Si elle voulait être influencée, c’était elle qui se serait laissé aller… « Je me moi » diront certains, mais non. C’était juste sa façon de voir. Il ne lui demandait pas de venir, elle venait souvent sans qu’il ne bouge le moindre petit orteil… et comme elle le savait, il ignorait tout de ses activités qui faisaient qu’elle vivait majoritairement de nuit. « Qui a dit que tu étais mon enfant? Je n’ai peut-être pas l’air plus âgé que toi que par quelques années, mais je suis plus âgé. Quand tu vois sur Internet une chanson commémorative pour les 150 ans d’un évènement que tu as vécu…. Bien des gens sont jeunes à tes yeux. »Il désigna le livre sur l’ancien palais d’été d’un geste du menton. Il ne connaissait pas touché-coulé, mais il avait connu des choses que personne de la génération de Siobhán n’avait connu. Un positif pour un négatif? Probablement. Il avait aussi des liens avec une Reine qui n’était maintenant plus qu’un conte, une légende, un mythe? … qui avait été couché sur un parchemin en Chine et qui était entre les mains d’une jeune bibliothécaire irlandaise immigrée en Louisiane… bibliothécaire à temps partiel, étudiante en médecine à temps plein et écureuil à temps désiré, se rappellera-t-il avec un sourire qui ne dura que quelques secondes. Il aurait bien duré plus longtemps, si ca ne serait de ce que le parchemin lui a rappelé. Ses sentiments pour sa Reine, sa créatrice, son attachement à elle-même si elle n’existait plus dans cet univers, dans cet existence. Il n’arrivait toujours pas à se laisser aller de cet attachement. Y penser obnubilait tellement de ses sens qu’il n’avait pas connaissance des changements de rythme cardiaque de son amie. C’était peut-être mieux ainsi. Il avait très faim mais heureusement, n’aimait pas le petit goût qu’il y avait dans le sang des métamorphes –il en avait goûté une fois et c’était une fois de trop, il y avait des années de cela – donc elle était protégée contre ses rages. Il lui faudrait aller chercher de quoi se nourrir – il adorait l’invention du True Blood – mais avant tout, il fallait régler le cas du parchemin… et régler ses émotions. Ou plutôt se débarrasser de ses doutes par rapport à ceux-ci. Tâche dont la jeune rousse s’occupa elle-même. « Si tu ne peux le dire, alors crois-le. Ne te poses pas de questions. L'amour est ainsi, invisible. Il traverse le temps et les époques. Je pense que... Si elle n'avait eut aucun sentiments pour toi, elle ne se serait pas embarrassée d'un mariage. Quel intérêt pour elle de jouer de tes sentiments alors qu'elle pouvait arriver à ce résultat de n'importe quelle autre manière ? Il ne devait pas y avoir que ça. »
« Elle ne pensait jamais comme tout le monde. Elle faisait l’inverse de ce qui était standard… Alors je pouvais m’attendre à m’importe quoi avec elle. Mais j’imagine que son souhait que je ne sois pas éliminé lorsque cela lui est arrivé… j’imagine que c’était une preuve d’amour, à sa façon à elle. »Était-ce aussi parce qu’elle faisait toujours tout à l’inverse qu’elle ne voulait plus parler de sa créatrice? Il se disait qu’il n’aurait la réponse que s’il lisait le document. Tiens, encore une raison de le lire, ce fameux document. Trop absorbé par sa lecture du chinois traditionnel – depuis quand le simplifié était rendue son écriture de prédilection? – il ne se formalisa pas du fait qu’elle venait de déposer sa tête sur son épaule pour pouvoir regarder le parchemin, bien qu’elle ne savait pas le lire. Et c’est bien parce qu’elle ne pouvait pas le lire qu’il lui disait ce qu’il contenait… même s’il aurait préféré ne jamais avoir à former des mots liés à ce qu’il décryptait. « Mauvaises nouvelles ? »On pouvait dire que oui, c’était des mauvaises nouvelles. Plus qu’il lui en disait, plus qu’il avait conscience de sa peur. Elle était maintenant bien trop près de lui pour qu’il n’ait pas connaissance des battements de son cœur et de leur vitesse en pleine croissance. Il respirait presque sa peur…. S’il respirait encore, il l’aurait fait, pour tout dire. C’était probablement parce qu’il ressentait cette peur – qu’il n’appréciait pas du tout provenant de la jeune femme – qu’il lui demanda si elle en avait assez. Apparemment qu’elle pouvait en prendre encore, parce qu’elle se pencha un peu vers le parchemin, le dévisageant comme s’il allait se mettre à parler tout seul. Est-ce qu’elle voulait vraiment continuer? « ... Tu dois continuer. De toute façon, je suis déjà en phase de faire des cauchemars durant les semaines à venir, alors inutile de s'arrêter là. »
« Mon but n’était surtout pas de te donner des cauchemars, Siobhán. J’espère que tu le sais. Les histoires de la race des buveurs de sang sont souvent comme leur source d’énergie… sanguinaires. »Il parlait comme s’il n’était pas un vampire lui-même. Même si sa race semblait sans pitié, il s’inquiétait pour la jeune femme. Alors qu’il la voyait se rouler en boule. La peur était quelque chose dont il ne se souvenait plus beaucoup, l’ayant connue que quelques fois dans son existence vampirique. Il était peut-être un peu trop rationnel pour la ressentir tel que Siobhán pouvait la connaître. Il faudrait qu’il trouve un moyen de la rassurer par la suite. Répondre à ses questions pourrait être une bonne idée? Ce qu’elle lui offrit assez rapidement : elle commença à poser des questions. « Je... C'est idiot, mais je pensais que vous aviez quelque chose comme... Un quota, tu vois ? Un quota de progéniture à créer. Oh, et que vous souffriez lorsque votre progéniture était tuée également. J'avais complètement faux, hein ? »
« Je ne saurais te dire. Je n’ai jamais eu la moindre progéniture. Je n’en veux pas non plus, à moins de me sentir beaucoup trop seul pour le supporter plus longtemps… Comme ma créatrice ne pouvait plus supporter être seule. Je sais que j’ai eu mal lorsqu’elle a été éliminée, mais était-ce les sentiments ou bien une sensation corporelle? »Les souvenirs étaient si difficiles à se remémorer qu’il n’avait pas envie d’en parler du tout. Mais le parchemin demandait à être continué à être lu et bien qu’il ne voulait pas le faire, et bien que son amie semblait totalement terrifiée. Mais il fallait continuer de lire. Il allait le faire, vraiment, mais lorsque la prochaine question se présenta, il n’en était que soulagé. « Est-ce que ta Reine... A eu beaucoup d'enfants ? En dehors de toi et de ton frère, je veux dire ? Et lui ? ... Et toi... ? »
« Moi et Er Long seulement. Lorsque je l’ai vu pour la dernière fois… il était encore trop jeune pour créer une progéniture, selon notre Reine. Cela le frustrait beaucoup, il ne se lassait pas de dire qu’il était fort pour son âge et qu’il pouvait avoir une progéniture. Ma reine disait toujours que si moi je n’étais pas prêt, lui non plus. Et il détestait cela. Il détestait être le second. Je n’avais pas choisi d’être le premier, mais il aurait voulu être le premier peu importe comment…. Il avait trop d’ambition, pour un vampire si jeune. »Il secoua la tête et soupira avant de recommencer à lire. Puis après un moment sans rien dire vu sa concentration, il échappa le parchemin soudainement sans prévenir et avala de travers, les yeux rivés sur le nouveau meuble de son salon. « Trop d’ambition…. Il l’a éliminée, puis a éliminé tous ceux qui étaient liés à elle. Tout comme sa ‘grand-mère’… Le parchemin dit que j’ai été éliminé moi aussi…. Sans doute parce qu’on m’a jamais retrouvé. » |
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| Sujet: Re: Unforgettable Memories Mer 26 Oct - 15:29 | |
| D'une certaine façon, fréquenter un vampire de manière quotidienne restait une expérience étrange, même pour un membre de la communauté surnaturelle. Oh, pas uniquement du point de vue nocturne de la chose, loin de là. Sur ce point, la belle se sentait même presque plus à l'aise face au calme d'un début de nuit en compagnie de Yi Long qu'à participer à un cours diurne sur lequel elle était déjà plus avancée que nombre d'autres étudiants. Non, dans tout ça, le plus troublant était justement d'être capable d'oublier durant quelques secondes que, peu importe son aspect, le chinois restait plus vieux qu'elle, et de loin. Une façon comme une autre d'expliquer son manque d'amour pour le terme de jeune fille face à lui, quand bien même n'avait-il pas tord. C'est donc d'un « Qui a dit que tu étais mon enfant ? Je n’ai peut-être pas l’air plus âgé que toi que par quelques années, mais je suis plus âgé. Quand tu vois sur Internet une chanson commémorative pour les 150 ans d’un évènement que tu as vécu…. Bien des gens sont jeunes à tes yeux. » bien répliqué qui lui arracha un rire mal à l'aise. « ▬ Personne, mais j'ai une sainte horreur de tout ce qui peut me rappeler à quel point je suis loin de tout savoir. Être nommée jeune fille, quand bien même le suis-je, me donne l'impression d'être si... Petite ! » Ceci dit, il était utile de mettre de côté le fait qu'elle l'était réellement, que ce fut sous forme humaine comme animal. S'il n'y avait eut dans ses traits cette connaissance presque inhérente au monde surnaturel, sa taille aurait encore plus joué pour la faire rajeunir de quelques années. Mais elle comprenait, et c'est avec un sourire et un haussement d'épaules qu'elle s'arrangea pour le faire comprendre à son compagnon. A son âge, elle ne connaissait réellement rien. Des bases seulement pour quelqu'un vieux de plusieurs siècles, et on ne pouvait guère prétendre qu'elle ait vécu des évènements majeurs, si ce n'était la sortie au grand jour des vampires qui n'avait pas changé tant de choses à sa vie. Juste un côté plus pratique, et encore. Ce soir pourtant, le débat, si tant est qu'il eut jamais existé, n'était pas à ce sujet. Les émotions, voilà la chose que la rousse tentait vainement de comprendre et d'analyser afin de mieux apaiser les sentiments de son ami. Aimer. Au fond, elle en parlait sans savoir. L'époque n'était pas si lointaine où elle croyait encore que les enfants étaient amenés par une cigogne, ni si lointain son premier béguin qui s'était soldé sur de misérables bégaiements de sa part. Aujourd'hui, elle ne rêvait que du Prince Charmant, et n'en finissait pas moins dans les bras du Dragon. Incapable d'exprimer ce qu'elle ressentait, voir même de comprendre elle-même. D'une certaine façon, ses propres paroles la charmaient, mais n'étaient rien de plus qu'un rêve de petite fille qui a lu beaucoup trop de livres. Hocher la tête, voilà tout ce qu'elle pouvait faire pour répondre à ses réflexions : « Elle ne pensait jamais comme tout le monde. Elle faisait l’inverse de ce qui était standard… Alors je pouvais m’attendre à n’importe quoi avec elle. Mais j’imagine que son souhait que je ne sois pas éliminé lorsque cela lui est arrivé… J’imagine que c’était une preuve d’amour, à sa façon à elle. ». Hocher la tête et se contenter du silence, trop naïve pour oser prétendre jusqu'au bout pouvoir deviner les sentiments d'une buceuse de sang morte si longtemps auparavant. De toute façon, elle avait dit la seule chose à dire. Prononcé les seuls mots qui pouvaient avoir une chance d'aider son ami à avancer. Le truc, dans l'histoire, c'est qu'avancer sur ce point le faisait tout autant foncer droit dans la traduction du parchemin, et qu'à voir la pâleur adoptée par Siobhán... On pouvait douter du détachement rajouté à sa réplique sur les cauchemars. Preuve en image avec le « Mon but n’était surtout pas de te donner des cauchemars, Siobhán. J’espère que tu le sais. Les histoires de la race des buveurs de sang sont souvent comme leur source d’énergie… Sanguinaires. » de Yi Long auquel elle tenta vaguement de sourire. Tout ça, elle le savait, et ce depuis longtemps. Comme n'importe quelle créature surnaturelle, ou encore comme n'importe quelle fille assez folle que pour s'attirer les foudres des dites créatures sanguinaires. Pourtant, pourtant... Ça n'empêchait en rien son sang de ne pas se glacer dans ses veines. « ▬ Ne t'en fais pas, tout ça ne vient pas de toi. Et puis, ce n'est pas toi, ces textes... Je sais que ça ne le sera jamais. » Dans sa tête, sa façon d'atténuer son inquiétude était un peu plus efficace que ça, mais tant pis. D'un petit mouvement du menton, la métamorphe désigna le parchemin avant de se saisir, sans gêne aucune ni même d'ambigüité, du bras de son coussin attitré pour mieux le faire passer autour de son corps. Réflexe enfantin, parce que tout le monde savait qu'un câlin en toute amitié était la meilleure chose au monde pour calmer le cœur d'un écureuil effrayé. Rassurée par ce simple contact, aussi froid fut-il, la belle se permit alors de poser des questions, de celles qu'on ne pose que pour tenter de se détendre avant la suite. « Je ne saurais te dire. Je n’ai jamais eu la moindre progéniture. Je n’en veux pas non plus, à moins de me sentir beaucoup trop seul pour le supporter plus longtemps… Comme ma créatrice ne pouvait plus supporter d'être seule. Je sais que j’ai eu mal lorsqu’elle a été éliminée, mais était-ce les sentiments ou bien une sensation corporelle ? » Un peu des deux, sans doute. Voilà un autre point sur lequel enquêter, ne serait-ce que pour rendre ces sentiments moins destructeurs si leur existence était prouvée. Tout pour que les créatures vivent une vie plus saine, plus calme que ce que la nature avait décidé pour eux. « Moi et Er Long seulement. Lorsque je l’ai vu pour la dernière fois… Il était encore trop jeune pour créer une progéniture, selon notre Reine. Cela le frustrait beaucoup, il ne se lassait pas de dire qu’il était fort pour son âge et qu’il pouvait avoir une progéniture. Ma reine disait toujours que si moi je n’étais pas prêt, lui non plus. Et il détestait cela. Il détestait être le second. Je n’avais pas choisi d’être le premier, mais il aurait voulu être le premier peu importe comment… Il avait trop d’ambition, pour un vampire si jeune. » Quelques minutes de silence supplémentaire, puis vint la chute. Celle du parchemin sur le sol, que la rouquine s'empressa de récupérer, celle de tout ce qui avait été la vie de Yi Long jusqu'ici, celle du calme qui jusque là avait imprégné la pièce. « Trop d’ambition…. Il l’a éliminée, puis a éliminé tous ceux qui étaient liés à elle. Tout comme sa ‘grand-mère’… Le parchemin dit que j’ai été éliminé moi aussi… Sans doute parce qu’on m’a jamais retrouvé. » Lentement, la jeune femme déposa le parchemin à côté d'elle avant de pivoter vers Yi Long afin de mieux observer le trouble sur son visage. Être supposé mort devait être un état auquel il s'était habitué depuis de nombreuses années, mais lire en toutes lettres cette réalité, et encore plus lorsque le document semblait clairement destiné à un public surnaturel... La rousse posa une main légère sur le bras du vampire, le regardant en se mordillant la lèvre inférieure. « ▬ Il est donc sans doute... Encore vivant, n'est-ce pas ? Lui... Et les créatures sans aucun doute enfantées depuis cette période. Encore Roi, peut-être. » La place qui aurait dû être celle de Yi Long, d'une certaine façon. Mais bien au-delà de ça, tout disait à demi-mot que le meurtrier de l'amour de sa vie était encore là, quelque part sur cette terre, moqueur et fier du statut récupéré malgré les méthodes employées. Doucement, Sio souleva ses deux mains et les positionna de chaque côté du visage du chinois, plongeant l'éclat azuré de son regard dans l'abime du sien. « ▬ Est-ce que tu sais ce que ça veut dire ? ... Non, plus urgent. Est-ce que tu comptes faire quelque chose ? Je te préviens, ne t'avises pas de réagir sans me tenir au courant si tu ne tiens pas à te faire poursuivre partout. Yi Long... Yi Long, est-ce que Er Long pourrait être encore à ta recherche ? » |
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