Out of the Shadows
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 La chasse n’est plus ce qu’elle était

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Eric Collins
Eric Collins

boo, the ghost fonda
AVATAR : alexander skarsgard ♥
DC : james bond, blondie & le gigolo
MESSAGES : 2531
AGE : 1 189 ans
UN COEUR : hum... mort? ouais, alors n'espère pas qu'il batte pour toi trésor
PROFESSION : propriétaire d'un bar, être beau - un job à plein temps, shérif du district 5 - eh oui je suis la loi à Shreveport è.é
La chasse n’est plus ce qu’elle était Zuo6qq
trouver un remède contre l'ennui perpétuel... done! mais qu'est-ce qu'elle est cette fille?
se dénicher un joli casse-croûte avant que la faim ne nous empêche de réfléchir convenablement
renvoyer l'associer d'où il vient... il était moins chiant quand il était loin =.='
MessageSujet: La chasse n’est plus ce qu’elle était   La chasse n’est plus ce qu’elle était Icon_minitimeJeu 10 Nov - 14:18


la chasse n’est plus ce qu’elle était



Lorsque le soleil s’était couché, Eric s’était réveillé avec la faim qui lui tenaillait l’estomac. Compréhensible, il n’avait pas avalé la moindre petite goute de sang depuis deux jours. La nuit précédente, ses plans de chasse avaient été détrônés au profit d’une petite investigation entre vampires et loups. Il avait sacrifié l’idée d’une chasse et de sang frais pour se faire soit disant apprendre la vie par une humaine des plus agaçante en plus de se retrouver avec un nouveau mystère sur les bras. Rien de très réjouissant en somme et, ce fut les nerfs plutôt à vif que le géant du nord quitta le Fangtasia pour aller faire un tour. Il avait faim, mais il n’avait aucune envie d’assouvir cette soif de sang sur la première de ses danseuses qui passait par là. Plutôt lasse de ce temps où il lui suffisait de se pencher pour avoir du sang qu’un humain lui donnait avec le plus grand des plaisirs – il faut dire que se faire choisir par Eric était limite un honneur entre les murs du Fangtasia – Eric regrettait celui où les vampires étaient encore inconnus des humains. Ce temps où rien qu’en suivant quelqu’un, il pouvait sentir son angoisse montée en flèche, celui où montrer les crocs faisait naître une terreur sans nom. Aujourd’hui, les humains avaient encore peur pour la plupart, mais certains – soit surtout ceux qu’Eric devait se coltiner dans son bar – étaient juste excités comme des putains. Et puis, ce n’était plus pareil… vraiment décevant, mais ce n’était plus un secret pour personne qu’Eric n’avait jamais été pour le coming-out et ces histoires d’intégration des vampires dans la société.

Bref, quittant le Fangtasia pour changer un peu d’air, le blond avait roulé en voiture avant de se garer au centre-ville et de marcher. Le début du week-end rendait les rues animées malgré la nuit tombée et même si le choix ne manquait pas pour assouvir la faim du shérif, celui-ci ne voyait rien qui lui faisait particulièrement envie. En fait, bien qu’il ne l’admettrait jamais – et peut-être même pas à lui-même – le vampire n’avait qu’une envie. Ce rendre à cet appartement qu’il avait carrément offert à Eden et s’arranger, d’une, qu’elle le fasse entrer, de deux qu’il puisse enfin goûter son sang. Il en avait eu un aperçu lorsqu’elle avait été blessée. Du sang séché sur ses doigts de mort vivant… Ça n’avait rien du sang frais et pourtant, le goût de ce sang… Cette fille était définitivement particulière et c’était bien ce qui le dérangeait ce soir dans sa recherche de proie.
Parmi les passants, soit on lui jetait un œil clairement intéressé, soit on changeait de côté de rue pour s’éloigner le plus possible de lui. Que la réaction soit positive ou négative, Eric ne se baladait nulle part sans en entrainer une. Mais, comme nous l’avions déjà dit, cette réaction n’était plus ce qu’elle était et le viking en était lasse. Il avait envie d’une chasse, une vraie chasse. Pas simplement de se balader dans le centre-ville, afficher un air aguicheur à une fille plutôt agréable pour les yeux et l’entrainer dans une ruelle pour faire sa petite affaire et la laisser filer après lui avoir effacé la mémoire de cet instant. À croire que le géant du nord était en manque d’action! Ce n’était sans doute que ça. Il y avait un petit moment qu’il n’avait pas eu droit à une situation violente ou sanglante. Le genre de chose qui faisait partie intégrante des vampires qui pouvaient encore se proclamés comme tel.

Ce constat maintenant établi, il fallait tout de même que le blond se nourrisse. Son odorat détectant un parfum un peu plus attirant que les autres, le shérif tourna la tête en direction de cette odeur qui le mena directement à une demoiselle dans le début de la vingtaine qui faisait la queue avec des amis pour entrer dans une petite boite de nuit tendance. De longs cheveux bruns et des yeux d’un noir profond, le premier qui lui soufflait qu’il ne l’avait choisi que par ressemblance avec Eden pouvait commencer à creuser sa tombe tout de suite. Dans tous les cas, Eric venait de choisir. Dardant sa cible de son regard de glace, le vampire ne bougea pas d’un pouce tant qu’elle n’avait pas elle-même tourné les yeux vers lui. Lorsqu’elle le fit, le charme attractif du suceur de sang fit tout le reste du travail. Plutôt ennuyant, mais si le blond était lasse, il n’avait pas non plus envie de fouler. Après ce qui sembla être une bonne minute à pénétrer le regard sombre de la jeune femme, il tourna les talons pour s’éloigner vers une ruelle. Inutile de jeter le moindre regard supplémentaire à la belle, il savait qu’elle s’excuserait auprès de ses amis avant de lui emboiter le pas. Il put entendre sa petite voix prévenir qu’elle avait cru reconnaître quelqu’un qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps avant d’entendre le son caractéristique de talons foulant le bitume.

Quelques instants plus tard, la silhouette de la brune se découpait dans l’éclairage de l’entrée de la ruelle où Eric s’était tapi dans l’ombre. Il se sentait presque que comme un prédateur digne de ce nom. Presque oui. C’était si facile. Lorsqu’elle fut suffisamment dans l’ombre elle-même, Eric se présenta devant elle en une simple fraction de seconde la faisant sursauter.

Est-ce qu’on se connait?

Le géant blond n’avait pas répondu, avançant d’un pas pour la faire reculer d’un. Il répéta le manège jusqu’à ce que le dos de la brune butte contre le mur d’un bâtiment de briques. Les yeux plongés dans les siens, il laissait le charme se prolonger encore un peu, endormant sa proie dans une confiance issue de nulle part.

J’ai l’impression de te connaître.

La voix de la gamine était suave et invitante. Eric ne se fit pas prier glissant une main le long de sa joue chaude jusque dans son cou. Il frôla sa bouche de ses lèvres avant qu’elles ne suivent le même chemin. Il pouvait entendre la respiration de la brune s’accélérer et son cœur battre un peu plus fort sous le coup de l’excitation. Sortant les crocs, le blond se dit qu’elle ne resterait pas ainsi excitée pour encore bien longtemps. Puis, après avoir pris quelques secondes pour humer son doux parfum, il mordit dans la chaire tendre de son cou. L’effet fut immédiat, le corps de la brune s’agita et un cri d’effroi quitta sa bouche. Cri qui ne dura qu’une fraction de seconde avant que le vampire ne l’étouffe en posant l’une de ses grandes mains contre ses lèvres. Malgré le goût délicieux de ce sang, il était plutôt dommage de penser que ça n’arrivait probablement pas à la cheville de celui d’Eden…
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MessageSujet: Re: La chasse n’est plus ce qu’elle était   La chasse n’est plus ce qu’elle était Icon_minitimeSam 12 Nov - 19:57

L’ENNUI. La définition de l’ennui était ennuyeuse en elle-même. Ce n’était pas intéressant de lire. Encore moins de tenter de fuir un ennui qui se faisait de plus en plus pesant. Non, Freya n’avait pas l’envie ni la patience de rester sur place, en attendant que l’un de la douzaine de baby-vampires qu’elle avait sous son aile ne l’appelle ou ne fasse une connerie. Elle avait le droit d’être libre. Surtout que cela faisait plusieurs jours qu’elle ne s’était pas nourri et son organisme criait famine. Le Tru Blood était la plus grande supercherie qu’elle avait jamais vue, goûtée, sentie, entendue.

Le pire ? C’était que la chasse en elle-même était devenue d’un ennui… Mais tellement ennuyeux que la vampire aurait tout donné pour sentir un peu d’adrénaline dans son organisme mort depuis plus de quatre cents ans. Elle ne comprenait pas pourquoi depuis la Grande Révélation les gens étaient devenus si… hypocrites. Il n’y avait de ça que 3 petites années, l’idée de se faire courser dans une ruelle était traumatisante. Aujourd’hui, les gens s’arrêtaient en priant presque pour que ce soit un vampire ! Elle trouvait ça terriblement ennuyeux. Et il n’y avait rien de pire qu’une vampire ennuyée. Se tournant les pouces, elle finit par se lever de son fauteuil lorsqu’elle abandonna l’attente. Il était grand temps d’aller chasser. Elle avait des choses à faire. Comme chasser. Pour de vrai. Elle songea un instant à hypnotiser un pauvre homme et lui faire croire qu’il avait peur, le faire courir, crier, se débattre, souffrir… mais ce n’était pas véridique. Ç’aurait été de la triche. Et Freya n’aimait pas la triche.

Elle quitta sa demeure. Au dehors, les rues étaient remplies. A Shreveport, les rues n’étaient jamais vides la nuit. Toutes sortes de créatures grouillaient, et parmi les humains se trouvaient des loups, des métamorphes, des sorciers. Tous aussi inutiles que les autres. Oh, non, Freya ne discriminait personne. Elle les détestait tous autant les uns que les autres. Mais il fallait dire qu’elle trouvait les métamorphes agréablement surprenants lorsqu’ils prenaient des formes nouvelles. Elle adorait les attraper et les coincer dans ses mains, les coincer, les forcer à prendre des formes humiliantes… La faim vint se lover dans sa gorge et elle sentit ses crocs sortir d’eux-mêmes, trahissant sa soif. Comme elle regrettait les étendues vertes. La ville était d’un ennui… Elle n’avait qu’à marcher sur le trottoir pour qu’on l’accoste. Pourquoi ne pouvait-elle pas se trouver dans une forêt, à se cacher, se terrer, chercher un chasseur perdu ? L’aider ? Lui offrir son corps ? Pour ensuite mieux le saigner ? Oh, quelle idiote elle faisait. Venue à Shreveport pour voir comment évoluait l’un de ses descendants. Tant pis, elle avait trouvé ses marques. Et retrouvé Eric, pour la même occasion. Elle ne savait pas s’il la savait présente dans sa ville, son territoire, mais elle espérait néanmoins lui tomber dessus bientôt. Histoire de reprendre la conversation où ils l’avaient laissé, près d’un siècle plus tôt. Comme si de rien n’était.

Lorsqu’un cri de quelques dixièmes de secondes déchira l’air, le regard de Freya se posa sur la grande avenue de Shreveport. Quelque part dans la foule, un vampire était en train de se nourrir. De sang. Du vrai sang. Oh, elle rêvait d’une chasse à deux. Partager un même humain, cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas partagé ! Elle se fraya un chemin, usant de ses formes et de son charme. Au bout de quelques minutes, elle atteignit la ruelle en question. Et haussa un sourcil, en découvrant ce cher et tendre viking, en train de se la couler douce, sur une humaine brune… qui sentait délicieusement bon. Elle inspira profondément, avant de prendre la parole.

Oh, Eric. Tu ne respectes pas les règles, tu sais bien qu’il faut boire du Tru Blood et non pas les jolies brunettes…” le tout prononcé dans un suédois bien marqué, afin qu’aucune oreille ne la comprenne. Elle haussa un sourcil, moqueuse. Elle avait parlé d’une voix douce, mielleuse. Moqueuse, même. Il était sûr et certain qu’elle ne partageait pas la règle de ne pas se nourrir des humains. Certes, elle affirmait haut et fort à la télévision dans ses émissions d’art qu’elle adorait ce breuvage infect. Elle passa la main dans les cheveux, et, l’odeur du sang s’écoulant de la gorge de la brune provoqua en elle une réaction normale : les crocs qu’elle avait réussi à faire disparaître lors du bain de foule refirent leur apparition… Elle lança un coup d’œil à son aîné, comme pour lui demander si elle pouvait le rejoindre dans son festin. Mais, il était vrai que c’était d’un ennui… Elle aurait préféré chasser ensemble. Coincer de beaux jeunes gens dans une ruelle, et leur faire battre le cœur jusqu’à ce qu’ils frôlent l’infarctus. Rien de mieux que des vampires affamés qui parlent une langue incompréhensible en riant pour faire battre le cœur comme des ailes de papillon…
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Eric Collins
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AGE : 1 189 ans
UN COEUR : hum... mort? ouais, alors n'espère pas qu'il batte pour toi trésor
PROFESSION : propriétaire d'un bar, être beau - un job à plein temps, shérif du district 5 - eh oui je suis la loi à Shreveport è.é
La chasse n’est plus ce qu’elle était Zuo6qq
trouver un remède contre l'ennui perpétuel... done! mais qu'est-ce qu'elle est cette fille?
se dénicher un joli casse-croûte avant que la faim ne nous empêche de réfléchir convenablement
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MessageSujet: Re: La chasse n’est plus ce qu’elle était   La chasse n’est plus ce qu’elle était Icon_minitimeDim 13 Nov - 12:42

À chaque gorgée de sang qu’il avalait, il pouvait sentir la combativité de sa victime diminuer au même rythme que ses battements de cœur. La vie était en train de la quitter et c’était atrocement délicieux. Eric avait toujours apprécié ce moment. Cet instant précis où il sentait que consommer plus allait être la goute de trop. Celle qui condamnerait sa victime à une morte certaine. S’arrêter, continuer. Un dilemme qui se répétait de fois en fois depuis plus de mille ans. Eric ne prévoyait d’ailleurs jamais l’issue de cette question à l’avance. Il voyait sur le moment. Si elle goûtait suffisamment bon pour continuer ou non. Aujourd’hui, il devait rajouter dans la balance un « s’il avait envie de se donner de la misère en plus ». Depuis le coming-out, un vampire ne pouvait plus tuer ses proies sans ensuite devoir veiller à bien faire disparaitre le corps. Juste l’abandonner quelque part ne suffisait plus. Les autorités développaient de plus en plus de moyens pour savoir mener ce genre d’enquêtes. Ils n’étaient pas à ça près encore, mais Eric était tout de même shérif, ça jouait dans sa balance à lui. Il était supposé représenter les vampires pacifiques. Ceux qui n’étaient pas de vulgaires tueurs sanguinaires. Il ne devait pas y avoir plus ironique… Eric était le portrait même du vampire qui n’a aucun scrupule à tuer pour un oui pour un non.

Bref, il approchait de plus en plus de ce point de non retour lorsqu’il sentit une présence. Une présence qui n’était pas humaine et qui ne se priva pas de lui faire la morale comme un à un écolier. Retirant ses crocs de la chaire de sa victime qu’il devait soutenir maintenant qu’elle n’avait plus de force dans les jambes, Eric tourna lentement la tête vers cet intrus qui le dérangeait en plein repas. Le sang coulait de son menton tout comme de la plaie dans le cou de la brune. Avant même de jeter un œil à ce trouble-fête, Eric l’avait reconnu. Il n’y avait que trois personnes pour utiliser le suédois avec lui comme s’il s’agissait de la langue qu’il utilisait tous les jours. Son créateur, sa progéniture et elle, Freya. Il ne l’avait pas vu depuis combien de temps? Au moins soixante ans… sûrement plus, mais pour ce genre de détails, Eric finissait par perdre le compte à la longue. Elle était loin d’être la seule vampire qu’il connaissait et qu’il ne croisait que ça et là à travers l’histoire!

Tu vas faire quoi? Me dénoncer au Roi, aux Autorités peut-être?

Le viking avait l’ombre d’un sourire en coin et la voix un poil moqueuse malgré le ton majoritairement dénué d’émotion. Il fallait être un fin observateur pour décrypter les réactions du shérif et assurément bien le connaître. Mais quand on savait que le Roi de Louisiane n’était autre que le créateur d’Eric, il était plutôt facile de détecter l’ironie de sa question.
Sa proie glissant de quelques décimètres entre ses bras, Eric la redressa quelque peu pour la soutenir avec plus de fermeté. Si elle s’écrasait sur le bitume, aucune chance qu’il ne la ramasse, ça, c’était certain!
Lisant sans le moindre mal dans le regard de sa cadette, le vampire eut le sourire en coin qui s’étira un peu. Elle n’avait pas besoin de mettre le moindre mot sur ce que ce regard voulait dire, mais ce n’était pas ce qui amusait réellement le shérif.

Tu tiens réellement à avoir mes restes?

Ce n’était pas vraiment le genre de la scandinave et puis, même si c’était une autre chose qu’il n’avouerait jamais, Eric ne tenait pas à partager celle-là. Un esprit malin dira que c’était à cause de se transfert qu’il avait fait sur cette pauvre fille. Elle ressemblait à Eden et, Eden, il était hors de question qu’Eric la partage avec qui que ce soit. Il n’avait même pas parlé d’elle à William encore, c’était pour dire à quel point cette humaine – aussi inhumaine pouvait-elle être au fond – était une chasse gardée et férocement gardée. Se jeter sur cette humaine en particulier et la boire jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus supporter son propre poids, c’était pour évacuer sa frustration de ne toujours pas comprendre comment Eden faisait pour être aussi… désirable. Celle-ci ne l’était pas suffisamment pour avoir droit à la sympathie du vampire. Mais, d’un autre côté, elle l’était suffisamment pour qu’il n’ait pas envie qu’un autre suceur de sang ne s’abreuve à elle sous ses yeux. Celui qui pensait qu’Eric était un être complexe n’était même pas près de la vérité.

Tournant les yeux vers cette jeune femme qui peinait à garder les yeux ouverts, le viking poussa le supplice de la victime jusqu’à lui caresser la joue avec ce qui s’apparentait à de la tendresse. Sans quitter ce visage qui avait le même pigment de peau que sa précieuse Eden, Eric s’adressa à Freya d’une voix calme et à peine plus forte qu’un murmure.

Il serait préférable de trouver des proies plus résistantes.

Il faut dire qu’il n’y était pas allé de main morte avec celle-ci. S’essuyant la bouche et le menton avec la manche de son blouson, après avoir rentré les crocs, le plus âgé repoussa une mèche brune derrière l’oreille de ce qui avait été son repas.

Celle-ci n’est plus digne du moindre intérêt.

Il pressa ses lèvres contre les siennes pendant quelques secondes avant de laisser le corps tomber lourdement sur le sol, à peine en vie. Comme s’il venait de se débarrasser d’un simple sac poubelle, le géant du nord réajusta son blouson sur ses épaules, remit son col bien en place et s’avança en direction de Freya. Elle tombait plutôt bien, il faut le dire. Peut-être qu’à deux, la chasse serait plus intéressante.
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