trust is like glass, once it's broken, you'll always see the marks of the break

Un coup d’œil à la montre. Il était 9:00 pm exactement. Tyson n'avait pas une seule seconde de retard, et rien en lui ne semblait refléter le sentiment intérieur qui l'habitait. Parce que, pour une fois, il se sentait à l'aise. Pour une fois, il avait couché Eileen sans se sentir coupable de n'avoir de figure maternelle pour la petite. Pour une fois, tout semblait entrer petit à petit dans l'ordre. Car oui, Tyson avait trouvé quelqu'un. Une femme, une belle femme en plus. Tout pour oublier la douloureuse blessure du divorce avec Daisy, cette idylle si parfaite qui avait fini au fond de l'évier, au fond des toilettes, dont il ne souhaitait pas se souvenir. Il voulait tourner la page. Et c'était pour ça qu'il avait appelé Alexandra. La belle femme qui s'était pointée quelques semaines plus tôt au Fangtasia, et avec qui il s'était tout de suite entendu. Bien sûr, il avait d'abord été inquiet, attentif à tous les détails, à tout. Inquiet, car il savait que son ancien patron le cherchait peut-être encore. Mais non. La belle Alexandra semblait être généreuse et sympathique, tout pour lui accorder sa confiance, surtout qu'au bout d'un certain nombre de rencontres, la simple politesse sociale s'ancra plus profondément dans le cœur de Tyson. Au point, où, il s'était décidé de l'appeler pour lui demander si elle ne souhaitait pas venir passer une soirée avec lui. Après qu'Eileen soit allée au lit, bien sûr. Une soirée, entre deux. Pour faire plus amplement connaissance, car oui, les rencontres pendant ses horaires de travail, c'était suffisant.

Une question se posait néanmoins : comment est-ce que Tyson faisait pour ne pas faire le lien entre Alexandra et la belle Cassidy qui s'étalait sur les écrans télévision à chaque début pro et anti-vampire ? Pour la pure et simple raison qu'il ne regardait jamais la télévision, à part le catch lors de ses soirées amicales avec Scott, ou lorsqu'il regardait Dora avec la petite : rien sur les informations. Qu'est ce que ça pouvait lui faire que tel ou tel homme politique avait dit une injure raciale à tel ou tel endroit à tel ou tel moment ? Qu'est-ce que ça pouvait lui faire qu'un tsunami avait détruit la moitié du Japon ? Il avait assez de soucis personnels. Alors, en général, il enfonçait un DVD dans le lecteur et s'endormait devant. Il n'y avait qu'à voir la tour de DVD qu'il possédait à côté de la télévision, trois cents, trois cents cinquante DVD's ? Et encore !

Bref. Sa montre avait sonné neuf heures. Il n'avait pas réellement voulu préparer de soirée à proprement parler : il avait certes, du vin au frigidaire, mais rien de plus. Il voulait juste passer la soirée à papoter, pourquoi pas regarder la télévision. Il avait mis Eileen au lit plus tôt. Ils n'avaient pas regardé Dora, et la petite avait demandé pourquoi. Il avait juste dit que c'était parce qu'il allait avoir une invitée. Et, tant pis. Il se leva du canapé et se mit à faire les cents pas dans le salon, s'inquiétant : le tapis bien mis ? Et les poufs, pareil. Pas de miettes sur la table ? La vaisselle rangée. Les jouets d'Eileen rangés... Tout semblait être acceptable.

Une chose, toutefois. Il avait demandé à ladite Alexandra de venir chez lui. Il l'invitait chez lui, sous le même toit que sa fille. Et cela voulait en dire long : il aurait pu lui proposer un restaurant, quoique ce soit d'autre. Mais il estimait faire suffisamment confiance à la jeune femme pour l'inviter jusque chez lui. Surtout que, si les choses se passaient comme prévu, ils auraient son lit double pour s'amuser. Ou le canapé. Ou les deux. Tout dépendait du déroulement de la soirée, en tout cas. Une chose est sûre, il faisait relativement confiance en Alexandra. Cela faisait trop longtemps qu'une femme mûre s'était présentée à lui : certes, Sióbhan était très gentille, Saphira aussi, Hanna également, elles ne dépassaient pas les 25 ans d'âge. Et là, Alexandra, elle avait le même âge que lui...

Oh, Tyson. Si tu savais le gros mensonge dans lequel tu es tombé la tête la première. Fais plus attention à toi, la prochaine fois...

Knock, knock, knock.

Et, en deux temps trois mouvements, il était à la porte et l'avait ouverte, un large sourire aux lèvres. Chemise blanche, jean, rien de plus sobre que cela. Pas besoin de faire plus, n'est-ce pas ?

Par cette belle soirée d’automne, Cassi’ finissait de retoucher son maquillage léger et naturel, oui, rien de grimé ou de trop chic, rien de l’habituelle croqueuse d’homme qu’on connait…juste un brin de retouche à peine perceptible, le type à faire croire qu’elle était d’une perfection immaculée sans même un effort. Dans cette même lignée, elle avait plaqué ces cheveux sombres pour lui donner un air coiffé mais une fois encore, sans effort. Et le pire? Le pire était probablement le tailleur chic, professionnel, sexy mais sans décolleté ou abus de sensualité qu’elle avait enfilé. Pas qu’elle ait besoin d’être aguicheuse pour être une femme à couper le souffle mais… Mais pourquoi donc! Pourquoi notre éternelle prédatrice avait donc opté pour un look aussi sage, même quand elle passait par l’église, elle ne mettait pas ses tenues frivoles au rebus. Pourquoi être si peu elle-même pour sortir? Ah… tout simplement parce que ce soir là, elle devait revêtir l’identité d’Alexandra McQueen, la bibliothécaire timide et sage qui fréquentait le videur du Fangtasia… Minute papillon, tu es dans une relation, ou du moins sur le bord de, et tu as viré Jake de ton divan au petit matin après une nuit endiablée…Ah ça… disons simplement qu’elle rendait l’utile à l’agréable et que mentir au gros bras sur son identité était une façon comme une autre d’avoir un accès peu limité au bar de vampire et de pouvoir garder William à l’œil… Ça durerait le temps que ça durerait et après…Après elle s’en moquait bien, elle était loin de s’attacher aux gens ou de se soucier de briser des cœurs. Il ne serait ni le premier, ni le dernier. Au nombre de mec qu’elle menait en bateau, il n’aurait qu’à rejoindre un groupe de soutient…

Finissant d’appliquer une couche de rouge à lèvre pâle, elle sourit largement en observant son reflet dans le miroir. L’illusion était parfaite! Soupesant ses cheveux pour finir complètement le look, elle attrapa sa bourse, son téléphone portable, ses clés et se dirigea vers sa bagnole du moment. Un truc pas trop tape à l’œil, pas qu’elle n’aime pas être le centre d’attention, mais quand vous êtes dans la ligne de mire de plusieurs vampires pour cause de votre rôle de porte parole d’une secte prônant leur mort, mieux vaut ne pas trop attirer l’attention. Grimpant derrière le volant, elle avait tout simplement entré les coordonnées du videur dans son gps et c’était rendu à l’endroit indiqué. Il avait une gamine, lui avait-il précisé avec cet air de papa beaucoup trop charmé par sa progéniture. Air qui n’avait en rien attendrit le cœur de notre démone, ô ça non. Les gamins, elle les détestait du plus profond de son cœur, d’ailleurs, son premier mariage avait dérapé quand son mari avait commencé à parler bébé. Alors il lui faudrait tout ses talents d’actrice hypocrite pour avoir l’air d’une femme intéressée par la maison en banlieue, les gosses et la horde de chiens. Garant sa voiture à vingt-et-une heure tapant, elle s’en extirpa avec en tête, le but de charmer ce grand naïf pour lui soutirer des informations sur le bar en temps voulu. Dieu que c’était étrange de ne pas avoir ses talons vertigineux et de porter des chaussures chic, magnifiques mais pas du tout digne d’une strip-teaseuse… Ah la vie. Elle fini par gagner la porte où elle toqua, abordant son plus beau sourire.

▬ Hmmm.

Fidèle à elle-même malgré sa nouvelle identité de parfaite mère de famille – quel homme se plaint contre une petite moue séductrice et une femme qui vous détaille de la tête aux pieds avec un petit sourire séducteur? Aucun. C’est toujours bien de se sentir apprécié. D’ailleurs, elle faisait l’inspection total, jugeant que cette chemise mettait plus qu’en valeur les muscles de son rencard de la soirée, et que malgré le fait qu’il soit un peu âgé pour être de ses prétendants habituels, elle pourrait s’en tirer avec peu de regret. Il avait quand même du charme. Relevant son regard amusé et joueur vers lui, elle fit un pas dans l’entré, lançant sur un ton taquin :

▬ Tu as sorti le grand jeu… heureusement pour moi qu’adhérer à une église pour des œuvres caritative ne m’a pas forcé à faire vœux de chasteté… Moi qui m’attendait au look videur de bar de vampire, je ne suis vraiment pas fringuée pour l’occasion.

Prendre une tête de fille timide malgré le fait que sa tenue était totalement impeccable, chic et décontractée, juste idéale pour épouser ses formes à la perfection de toute façon. Elle fini donc d’entrer dans faire de bruit – la meilleur façon de gagner des points dans l’estime de ce paquet de muscle, c’était encore de faire style elle se soucie de sa fille. Et donc, elle pénétra, détailla l’appartement avec un air appréciateur même si c’était un trou à rat comparé à sa propriété, et fini par retirer sa veste blanche, dévoilant un peu plus de peau. Bah oui, elle avait beau avoir un chemisier un brin sage, elle n’était pas non plus une none hein… Relevant son minois vers le vieillard – ouai, passé trente ans, vous êtes catégorisés par Cassidy, elle demanda, d’une petite voix.

▬ Tu es certain que ce n’est pas un problème avec ta petite qui dort que je passe? … Elle était malade la semaine dernière non? Elle va mieux?

…T’es fourbe, fourbe de le prendre par les sentiments, fourbe de faire style tu es une femme parfaite pour lui, et encore plus cruelle de te ficher éperdument du mal qu’il aura lorsqu’il découvrira que tu lui a menti en tout point, y comprit sur ton nom….Peut-être bien, mais l’important, c’était de l’ensorceler par ses charmes, elle lui trouverait une utilité plus tard!

En ouvrant la porte, Tyson s’attendait à beaucoup de choses. Mais peut-être pas exactement ce qui se trouvait derrière. Voyant la femme habillée de la sorte, à peine maquillée… Il ne put s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure – une habitude chez lui – et de s’écarter pour la laisser entrer. Il referma doucement la porte derrière elle, en prenant soin de la claquer un peu, tentant de montrer qu’il ne fallait pas forcément ne pas faire de bruit du tout. Eileen était habituée au bruit – il s’endormait devant la télévision, alors qu’il y ait de la conversation pendant la nuit, c’était plus ou moins logique. Pas fringuée pour l’occasion ? Et, son attirail de videur de bar de vampire, il pouvait aller le chercher si elle voulait. C’était un débardeur noir, une veste noire en cuir, un pantalon en jean, une ceinture. Rien de bien compliqué, tout sobre, mais dans les valeurs lumineuses opposées à ce qu’il portait. Le blanc, ça mettait étrangement en valeur ses bras tatoués, ça mettait en valeur son regard bleu : il avait été habillé en une chemise blanche le soir où il avait rencontré Daisy, et ça avait probablement joué en sa valeur. De toute façon, le gris ou le blanc, ça lui allait à merveille quoiqu’il arrive. Le noir… C’était pour les vampires. « C’est qu’une chemise, tu sais… Je peux l’enlever si tu veux. » L’enlever et ne pas la remplacer par une autre. Comment ça, montrer son haut du corps parfaitement sculpté ? Allez y, dîtes le. Vous non plus ça ne vous gêne pas un homme parfaitement proportionné, où pas un seul gramme n’est de trop. Non pas qu’il fasse particulièrement attention à son alimentation – il amenait même la petite un peu trop souvent au McDo – mais il semblait juste qu’il soit fait naturellement de la sorte. Bon, d’accord, des fois, il faisait des haltères ou partait faire un jogging pour se réveiller. Mais il ne passait pas sa vie dans un gym’ à faire de l’haltérophilie à niveau olympique ! Loin de là. Il passait sa vie à garder des gens qui dormaient. Bon, au moins, ça lui changeait de la prison et de la peur d’être sans cesse arrêté. Et la peur d’être trucidé par son patron si jamais il perdait un colis de drogues ou, pire, de personnes enlevées. Ouais non, parce que de son temps de go fast, Tyson avait eu de tout dans sa voiture. Colis, le plus souvent. Mais il lui était arrivé à plusieurs reprises d’avoir des gens dans le coffre. Expérience qu’il ne conseillerait à personne, d’ailleurs…

Il suivit Alexandra dans le salon. Elle leva la tête vers l’étage du haut pour désigner probablement sa fille. Il eut un petit sourire lorsqu’elle s’inquiéta pour la santé de la petite. C’était mignon. Le genre de sourire mignon qui indique qu’il trouve ça bien qu’on s’inquiète pour la petite. Le genre de sourire qui vient du cœur. Enfin, bref. Le genre de sourire qui devrait faire plaisir. « Elle n’est plus malade, les médicaments et le repos l’ont guérie. Tu l’aurais vue, elle refusait d’aller se coucher, elle voulait te rencontrer, mais j’ai réussi à l’endormir il y a une heure. » Non, vous n’êtes pas obligé d’aller vomir vos tripes dans une baignoire tellement ça paraissait en contraste avec le reste du background de Tyson. Il avait dû forcer Eileen à aller dormir, et, il avait même carrément passé une demie heure auprès de la fillette pour s’assurer qu’elle ne faisait pas semblant – eh, elle était fourbe la gamine ! il plaignait les profs ! « Et, le bruit c’est pas un problème, j’m’endors toujours devant la télé… » Il aurait dû préciser ‘devant un film’ parce que ‘devant la télé’ ça laisse sous-entendre qu’il mate les informations et les débats et tout le putain de bordel qui s’enchaîne sur les débats pro et antis. Mais non, même pas. Il désigna le rayon DVD qui trônait fièrement dans le salon où s’échelonnaient une bonne trois-centaine de DVDs. Il se tritura le poignet légèrement anxieux – c’était vrai, ça faisait quoi, 3 ans qu’il avait eu une soirée avec une femme où il pouvait probablement ne pas finir en lui brisant le cœur ou en fuyant comme un chien blessé à la fin de la soirée ? 3 ans : sortie de prison + divorce + fuir d’un état d’Amérique à l’autre, ça prend du temps mine de rien. Alors, la vie amoureuse, elle était passée à la trappe. Complètement et entièrement. Ne faîtes pas cette tête – il avait eu des partenaires pour un petit tour de 69, hein, ne vous inquiétez pas. Mais rien de sérieux. Jamais. Alexandra était la première.
Si on était psychanalyste on saurait lire une certaine similitude dans les genres de Tyson. De préférence latino, peau mât. Pas difficile à comprendre, en fait. Les grandes blondes blanches, ça n’était pas trop son genre. Enfin, c’était pas grave. Il ne voulait pas comparer Alexandra à Daisy – même si c’était obligé. Elles étaient toutes les deux aussi belles l’une que l’autre, et il dû détourner le regard pour éviter de continuer la comparaison sur la taille, le visage, le regard… CHUT. Arrête d’y penser, Tyson. Tu te fais du mal. Allez, propose quelque chose.

« Tu veux quelque chose à boire, à manger ? » Il s’accouda au comptoir dans la cuisine qui donnait sur le salon. Bon, non, il n’allait pas aller prendre la veste des mains d’Alexandra ni l’accompagner jusqu’au salon – il n’était pas un gentleman, rappelez vous. Elevé dans la rue, c’était déjà bien qu’il ait fait le ménage. Il avait été transporteur, il avait fait de la prison. C’était vrai, il aurait pu être un de ces innocents emprisonnés par erreur, mais non : il avait fait péter une maison à la dynamite en se fichant du nombre de personnes à l’intérieur, si elles avaient été adultes, femmes, enfants ou quoi que ce soit, il avait envoyé des gens dans un fleuve glacé en espérant qu’ils meurent de froid, il avait même piégé une voiture en espérant ôter la vie à encore d’autres personnes. Le papa de famille super cool ? Mettez vous le doigt dans l’œil, si vous voulez la biographie complète de Tyson, appelez Planète Justice, ça ira plus vite. Ou allez vérifier dans les archives juridiques de l’état du Minnesota , ou allez voir les rapports vidéos de CNN et des autres chaînes… Sûre de vouloir manipuler Tyson, Cassidy ? Ce n’était peut-être pas le type le plus approprié pour une telle chose…

Si elle avait eu le moindre doute quant à ses charmes sans l’abus d’artifice, ils s’envolèrent dès l’instant où la porte s’ouvrit sur le géant. À voir la tête qu’il tirait, il ne semblait pas se soucier qu’elle ne soit pas grimée comme une pute – si seulement elle savait, que ça lui faisait changement de son ex-femme – puisqu’il lui tirait un large sourire en la laissant entrer. Là une Cassidy normale aurait tout simplement dit bonsoir et passé au stade suivant, son alter-égo sage se devait de creuser un peu, de se frayer un chemin sous la carapace de musclor. Comme ça, elle apprendrait peut-être quelque chose d’intéressant. Le tout, c’était de ne pas griller sa couverture… Mais au pire, au pire quoi? Elle s’en fichait bien, il ne frapperait pas une femme non? Et encore moins une femme comme elle! De toute façon, dans le pire des cas, elle était sous le protection du viking, il faudrait vraiment être suicidaire pour lui chercher des noises… Elle pouvait donc être aussi manipulatrice que souhaité, tant qu’elle était utile. Devant sa moue appréciatrice et son affirmation d’être sous-fringuée pour l’occasion, le géant avait proposé de retirer sa chemise.« C’est qu’une chemise, tu sais… Je peux l’enlever si tu veux. » … Cassi’ avait haussé un sourcil avec intérêt, ses lèvres pulpeuses s’étirant en un sourire alors qu’elle retirait son manteau pour le dépose sans grande gêne sur le dossier d’une chaise. Le tout, c’était de le faire languir un peu, de ruser et d’utiliser tous ses charmes pour parvenir à ses fins. D’ailleurs, elle avait fait quelques pas devant lui, bien consciente de lui exposer le roulement plus qu’envoutant de ses hanches, avant de lui faire face avec un petit sourire joueur, proposant sa voix posée, assurée, une vraie tigresse :

▬ Hmmm, tu devrais faire attention, je pourrais utiliser cette proposition contre toi avant longtemps… c’est vil de me tenter comme ça…

Un petit sourire complice, un clin d’œil et elle passait une main dans son épaisse chevelure. Ce que c’était facile de berner un homme, il suffisait d’être une femme avec un minimum d’assurance et ils faiblissaient tous…. Et après, tu vas juger Jake pour son manque de civilité… hey, elle avait le droit, l’opération charmer le gros bras avait un but, un seul : se rapprocher de William et lui faire payer chacun de ses affronts. Mais bon, désireuse de s’attirer les faveurs du père de famille, elle demanda quand même comme allait sa gamine. Gamine dont elle se fichait grandement mais, à voir l’air un brin songeur du papa, elle se dit qu’elle avait visé juste. « Elle n’est plus malade, les médicaments et le repos l’ont guérie. Tu l’aurais vue, elle refusait d’aller se coucher, elle voulait te rencontrer, mais j’ai réussi à l’endormir il y a une heure. » …Oh que c’était mignon… un peu plus et elle vomirait, soyons francs, la dernière chose qu’elle voulait c’était de rencontrer une petite peste baveuse et stupide… mais bon, ne pas oublier son but, elle avait donc sourit avec douceur, comme si elle était profondément touchée qu’il veuille qu’elle rencontre sa progéniture. Pourquoi les hommes avaient-il tous une affection sans borne pour les enfants, elle les haïssait, et elle ne pouvait que bénir le fait que la petite soit au lit! Sur un ton doux et faussement compatissant, elle s’approcha du grand musclé en expliquant :

▬ … Elle doit être mignonne à croquer, mais tu as bien fait d’insister, les petites filles ne doivent pas veiller aussi tard, des plans pour qu’elle ait la fièvre encore…. Et puis… comme je n’ai pas d’enfants moi-même, j’ai toujours peur de mal agir avec eux é.è …. Je ferai sa connaissance une autre fois non? … et puis…

Règle #1 de la vie à deux, toujours tenter une approche par la drague si vous voulez totalement désarmer un homme. Ils ne sont pas conçus pour avoir du sang dans deux extrémités en même temps…Alors c’est la tête ou … oui donc. Elle c’était approché de lui, laissant sans gêner son indexe filer sur le torse de gros bras, un sourire qui en disait long sur ce qu’elle comptait faire de lui ce soir accroché aux lèvres. Elle mentirait si elle disait qu’elle ne l’appréciait pas un minimum hein, il était sexy, et ça rendait le boulot agréable… mais bon. Se hissant sur le pointe des pieds, elle lui murmura avec un sourire en coin :

▬ Comme ça je peux monopoliser son père…

Elle avait ensuite reculé d’un pas, toujours souriante, le laissant se diriger vers la cuisine alors qu’elle lui emboitait lentement le pas… Oui… jusqu’à temps qu’il mentionne la télé. « Et, le bruit c’est pas un problème, j’m’endors toujours devant la télé… » S’il était inconscient de sa véritable identité, elle savait parfaitement à qui elle avait affaire. De là à dire qu’elle connaissait tous ses vices, non, du tout, mais elle avait quand même entendu entre les branches qu’il n’était pas un saint et avait fait de la prison. C’était suffisant pour que son cœur loupe un battement en se demandant dans quel pétrin elle c’était fourré. Mais, fidèle à elle-même, elle masqua son trouble par un sourire. S’il était du genre à l’inviter chez lui, alors il se fichait bien qu’elle soit une mannequin ou une anti-vampire plutôt investie non? Voilà, il devait ignorer son vrai nom, elle aurait tout le loisir d’inventer une histoire pour couvrir son mensonge une autre fois. Son sang avait beau être glacé par l’angoisse, elle c’était avancée vers lui, qui lui offrait à boire ou à manger, appuyé sur le comptoir. « Tu veux quelque chose à boire, à manger ? » Tout sourire, elle le regardait faire, laissant une main glisser sur le même comptoir. Elle s’était plantée à côté de lui, son dos appuyé contre la surface, les mains appuyées derrière elle, un sourire aux lèvres.

▬ Hmmm et pourquoi pas un verre de vin… et puis …

Elle c’était redressée un brin, laissant une main glisser sur le bras du propriétaire des lieux, explorant jusqu’à son torse avant qu’elle ne s’accroche au col de sa chemise en lui tirant un sourire qui en disait long, l’observant d’un regard brillant. Elle se hissa un peu plus sur la pointe des pieds, prenant appui sur le comptoir, si près de ses lèvres qu’elle pourrait y gouter :

▬ Un paquet de muscle pour dessert?

Elle était si près qu’elle aurait pu l’embrasser à cet instant, mais le tout était de le rendre dingue, de lui faire perdre la tête et pour ça, oui, on l’avoue, elle excellait. Elle le relâcha tout doucement, lui tirant un sourire en coin, passant une main dans ses cheveux en prenant sa moue de demoiselle en détresse, de quoi éveiller le mode super-héros du gros bras…

▬ Tu ne trouves pas ça effrayant travailler avec des vampires? Ils sont si effrayants… En même temps, le seul qui m’ait approché avait plutôt envie de planter ses crocs dans ma chaire… é.è j’ai eu si peur… dans des moments comme ça je me dit que ça craint, d’être une femme seule sans personne pour veiller sur elle…

T’espère quoi, qu’il va t’offrir de veiller sur toi? *0* Bah déjà se faire offrir ses bras, ça ne serait pas mal. Le coup de la petite chose sa défense, ça marche toujours!

Il ne s'y attendait réellement pas. Il y avait énormément de choses que Tyson avait imaginées ce soir, mais probablement pas que la femme soit aussi directe. Ce qui ne lui déplaisait absolument pas d'ailleurs, puisqu'il esquissa un sourire lorsqu'elle se rapprocha de lui afin de lui répondre. Monopoliser le père ? Il haussa un sourcil, faussement impressionné. Oh oui, elle pouvait le monopoliser autant qu'elle voulait ce soir... Sur un canapé, sur le comptoir de la cuisine, par terre, contre la porte, dans les escaliers... Bref, n'importe où. Ses pensées firent un petit saut dans sa tête, et ce ne fut que lorsqu'elle s'écarta de lui qu'il réussit à se reconcentrer.

Et, lui proposer à boire ou manger. Un verre de vin ? Il eut un nouveau sourire – du vin, il n'en avait généralement pas dans le frigo, mais pour une fois il avait décidé d'acheter une bouteille de Merlot Rouge pour l'occasion – avant de sentir les doigts de la belle filer contre ses bras. Oh, quel doux toucher. Il sentit les frissons lui parcourir le dos, avant de l'écouter demander son dessert. Pendant qu'elle le relâchait – et lui rendait ses facultés mentales – il réussit à prononcer un « Tout pour vous, my lady » qu'il marqua d'un large sourire.

Elle se laissa aller contre le comptoir, passa ses mains dans ses cheveux, et elle enchaîna. Les vampires ? Il eut une espèce de rire, dans le genre 'opfh, ça, rien de grave', mais lorsqu'elle affirma avoir peur, que le seul qu'elle avait connu avait voulu la saigner... Il glissa sa main dans le dos de la belle, afin de la forcer à venir se coller contre son torse – le dos de la belle contre son torse – et, une fois qu'il eut enfermé la femme de ses bras énormes, il approcha sa bouche de son oreille, afin de lui murmurer un « Je peux veiller sur toi ce soir, si tu veux bien de moi comme gardien... »

Et puis, comme pour franchir le premier pas – les hommes, tous les mêmes, pressés, mais bon, ça, tout le monde le sait – il lui mordit le haut de l'oreille, avant de se défaire d'elle et aller vers le frigo pour en extirper une bouteille de vin rouge, avant de sortir deux verres à pied. Il adressa une oeillade à la belle femme, avant d'ouvrir la bouteille, et de verser ce dernier dans les verres. Il tendit le premier à Alexandra avant de prendre le sien, et de reprendre la parole, un regard coquin se baladant sur les formes de la belle. C'était vrai, ses hanches étaient à tomber... Absolument. Et indéniablement. A tomber. Et Dieu sait qu'il s'y connaissait en hanches rondes !

« Avec ou sans chantilly, le dessert? » Est ce que... oui, je le crois bien : il venait de proposer la chantilly pour jouer tout à l'heure. Le regard coquin venait décidément de prendre tout son sens, et il venait lui même de le proposer. Tant pis s'il aurait du ménage à faire le lendemain, il prendrait le temps qu'il faut. Tout pour s'amuser ce soir, avec la belle femme. Il se mordit la lèvre inférieure, avant de porter le vin à la bouche. Il n'était pas un pro dans la dégustation du vin – son ex-femme oui, par contre, et il était parti du principe que s'il la suivait dans son délire oenologique, ça ferait happy wife, happy life mais décidément, il avait eu un peu faux – et ne pris pas particulièrement le temps de déguster le breuvage.

Une bière ça se descend bien sans l'apprécier, non ? Enfin, ça dépendait des fois en fait. Le vin, par contre... Oh, un verre, il ne dirait pas non. Surtout pas avec un dessert chantilly à la clé. Oh, ça non. Surtout pas.

Il priait simplement pour qu'Eileen ne se réveille pas – mais puisqu'elle avait été malade toute la semaine précédente, il ne s'inquiétait pas, elle ne se réveillerait pas, elle était tellement fatiguée que... Alors il avait carte blanche pour toute la soirée, toute la nuit même, carrément ! Et qu'est-ce qu'il avait hâte de terminer ce verre de vin. Que ça soit un Merlot ou le vin le moins cher du supermarché, ça dépendait peu quand on savait qu'on avait une femme comme Alexandra qui allait passer... Après tout.

Ce n'est pas tous les jours qu'on a une femme comme elle sous son toit. Et, dans le cas de Tyson, une femme mûre tout court... !

N’importe quelle autre femme aurait probablement eu besoin de beaucoup moins de justification pour se retrouver chez le paquet de muscles ce soir là. Son sex-appeal devait suffire en temps normal, quoi que notre peste avait un tout autre but : le charmer pour mieux avoir un outil de choix au sein même du bar de vampire. Pas qu’elle ne faisait pas confiance à Eric hein, ils avaient un marché, mais elle préférait quand même garder à l’œil les autres vampires du coin qui avaient sans doute un million de raison de vouloir la saigner. Raison dont elle se fichait éperdument, le tout, c’était de savoir que Tyson pourrait lui révéler des détails croustillants sur la clientèle vampirique du Fangtasia sans qu’elle ait à faire plus d’effort qu’écarter les cuisses. Et oui, elle avait besoin d’un intérêt pour l’utiliser, pas que de son charme! D’ailleurs, notre brunette ne doutait pas un seul instant que le physique de son hôte lui permettait d’attirer autant de femelle dans son antre qu’il le désirait, alors oui, nous le confessons, le fait qu’elle ait pu tirer son épingle du jeu et lui soutirer un intérêt indéniable suffisait à la faire sourire. Cassidy adorait être admirée, supérieure, alors avoir un pion de choix à son échiquier flattait son égo déjà surdimensionné. D’ailleurs, quand elle tenta la carte de la pauvre demoiselle en détresse et qu’elle se retrouva, en un instant, avec les bras forts du vieillard autour d’elle, son dos posé contre son torse, un petit sourire apparu sur ses lèvres. « Je peux veiller sur toi ce soir, si tu veux bien de moi comme gardien... » … Gagné. Facile de voir jusqu’à quel point vous avez un homme dans la poche quand il se propose pour être votre chevalier servant. Bon, c’était probablement uniquement pour l’attirer dans son lit, mais elle s’en moquait bien. Ce n’est pas comme s’il était moche hein…Se laissant aller contre ce torse, renversant un peu la tête pour mieux observer l’imposant colosse en poussant un petit soupire, elle lança :

▬ Hmmm, mais ça implique ne pas me quitter des yeux… ~ et puis tant que tu vieilles à tout sauf à ma vertu, ça me va.

Un nouveau petit sourire lourd de sous-entendus et elle laissait ses mains glisser sur les avant-bras du géant, profitant de l’étreinte et se laissant aller à un délicieux frisson alors qu’il l’attaquait de ses lèvres. On veut bien être en mission, mais certains fruits interdits sont faits pour être goutés. D’ailleurs, elle s’appuya un peu plus contre lui, enfouissant sa tête contre l’épaule du grand musclor. Il faut l’avouer, il ne la laissait pas non plus indifférente et c’est avec une petite moue boudeuse de gamine privée de sucrerie qu’elle le laissa retourner au vin. Elle ne le quittait pas des yeux, tentant de calculer mentalement son utiliser en cas de crise. Il n’était certains pas de taille contre un vampire ou un loup-garou, mais il devrait suffire à faire divertissement… Qu’il se blesse? Elle s’en fichait éperdument. Qu’il ait une gamine? Ça aussi… parfois c’est à se demander si elle avait un cœur, calculatrice, fourbe, manipulatrice, elle était presque une vampire avant son temps! Ou un monstre, au choix. Elle le regarda verser le vin dans les coupes et lui en tendre une qu’elle prit délicatement. Le vin, c’était sophistiqué et du coup, clairement, elle appréciait! « Avec ou sans chantilly, le dessert?» Elle releva son minois vers lui, l’œil pétillant, se mordant la lèvre avec amusement en s’approchant de lui de sa démarche féline, totalement consciente de l’effet qu’elle avait sur lui.

▬ Tu devrais plutôt demander avec ou sans vêtements... è///é tu me fais dire n’importe quoi t’as vu. Pourquoi t’es aussi canon hmmm?

La carte de la fille timide? Ça marchait toujours. D’ailleurs, elle savoura une autre gorgée de vin avant de s’adosser au comptoir et de s’y hisser, s’assoyant dessus comme si c’était totalement permis, dévoilant ses longues jambes en les croisant avec une lenteur bien voulue. Tout sourire, elle s’inclina un peu vers le géant et tendit sa main libre pour l’attraper par la chemise – heureusement il était encore tout près – et l’attirer à elle. Se mordant la lèvre, déposant son verre sur la surface froide du comptoir, elle noua ses bras fins autour du cou de Tyson, s’emparant de ses lèvres dans un baiser qui n’avait rien de chaste. Si elle avait appris quelque chose dans ce petit jeu de séduction, c’était de toujours donner un aperçu, c’est toujours quand ils en veulent plus que les hommes sont faibles.

C’est évidement dans cette optique, et uniquement dans celle-ci – on la tuerait qu’elle n’avouerait jamais le trouver tragiquement canon – qu’elle passa lentement ses mains sur le torse du géant, toujours occupée à goûter le vin qu’elle semblait préférer sur ses lèvres. Et tu te plaques contre lui parce que? Bah hey! Il faut quand même qu’il sache ce à quoi il aura droit s’il est utile… le tout, c’est d’avoir l’air innocente! Au moins pour elle, elle était douée à ce jeu là. Le tout, c’était de ne pas penser à lui comme un bon coup, et de focaliser sur la tâche… Ouai… alors pourquoi elle était parcouru de frissons… Bah ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu un partenaire aussi attirant bon! Jake étant Jake… on se lasse. S’appuyant un moment sur le comptoir, elle avait décroiser ses longues jambes pour attirer le père de famille plus près, plus collé contre elle è.é mouhahaha… Ouai, le tout c’était de……..dammit, elle venait de se prendre la main sur son verre de vin qui fini, évidement, sur le sol dans un fracas…. Cassidy, maladroite? Il fallait vraiment qu’il lui fasse de l’effet. Arrêtant de profiter de ses lèvres un moment en entendant le verre briser, elle releva son minois vers lui, se mordant la lèvre adorablement.

▬ Oups? é.è

Lorsque Tyson avait proposé de la surveiller et qu'il avait mordu l'oreille de la belle, il ne s'attendait pas moins à une réponse de la sorte. Elle se laissa aller contre son torse, et il l'enferma dans ses bras pendant qu'elle blottissait sa tête contre son épaule. Ce fut d'ailleurs pour marquer le coup, qu'il décida de se séparer d'elle à ce moment précis, en profitant pour lui verser le vin. Lorsqu'il proposa la chantilly pour le dessert, la réaction de la femme le fit sourire, et presque recracher le vin dans le verre, mais il se retint. Elle était mignonne comme tout. Avec ou sans sous-vêtements ? Ah, elle voulait jouer dans la cour des grands, c'était ça ? Pourquoi il était aussi canon ? Il baissa le regard pour regarder sa chemise blanche, avant de relever les yeux vers la belle fille, qui venait de s'asseoir sur le comptoir de la cuisine, et, lorsqu'elle l'attira à elle, il laissa son verre sur le plan de travail à côté de l'évier, et, se laissa entraîner dans un baiser, parfaitement mené par la belle Alexandra. Il lui répondit d'ailleurs, en profitant pour explorer sa bouche, sentant le parfum du vin collé encore à la langue de la femme, avant qu'elle ne se retire. Puis, reprenant sa respiration à travers le nez – quoi, Tyson savait parfaitement respirer par le nez quand la bouche est prise ailleurs – il sentit les mains d'Alexandra se faire baladeuses et explorer son torse. Il en profita pour poser ses mains sur le comptoir, juste derrière les fesses d'Alexandra, avant de les remonter, le long des hanches de la belle, puis le long de ses côtes...

Puis, elle écarta les jambes, et, goûtant toujours au vin qui se faisait rare sur les lèvres de la belle, il se sentit tiré vers l'avant, à la limite de devoir grimper sur le comptoir pour prolonger le baiser... Et. BOUM.

Et le bruit de verre brisé. Tyson retira immédiatement ses lèvres de celles de la belle, en baissant le regard vers le verre. Le première réflexe lorsqu'il entendit le 'oups' de sa partenaire fut de lever les yeux pour regarder le plafond, comme si ça allait l'aider à entendre si jamais le bruit du verre brisé avait réveillé la petite. Il resta silencieux quelques secondes, ne bougeant pas, gardant simplement le regard levé. Mais, lorsque le silence continua, seulement brisé par la respiration de la belle, il baissa le regard pour la voir en train de se mordre la lèvre.

Il ramena ses mains sous les cuisses de la belle, en la soulevant sans soucis, pour la placer plus au milieu du comptoir, pour qu'elle s'y tienne allongée sur le dos, avant de tirer les boutons de sa chemise pour s'en débarrasser – ça y est, il était chaud, il le sentait, ça devenait une drogue dans le cerveau, le désir, cette femme, ici, maintenant, tout de suite – et la jeter au sol, dans le vin qui gisait près du verre brisé. Il se pencha en avant pour réclamer encore les lèvres de celle qu'il pensait s'appeler Alexandra, et il passa délicatement l'une de ses mains sous le tissu de la belle, remontant doucement le long du dos de celle ci, pour dégrafer le soutien gorge. Chaque chose en son temps. Il n'avait jamais eu de gros soucis avec les soutien-gorges : qu'ils soient munis d'une fermeture ou d'une autre, peu lui importait. Il ferma les yeux, y allant à l'aveugle, ses mains se faisant douces, avant de grimper sur le comptoir, un genou de chaque côté des cuisses de la belle, rompant finalement le baiser. Un petit sourire sur les lèvres, il prit la parole, en laissant un « Je dirais sans sous-vêtements... » pour répondre à la question rhétorique de la belle, quelques minutes plus tôt.

Il lui importait peu que sa chemise blanche finisse pleine de vin, il pouvait en acheter une autre. Il posa ses mains de part et d'autre de la gorge d'Alexandra, un large sourire sur les lèvres, avant de se pencher en avant, cambrant le dos et l'échine, afin d'atteindre la gorge de la belle, doucement, et lui mordiller la clavicule, puis baisser le visage pour venir sentir son parfum, à la limite de sa belle poitrine, et, il se redressa doucement, lentement. Ca faisait longtemps qu'il avait eu une partenaire qui semblait s'y connaître aussi. Ca remontait à plusieurs années même : on aurait pu croire qu'après être sorti de prison, il aurait sauté sur sa femme à l'époque, mais lorsqu'il avait découvert qu'elle s'était laissée aller à la prostitution, il avait refusé, Dieu sait ce qu'elle avait bien pu accueillir chez elle... ! Alors il avait pris son mal en patience, avait rempli les procédures de divorce, s'était occupé de sa fille.. Et seulement maintenant s'autorisait-il un peu de liberté. Et c'était bien le moment...