Out of the Shadows
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 At hunting we do not take prisoners

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MessageSujet: At hunting we do not take prisoners   At hunting we do not take prisoners Icon_minitimeDim 4 Sep - 17:48


At Hunting we do Not take Prisoners


Un lever de soleil. Rien de plus que quelques teintes de couleurs jouant contre le ciel. Éclipsant les étoiles et les cauchemars. Remettant le croque-mitaine dans son placard. Une journée de plus à tourner en rond comme un tigre en cage cherchant un prochain bout de viande à déchirer. Quoique dans l'affaire, l'animal qui préoccupait Ahren n'était pas celui tapi dans son inconscient. Non, celui-là était plus concret. Plus dangereux. Plus humain que le chasseur ne le serait sans doute jamais. Encore que tout était relatif; Ce type qu'il avait suivi en permanence depuis deux jours était étrange. Un toc, sûrement, qui lui faisait pencher la tête en sursaut constamment. Des regards furtifs jetés derrière son épaule comme si il craignait d'être suivi. Pas de chaussures. Tout en sa proie respirait l'animal à plein nez. Même le plus stupide des humains se serait méfié. Voilà sans doute la raison qui poussa l'Anglais à franchir la porte d'un bar de si bon matin. Charles, difficile à trouver en ville ? Dans vos rêves. Trop prévisible que de le voir accoudé au bar, déjà à moitié bourré. Et la réaction de l'être inhumain qui le fixait d'un regard plissé de colère ? D'accord, aussi facile à prévoir aussi. A peine quelques gestes pour appeler le barman, lui glisser quelques mots à l'oreille et récupérer un verre d'eau qui termina... Oui, oui. Sur le visage de son mentor. En pleine poire, même. Avec le sourire moqueur qui va bien en prime.

« ▬ Bon, maintenant que tu as pris ta douche, on va pouvoir parler affaires Papy. »

Rien que l'odeur... Ça suffisait pour pousser à la grimace. A croire qu'on ne pouvait pas choisir plus minable comme endroit pour débuter une chasse. Ou plutôt, qu'une véritable chasse ne se passait jamais d'un moment particulièrement ridicule. Mais qu'à cela ne tienne, rien n'arrive à la cheville d'un Charlie le nez dans son verre. Ou en train de le massacrer du regard, ce que le brun n'a pas prit la peine de vérifier, s'étant tranquillement accoudé au bar pour se permettre un peu de de confort avant la suite.

« ▬ Je te résume : Comme tu dois le savoir, quelqu'un s'amuse à jouer au chat et à la souris avec les forces de l'ordre en cambriolant toutes les banques du coin. Et quand c'est pas ça, c'est les coffre-forts des plus riches de la ville. Je te laisse imaginer le remue-ménage. Il semblerait même que ce crétin ait pénétré des demeures vampiriques, et ça, c'est définitivement pas bon. Pire, ça sent mauvais. »

D'un soupir accompagné d'un mouvement lasse, Ahren désigne le verre de Charles et ne recommence à parler que lorsque celui-ci est enfin porté à sa bouche. Fort. Un peu trop pour ses papilles, mais il hausse les épaules et englouti le breuvage sans même se poser de question.

« ▬ La police n'arrive à rien, j'ai vérifié dans leurs fichiers. » ... Tu as fais quoi ?! « Ce type est un courant d'air, le genre de ceux qui décollent d'un toit en croassant. Un métamorphe, donc. Pas forcément très malin vu ses habitudes, mais on peut raisonnablement penser que ce monstre est habile quand il s'agit de se transformer puisqu'il se promène à moitié nu en plein centre ville. A croire qu'il va décamper sur le champ. Inconnu au bataillon, pour ce que j'en sais, mais je ne fréquente pas les bas-étages de notre société donc tu pourras peut-être mieux me renseigner sur le sujet Papy. »

Sans plus attendre, il se relève et se dirige derechef vers la porte, bien décidé à faire de cette journée une chasse du tonnerre. Sérieusement, Charlie en a besoin. Un peu de sang sur sa chemise au lieu du vomi, des futures cicatrices de guerre... Redevenir un homme qui ne fait pas peine à voir, en tout cas. Son mentor a beaucoup trop de choses à apporter pour le laisser vautré sur son tabouret de bar. Comme si ce vieux n'avait pas mieux à faire. Comme si il ne savait pas mieux faire tout court.

« ▬ C'était peut-être pas implicite, mais j'ai repéré notre monstre ce matin en ville, juste avant de venir te récupérer, donc ce serait sympa de ta part de lever tes fesses de là. On a un job à faire. »


Dernière édition par Ahren Leigh le Sam 10 Sep - 10:42, édité 2 fois
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Charles Duncan
Charles Duncan

boo, the ghost fonda
AVATAR : james murray ♥
DC : le viking, blondie & le gigolo
MESSAGES : 124
AGE : 35 ans
UN COEUR : veuf... pas veuf? veuf ou marié, mais assurément le coeur qui bat pour une seule femme ♥
PROFESSION : crétin professionnel et sauvetateur du monde dans mes temps libres *0* en langage décodé, ça veut dire chasseur=.=
At hunting we do not take prisoners Zuo6qq
se faire faire un bilan médical, surtout mental. mais cinglé ou pas, il l'a vue, oh ça oui, il l'a bien vue è.é
sortir avec le neveu et boire jusqu'à ce qu'il roule sous la table, filmer le tout et le menacer d'envoyer la vidéo à sa mère! garder l'avantage est essentiel.
changer d'appartement... la concierge a assurément des idées impures lorsqu'elle lorgne sur notre fessier de dious è.é
MessageSujet: Re: At hunting we do not take prisoners   At hunting we do not take prisoners Icon_minitimeDim 4 Sep - 20:23

Juste pour changer du reste du mois, Charlie était une fois de plus complètement ivre au comptoir d’un bar! Depuis combien de temps était-il assis sur ce tabouret? Difficile à dire. Les heures s’étaient confondues et peut-être même qu’il n’avait pas bougé depuis des jours en fait! Oui bon, c’était peut-être exagéré, mais pas suffisamment pour que l’écossais ne réalise qu’il avait un sérieux problème. Bien sûr, chacun vivait le deuil à sa façon, mais celle-ci n’était pas très recommandée à long terme.
Cet homme là avait pourtant perdu son lot d’homme que ce soit à la guerre ou dans des endroits qu’il lui était impossible de nommer sous peine de briser son engagement à son pays. Non pas qu’il se souciait encore de sa mère patrie – pas après ce qu’elle lui avait fait – mais il ne souhaitait pas spécialement terminer ses misérables jours dans une prison remplie de terroristes parce qu’il aurait violé des lois auxquelles il avait tout donné. Tout était probablement un euphémisme dans le cas présent, il faut bien le dire. Ce n’était pas que sa famille qu’il avait perdue cette nuit-là. Il avait aussi dit adieu à une partie de son âme.

Et même s’il aurait voulu se sortir de ce piteux état, à quoi bon? Il n’avait plus de femme à chérir, plus d’enfants à faire vivre. Sa vie avait perdu tout son sens. Pourquoi se forcer à se remonter les manches et affronter ça comme il avait affronté tout le reste au par avant?
Se demandant depuis une bonne heure si c’était une bonne idée de proposer cent dollars au barman qui gardait un colt bien planqué sous son comptoir – ces endroits étaient si prévisibles – pour aller faire une bonne bouillit de cervelle d’écossais dans la ruelle juste à côté, Charlie dû se rendre à une évidence. Dieu voulait le faire souffrir. Autrement, jamais Ahren n’aurait mis les pieds dans la place et le grand brun aurait pu tranquillement mener son projet à terme et mettre fin à cette torture. Hélas, Ahren se trouvait bel et bien devant lui, il obtenait bel et bien un verre d’eau du barman et il l’envoya bel et bien sur le visage mal rasé de l’écossais.

Nom de dieu, tu veux crever ou quoi?!!!

M’ouais, comme si un mec bourré comme toi arriverait à blesser un chasseur bien entrainé et alerte comme l’anglais.
La ferme è.é

Certes, Charlie était une arme à lui tout seul. Son séjour à l’armé lui avait appris les bases, celui aux services secrets les avait approfondies et ce département des affaires surnaturelles l’avait rendu solide comme un rock et rapide comme l’éclaire face aux simples humains, mais soyons franc… Une cuite qui perdure depuis un mois, notre homme avait le corps comme un chantier. Il n’avait pas marché droit depuis des lustres, ne s’était pas vu clairement dans un miroir depuis aussi longtemps. Ses réflexes étaient aussi lents que ceux d’un vieillard en phase terminale. Charlie, ce grand chasseur, était bien loin sous les litres d’alcool qu’il s’évertuait à avaler depuis quelques semaines.

Trop de mots. Beaucoup trop de mots. C’était la seule réflexion qui venait au brun pendant que l’autre lui racontait ses déboires de chasseur assoiffé de sang. Un métamorphe dans le coin? Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire! Qu’il dévalise toutes les banques, les particuliers et les vampires qu’il voulait. Charlie n’en avait strictement rien à battre. Ce qu’il voulait, c’était cuvé son whiskey, probablement aller vomir ses tripes après et croire à sa mort imminente pendant que la terre tournerait autour de son cerveau liquéfié. Mais la mort ne venait pas comme ça. Pas pour un homme qui avait survécu aux feux des combats contre les hommes et contre les monstres qui hantaient les ténèbres de cette planète.

Pourtant, les réflexes des classes refirent surface et Charlie se leva d’un bon, le dos aussi droit que son état le lui permettait, lorsqu’Ahren lui intima de se lever. Le sol tangua sous ses pieds et l’écossais dû se rattraper au bar pour ne pas chuter complètement. Ayant but sans bouger de son siège pendant des heures, voilà ce que ça donnait. Un bon à rien. L’ombre décevante d’un homme d’action.
Reposant lesdites fesses sur son siège, Charlie s’appuya les paumes sur le front. Sa tête allait éclatée pour sûr – ce qui entre nous n’était pas trop tôt!

Va faire ton job tout seul, ça vaut mieux.

Réprimant visiblement une nausée par la suite, il faut bien le dire, Charlie était tout sauf en forme. Il lui faudrait une intraveineuse de caféine une douche bien glacée et probablement un face à face avec un tank pour le réveiller.
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MessageSujet: Re: At hunting we do not take prisoners   At hunting we do not take prisoners Icon_minitimeLun 5 Sep - 12:50

Avec un peu d'efforts, Ahren pourrait avoir pitié. Voir un type pareil s'enfoncer dans la boisson, ça lui retourne le cœur. Malheureusement pour le pauvre vieux, c'est plus une envie de vider son estomac qui le prend que celle de le serrer dans ses bras. Le résultat concret, c'est que le verre d'eau, c'est encore trop gentil. Mais que voulez-vous, on se refait pas. Charles reste le seul à pouvoir comprendre l'anglais, et vice-versa. Un peu de sentiment, pour une fois, ne le tuera pas. « Nom de dieu, tu veux crever ou quoi ?!!! », voilà bien une réplique qui ne fait qu'accentuer le sourire moqueur du chasseur. Son ainé tient à peine debout. Pue à dix kilomètres, à croire qu'il a passé des jours planté sur ce tabouret. Marmonne plus qu'il ne parle, aussi. Franchement pas de quoi l'effrayer, quand bien même ce dernier au mieux de sa forme le dépasse largement. Du coup, il hausse les épaules et s'accoude plus confortablement contre le comptoir pour le regarder calmement.

« ▬ On reparlera de ma mort quand tu ne seras plus un poivrot. On a autre chose sur les bras. »

Et de commencer son laïus sans se départir de son sourire. Unique chose pour montrer sa haine : Son regard. Glacial comme une tempête à peine détourné pour observer avec un intérêt feint le boui-boui dans lequel il se trouve. Pitoyable. Des zébrures plein les murs, un paquet de toiles d'araignées au plafond, des marques de verres sales tout le long du bar, un sol couvert de tâches indéfinissables. Franchement, on a pas idée de laisser un truc pareil ouvert. Mais il ne se trouble pas, se contentant de rester très professionnel dans ses paroles, s'accordant juste de poser ses yeux désapprobateurs sur le barman. Qui se contente juste de hausser les épaules, bien sûr. Comme si il ne pouvait rien y faire. Virer Charlie de là, ce serait déjà un bon pas. Enfin, le brun peut comprendre. Un nid à fric pareil, ça ne se refuse pas. En espérant que ce ne soit pas plutôt une longue table de remboursements qui l'attende. Plus probable. Secondaire pour le moment, puisqu'il se contenta de terminer son résumé de la situation avant de se lever aussi sec pour rejoindre la porte de sortie au plus vite. Tout, plutôt que de devoir rester dans un endroit aussi glauque. Sauf que voilà, à peine son compagnon s'est-il levé par réflexe pour obéir à son ordre masqué qu'il vacille, se rattrape au bar et retombe net sur son siège, faisant dangereusement froncer les sourcils d'Ahren. « Va faire ton job tout seul, ça vaut mieux. »

« ▬ Charles, tu te fiches de moi ? Métamorphe. Monstre assoiffé de sang. Danger pour l'humanité. L'alcool t'as fait à ce point perdre le peu de dignité que t'as pour que tu m'envoies au massacre en solitaire ? »

Visiblement, oui. Retenant difficilement une grimace, le plus jeune se décide à retourner au comptoir, à sortir une liasse de billets de son porte-feuille de cuir pour l'y poser avant de saisir son ainé par la peau du cou. Ou tout du moins, par le col de sa veste.

« ▬ Désolé vieux mais, cas de force majeure, on passe pas sa vie à refaire la peinture des murs quand on a un passé comme le nôtre. Debout. » Un regard pour le type derrière le bar. « Rendez-vous utile au lieu de nous dévisager, bougez-vous les fesses. Si j'ai pas un truc radical pour le faire dé saouler dès que je le ramène, vous pouvez abandonner l'idée de garder votre taudis ouvert. Et toi, je t'ai dis de te lever ! T'es pas devenu sourd en plus ? »

Comme si un mec bourré pouvait résister à la poigne d'un chasseur en colère, sérieusement. De toute façon, trainer les gens derrière lui ne dérangeait pas notre héros du jour le moins du monde, aussi fit-il des pieds et des mains pour emmener Charles dans les toilettes puantes du lieu. Erk. Par pur réflexe, il donna un coup de pied dans la porte vétuste d'une cabine et envoya son vis-à-vis voler droit devant, appuyant sur son dos pour le forcer à coller sa tête au plus près du trou.

« ▬ Dégueules. Vu l'odeur, n'importe qui le ferait. J'ose espérer que t'en fais partie. On a pas tout à fait terminé. »

Oh que non, ça, c'était que le début pour s'éviter des emmerdes par la suite. A défaut de douche, il allait se farcir l'eau glacée du robinet. Pour la boisson énergisante, l'anglais faisait une entière confiance au barman. D'abord parce que la menace était claire, ensuite parce que ce genre de mec avait toujours une recette bien dégoûtante à proposer pour remettre les idées en places. C'est pas comme si le métamorphe allait être difficile à retrouver vu l'odeur qu'il dégageait. Suffirait juste de trouver l'endroit le moins peuplé pour le trouver, lui.
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Charles Duncan
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se faire faire un bilan médical, surtout mental. mais cinglé ou pas, il l'a vue, oh ça oui, il l'a bien vue è.é
sortir avec le neveu et boire jusqu'à ce qu'il roule sous la table, filmer le tout et le menacer d'envoyer la vidéo à sa mère! garder l'avantage est essentiel.
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MessageSujet: Re: At hunting we do not take prisoners   At hunting we do not take prisoners Icon_minitimeMar 6 Sep - 21:36

Une loque humaine complètement méconnaissable. Était-il seulement conscient que son état était totalement pitoyable et qu’il faisait honte à tout ce qu’il avait été au par avant en tant qu’homme? Bien sûr que oui, il le savait, l’alcool n’avait pas complètement détruit ses cellules et c’était bien pour ça qu’il continuait de boire. Il se savait misérable et peu importe les litres avalés, sa femme et ses enfants restaient morts. Évidemment, il savait que boire n’était pas la solution. Il savait aussi que s’apitoyer sur son sort ne ferait pas revivre sa famille. Mais quand votre vie se dérobait sous vos pieds, que pouviez-vous faire?
Charlie avait cru, il fut un temps, qu’il pouvait tout affronter. Il avait un moral d’acier, de la jugeote et avait toujours un tour dans son sac. Mais pas cette fois-ci. Quand il avait vu les corps raides et blancs, tout avait fondu comme neige au soleil. Pas de mauvaise blague pour détendre l’atmosphère n’était venue. Pourchasser et tuer le responsable n’avait rien change à sa haine ni à sa peine. Les jours n’avaient pas suffit. La perte restait vivace, la cicatrice béante. Cette fois-ci, Charles Duncan avait été vaincu. Celui qui se relevait toujours peu importe son état n’avait pas été en mesure de le faire. On lui avait arraché son cœur, son âme. Comment continuer de vivre après ça?

J’en ai rien à foutre de ton métamorphe, tu captes?!

Visiblement, Ahren avait la solution. La chasse. S’y jeter corps et âme, ne penser qu’à ça jour et nuit. Était-ce vraiment la meilleure chose à faire? L’anglais avait-il seulement une vie à travers tout ça? Charlie affrontait la mort depuis ses dix-huit ans, il en avait fait sa carrière, son lot quotidien. Il avait vécu sous les feux du danger pendant près de vingt ans, mais chaque fois qu’il en avait la chance, pendant ces années, il avait vécu. Il avait rit, but, rigolé, dragué, chanté, dansé, il s’était marié, il avait eu des enfants. Chaque fois qu’il rangeait son uniforme, il avait pleinement profité du simple fait d’être en vie et de pouvoir la vivre avec sa famille. Prendre les armes pour ne plus jamais les déposer, était-ce réellement une vie? L’écossais en doutait fortement, lui qui était un si bon vivant il y avait tout juste un mois.

Malgré ce doute, il s’était levé, ou plutôt il avait suivit l’élan donné par Ahren et la poigne à son collet. Il s’était laissé mener jusque dans les toilettes et maintenant qu’il y était, il se souvenait pourquoi il n’y était pas allé pour soulager sa vessie malgré l’alcool accumulé. Ces toilettes étaient dégoûtantes et l’odeur qui s’en dégageait lui faisait monter le cœur au bord des lèvres – et tout à fait entre nous, vu son état ce n’était pas bien difficile.

Dégueuler? Oui, il le fit allègrement dès que son visage s’approcha de la lunette des toilettes. Ça lui donnait la détestable sensation de se retourner comme une chaussette, mais malgré ça, c’était bénéfique. Son foie était déjà reconnaissant envers Ahren pour tout cet alcool qu’il n’aura pas à métaboliser! La pseudo douche froid, acheva de le rafraichir bien qu’il nageait encore dans le brouillard. Se penchant d’ailleurs sur l’évier – ou plutôt s’y appuyant de tout son poids – le grand brun se rinça la bouche à plusieurs reprises, s’aspergeant ensuite lui-même le visage pendant de longues minutes. Sa peau était glacée et ça lui en avait même donné la chaire de poule, mais c’était tout de même bon signe. Son corps réagissait enfin à quelque chose! Il se sentait émerger, un peu comme lorsqu’on sort d’un coma. Vaseux et le cerveau dans du coton, on ne contrôle pas ses membres encore tout à fait, mais rien qu’à la simple sensation qu’on reprend lentement possession de son corps, on se sent tout de suite un peu mieux. Et pour ceux qui demandent, oui, Charlie a déjà connu le coma, mais nous avons prêté serment à la mère Écosse de ne rien révéler à ce sujet =/

Ni une ni deux, Charlie se retrouva à nouveau au comptoir, le nez au dessus de ce qui ressemblait à du goudron, avec une odeur encore plus horrible.

T’es cinglé, il est hors de question que j’avale ce truc là.

Eh bien, on pouvait au moins noter qu’il ne marmonnait pas autant qu’au par avant, c’était toujours ça de prit!
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MessageSujet: Re: At hunting we do not take prisoners   At hunting we do not take prisoners Icon_minitimeVen 9 Sep - 16:13

Pire que ça, Ahren n'a jamais vu. Ou tout du moins, il n'a pas daigné poser le regard sur des loques plus pitoyables. Notons bien que Charles reste une exception sans faille pour que le brun insiste autant à l'emmener crever en chœur. Comme quoi, le suicide collectif doit avoir quelque chose de plus qu'une simple pendaison en solitaire. Et tant qu'à faire de se la jouer héros, mieux valait le faire dans un bon combat. Homme contre bête. Bien contre mal. Bien ? Non, en fait non. Ce mot n'existant plus dans son vocabulaire, ne restait derrière que la soif de sang. Dégoulinant le long des murs. Se développant en fleur écarlate sur un ventre rond. A regarder son confrère déprimer, voilà que le chasseur avait le visage d'Esfir dans l'esprit. « J’en ai rien à foutre de ton métamorphe, tu captes ?! » Oh oui, il capte. Mais ce que l'anglais capte, il ne le retient pas toujours. Pas quand ça ne l'intéresse pas. En l'occurrence, l'avis des gens est toujours une chose totalement secondaire pour lui, aussi se contente-t-il de hausser un sourcil à la réplique le l'écossais. Oh, il pourrait lui répondre. Lui répliquer que pour le respect de la mort de sa famille, il devrait se bouger un minimum le cul, ce serait trop dur. Ou plutôt, trop salaud fini. Pas que ça le dérange d'être comme ça avec quelqu'un d'autre, mais pas avec son mentor. Ce serait comme signer volontairement son arrêt de mort. Des sentiments d'amitié ? Cherchez pas à lui faire avouer, il ne le fera pas.

Non, il préfère se contenter trainer son ainé derrière lui pour un voyage initiatique dans le monde de la sortie de cuite en un temps record. A bien y penser, tant qu'on a le nez collé dessus, l'odeur aurait du suffire à lui faire reprendre conscience, mais non. Là, c'est définitif pour le plus jeune : Il n'a pas prit de douches depuis des jours, si c'est pas des siècles. Une fois la première partie du plan exécutée, il s'autorisa même un sourire entre moquerie et victoire. Niveau prise de conscience, la place était géniale. Peut-être même plus convaincante que lui, tout à fait entre nous. Un petit vomissement en plus ou non, c'était pas ça qui allait allonger la liste des plaintes des clients sur les toilettes, pas de doute là dessus. Le fait de l'avoir retenu tout du long pour être sûr de ne pas le voir tomber dans le trou arrivait même à ne pas être trop désagréable était donné que ça le motiva à obéir aux ordres exprimés de quelques gestes relativement clairs - Le passage à l'évier, à défaut de se laver, et le retour aussi sec jusqu'au comptoir fut au final plus facile que le chasseur ne l'avait parié au départ. La tête de son compagnon quand il tomba sur la mixture du barman, par contre, valait son pesant d'or. « T’es cinglé, il est hors de question que j’avale ce truc là. » Agacé, Ahren lui retourna un regard glacé et une grimace des plus mesurées.

« ▬ Oh que si, tu vas boire ça. » Lâcha-t-il nonchalamment en jetant un coup d'œil au liquide. « Et si ça ne passe pas, je t'en ferai avaler un deuxième. Puis un troisième. »

Pour appuyer son propos, il pose sa main à l'arrière du crâne de son collègue et le pousse un peu plus vers la salivation. C'est clair : De gré ou de force, ce truc va faire du toboggan le long de œsophage du plus vieux, et plutôt deux fois qu'une. Si il n'avale pas, ce sera l'entonnoir. A deux, ils ne seront pas de trop à le retenir de ruer, mais ce n'est pas comme si le ténébreux aux yeux électriques s'en soucie. Non, le truc, c'est qu'il a déboursé pour ça.

« ▬ Je suis sûr qu'après ça, t'auras un besoin urgent de frapper quelque chose. Juste ce qu'il te faut. Allez. Si on pouvait ne pas perdre la cible, ça m'arrangerait. Pas de traceur, vu que j'avais prévu de te trouver en forme et prêt à le tuer aussi sec. »

De nouveau, il le dévisage de haut en bas, comme un constat. Cruel, qui plus est.

« ▬ T'as pensé à te regarder dans un miroir récemment ? Il est temps de te bouger les fesses. Pour le moment, tu vaux rien, si c'est pas moins que rien. »

Et c'est peu de le dire. Dans une grimace, l'anglais en retourne au barman qui les observer et marmonne pour commander deux cafés, le plus corsé qu'il a, noir. Pendant qu'il attend, il se contente de lever les yeux vers le plafond et d'y regarder les craquelures diverses. Un vrai test de Rorschach à portée de main, dans lequel il voit sa propre âme. Un labyrinthe de blessures irréparables, de regrets et de haine. De sentiments trop forts et trop contraires pour être maîtrisés par une seule personne. Fou, il est fou. Il a même eut sa période suite au meurtre de sa femme, du genre à prendre la fuite pour mieux devenir une loque dans des motels dégoûtants, entre les bras de filles de joies sans aucun charme. Marié à la bouteille pendant un moment également. Sauf qu'il ne peut pas laisser Charles faire ça, juste parce qu'il ne veut pas le voir perdre la tête au même point que lui. Par pitié ! Le brun secoue la tête, faisant retomber quelques mèches rebelles sur son front alors qu'il reporte un regard provoquant vers celui qui est censé lui servir d'enseignant, prenant son café d'une main pour le boire aussi vite.

« ▬ Ceci dit, si tu préfères le bar, pas de problème. Je te laisse ici. A toi de choisir. Boire le truc le plus dégoutant de ta vie pour récupérer le peu de cervelle que t'as et me suivre, ou ne pas le faire et rester un pochard toute ta vie préférant vivre avec des fantômes qui finira de toute façon par se faire virer de tous les comptoirs de Shreveport. »

Il se relève, faisant claquer sa longue veste en cuir autour de sa silhouette finement musclée, se contentant de rejoindre la porte et de l'ouvrir avant de lancer un dernier regard à Charlie.

« ▬ A toi de voir comment tu préfères crever. L'arme au poing ou la bouche ouverte ? »
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Charles Duncan
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MessageSujet: Re: At hunting we do not take prisoners   At hunting we do not take prisoners Icon_minitimeSam 10 Sep - 11:52

Rien qu’à regarder cette chose, Charlie avait l’impression que des petites bulles d’ébullition allaient finir par apparaître au dessus. Sans blague, son pote ne pouvait pas être un pote pour vouloir lui faire avaler ce truc qui ressemblait beaucoup trop à du goudron! Le nez retroussé en une légère moue dédaigneuse, non, définitivement pas. L’écossais ne ferait absolument pas couler ce truc dans son gosier. Certes, les plus cruels parmi-vous diront que ça ou tout ce qu’il avait avalé depuis un mois, quelle différence? Eh bien la différence était que l’alcool c’était bon! Bon au goût et bon pour l’âme en peine… Ok, pas bon pour l’âme en peine, mais quand un homme têtu décide de se persuadé du contraire et qu’il peut vous casser la nuque d’un simple geste – vive l’entrainement chez les commandos spéciaux, qu’est-ce que ça peut en jeter selon les situations *0* – vous évitez d’essayer de lui faire entendre raison sur ce point normalement.
Normalement oui, car Ahren lui, n’avait pas dit son dernier mot à ce sujet. Il allait le faire boire par la force? Si Charlie avait bouffé de rire, c’était probablement par naïveté. En pleine forme, le brun a l’accent le plus sexy du monde – oui ode à Billy Collins en plein post, on se prive de rien, vive Chaos! – était une arme meurtrière et insaisissable, mais dans l’état actuel des choses, et surtout dans son état à lui, le résultat de la bataille était fort prévisible. 1-0 pour le mec immonde qui veut sortir l’écossais de sa cuite du siècle.

Et si l’ancien James Bond avait été plutôt passif jusqu’ici, il faut croire que vomir ses trippes et s’asperger d’eau glacée l’avait rendu un peu plus combatif. Quand son fervent compatriote du Royaume-Unis poussa son crâne vers le supplice culinaire, Charlie trouva le moyen de résister en plus de balayer le verre du revers de la main. Celui-ci alla s’écraser sur le carrelage bon marché de l’établissement et les yeux bleus, jusqu’ici amorphes, de l’écossais se parèrent d’éclaires. Ah enfin! Un peu de ce bon vieux Charlie qui refaisait surface!

J’ai dis que je n’avalerais pas ça!

Puis, il ne fallut pas une minute pour en revenir au sujet de la chasse. Charlie semblait bel et bien avoir vu juste. Ahren s’était jeté corps et âme dans cette chasse aux monstres, ne pensant qu’à ça à chaque instant de sa vie. C’était honorable. Donner sa vie pour irradier un peu plus la terre de ces bêtes assoiffées de sang qui détruisent non seulement les vies de leurs victimes, mais également celles de leur entourage. Pourtant, le grand brun, oui même en ce moment, savait que ce n’était pas une vie pour lui. Sa vie était certes composée d’un pan énorme entièrement consacré à la protection des autres, mais l’autre grand fondement de son être était de profiter de la vie. À quoi bon en profité quand la chaire de sa chaire ne pouvait plus en jouir? C’était si égoïste de ne pas tout faire pour les rejoindre, là, tout de suite!

Rouler les yeux devant cette conversation de chasseur dont il se fichait complètement, c’était bel et bien la seule chose que Charlie fit. Il s’en fichait du métamorphe, il l’avait déjà dit et apparemment il serait de mise de le répéter. Un combat que les deux hommes allaient probablement se livrer jusqu’au jugement dernier. Têtu comme ils l’étaient, ce n’est pas demain la veille qu’on en aura terminé.
Sans compter qu’Ahren avait osé le dire. Charlie était une loque indique de sa propre personne. En être conscient était une chose, se le faire dire par un homme comme l’anglais en était une autre. Le regard dur de l’écossais refit surface. Il ne savait pas tout de l’histoire de son ami, mais il en connaissait quand même quelques brides. Assez pour savoir que son propre comportement n’était pas plus une solution que la sienne.

C’est pas venant d’un tueur que ça va me faire quelque chose.

Meurtrier en série, il n’était que ça au fond. Un homme qui a la rage et qu’il faudrait enfermer. Tuer pour tuer. D’accord son métamorphe n’était pas un homme bien de ce qu’il en avait compris, mais est-ce que ça valait de se faire mettre six pieds sous terre avec violence? Peut-être oui. Malgré ça, Charlie sentait qu’il n’y avait pas que les êtres surnaturels « méchants » qui s’attiraient les foudres de l’anglais. Combien d’innocents étaient morts? L’homme n’avait aucun pouvoir et pourtant regardez ce que certains ont fait dans le courant de l’histoire! Être différent ne devait pas être un motif suffisant pour se faire littéralement exécuté par un type qui se croit investie d’une mission divine ou autre connerie de ce genre. Charlie ne s’attaquaient qu’aux véritables menaces. Sa famille en avait payé le prix à sa place. Il s’était fait justice et maintenant qu’il voulait cuver ça tranquille. Il n’y avait aucune chance qu’il laisse quelqu’un comme Ahren le critiquer de la sorte et surtout pas lorsque l’autre se permettait de parler de sa famille.

Malgré son ivresse, il y avait des choses qui restaient innées pour Charlie, comme celle de balancer un poing bien solide dans la mâchoire d’un vague meurtrier qui se prenait pour un justicier. Ses jointures élançaient sous le coup porté, mais il fallait admettre que ça lui fit grand bien. L’homme qu’il était avant le drame avait déjà trop enduré le comportement d’Ahren.

T’as jamais eu a enterré tes propres enfants. Ferme ta sale gueule au lieu de parler de trucs qu’un type sans émotion comme toi ne pourra jamais comprendre de sa chienne de vie.

Cracher ces mots venait probablement de lui éviter six mois de thérapie sur le sujet à défaut de lui éviter la thérapie tout court. Se redressant complètement sur ses pieds, ce petit interlude musclé lui ayant visiblement redonné un peu de son aplomb habituel, Charlie s’éloigna du bar pour finalement le quitter. L’air frais du dehors finit de lui rassembler les esprits et la vision floue de l’écossais semblait enfin se dissipée peu à peu.
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MessageSujet: Re: At hunting we do not take prisoners   At hunting we do not take prisoners Icon_minitimeSam 10 Sep - 12:52

Pouvait-on encore qualifier Charles d'humain ? Pas encore. Trop flou, le regard porté sur le verre. La voix était encore trop pâteuse au goût d'Ahren, qui préféra de loin lui coller le nez au-dessus de la mixture que lui-même n'aurait jamais accepté d'avaler. Enfin, allez savoir. Un ivrogne pouvait sans doute se résoudre à tout, même au pire. Quand bien même le dit consommateur non-avisé d'alcool l'aurait collé au tapis dans ce même état, mais le brun n'avait jamais été un partisan de la trouille préventive. Quitte à s'en prendre une, mieux valait que ce soit pour ne pas avoir hésité à en faire un peu trop. Plutôt demander pardon que permission. Et encore. Ceci dit, un éclat satisfait traversa le regard jusqu'ici cruel de l'anglais quand son confrère se décida enfin à se bouger et à résister à sa poigne tout en envoyant le verre valser sur le sol. Pas une grande perte, et ça motiverait le patron à passer la serpillère. Non, le meilleur était de voir la machine à tuer refaire surface, lui criant presque dans les oreilles pour bien se faire comprendre : « J’ai dis que je n’avalerai pas ça ! » Le sourire qui étira les lèvres du chasseur eut presque l'air rassuré, l'espace d'une brève seconde. Un peu de combativité ne faisait pas de mal, et pour ce bon coup du sort, il n'irait même pas demander une nouvelle dose de substance au barman. De toute façon, ce dernier s'était détourné, le nez plongé dans une tasse qu'il s'acharnait à nettoyer avec un air détaché. Presque crédible. Et même pas foutu d'arrêter ce début de bataille mentale. A le voir, on aurait put lui donner tout l'or du monde qu'il n'aurait pas levé le petit doigt entre les deux 'amis'. Trop de muscles en une fois, sans doute.

Encore qu'il en fallait plus pour arrêter la folie meurtrière d'un type type comme lui, ce qui explique facilement qu'il continua sur sa lancée. A ce rythme, il aurait une réaction. Peu importait laquelle, tant qu'elle existait. Revoir l'instinct de survie dans le regard du baraqué qui lui faisait face faisait partie des désirs d'Ahren; Surprendre un nouveau sourire de défi, une dose de haine. Un cocktail détonnant dont il aurait besoin le plus vite possible. Débarrasser le monde de tout ce qui n'était pas humain, voilà ce qu'il voulait. Un seul et unique rêve motivé par les regrets. Ceux de toute une vie. Les seuls encore présents en lui. Ce n'était pas la façon la plus saine de s'en sortir, mais c'était la sienne. La seule qui valait le coup. Celle qui faisait monter l'adrénaline et lui donnait l'impression d'exister, d'avoir fait la seule chose possible à l'instant critique où sa main avait touché pour la première fois une arme. Rien que pour ça, Charlie pouvait rouler des yeux autant qu'il voulait. Si ça lui prenait, il pouvait même l'insulter. Il ferait avec, comme avec tout le reste. Rien ne pouvait le faire défaillir, absolument rien. « C’est pas venant d’un tueur que ça va me faire quelque chose. » Sauf peut-être une réponse pareille. A supposer qu'il fut un chat, les poils de sa queue se seraient hérissés à cette piqûre de rappel. Quoique les poils de ce membre pouvaient se dresser même humainement parlant, mais... Hum. Non, tout ce qu'il voyait maintenant, c'était un regard dur se superposant sur le visage choqué de celle qu'il avait aimé. Qu'il aimait toujours, à tout jamais. Son corps encore chaud quand il avait prit la fuite, les larmes aux yeux. Si pleine de vie quand elle lui avait confié qu'elle avait un secret à lui dire. Si immobile une fois que la balle avait traversé sa poitrine de part en part. Aujourd'hui encore, il espérait que la mort avait été instantanée. Sans certitude.

« ▬ Mieux vaut un meurtrier qu'un incapable. »

La réaction la plus facile aux souvenirs était de les nier. Tenter de ne plus sentir le bébé fantôme bouger sous ses doigts, de ne plus goûter dans ses rêves à la peau tendue de sa femme. Sans vie. Elle était sans vie maintenant, comme ceux que son compagnon continuerait à aimer jusqu'à la fin des temps. Se morfondre était la pire des choses, et une bonne motivation pour se faire un peu plus violent dans ses paroles. Trop, peut-être. Se prendre un poing en pleine gueule, bizarrement, ça pousse à avoir quelques doutes quand même. Surtout quand le son et l'impact explosent sous le crâne dans un feu d'artifice presque salvateur. D'accord, c'était sans doute le moment de la fermer. « T’as jamais eu a enterrer tes propres enfants. Fermes ta sale gueule au lieu de parler de trucs qu’un type sans émotion comme toi ne pourra jamais comprendre de sa chienne de vie. » Done chéri, reçu cinq sur cinq. Quoique ça n'empêchait pas l'anglais de ressentir une certaine fierté subjacente à la douleur. D'ailleurs, frotter énergiquement la sublime blessure qu'il devait se coltiner maintenant, c'était pas franchement la chose la plus agréable du monde. Enfin, il ferait avec. Dans le langage de son ainé, frapper revenait à dire qu'il avait été trop loin. Tords partagés donc, ce qui le poussa à regarder son vis-à-vis sortir sous son nez sans pour autant le suivre dans l'instant. Ce n'est qu'à la fermeture de la porte qu'il s'autorisa une grande respiration et une brève perte de contenance qui l'obligea à se frotter les yeux pour être certain de ne pas exploser dans la minute. Peine perdue. Ce que Charles n'avait pas prit, le mur le fit à sa place. Rien de grave, le barman avait de quoi se rembourser plus que largement avec ce qu'il lui avait filé plus tôt. Et sérieusement, ça faisait du bien. Juste assez pour se décider à sortir quelques secondes après, enfonçant ses poings serrés dans ses poches pour mieux lancer un long regard à son mentor sous la lumière du jour. Foutue lumière qui avait trouvé le courage de se lever avant l'écossais.

« ▬ En effet, je n'ai pas eus à faire ça. Il n'était pas encore né quand elle est morte. »

Des larmes brillant dans les yeux du dur à cuir ? Dans vos rêves, c'était juste l'éclat solaire. Et le coup. Juste ça, et absolument pas le souvenir de ses murmures au ventre rond comme l'astre lumineux. Il avait même chanté pour cet enfant à naître, tendrement. Autrefois... Oui, autrefois, malgré l'orgueil qui le dominait, il était un homme différent. Pour elle, il avait changé. L'avant et l'après. Pour eux, il avait même pensé à se ranger, il l'avait épousée, s'était trouvé un travail honnête pour payer une petite maison misérable dans laquelle il avait construit une chambre de ses propres mains pour son futur fils. Il n'avait pas hésité une seule seconde avant d'appuyer sur la détente, mais il n'y avait pas un jour pour se lever sans qu'il n'y pense et puisse encore voir la scène au ralenti. Malgré la dureté. Malgré le temps passé. Dans un haussement d'épaules qui se voulait nonchalant, Ahren fit quelques pas dans le jour naissant, préférant ne plus accorder un regard au seul homme qu'il pouvait considérer comme un ami. Violent, certes, mais un ami quand même. Le genre qui n'hésitait pas à le remettre à sa place. Le meilleur, en somme.

« ▬ Charles, ce type... Il en est pas à son premier coup, et de ce que j'ai vu, ça va pas rester mignon tout plein très longtemps. Il est trop nerveux. Il va finir par tuer quelqu'un. »

Quelques nuages à l'horizon seulement, mais la pleine lune était encore trop récente pour ne pas être une menace même sans l'apercevoir dans le ciel. A tous les coups, le métamorphe risquait de péter un câble beaucoup plus rapidement que lui ne l'aurait fait. Son soupir fut résolu. Trop pour ne pas comprendre le fil de ses pensées à l'instant.

« ▬ Ça peut te sembler dingue, mais il y a des gens auxquels je tiens encore. Je veux pas les voir tomber entre ses pattes. Si tu veux l'épargner... » Il grinça des dents. Idée horrible, infernale. « ... On fera à ta façon. On pourra même le livrer aux flics. Mais on peut pas le laisser courir. »
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Charles Duncan
Charles Duncan

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se faire faire un bilan médical, surtout mental. mais cinglé ou pas, il l'a vue, oh ça oui, il l'a bien vue è.é
sortir avec le neveu et boire jusqu'à ce qu'il roule sous la table, filmer le tout et le menacer d'envoyer la vidéo à sa mère! garder l'avantage est essentiel.
changer d'appartement... la concierge a assurément des idées impures lorsqu'elle lorgne sur notre fessier de dious è.é
MessageSujet: Re: At hunting we do not take prisoners   At hunting we do not take prisoners Icon_minitimeSam 17 Sep - 21:22

Que cherchait-il à faire en lui confiant qu’il aurait pu être père? C’était triste, évidemment, mais faire un concours de l’histoire la plus dramatique ne changerait rien au fait que c’était la vie complète de Charlie qui s’était effondrée et qu’il n’avait pas forcément envie de passer le reste de sa misérable existence à courir derrière l’illusion d’une vengeance équitable. Non, pour lui, l’avenir était simple. Soit il arrivait à se relever, soit non. Ça passe ou ça casse, tout simplement. Pour le moment, ça cassait plus que ça passait, mais malgré tout, l’écossais était un homme solide. Dire qu’il lui serait impossible de traverser cette tragédie serait exagéré. Bien sûr, personne ne dit que ce sera facile, mais un homme comme lui, avec un passé comme le sien… Oui, c’était chose possible que de faire son deuil et poursuivre sa vie lorsque le moment sera venu.

En attendant, l’air frais du matin achevait de remettre les idées du brun en place. Enfonçant ses mains dans les poches de son blouson, il n’avait rien dit devant la révélation de l’anglais. Le but n’était pas de savoir à qui allait l’oscar de l’homme le plus torturer de la ville. Des pertes de ce genre ne pouvaient pas être comparées et disserter sur la question aurait été complètement inutile. Pour l’un comme pour l’autre, cet événement avait totalement changé leur vie à tout jamais.

Pourtant, Charlie continuait de se dire qu’après tout ça, se mettre aux trousses d’un métamorphe était assez risible. Décharger sa colère sur quelqu’un pour ensuite tenter de se convaincre qu’on ne le fait pas pour soi, qu’au fond nous sommes un justicier, que des conneries! L’écossais connaissait très bien la différence pour avoir expérimenté les deux. Il avait été un chasseur à solde du gouvernement britannique pendant de nombreuses années, rien à voir avec le fait de s’engager seul dans une lutte jusqu’à la mort et cette deuxième façon de faire n’avait strictement rien de glorieuse.

Oh je t’en pris, à d’autres, mais pas moi. T’en a rien à foutre des gens, tu fais ça juste pour le sang… et cette sensation d’accomplissement. Aider le petit peuple, c’est le bonus qui vient avec, c’est tout.

Charlie se sentait dans la même situation. Vouloir frapper, se dépenser, punir quelqu’un, n’importe qui, comme si ça allait soulager le mal qui le rongeait. Et au final, se dire qu’on le faisait pour les autres, pour rendre service au monde. N’importe quoi. L’humain était un être passablement égoïste, trop égoïste pour avoir un but si noble et détaché de sa propre existence.

J’en ai rien à foutre de ce que tu veux lui faire. Si tu dis que t’as besoin de moi, ça va, mais moi, je ne suis pas un meurtrier.

Non, le grand brun était un soldat. La guerre et les combats, c’était son métier, mais il ne l’avait jamais fait pour lui et ne le ferait jamais. Charlie était le défendeur d’une nation. Il lui était hors de question d’entrer dans cette perversion. Il l’avait fait pour le meurtrier de sa famille, mais plus jamais il ne répéterait ce qu’il avait fait.

Alors, il est où ton gars?

Notre bonhomme n’était peut-être pas frais comme une rose en plus de ne pas être armé, mais il avait tout de même confiance en ses capacités. Un soldat de métier comme lui, même dans son état actuel il s’avérait être une arme redoutable et dangereuse.
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