« Please let me in? I kinda need you... »

ft. Scott McFarlane & Hanna McConry

Un jour, il faudrait vraiment qu’elle quitte ce boulot. Quel genre d’animalerie restait ouverte la nuit hein? Quel propriétaire était aussi con pour payer des employés à ne rien faire jusqu’aux petites heures, jusqu’à minuit plus précisément !? Et bien visiblement celui qui avait engagé une incompétente blonde uniquement pour ses beaux yeux… Il ne fallait pas juger les critères de sélection du bonhomme. Ainsi donc, au beau milieu de la nuit, les pieds sur le comptoir, sagement à attendre que le temps passer, notre demoiselle garde un œil sur tous les animaux sagement endormis, attendant que les dix dernières minutes de son chiffre finisse. Et le pire dans tout ça, c’est qu’en plus de maintenir le commerce ouvert sous prétexte qu’une urgence animale n’attend pas, il fallait qu’il la fiche avec le seul type qui refusait toujours de lui venir en aide! On soupçonne grandement le propriétaire d’être affilié à un roux en fin de compte…M’enfin, revenons à nos moutons! Hanna en pleine crise existentielle, son énorme sac – lequel contenait fringue et nécessaire de survie bref, la totalité de ses possessions – sous le comptoir. Hier, elle avait eu la discussion tant redoutée avec Innocent, celle où il lui avait confirmé qu’en raison de sa taille –et de sa manie de retirer ses fringues dès qu’on ne la surveillait pas (ça gratte le tissus quand on a aucun habitude d’en porte et on est tellement mieux en petite tenue è.é blamez sa vie de boule féline pour ça) – elle ne pouvait plus exactement vivre chez lui et être son animal domestique. Le hic? Pour elle, c’était angoissant à mourir de ne serait-ce que songer à habiter autre part. Elle n’avait aucun sens des responsabilités et qui plus est, elle était bien incapable de dormir ailleurs que nicher contre de la peau chaude. Ainsi donc, la probabilité d’emménager seule, de se débrouiller avec les comptes et d’être aussi abandonnée que l’âne dans shrek ne lui faisait guère plaisir. Pour la peine, elle avait usée de sa moue chat botté pour quémander un bout de lit au blondinet qui lui servait de collègue. Mais le fourbe ne semblait pas être très ouvert à la possibilité.

▬ Oh dis oui James! Juste pour ce soir…
▬ Hanna j’peux pas, pas ce soir… j’ai une copine tu sais…
▬ Je me ferai toute petite au pied du lit…
▬ Ce… c’est pas ça le problème voyons… allez non! è///é

Pourquoi il rougissait? Pourquoi TOUT LE MONDE voyait un problème à lui faire une petite place! C’était tellement plus simple pour les boules de poil abandonné… peut-être que si elle se baladait au bord de la rue dans son habit de naissance avec une pancarte « adoptez-moi »…. M’enfin, l’heure n’était plus à la prostitution – ou alors elle venait de l’être? – Hanna était désespérée! Dormir dehors, elle pouvait le faire, vivre sur un banc aussi… mais elle n’avait rien à manger et là était le grand drame dans sa vie! Et avec le corps qu’elle avait désormais, chassé la souris était un peu impossible, elle n’avait plus de griffes et de crocs… Comme c’était stressant d’avoir perdu de vue la seule personne au courant pour sa transformation, le seul type qui aurait du prendre soin d’elle… Bah oui, le loup était la seule personne au monde à savoir qu’elle était bien incapable de prendre soin d’elle-même… Tentant de tout pour le tout, elle avait attrapé le bras du pauvre blond – victime de son succès et probablement occupé à maudire sa copine moustachue et jalouse à en crever qui lui interdisait d’autoriser l’accès à une barbie en devenir dans son antre. Détournant le regard, il tentait la force, refusant toujours.

▬ Mais… j’ai nulle part d’autre où aller…
▬ Voyons, une jolie fille comme toi, ça doit pas être complexe…
▬ Eh?? T’as une solution? *0*
▬ T’as qu’à demander au premier pervers que tu croises…

N’importe qui d’autre aurait rit, aurait repoussé cette idée et aurait classé cette probabilité dans la lignée des conneries dites pour rire. Mais pas Hanna, ô que non! Elle comptait mettre en application ce sage conseil et d’ailleurs, elle faisait déjà une sélection mentale en comptant la caisse. Enfin… plutôt en servant de support moral au blondinet qui faisait le boulot. Elle était fainéante jusqu’au bout la belle! Attrapant finalement son sac, elle avait sauté au cou du pauvre caissier, le serrant contre elle avait une mine des plus réjouies. Il semblait totalement sous le choc – qu’une fille l’ait approché à moins de dix mètres vu son physique peut attirant – et que cette dite fille semble totalement enchantée par ses solutions à deux balles.

▬ Pervers…HAN!!! *0* !! Merci ~ j’vais faire ça!

… Hanna, t’es bête. Merci *0*
C’était pas un compliment…. Ah =.= ! M’enfin, sac sur l’épaule, motivation de béton, elle s’était déplacée vers… oui noble lecteur, ait peur, pire qu’un donjon au sous-sol d’une boutique de lingerie dans le quartier gay de montréal, elle c’était rendu dans un lieu de débauche qui dépasse tout entendement. Dans un repère de pervers, là où les pires obsédés de ce monde vivait..Quoi que pouvait avoir dans une ancienne vi, chasser les rats dans les égouts, ça ne faisait pas grande différence. Mais et son égo dans tout ça? Hmmm… il faut avouer qu’elle n’était pas certaine de vouloir bousiller sa fierté… Mais son pauvre estomac en pleine agonie – 48h sans un seul repas, ça tue – préférait de loin de soumettre à l’ennemi. De retour devant cette porte, en plein milieu de la nuit, elle avait cogné comme si elle possédait la place. De toute façon, c’était un insomniaque… et l’alcool rend sourd… non Hanna c’est plutôt la mas……..ouai ça! Un ou l’autre elle ne doutait pas que le roux avait ce vice!

▬ MacFarlane è__é !!

Un jour, une sage naine bridée lui avait appris, tel maître yoda, que la meilleure façon pour obtenir ce qu’elle voulait, c’était de déstabiliser l’ennemi, de le mettre en mode choc et surtout, surtout de ne pas lui laisser le temps de réfléchir ou de protester. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en trainant son grand sac, elle franchit la porte à peine ouverte et pénétra dans l’appartement. Leçon #2, la bouille d’ange. Tirant sa moue des plus adorables, les petits yeux larmoyants et la tête de chat au bord du gouffre pour des croquettes, elle s’était plantée devant le rouquin en se mordant timidement la lèvre, cherchant ses mots.

▬ J’ai plus nulle part où aller… é.è

Elle avait fait un pas vers lui, sentant cette ridicule sensation revenir. Il l’avait bien choqué l’autre fois et en plus de lui filer des visions 18+, elle était au prise avec une horrible sensation de trouble quand elle venait trop près de lui… Luttant conter le rougissement et maintenant sa mine piteuse, elle demande, bien inconsciente de la façon dont sonnaient ses mots :

▬ Tu veux pas m’adopter, j’ai plus de maître!

Et évidement, après lui avoir filer des images pas nettes en parlant, elle hocha la tête, sa mine de peste de retour et, tout en prenant place sur le canapé comme si ça avait toujours été sa possession, elle lança :

▬ Mais ça change pas le fait que t’es horrible et que jamais JAMAIS j’coucherai avec un crétin comme toi. Mais bon, comme t’es pure et puceau et que j’ai plus d’attirance pour un gros texan que pour toi, pas de risque. *0* On peut cohabiter en toute sécurité!

Se pointer chez un roux pervers, aux petites heures de la nuit, c’était probablement la pire idée qu’elle ait eu depuis longtemps. Après tout, si elle était tellement désireuse d’offrir son corps, elle aurait au moins pu faire le trottoir, elle aurait été payée pour la peine! Après tout, il est bien connu que de s’isoler en solo dans un appartement assez insonorisé et ce, avec le pire ivrogne obsédé de toute la Louisiane, ce n’était franchement pas à recommander si vous souhaitiez rester pures ! Mais quand on a d’autre choix que ça ou un banc dans un terminus, mieux vaut un lit moelleux et des mains baladeuses que vous connaissez… La gêne est moins grande de lui foutre une claque. Se faufilant tel un ninja de l’invasion de domicile, elle avait abandonné son énorme sac dans un coin du minuscule salon et avait pris place sur le canapé, comme si elle ne l’avait jamais quitté. Hanna… tu ne trouves pas que tu fais un peu trop comme chez toi? Oh et bien, selon elle, quand on avait de toute façon déjà vu le propriétaire des lieux avec pas grand-chose sur le dos, on peut bien être familière. Toutefois, elle avait tenu de lancer une mise en garde, de rappeler au lourdaud qu’elle n’avait pas le moindre envie que tout cela se finisse à l’horizontal – et encore moins dans un classique topic 18+ dans toute sa nullité prévisible – on est jamais trop prudent… Le hic? Avec Scott, c’était comme parler à un mur, il s’était déjà réapproprié son divan, daignant s’assoir près, trop près d’elle. « J’savais pas que t’aimais autant les gros texans ! A eux aussi, tu leur fais des propositions indécentes ? » Propositions indécentes? Elle avait haussé un sourcil en signe de totale incompréhension, penchant même la tête pour l’observer, certaine qu’il était défoncé d’une quelconque manière ce soir encore. Elle n’avait pas souvenir de la moindre proposition faite à ce mec, alors il devait confondre avec ses rêves les plus fous… Bon elle voulait bien lui pardonner pour cette fois, il n’était certainement pas le seul mâle à fantasmer sur elle.

▬ T’as consommé quoi? Tu fumes? Non parce que tu dérailles complètement, et si t’essais de me faire flipper pour l’autre jour, bah c’est raté! Je sais très bien que tu t’es payé ma tête et t’en fais pas, si tu me touches è.é j’coupe la main fautive!

Sur la défensive, le ton un peu plus sec qu’au naturel, elle avait tenu bon de le remettre à sa place sans oser s’approcher pourtant cette fois. Déjà, il était près, et pas franchement vêtu… et elle sentait le rouge lui monter aux joues alors qu’elle évitait soigneusement de fixer son torse une fois de plus exposé. Ne surtout pas se remémorer l’autre jour et tout irait pour le mieux. Parce qu’étrangement, quand elle pensait à cette aventure, elle avait du mal à se concentrer sur les rideaux cramés… Ne surtout pas y penser, ne surtout pas se souvenir des sensations ridicules qui l’avaient attaquée sans prévenir… et surtout, contrôler son pauvre petit cœur qui s’emballait une fois de plus. Ce mec était tout sauf normal, elle en était bien consciente, mais qui aurait cru que son aura de sorcier pouvait provoquer en elle une envie aussi grande de lui arracher la tête et de l’embrasser à pleine bouche? Sans parler de son bras sur le dossier du canapé, elle évitait soigneusement de bouger, comme si le moindre contact aurait suffi à la brûler! On est jamais trop prudent, elle ne voulait pas perdre la tête et constater qu’il avait du charme… *0* Mais un torse si parfait, de larges épaules……Ahem è.é et une gueule d’enfoiré. Faut se souvenir de la tête de connard et de tout ce qu’il peut débiter comme idioties. Et visiblement, il ne semblait pas être en panne ce soir : « Hey, y a une fille bizarre qui m’a laissé un message l’autre jour ! Tu veux écouter ou tu préfères retirer tes fringues parce qu’il fait chaud ? » Bien qu’elle n’ait jamais été fait des fringues – l’idée était donc tentante dans toute pureté, elle se contenta de prendre son air de peste et de rouler des yeux devant l’absurdité. Elle ne voyait pas du tout où il voulait en venir pour la simple et bonne raison que toute son expérience sur le VI s’avérait être floue dans sa mémoire, elle ne s’en souvenait qu’à peine et doutait même d’avoir rêvé la chose… Alors pour la coup de téléphone. Prise de cette envie de gamine, de lui clouer le bec, elle lança :

▬ Scott faut pas t’étonner de trouver des femelles perverse si tu passes toute ton argent sur des lignes érotiques. Arrête de te faire des films et garde des distances è.é maniaque!

Bien envoyé! 1-0 pour Hanna! Hehe. C’était puéril, elle le savait fortement, c’était même pathétique d’avoir besoin de se chamailler avec lui à ce point là. Mais le pire dans tout ça, c’était probablement qu’elle y prenait goût. Une partie d’elle-même adorait lui prendre la tête, le faire chier, c’était divertissant et, contrairement à toutes les autres personnes qu’elle fréquentait, elle n’avait pas besoin de faire semblant d’être sympa. Bon le fait que se disputer avec lui éveillait un intérêt pour le rouquin, on passera, elle n’était pas encore à avouer ses faiblesses perverses! Comme prise d’une envie inexpliquée d’être chieuse – ou alors c’était inné – elle avait même lancé, en toute preuve de son inintérêt total pour lui :

▬ Si t’étais vraiment capable de conclure, t’en aurais profité pendant que j’étais ivre. Mais non, tu ne peux pas et c’est la seule option parce que toi et une conscience, c’est proscrit par la limite des possibilités. Et on sait tous les deux que t’es impuissant à la quantité d’alcool que tu consommes.

Se recroquevillant un peu plus sur le divan, elle luttait contre son pauvre estomac qui criait famine. Qu’on la nourrisse avant qu’elle ne perde connaissance. Plissant le nez comme un chat en pleine traque, elle commença à se justifier avant de remarquer le carton de pizza pas encore vidé sur la table basse du salon *0* Amen.

▬ Bon alors? Je peux rester où pas? T’étais pas mon premier choix mais tous les gens que je connais voulaient pas que je partage leur lit. é.è …….han chic! De la pizza!

Et tu te sers sans demander? Ne JAMAIS contester un chat affamé!

Vraiment charmante quand on y pense, débarquer chez quelqu’un sans y avoir été invité, imposer sa présence de squatteuse et en prime, lui déverser une pluie d’insulte à peine arrivée. C’était du joli ça, du Hanna tout craché! Elle ne mâchait jamais ses mots et surtout par avec le sorcier roux, comme si la seule façon de se prouver elle-même qu’il n’était qu’un abruti et non pas un sex-symbol digne d’une balade dans les buissons, c’était de lui balancer des accusations au visage… On ne sait pas trop pour le reste du monde mais, elle, ce n’était pas exactement efficace comme technique. Qui sait, peut-être qu’elle était venue là dans l’espoir que tout chamboule, peut-être qu’une partie d’elle-même regrettait de ne pas avoir été jusqu’au bout l’autre jour… peut-être que… NON! Elle refusait ne serait-ce que d’avoir ce genre de pensées, parce que c’était ridicule, parce qu’elle avait la honte de sa vie ne serait-ce que d’admettre qu’avant cette matinée mouvementée, elle n’avait pas vraiment souvenir d’avoir eu envie de quelque chose à ce point. Cette perdition, cette sensation, si c’était ça être humaine, alors elle était heureuse de ne plus avoir sa queue touffue. « J’aurais effectivement dû fumer quelque chose, te supporter clean c’est une vraie torture » Rictus moqueur et prise de force du canapé? Oui, c’était probablement la seule technique qu’elle pouvait encore mettre en œuvre pour éviter de lui sauter au cou. Autant l’envie de nouer ses petites mains autour de son cou et de serrer était grande, autant elle savait que tout rapprochement était risqué… Imaginez un instant qu’à distance réduite, elle se mette à ressentir les frissons caractéristiques du désir! Quelle horreur! Elle avait vécu les périodes des amours quand elle était encore en mode félin et plus jamais elle ne voulait être victime de ses propres envies à ce point là. Manquerait plus qu’elle se frotte se sa jambe en miaulant, appelant au viol. Hors de question! Scott c’était un monstre, un horrible type et… autant profiter de la perche lancé pour lui faire sa morale quotidienne. Ne jamais oublier de lui filer la bonne nouvelle chaque jour. Un moment qui sait, ça finirait pas lui donner envie de se sevrer?

▬ Han!! T’as enfin décidé de te prendre en main et de fréquenter des meetings d’alcoolique anonyme? Tu as fais le bon choix, maintenant il reste plus qu’à aller à l’église le dimanche…

Si elle n’avait pas eu cet air moqueur, ce sourire des plus provocants et sa bouille de peste, on aurait pu croire que vraiment, elle voulait l’aider. Hors, notre blondinette n’avait jamais été étouffée par l’envie de faire une bonne action, si elle tentait de le mener vers la voix de la sagesse, ce n’était pas pour sauver son foie d’une mort certaine, c’était plutôt par attachement à ses protestation et par envie de le faire chier. Et oui, le priver de sa bouteille, lui faire la gueule et lui tirer des monologues endormant, c’était uniquement un passe temps! Assise sur le divan, elle avait quand même tenu bon de lui souligner son impuissance. Elle? Une harpie? Oh peut-être… mais c’était tellement amusant. D’ailleurs, quand elle se disputait avec lui, elle pouvait presque oublier l’effet qu’il avait sur elle. Cette capacité de la rendre chèvre en moins de deux, de lui faire perdre son aplomb… Alors ne jamais arrêter les insultes, c’était la seule solution de sortir de l’antre du pervers indemne! « Tu provoques beaucoup le mâle pour une vierge qui tient encore à sa vertue de sainte. T’es sûre que t’es pas venue uniquement ici pour goûter à de l’écossais pur souche ? Dommage que j’ai déjà atteint mon quota aujourd’hui. » Un sourire fort peu sympathique flottait sur son minois alors qu’elle encaissait ses conneries sans broncher. Allez savoir ce qui l’énervait le plus, le fait qu’il la traite limite d’obsédée, ou le fait qu’il ait un quota… à n’en point douter l’idée de lui, avec une autre femelle. Pourquoi tant de possessivité pour un type qu’elle hait? Mais pour le monopole de sa torture! Elle avait beau tenter de refouler cette vague de… non ça ne pouvait pas être de la jalousie? Elle avait quand même répliqué, piquée et furieuse dans trop savoir pourquoi. Et ce, en lui faisait face sur le canapé. Oubliant toute prudence.

▬ Ton quota? Tu sais que peu importe le nombre de fois où tu t’auto-satisfais dans une journée, ça compte pas comme des points de tombeur hein… C’est même plutôt pathétique, fait attention, ça rend sourds à ce qu’on raconte.

… Ok elle était vierge, mais pas innocente des choses de la vie pour autant. Elle avait des amis douteux et elle avait appris la vie quand même, vécu une partie de son adolescence. Et tout ce qu’elle retenait de dire quand elle était encore l’héritière coincée et obéissante, maintenant, elle pouvait. Ça avait quelque chose de libérateur d’enfin pouvoir être elle-même. Peut-être que si elle avait rencontré un roux plus tôt… Le trouvant presque attendrissant une seconde, elle se relança au niveau séduction de l’école primaire : insulter pour mieux charmer.

▬ Et puis je suis certaine à 300% que je ne tolère pas l’écossais c’est culturel d’embrasser comme un reptile?

Ça, c’est bas. Surtout qu’elle avait souvenir d’une grande dextérité dans ce domaine… ARG. Heureusement pour elle et les satanés yeux captivants du rouquin, elle détourna son minois vers de la pauvre pizza abandonnée. Sans se faire prier, elle s’empara de la boite avec un air de félin totalement comblé et ne se fit pas prier pour dévorer le tout. 48h sans nourriture, ça tue! Elle était tellement absorbée dans la satisfaction de son besoin primaire d’alimentation qu’elle n’avait pas pris garde et c’était confortablement installée sur le canapé, profitant au passage d’un côté de torse nu en guise de dossier. C’était vachement plus confortable que le canapé usé. « Pfft, tu pourrais au moins reconnaître que j’suis le premier chez qui tu t’es précipitée ! Vu comme tu t’es scotchée à moi, j’arriverai jamais à te virer d’ici de toute façon... Faut que je demande à l’autre comment il s’y est pris. » Que-que quoi?! Elle pivota un peu la tête, après avoir fini la dernière pointe de pizza et releva ses yeux bleus vers lui, rougissant sans le vouloir. Pas question d’être sympa… Et elle venait de remarquer sa position en même temps. ARG. Mais elle ne pouvait pas trop bouger… ou alors, ça impliquerait qu’elle n’était pas indifférente à tant de proximité…mais elle l’était… non? Enfin… tout sauf le rythme affolé de son pauvre cœur le laissait croire :

▬ … Je… pas du tout è.é …. Ou alors… pas le premier… mais… mais pas le second non plus quoi… RAH! Bon peut-être, mais c’est parce qu’il fait nuit é.è j’dois plus avoir toute ma tête…

Rouler les yeux et prendrai son air fier, ce n’était pas forcément sa meilleure arme pour avoir l’air sincère dans son indifférence mais c’était la seule qu’elle connaisse. Ayant fini la pizza – enfin oui enfin son estomac avait arrêté de crier famine – elle n’avait plus d’autre centre d’intérêt… et relever les yeux vers le roux, le roux si près et si peu vêtu, c’était un risque qu’elle ne voulait pas prendre. Imaginez un peu qu’un contact visuel puisse éveiller ses instincts de perverse! Elle ne tenait pas particulièrement à se laisser abuser sur ce canapé crade… et surtout pas par lui! Alors en femme prudente – et en poule mouillée on le dit d’avance – elle avait posé son regard et toute son attention sur la télévision qui passait un horrible film glauque dans le genre décadence. Déjà, on pouvait voir à ses épaules crispées – par la proximité ou par l’ambiance du film ça personne ne le sait – qu’elle n’appréciait pas. Mais quand un cri surgit à l’écran, avec une horrible scène à vous faire bondir au plafond, la peureuse qu’elle était répondit en écho avec un hurlement étouffé – fierté quand tu nous tiens – et n’eut même pas le temps de penser avant de planquer sa tête contre le torse de l’écossais, les mains sur les oreilles et avec un refus total de fixer l’écran. Être forte… il fallait être forte… C’est pourquoi elle tenta de commander à sa petite personne, désormais totalement recroquevillée contre son nouveau colocataire, avec une impression de chat terrorisé, qu’il fallait bouger… C’est vraiment et uniquement parce que son égo était de la partie qu’elle se dégagea, genre « j’ai pas voulu te coller » replaçant ses vêtements comme si le contact l’avait dégouté et, dans une tentative ultime de changer de sujet demanda :

▬ J’ai meme pas eu peur è.é !!! ……..Au fait, c’est quoi cette histoire de fille dingue? Tu connais des débiles qui te laissent des messages pornos pour vrai?

Hanna ou comment creuser sa tombe. Pour sa défense, elle n’avait aucun souvenir! Soyez cléments….

Nous notons l’idée du striptease en pleine église, au moins, ça pourrait mettre de la vie et convaincre les prêtes qu’abuser de femmes dans la fleur de l’âge, c’était préférable à tout détournement de mineur! Mais ce n’est pas pour autant qu’Hanna se porte volontaire pour dévoiler ses charmes devant une assemblée de fidèles. Et puis, elle n’avait aucunement l’envie de suivre l’exemple du rouquin vers le chemin de l’indécence! D’ailleurs le dit rouquin était planté devant elle et les hostilités étaient bien lancées alors qu’elle venait à peine d’arriver. S’ils devaient cohabiter, il est clair que des plaintes des voisins ne tarderaient pas en raison du bruit que leurs disputes pouvaient causer…Sans parler des potentiels viols qui seraient tout aussi bruyants. Il n’est pas dit que notre duo de crétins pourrait lutter contre l’envie de s’envoyer des vacheries, même durant leurs potentiels ébats! Et comme il faut sans arrêt réinventer les cruautés à se lancer au visage, Hanna avait glissé sur le terrain de l’incapacité qu’avait l’ivrogne à se ramener une fille. Quelles preuves avait-elle? Et bien, à deux reprises elle s’était retrouvée sous son toit sans prévenir et chaque fois, il n’y avait personne. Une bien faible moyenne si on compte tous les jours de l’année mais, la partie possessive de sa personnalité – qui refusait bien d’admettre qu’elle en pinçait pour le barman – ne pouvait se résigner à lui accorder un côté Don Juan. Parce que ça impliquerait qu’elle finirait par le perdre au profil d’une fille sympa… à moins qu’il soit masochiste. Et toc 1-0 pour blondy… enfin, ça c’était avant qu’il réplique : « Parlons-en d’auto-satisfaction… Tu dois être une experte maintenant ! Le fait que tu sois vierge, c’est parce que t’es trop chiante pour qu’on te touche ! Même pas besoin de ceinture de chasteté, ton caractère de cochon repousse tous les hommes du coin ! ... Et hey, comment tu sais comment ça embrasse, un reptile ? T’étais si désespérée de pas te trouver un copain que tu t’es entraînée avec le premier truc qui te tombait sous la main ? » … ok ça avait fait mal, en plein dans l’égo, spécialement son attaque sur le fait qu’aucun homme ne voulait d’elle. Quelque part, le fait qu’Innocent l’ait gentiment foutu dehors remontait à la surface…Et la trahison de Jason. Comment un mec qui jure vous aimer pour la vie peut vous transformer en chat et prendre la fuite sans même un regard en arrière? Peut-être que c’était elle le problème… D’ailleurs, le couteau avait trouvé sa place et, en bonne féline, elle c’était montrée plus hargneuse pour masquer le fait que ça avait fait mal. Pas question de lui donner la satisfaction d’avoir traversé sa carapace d’indifférence.

▬ MON caractère de cochon? T’es super mal placé pour parler! Tu t’es jamais enduré ça parait! Je suis un ange de bonté comparé à toi et à tes réactions de gamin de deux ans! Puis ya une différence entre le manque d’opportunité – comme doit être ton lot avec la tête que tu as – et de ne pas s’offrir au premier connard venu!

Le ton avait été froid, directe et totalement détaché alors qu’elle se dirigeait vers le divan. Les mots retournaient en boucle dans sa tête… faire fuir tous les hommes. Était-elle réellement vouée à errer seule? Et surtout, dans tous les hommes, est-ce que ça l’incluait? ARG! Pourquoi elle se souciait tellement de ce qu’il pouvait penser d’elle hein? Qu’il la méprise au fond, il n’avait jamais été sur la liste des candidats à devenir M. Reirei… non? Ou alors il y avait dans sa vie plus de revirement que dans une mauvaise télésérie incluant Paris Hilton! Bien occupée dans sa dégustation de la pizza abandonnée – fallait jamais laisser de la nourriture seule avec un animal domestique sous son toit – elle n’avait pas réellement pris connaissance de la proximité qu’elle avait sans le vouloir généré entre elle et le maniaque sexuel… Enfin, jusqu’au moment où son bras se resserra sur elle, la privant de un, de sa pointe de pizza et de deux, de souffle. Elle avait carrément arrêté de bouger, sidérée par le mouvement ridicule qu’il venait de faire et incapable pourtant de le repousser. À vrai dire… elle n’avait pas vraiment haïs le contact avec ses bras ma foi beaucoup plus musclé et protecteur que ses cure-dents personnels. *0* En même temps soyons franc, quelle femme aurait protesté à une telle accolade tellement débordante de testostérone et de virilité! Une petite seconde quand même, elle s’était presque laissé attendrir, c’est bien tout juste par congruence – mon prof de leadership serait fier de moi – avec ses faits passé et sa prétendue haine qu’elle n’avait pas enfouie sa tête sur son épaule pour profiter de sa chaleur corporelle. Blâmons son état de chat! Et comme si ça n’était pas assez – ouai il avait enfin retiré son bras dans un mouvement qu’elle jugeait louche, il fallait qu’en prime, il se la joue sympa! « Ca va, ça va, pas besoin d’excuses, j’sais bien que j’suis le premier chez qui tu t’es réfugiée. T’avais besoin d’affection hein ? » Le jeu était pourtant bien différent en cette seconde, okay il se moquait, mais avec un ton plus doux, plus agréable, et pour la peine, elle lui décrocha un de ses rares sourires, son air de peste beaucoup plus tendre une petite seconde :

▬ … D’affection non. D’une piaule oui. J’ai pas envie d’être arrêtée pour exhibitionnisme pour avoir pris un bain dans une fontaine publique… è.é et puis qui voudrait de ton affection. Pffff!

Elle en profita pour lui filer un coup de coude dans les cotes, pas très fort, ça aurait même pas blessé une mouche mais c’était suffisant pour détourner son attention de sa bien aimée bière qu’elle attrapa pour en prendre une grande gorgée comme si c’était parfaitement normal de partager avec ce type. En même temps… ils n’en étaient plus à un échange de salive proche! Mais le fourbe – oui nous continuons à l’accuser de tous les maux de la terre y compris des fils d’horreur abominable diffusés en pleine nuit – avait tout prévu! Une scène horrible, une féline terrorisée qui c’était niché une seconde contre son torse, assez pour sentir sa joue contre la peau agréablement chaude du propriétaire des lieux. Outch, elle ne pouvait quand même pas AIMER le contact de sa peau! C’était comme admettre publiquement avoir la lèpre. Impossible. Elle c’était dégagé, tentant un changement de sujet en ignorant évidement qu’elle signait son arrêt de mort. « Ne sois pas si dure avec les filles faciles enfin. » Perplexe devant la rapidité avec laquelle il lui filait son portable, elle lui lança une œillade du genre je sais que t’es pas net, et appuya sur le bouton « free hand » laissant le dit message se faire entendre dans tout l’appartement. Maudit soit sa mémoire de merde et les substances illicites que Sio’ lui avait envoyé! Plus les mots défilaient sur le message, plus elle rougissait. C’était vraiment elle… cette voix presque… enfin vachement différente, pratiquement érotique! C’était sa voix ça? Ses yeux s’élargissait alors qu’elle fixait le combiné comme s’il fut possédé. Lorsque finalement le supplice s’acheva, elle avait malheureusement pour elle, quelque flash de cette soirée qu’elle avait cru rêver… et la certitude d’avoir laissé ce message. Mais une naine fourbe nous a appris un jour à toujours blâmer notre voisin!

▬ C’est n’importe -------------------- O_O

La voix était mal assurée mais pardonnons là, elle cherchait mentalement une excuse pour lui faire porter le chapeau, pour ne pas prendre le blâme d’un tel message. Envie de lui… elle avait vraiment dit ça? Et cette drogue, la rouquine n’avait-elle pas dit qu’elle amplifiait les envies? Avait-elle réellement le goût de coucher avec ce moche? Est-ce … non c’était bien impossible… mais… le message, et le flot de souvenirs et de sensations qui revenait avec, elle rougissait à vue d’œil, optant pour la colère au lieu de réfléchir trop aux implications. Jamais elle n’avouerait que ce jour là, sur le planché du barman, une partie d’elle avait eu envie qu’il ne l’écoute pas quand elle lui avait demandé d’arrêter.

▬ C’est quoi ÇA! T’as OSÉ fait un enregistrement truqué avec ma voix? Tu as du temps à perdre à ce point là?!?! Vous êtes malades vous les roux! T’es un homme mort MacFarlane!!

Elle avait rejeté le portable sur l’autre divan, lui épargnant un bris mais le laissant quand même loin de sa vue… Tu n’apprends jamais Hanna hein… Le choc avait heurté un bouton et le maudit message repassait en mode free hand! Attrapant les coussins à porté, elle lui balança de toutes ses forces par la tête. Déjà au bord de la crise cardiaque, elle avait passé ses mains sur les épaules du pauvre roux, s’imaginant réellement avoir l’avantage d’un combat à main nue sur divan et non pas dans la boue. Elle le secouait avec fureur, le poussant brusquement sur le divan pour enfoncer ses ongles dans ses bras, l’air menaçant. Ok il avait gagné, elle avait totalement perdu son calme et pour la peine, elle le poussa de toutes ses forces sur le divan, comme une fauve en pleine chasse, prête à tuer.

▬ Tu supprimes ça TOUT DE SUITE! C’est pas marrant du tout, et ma réputation alors hein! è///é T’es bien le dernier homme sur terre avec qui j’aurais envie de coucher – et avant que tu demande, l’envie est inexistante. Alors t’arrête avec tes trucs à la noix!

Ses mains étaient glissées autour du cou du rouquin, dans une tentative de l’étrangler, de lui balancer toutes les insultes du monde au visage et d’un ton rageur, elle avait, en serrant un peu – ridicule comme tentative vu sa force de poulet – lancé :

▬ J’te déteste…t’es juste un menteur, un connard et un profiteur! T’as aucune classe!

« Ici l’exhibitionnisme c’est pas un crime tu sais. Mike et moi on ne verra pas d’inconvénient à ce que tu te balades toute nue dans l’appart, parce qu’on est des types ouverts d’esprit. » Osait-il user de sa naïveté et de sa haine pour les fringues en lui parlant des possibilités de nudité qu’offrait son nouveau logis? Oh que oui! Et s’il avait su une petite seconde qu’elle avait du se prendre la tête avec Innocent des jours entier pour finalement accepter de ne pas se balader en petite tenue, comment réagirait-il? Si on prend en considération son état de Scotty, il serait probablement enchanté à l’idée de la priver de se fardeau de tissus… M’enfin, elle n’était pas vraiment hargneuse, pour une petite seconde, et elle laissa un petit rire lui échapper en observant, de profil, le sourire que lui rendait l’écossais. Pourquoi il souriait hein è.é! Ça devrait être interdite, quand il y avait cette expression étrange sur son minois, elle avait du mal à résister, du mal à ne pas le trouver canon, sans parler de cette sensation étrange qui lui serrait le cœur et lui torturait l’estomac. Une chose est certaine, ce sourire, c’était fourbe, et franchement loin de la laisser indifférente. Sortez les armes, que la guerre reprenne, parce qu’une fraction de seconde, elle était sur le point de se dire qu’elle appréciait sa compagnie. Qu’elle APPRÉCIAIT sa compagnie! Où dont allait le monde!

▬ … je prends note. Mais pour le bien être de tes hormones, je saurai me retenir et enfiler des fringues. Je ne voudrais pas brimer tes yeux chastes.

Et dire, qu’une petite seconde, elle avait pratiquement posé l’hypothèse qu’il se soit métamorphosé en mec bien, en mec marrant, en type avec qui un petit coup et un partage d’alcool était possible. La bonne blague. Si seulement elle avait vécu avec le malaise que cette proximité créait, son égo serait encore sauf à l’heure qu’il est. Mais non, elle avait du tenter de sauver sa peau en lui parlant du message, profondément certaine qu’elle ne l’avait pas laissé… Ouai ça, c’était jusqu’au moment où elle entendit sa voix et … les paroles suggestives qu’elle adressait au roux. Comment avait-elle pu… le visage décomposé, elle se rendait personnellement à l’évidence d’être carrément coupable de cet affront sur boite vocale. Mais, fierté oblige, elle ne l’avouerait jamais. Parce qu’admettre ne serait-ce qu’ouvertement, qu’on a peut-être envie de coucher avec un écossais, c’est risqué! Parce que ces fourbes vous prennent au mot, comme s’ils avaient un détecteur qui n’attend que le moment opportun pour retirer ses pantalons. Et Scott avait déjà de l’avance dans le domaine! Horreur! Ainsi donc, en bonne peste qu’elle était, elle avait décidé de l’accuser, repoussant le blâmer sur lui, plutôt mourir que d’admettre qu’elle avait pu faire une connerie pareille. Elle la pure, la chaste Hanna qui pourtant rêvassait bien souvent au rouquin ces temps-ci. NAMÉO. Si elle ne pouvait plus avoir de privé dans ses pensées, à quoi bon vivre hein! Elle avait alors attaqué à coup de projectiles cousinés son hébergeur, le secouant pendant qu’il riait à gorge déployée – de quoi la mettre encore plus en furie. Et elle, adorable rouge, couleur qui mettait ses yeux si clairs en valeur, elle ne pouvait que le menacer pendant qu’il s’amusait : « Qu’est-ce que tu... AHAH... Non mais ce coup-là c’était... C’était magique ! » Ses mains se resserraient autour du cou du roux, pas question de le laisser en vie! Il était désormais un témoin gênant de ses conneries, un abruti qui en savait trop. Il ne pouvait pas rester en vie, c’était primordial à sa réputation qu’il périsse…

▬ J-j-je j’étais défoncée okay?! J’men souviens même pas è.é alors prends pas tes rêves pour la réalité, j’ai vraiment aucune envie de faire quoi que ce soit avec toi! Tu me dégoutes, t’es qu’un monstre t’es….. ARG

Un aveu? Était-elle sur le point de devenir aussi faible et aussi dépourvue de volonté qu’un caramel fondant?! Malheur! C’était bien impossible pour elle de lui tenir tête ou quoi!? Bah… quand il n’y allait pas d’insulte, elle avait toute la misère du monde à être une harpie furieuse… Surtout que… maudit proximité, et sensation et déjà vu… Allait-elle faiblir? Être une fourbe? Qui sait… Alors qu’elle tentait de ne plus le regarder en face, elle remarqua que ses mains avaient glissé… un truc ferme? Seigneur, ça fait changement du torse jello de yamapi! Mamamia! Pourquoi elle avait posé ses mains sur le torse du rouquin hein… Et pourquoi elle avait encore cette horrible sensation qui la torturait, cette envie de se rapprocher… ce besoin de… ARG. Et pourtant, il avait le culot de se la jouer chieur! « Allez, sois pas mauvaise joueuse ! T’as envie de moi, faut l’assumer. J’parie même que t’aurais bien voulu aller jusqu’au bout l’autre jour. Enfin non, j’parie rien : tu l’as avoué toi-même dans le message ! » Elle figea un moment en le dévisageant avec fureur. Il n’avait pas osé… Serrant ses ongles sur le pauvre T-Shirt qui n’avait rien demandé – d’ailleurs pourquoi il avait porté des fringues hein è__é c’était pas nécessaire, elle eut le besoin ultime de le faire taire. Mais visiblement, elle n’avait pas la force pour l’étrangler… alors plan B? Et le plan B, étant la pire idée qui vous traverse l’esprit, elle se contenta de l’attraper par ses cheveux roux, sur la nuque et de le couper en pleine moquerie par un baiser féroce. Tant pis pour la douceur et le côté adorable de la chose ! Le but c’était de l’empêcher de dire de la merde… et une langue c’est pratique pour le faire taire! Et lui donner raison… la ferme narrateur!

Une seconde perdue, elle serra ses cheveux roux d’une main, l’autre toujours posée sur son torse, bien occupée à le faire taire d’une façon pas franchement désagréable. Mais pourquoi elle avait fait ça?! Pourquoi quand une onde de colère la traversait – étrangement toujours avec Scott, elle devait TOUJOURS se résigner à plonger dans une approche plus physique? Qui sait… au fond, elle était plus ou moins consciente de l’attrait qu’il avait sur elle, c’était pas naturel… il devait l’avoir ensorcelé ce sorcier à la con! Une fois qu’elle fut bien certaine qu’il n’allait plus parler – ok on l’avoue, une fois qu’elle eut besoin de respirer, elle se recula, le regard toujours furieux et se redressa, attrapant un coussin pour lui foutre en plein visage, l’empêchant temporairement de réagir? On l’espère! Et sans plus de cérémonie, comme si elle était chez elle, elle lança un :

▬ Tu m’écoeures. J’vais dormir è.é

Hanna… tu es chez lui? Et alors! Ça ne l’avait pas du tout empêcher de filer vers la chambre du roux et de claquer la porte. On squatte comme une pro! Houra! Et comme si ça n’était pas assez, elle avait laissé son sac au salon… Hors de question d’y retourner, son égo ne tolérerait pas! En bon petit chat, elle soupira, retira ses fringues sans classe, les jeta dans un coin et fouilla dans tous les tirroirs à la recherche d’un T-Shirt de roux en guise de pyjama. Ça ferait bien l’affaire pour ce soir. Et comme si elle avait tout droit de l’expulser de SA chambre, elle se glissa sous les draps sans un mot, bien décidée à dormir pour chasser cette ridicule torture mentale… sans parler du goût sur ses lèvres… Okay, mais quand on a des sens de félins, se rouler en boule, toute seule dans un lit vide qui en prime, nous hante de par son propriétaire, c’est pas brillant. HAN! Elle dormirait, ou au moins ferait semblant jusqu’à ce QU’IL dorme, ça lui éviterait plus d’humiliation… On pas?

Hanna était restée un long moment dos à la porte, assise à même le sol sans oser bouger, comme si tout mouvement allait redonner une certaine réalité à la connerie qu’elle venait de faire! Non mais, elle devait être malade, elle n’avait pas pu embrasser ce roux comme ça, à nouveau. Elle ne venait pas réellement de poser ses lèvres sur les siennes. Et pourquoi d’ailleurs? Il n’y avait pourtant rien eu de romantique dans leur dispute, aucun prétexte à un rapprochement quelconque se ce n’est que cette chaleur caractéristique qui grimpait en elle dès qu’il était là. Pourquoi il lui faisait un tel effet hein? Seule, elle passait ses doigts sur ses propres lèvres, comme pour chasser toute tracer de baiser. Avait-elle seulement rêvé où avait-il, l’espace d’un instant, participé à l’échange de façon beaucoup plus douce et… passionnée que sa fureur initiale avait déclenché? Elle n’en savait rien mais pourtant, le vague goût de bière qui lui restait de ce baiser ne la dégoutait pourtant. Et pourquoi son cœur battait aussi rapidement hein? Elle n’avait pas monté une montagne, elle avait juste échangé un peu de salive avec un con. Heureusement qu’il faisait noir, parce qu’elle sentait ses joues rougir, elle devait être de la même couleur que les tomates à l’heure qu’il était. En jetant ses fringues sur le sol, cherchant pour un T-Shirt qu’elle pourrait lui piquer comme seul vêtement de nuit, elle tenta de se calmer, de mettre de l’ordre dans la connerie qui se rependait en elle. Avait-elle au moins aimé embrasser Scott? Difficile à dire, déjà parce qu’il était le premier garçon qu’elle ait embrassé depuis longtemps et ensuite parce que… c’était… différent. Jamais elle n’avait ressenti un mélange aussi fort de haine et d’attirance avant, jamais elle ne s’était sentie chamboulée par un échange. C’était comme si, l’espace d’une petite seconde, son être entier était en transe… c’était si nouveau, si déstabilisant, l’injection de VI que Sio’ lui avait faite la semaine dernière lui avait filé le même genre d’impression… Électrisante, perturbante et totalement addictive. S’assoyant au pied du lit, elle se surprit à fixer la porte.

Lui devait-elle une explication pour sa fureur? Pour le message? Pour le baiser? Ne devrait-elle pas s’expliquer, lui présenter des excuses, après tout, il la laissait quand même dormir chez lui… Elle devrait le remercier et demeurer en bon terme non? Secouant la tête, elle se concentra à décrocher son regard de la porte. Le moins elle le voyait, le mieux c’était. Il était presque une drogue, une quasi-addiction, quand elle le voyait, elle en perdait ses moyens et faisait des trucs ridicules! Elle ne pouvait quand même pas avoir envie de faire toutes ses conneries…non? Avec toute la volonté qu’elle pouvait invoquer, elle décrocha son minois de la porte en soupirant brusquement. À bien y penser, elle s’était sentie en sécurité dans ses bras, nichée contre lui, ça n’avait pas été désagréable du tout… Elle qui avait l’impression que sa vie s’égrainait sous ses pieds, qu’elle n’avait nulle part où aller et personne pour prendre soin d’elle… une toute petite seconde, elle avait eu cette impression ridicule que peut-être elle se retrouvait toujours sur son chemin parce qu’elle était prédestinée à se blottir au creux de ses bras. AHEM! Elle devait manquer de sommeil, la sous-alimentation des derniers jours lui avait atteint la tête… Et pourtant, elle ne pouvait se résoudre à dormir. Au cours des quinze minutes qui suivirent, elle fit l’allée retour entre le lit et la porte une bonne vingtaine de fois, hésitait toujours à tourner la poignée pour se retrouver face à lui. Brûler d’envie de lui parler, de se retrouver devant lui et de récupérer l’instant de complicité qu’ils avaient eut… et la peur flagrante d’avoir ce genre de désire pour un moins que rien!

▬ T’es complètement folle Hanna.

Oui, se parler à voix basse lui faisait réaliser le ridicule de la scène. Elle, dans sa chambre à LUI, la main sur la poignée qu’elle n’osait pas tourner, la gorge sèche par l’angoisse de se retrouver face à lui et le cœur qui battait à tout rompre pour la même raison…Soupirant ultimement, elle décida de s’allonger sur le lit, se recroquevillant sur le l’oreiller sans trouver le sommeil. Son pauvre petit corps luttait encore contre la vague de chaleur qui l’avait prise, et seule contre les draps froids, elle savait très bien qu’elle ne trouverait pas le repos. C’était une bête féline hein, elle avait l’habitude de dormir contre son maître… Étrange comme elle avait pu chasser Innocent des on esprit pendant une soirée… Étrange comme même quand elle essayait, elle se retrouvait à penser à ce roux maudit! Le fourbe! Elle était allongée et la réalisation lui apparu : la bière. Oui ça y était, elle avait bu dans son verre et il devait l’avoir droguer! C’était exactement ça. Ça expliquait la gêne agréable et inexplicable qu’elle avait ressenti à se serrer contre lui, leur rires plus doux, cette envie qu’au fond, ce moment ne passe pas… Oui tout… Hanna, il a aussi bu de la bière. Et alors è.é On préfère cette théorie que celle des sentiments. C’était impensable, elle c’était promise de ne plus jamais s’attacher. On ne finit toujours pas souffrir.

Allongée tout seule, sans trouver le sommeil et à fixer cette porte comme si elle mourait d’envie d’aller lui parler, ou qu’il la franchisse et l’engueule à nouveau, tout sauf cette solitude – elle se mit à songer. Elle devait être perverse, vraiment. Parce que là, maintenant, elle n’aurait pas trop protesté contre … ARG. Fermant les yeux de toutes ses forces, elle se concentra, tentant de trouver le sommeil. Ou du moins, luttant pour ne pas bouger. Ah égo quand tu nous tiens. Elle resta là une bonne heure, même plus. D’abord, elle attendit que la télévision arrête de faire du bruit. Puis, que la lumière se ferme. Et finalement encore une heure, pour être certaine qu’il dormait. Puis, avec mille précautions, elle marcha sur la pointe des pieds vers la porte qu’elle ouvrit délicatement, comme pour s’assurer qu’il dormait. Dormait-il? Aucun son… et ses yeux étaient clos. Et puis, s’il avait suivi son habitude, il devait être ivre mort non? Fallait y croire. S’avançant lentement dans le salon, en trainant une couverture – culpabilité quand tu nous tiens, elle avait d’abord dans l’idée de s’expliquer… Ouai… et de dire qu’elle cherchait les toilettes s’il se réveillait. Subtilité. Elle s’approcha de lui, en faisant maximum de bruits sans le remarquer : la couverture s’était heurté à des canettes vides, les faisant chavirer sur le sol, son pied sur la caisse de bière, bref, de toi lever un orchestre. Mais comme elle était envoutée par ses cheveux roux, elle s’imaginait être aussi subtile que James Bond. Elle s’approcha encore en peu et, avec un tas de précautions –sans doute culpabilisait-elle d’avoir piqué sa chambre, elle posa la couverture sur lui, le recouvrant avec douceur… Danger danger, red altert! èOé … Mais les chats sont des êtres sociaux et pour la peine, réalisant qu’il était tourné sur le côté et vraisemblablement endormi, elle souleva délicatement son bras et se faufilla sur le divan comme le félin flexible qu’elle était. Une seconde plus tard, elle s’était collée contre lui, enfouissant sa tête au creu de son cou, ses mains ramenée vers elle comme un chaton endormi. Étrangement, le sommeil venait beaucoup plus facilement quand elle fermait les yeux, au chaud. La honte aussi =.=

Si seulement elle avait été consciente des activités nocturnes –et du choix de film – du rouquin, notre boucle d’or aurait probablement trouvé son état immobile sur un lit étranger beaucoup moins pathétique. Au moins elle, elle se torturait en solitaire, elle n’avait pas besoin des conseils beaucoup trop fleur bleu du cinéma hollywoodien pour remettre en question ses pratiques. C’était tellement stupide vu d’un œil externe, ce besoin constant de se prouver qu’ils n’étaient pas attirés – et encore moins attaché – à l’autre. Cette nécessité de garder un mur de bois entre eux pour éviter de se sauter dessus et de sa cracher ses insultes au visage. Et pourtant, là, sur son lit à lui, avec ses fringues, elle n’avait pas l’étrange sensation de déranger, de ne pas être à sa place, sensation qui se faisait toujours plus présente chez Innocent. Scott avait beau hurler, il ne laissait pas sous-entendre qu’il serait réellement mieux sans elle toutes les deux minutes… Discuter avec lui aurait été si simple – au pire, ça n’était que physique, ils passeraient à l’action sur le comptoir de la cuisine et pourraient arrêter de vivre des moments … des moments complices plutôt gênant quand on y pense à retardement! Oui voilà, il n’y avait pas d’autres solutions, ça devait être la période d’accouplement des humains et n’importe qui aurait fait l’affaire. En fourbe qu’elle était, elle devait s’auto-persuader que c’était la seule explication logique. C’était beaucoup plus rassurant que d’admettre qu’au fond, elle n’avait pas eu ce genre de pensées pour quiconque depuis bien longtemps. Tant qu’elle évitait de penser à ses cheveux roux, à son sourire moqueur et à ses bras musclés – on comprend ta douleur Hanna – tout irait bien. Ou du moins, son égo irait bien. Parce que là, toute seule, elle pouvait au moins faire sa fière… Suffisait que sa volonté soit plus forte que cette cadence ridiculement rapide de sa pompe à sang.

Mais bon, elle n’avait jamais fait l’armé, et garder le silence même sous la torture n’était pas une pratique qu’elle savait mener à bien. Aussi, elle su se faire violence un long moment, avant de finalement se faufiler vers le canapé du salon. À la base, elle avait préparé un monologue pour l’envoyer balader, pour lui faire la peau… mais de le voir endormi – ou du moins le croyait-elle – s’en fut trop. Elle ne put s’empêcher de le recouvrir d’une couverture, un sourire attendri aux lèvres sans même le remarquer. Si elle avait été faible, sa main aurait … ah bah, elle était faible, Eden avait du lui filer des cours. Délicatement, elle avait chassé quelques mèches rousses de son minois, constatant au passage que ses cheveux auraient pu faire une pub de l’Oréal. Puis, réalisant que c’était beaucoup trop cliché et ridicule, elle avait retiré rapidement sa main. Un moment elle était restée là à le fixer, pied nu, vêtue uniquement de ce grand T-Shirt qui lui arrivait à la mi-cuisse… elle devrait probablement retourner se coucher…mais toute seule? De un, elle ne dormirait pas elle le savait, elle avait encore ses réflexes de félins de ne pouvoir fermer l’œil complètement que si elle se sentait en sécurité et de deux…non pas et de deux, faiblesse quand tu nous tiens. Elle avait soulevé son bras. Ça ne posait aucun problème si elle somnolait contre lui un moment hein? Il dormait généralement comme une roche, le tout, c’était de prendre la fuite AVANT qu’il remarque qu’elle lui avait piqué un peu de chaleur. Pour la peine, elle s’était glissé tout contre lui, collant son petit corps fort peu vêtu contre lui, enfouissant sa tête dans son cou. À cette distance, elle était bien consciente de son odeur caractéristique – pas franchement désagréable – de la chaleur de sa peau contre la sienne et de ses mèches rousses qui lui taquinaient la joue. Sans qu’elle n’ait pus le contrôler, un sourire s’était dessiné sur son minois et elle s’était collé un peu plus, comme un chaton… jusqu’à temps que…

« Alors qu’est-ce que ça va être cette fois ? T’avais froid, peur du noir, ou t’avais peur que j’m’ennuie tout seul ici ? Ton excuse a intérêt à être bonne, hein. Perverse. » Tout son sang se glaça, il n’avait pas vraiment parlé non? Il dormait, il DORMAIT. Il ne pouvait pas se moquer d’elle pendant son sommeil. Et pourtant. Sa petite personne, désormais totalement crispée contre lui et au rythme cardiaque frôlant la crise cardiaque. Elle songea à faire semblant de dormir. Ça lui éviterait de répondre…On veut bien Hanna, mais il va quand même vouloir savoir pourquoi t’en rendue contre lui à profiter de sa chaleur. Et pas qu’un peu, elle avait inconsciemment glissé ses jambes fines et frêles entre celles de l’écossais, comme si elle cherchait un peu plus de proximité. C’était ridicule tout ça, elle se sentait vraiment stupide soudainement et tous les mots restaient coincés dans sa bouche. Fourbe! Usant de toute la mauvaise foi qu’elle pouvait avoir, elle daigna quand même lui adresser une réponse, d’une voix qu’elle voulait assurer mais qui sonnait plutôt timide. Heureusement, il ne pouvait pas le voir rougir dans le noir…

▬ Je … je dois être somnambule …C’est pas comme si je me serais volontairement couché là… obsédé è.é

… on lui file au moins un point pour l’originalité hein? Et le pire, c’est qu’elle avait murmuré ça contre sa peau, le visage toujours enfouie dans son cou. Elle comptait vraiment rester là? Bah… rendu là, elle avait déjà vécu l’humiliation d’être découverte, elle pouvait bien y rester non? Et puis, quand elle lui balançait des excuses d’un ton aussi doux, ça avait quelque chose de mignon. Elle se torturait mentalement, pourquoi elle avait envie de rester là? Pourquoi elle se sentait juste… bien contre lui? Pourquoi ça ne semblait jamais être assez proche! En grande idiote de la solution parfaite – on tient à accuser Scott pour y avoir pensé lui aussi même s’il n’en disait rien – elle soupira finalement, s’agitant pour se nicher un peu plus contre lui, comme si chaque parcelle de sa personne ne demandait qu’à être en contact avec lui. Les effets du Vi ça dure si longtemps? Il n’y avait que ça… elle ne pouvait pas… pas pour Scott! D’une voix timide, elle chuchota à son oreille, comme si c’était une mauvaise nouvelle et une dernière solution à laquelle il fallait se résigner :

▬ Je crois qu’on devrait coucher ensemble.

Quelle idée aussi, d’aller se planquer contre lui, de se nicher contre son corps chaud sans vraiment avoir réfléchir à la connerie qu’elle accomplissait d’elle-même.! Elle devait être profondément masochiste, avoir un besoin inexpliqué de se faire humilier par cet abruti pour avoir ainsi sauté dans le gueule du loup. Il n’y avait pas d’autres explications – considérant que toute hypothèse impliquant des sentiments était à proscrire – elle pouvait qu’être une femme mentalement instable. Parce que la folie est plus envisageable que toute possibilité d’attirance ou pire, d’affection pour le monstre roux? Ô que oui! Elle n’était pas encore tombée assez bah pour ça… Se faufilant contre son torse, un sourire béat s’affichait sur le moins qu’elle s’était empressée d’enfouir dans son cou, contre son épaule musclée. C’était permis d’avoir un corps aussi protecteur aussi… parfait. Non, se n’était pas le moment de tendre les doigts et d’effleurer sa peau, il fallait dormir et surtout, prendre la fuite avant qu’il ne remarque qu’elle était venue profiter d’une telle proximité. Ce n’était pas le moment de se lancer dans des leçons de géographie ou d’un moment de tourisme sur la surface dénudée de l’alcoolique. Occupée à constater que cette position n’était franchement pas désagréable, que son odeur avait quelque chose d’envoutant, que le rythme de son cœur, en cadence avec le sien, était rassurant, elle avait du se retenir de toutes ses forces pour ne pas sursauter quand il avait ouvert la bouche. Non mais! On s’entend que c’était une catastrophe. Elle était en position vulnérable, totalement nichée contre lui, blottie un peu trop près pour que l’étreinte soit innocente… et lui voulait des explications! En mode gêne intense, elle s’était figée et avait raconté une connerie à propos de somnambulisme. Scott était trop bête pour voir la supercherie… non?« Ouais, et puis t’as trébuché en allant finir la pizza pour attérir dans mes bras. Un grand classique, ça m’arrive tous les soirs avec Mike. » … ARG! C’est qu’il avait un potentiel illimité pour la mettre hors d’elle en moins de trente seconds. Elle avait rougis jusqu’à la racine des cheveux, s’agitant contre lui avec une moue timide qu’il ne verrait heureusement pas pour ses hormones.

▬ Je savais pas que t’étais sombré du côté obscure de l’orientation sexuelle avec Mike… mais bon, je t’ai jamais trouvé super viril, ceci explique cela…

Pourquoi se payer sa tête en douceur, pourquoi ce ton moqueur mais pas cruel… et surtout, pourquoi rester blottie contre lui comme si c’était particulièrement normal? Ah ça… de mauvaise fois, nous blâmerons le bras – et quel bras *0* - du roux qui s’était glissé autour d’elle, oui, il était totalement responsable de la proximité, du fait qu’elle soit littéralement scotchée à lui et que malgré la situation, elle ne bouge pas… Et la vérité maintenant? Elle n’avait pas la force de bouger. Les mèches rousses qui lui taquinaient les joues l’amusaient, ce bloc de muscles contre elle était suffisant à lui donner envie de fermer les yeux et de s’endormir profondément… Enfin, ça c’était en excluant la chaleur horrible qui naissait dans le bas de son ventre, son souffle court et cette envie quasi-ridicule de s’emparer de ses lèvres. Comment pouvait-il éveiller toutes ses sensations en elle hein? Elle n’avait pas l’habitude d’être esclave de ses hormones et pourtant avec Scott… était-ce vraiment une attirance qui lui donnait envie de faire des folies? Son cœur pouvait-il battre aussi rapidement uniquement pour une envie de rapprochement? C’était exaspérant, frustrant, ça lui donnait envie de se jeter par la fenêtre pour ne pas sombrer dans ses mauvaises habitudes de chat en chaleur. Elle n’allait quand même pas frotter contre sa jambe en miaulant… non? La seule façon d’arrêter d’avoir ce genre de tension, de passer à l’action. Elle lui avait ainsi donc murmuré la proposition indécente à l’oreille et : « Non merci. J’ai mal à la tête. » Angoisse, anticipation, et un tas d’autres question du genre qu’est-ce que ça ferait de coucher avec….

Sentant une main sur sa taille, elle rougit de plus belle, poussant l’affront jusqu’à se coller un peu plus contre lui, appuyant ses paumes contre le torse du rouquin, relevant son minois pour le baiser qui devait venir. L’information n’avait pas encore atteint sa cervelle… parce qu’un refus de la part du plus grand obsédé de Louisiane était impossible… non? À mois que… Elle en était èa fermer les yeux, attendant le baiser qui ne venait pas lorsqu’il se dégagea, se redressant sur le canapé… Et c’est alors que ça la frappe. EH!?!Elle qui se tapait l’angoisse ultime de devoir mettre ses conneries à exécution, de devoir franchir le cap avec un roux, la réalisation qu’il avait dit non lui franchit l’esprit. Elle écarquilla les yeux, la dévisageant avec incrédulité. Surprise, humiliation, autant dire que quand vous vous offrez à quelqu’un qui normalement se taperait tout ce qui bouge, et qui vous repousse… la honte! Elle avait envie de lui arracher la tête, de lui démolir son minois tellement parfait. « Pfft, coucher avec une chieuse, et puis quoi encore ? J’fais pas dans la charité moi. » Elle se redressa également, lui lançant avec son habituel ton furieux… et blessé :

▬ Et on t’as demandé ton avis peut-être?! C’est pas comme si tu pouvais te permettre d’être difficile avec la tête que tu as… è///é je le savais bien que t’es impuissant, tout dans les paroles mais probablement qu’au moment critique, ça lèves pas!

Hanna avait serré ses poings sous l’effet de la colère, les joues rougies et, sans qu’elle ne le veuille vraiment, des larmes aux coins des yeux. Elle était tellement gênée à ce moment là, tellement blessée par ses paroles qu’elle le dévisageait avec une fureur qui n’avait rien de colérique… c’était plutôt… oui, il avait frappé un point sensible. Mais si fait qu’elle était totalement sérieuse lui ficha la honte de sa vie, rapidement, elle était tout crocs et griffes, se dégageait de lui et le bousculant de toutes ses forces, se levant sur divan. S’Il avait eu un brin d’intérêt, il aurait sans doute remarqué que les mains qui l’avaient frappé tremblaient. De fureur? Probablement… mais aussi de honte. Elle avait baissé la tête, évitant son regard, la voix beaucoup plus tremblante, totalement hors de contrôle de cette maudite situation. Forçant un sourire, elle se dirigea vers la porte fermée du dis coloc avec un :

▬ Vas te faire voir! J’vais réveiller Mike, on verra s’il est plus enclin à expérimenter, LUI!

Le rendre jaloux? C’est pathétique… Bah, tous les coups sont permis, si efficace!

Décidément avec le temps – ou l’abus de mewmew dans nos contacts msn – la pauvre Hanna devenait faible devant le démoniaque roux. Si elle avait été la guerrière avisée et prude qu’elle avait toujours été, elle n’aurait jamais fait de proposition aussi déplacée et pour la peine, n’aurait jamais eu besoin d’affronter le honte d’un refus. Mais hélas, dans un moment de stupidité – il faut croire qu’une trop grande exposition à un crétin rend la déficience mentale contagieuse et que nichée contre son torse est la meilleur endroit pour la contamination – elle avait ouvert la bouche et creusé sa propre tombe. Pourquoi n’était-elle pas restée seule de l’autre côté de la porte salvatrice hein? Pourquoi ne pas avoir usé de cette barricade entre eux, laissé retomber la pression et repris son rôle d’emmerdeuse au petit matin? Oui POURQUOI! Mais non, il avait fallu qu’elle écrabouille son orgueil et qu’elle franchisse la seule ligne bien tangible entre eux : celle du déni. Devant l’excuse bidon du propriétaire des lieux – et sa rapidité à se dégager d’elle alors qu’il l’enserrait une second plus tôt, elle s’était levée, furieuse, refusant de le laisser voir son regard blessé ou son minois déconfit. Hors de question qu’il devine le coup de poignard que ses paroles venaient de lui mettre, plutôt mourir que de se montrer vulnérable devant un abruti de cette espèce. Et pourtant, elle sentait une vague de frustration et de gêne grimper en elle et lui serrer la gorge. Comment osait-il la repousser alors que pour une fois, elle aurait faiblis. Tenait-il vraiment à lui filer des complexes? Il était quand même le premier homme qu’elle approchait de la sorte et il la traitait limite comme si elle avait la lèpre.

Hors, aucun morceau de risquait de tomber, il pouvait toucher sans hésitation! Ah les roux. Prise d’un élan de fureur, elle avait marché d’un pas décidé vers la porte de Mike en menaçant de se faire le colocataire. Si elle mettrait cette idée ridicule à exécution? Ah… il ne fallait jamais sous-estimer l’honneur d’une sorcière blonde! « Attends... T’étais sérieuse ? Des paroles? Heureusement pour sa vertu, Scott avait jugé pertinent d’ouvrir la bouche et d’enfin laisser l’information atteindre son minuscule cerveau. Elle aurait du y penser, il faut du temps pour assimiler quand on est un cancre roux! Elle le regardait fixement, faisant un pas vers l’arrière alors qu’il se faufilait vers elle. Elle sentait le rouge lui monter aux joues et timidement, elle portait une main devant son visage, comme pour masquer toute trace de réaction chez elle. Pour quelle raison son cœur c’était-il emporté en le voyant approcher? C’était autre chose que le fait qu’il ne porte pas grand-chose, autre fait que ses paroles d’abruti … c’était… lui? Tout simplement. Quelque chose chez lui l’envoutait et, alors qu’elle aurait du fuir à toute jambe, elle restait là, soutenant son regard omniscient. Comme pour le défier… oui, probablement. Pour refuser de lui filer le dernier mot à n’en point douter!

▬ Je…je…j’dois manquer de sommeil, t’as qu’à oublier que j’ai dis……ça?

Le ça avait sonné beaucoup plus incertain, beaucoup plus aigu, pour la simple et bonne raison qu’il s’était approché si près qu’elle en loupait des respirations. Cette main sur sa nuque lui fit l’effet d’une décharge électrice, si bien qu’un long frisson la parcouru alors qu’elle relevait son minois vers lui, suivant le mouvement imposé sans opposé la moindre résistance. À quoi bon se torturer l’esprit, elle trouverait les réponses une autre fois… de toute façon elle aurait été bien incapable d’un tel questionnement quant à savoir pourquoi elle était à ce point sous son joug, alors que des lèvres se posaient sur les siennes. Surprise par l’intensité du baiser, elle remonta ses mains fines sur le T-Shirt salvateur – enfin on lui trouve une autre utilité que de masquer le torse parfait du rouquin – pour s’y accrocher, de peur de la voir perdre l’équilibre. Déjà, elle ne contrôlait plus cette vague de… d’on ne sait quoi, qui la chavirait et elle serrait donc le morceau de tissus de toute ses forces, en répondant au baiser avec au moins autant de passion, comme pour une fois de plus, lui démontrer qu’elle pouvait faire mieux. Étrange… depuis quand un baiser la mettait dans un tel état? Elle sentait sa pompe à sang s’accélérer et luttait contre une nouvelle vague de frissons qui n’accentuaient que son envie de proximité. Elle ne pouvait que s’accrocher à la certitude qu’elle devait le détester, bien que toutes ses croyances étaient remises en doute par l’entrain qu’elle mettait à répondre au baiser. Depuis quand elle perdait la tête ainsi pour un échange pourtant si simple. On ne fait pas tout un cas des baisers non?

Avant qu’elle ne perde totalement la tête, il s’était reculé, au moins aussi hésitant qu’elle, aussi troublé… aussi dérangé par cette attirance qu’elle espérait ne pas être la seule à percevoir. Et si seulement il ne s’agissait que d’attirance, normalement, un baiser comme ça, ça aurait du calmer le tout, satisfaite quelques hormones… pas attiser une flamme qu’elle doutait pouvoir contrôler! Relevant ses yeux bleutés vers le sorciers, un sourire incontrôlé au minois, elle soutenait son regard avec une étincelle de défi et…. Nous n’osons même pas nous prononcer sur la lueur qu’il allumait dans son regard par sa simple présence. Effrayé, il était presque … mignon? « Cette fois, interdit de me planter. » Elle avait haussé un sourcil, ses mains toujours posées sur son torse avec qu’un sourire en coin apparaissait sur son minois de peste. Elle n’y avait pas pensé mais… maintenant qu’il le proposait… Et pourtant, totalement captivée par son regard, elle avait laissé ses mains glisser délicatement vers le haut, sur les épaules puis sur les joues du rouquin, capturant son visage alors qu’elle caressait délicatement ses tempes des pouces. Une étincelle joueuse dans le regard, elle lui avait lancé son plus beau sourire de peste avant de se hisser sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser – qu’il la ferme. Une promesse de ne pas ficher le camp? Bah rendu là…. Si elle l’accusait de viol, elle ne serait pas crédible, elle avait quand même poussé les choses! Et alors?! Elle voulait bien accepter le viol, mais dire tout haut qu’elle ne avait envie, elle n’était pas encore démente!

▬ T’as intérêt à assurer, j’veux pas devenir lesbienne parce que t’es trop nul à l’horizontal et que ça me dégoute des hommes à tout jamais!

Tu sais Hanna, ce genre de provocation, ça marche beaucoup mieux quand tu ne la sussure par contre ses lèvres. è.é Et alors hein?! Elle tentait de formuler une pensée cohérente, incapable d’entendre autre chose que le rythme de son propre cœur, trop affolé pour se contenir, lorsqu’elle se retrouva plaquée contre la porte sans grande délicatesse – sauvage è.é – et qu’on tenta encore de la faire suffoquer par un baiser beaucoup trop enflammé. N’ayant d’autre choix que de se soumette à la faiblesse – on y croit – elle noua ses bras fins autour du cou d’el diablo, laissant ses doigts se perdre dans sa tignasse rousse alors qu’elle lui répondait de plus belle, se lançant dans une géographie buccale expérimentée. C’est qu’il était ridiculement envoutant, pire qu’un junky, elle était pendue à ses lèvres, souhaitant de toutes ses forces faire une overdose si ces sensations étaient une drogue. Elle avait pris appui sur la porte, sans aucune considération pour le pauvre Mike endormi – la bonne nouvelle étant qu’il aurait un porno pour aveugle (description sonore du contenu visuel…), c’est quand même pas mal. Elle avait fait un pas vers l’avait, planquant un peu plus son corps svelte et tremblant contre le sien. Dire que la situation ne la rendait pas nerveuse aurait été un mensonge, elle sentait sa volonté lui échapper et ses réflexes, son instinct prendre le dessus… Mais si elle devenait accro à l’écossais hein? Allait-il prendre la responsabilité s’il développait chez elle un besoin aussi intense de le posséder tout entier? On en doute… Et puis ce besoin physionomique d’être plus près, toujours plus près de lui, de sentir sa peau brûlante contre la sienne, ça se soignait? Elle n’avait jamais eu ce genre de pensée pour quiconque…Profitant d’une seconde pour respirer, elle avait laissé ses mains hésitantes se poser sur la taille du rouquin et, maladroitement, en se mordant la lèvre pour contenir son air timide, elle avait passé ses doigts sur son vente, les glissant sous ce maudit T-Shirt qui lui semblait rudement emmerdant du coup. Comment ça pouvait la gêner autant hein, elle l’avait vu torse nu si souvent… mais c’était différent de voir et … d’explorer. Laissant délicatement ses doigts agripper le tissus dans le but avoué de lui retirer – quoi qu’elle ne faisait pas un geste, beaucoup trop gênée et troublée par sa propre audace ne serait-ce que d’apprécier la situation - elle tenta de masquer son manque flagrant d’assurance par une moquerie… è.é Faut l’avouer, elle est charmante même dans tes moments comme ça.

▬ Si tu es encore puceau… c’est le moment de l’avouer...

Comment un baiser pouvait faire valser son cœur à ce point hein? Comment pouvait-elle perdre le souffle ainsi que toute capacité de formuler une pensée cohérente uniquement parce que ses lèvres étaient prises en otage par un roux fourbe? Nul ne le sait, mais bien que la surprise l’ait préalablement pris de court, elle s’était rapidement impliquée dans l’échange, sans aucun scrupule pour sa moralité et cette petite voix à l’arrière de sa tête qui lui commandait de prendre la fuite. Une partie d’elle n’était que trop consciente que chaque rapprochement avec ce démon était un pas vers le vide, un avancement vers sa propre perte. L’addiction serait complète si elle menait cette ultime connerie à exécution et, bien que toute raison lui hurle d’arrêter, ses sens envoutés par le sorcier se refusaient à laisser aller. Comme si elle réclamait plus d’intimité… Quelle honte, mais si elle ne devait que répondre aux envies de son corps, elle se retrouverait rapidement victime, forcée à le supplier de faire d’elle une perverse, de lui apprendre la vie. Tant de sensations jusque là inconnu déferlaient en elle et… au fond, elle n’avait envie que de s’abandonner au tourbillon de frissons qui la parcourait et à cet incendie ridicule qu’il avait allumé en elle. Lorsque le besoin d’oxygène se fit sentir, elle ne pouvait que le fixer, son regard tellement ensorcelant, accroché au sien tellement… bien. Le plus grand problème de cet emmerdeur, c’était sa capacité à sourire dans des moments comme ceux-là, ce rictus un brin moqueur qui la faisait chavirer dès qu’elle le voyait apparaître…parce qu’elle ne pouvait s’empêcher d’y répondre. Et encore une fois, ce fut le cas alors que, si près de lui, caressant délicatement son visage du bout des doigts comme pour en encrer chaque trait dans son esprit, ses lèvres s’étaient étirées en un sourire attendri, un adorable rouge lui montant aux joues sous l’effet de la gêne. De mauvaise foi, elle lui avait balancé une vacherie, à laquelle il répliqua, évidement : « T’en fais pas, j’assure dans le rôle du dépuceleur en série. T’auras qu’à faire l’étoile de mer et tout ira bien. » … Où était le ton accusateur? C’était tellement déstabilisant d’avoir une telle complicité avec un roux, de s’amuser de ses insultes et… de ne pas être insensible à la proximité. Le sentir contre elle….elle ne pouvait que se sentir pathétiquement heureuse. Comme une gamine devant des sucreries… mais en plus malsain. Oui, c’était agréable, et étrangement, le fait de sentir ses mains contre son dos n’avait rien de répugnant.

▬ … Bah tu dois pas assurer tant que ça si toutes tes conquêtes font l’étoile… Et puis, on m’a toujours dis de ne pas croire n’importe quoi sans preuves...

Elle avait quand même laissé échapper un petit rire amusé lorsqu’il avait mentionné la position de l’étoile. S’il y avait une chose qu’on lui avait appris, dans le grand cercle de la vie, c’était spécifiquement de ne pas être aussi coincé. Elle avait beau être vierge, elle n’était pas pour autant une mamie qui se contente d’avoir des relations sexuelle dans le noir et en position du missionnaire. Naméo! Un peu de diversité…Et puis de toute façon, sa relation avec Scott, à tous les égards, n’était qu’une lutte de pouvoir. Une partie d’elle ne pouvait se résigner, même sur ce plan, à être autre chose que passionnée et fourbe, à le chercher… à le provoquer. De toute façon, elle ne pourrait faire autrement, parce que c’était lui, et parce que même si elle n’en avait pas conscience elle-même, il n’y avait que lui pour lui faire perdre la tête à ce point. Déjà, elle n’aurait jamais sombré dans ce jeu avec quiconque… Et puis, normalement, elle provoquait mais gardait ses distances, ne s’attachait pas… comment pouvait-elle offrir un truc aussi important à un tel crétin si elle n’avait pas la moindre bribe de sentiment pour lui? Autant ne pas y penser, et la délicate torture de ses sens l’aidaient à ne pas se questionner trop pour le moment… Scott était… spécial, oui voilà, il n’y avait aucune autre raison et hors de question qu’elle devienne aussi molle que les muscles de yamapi pour avouer sa flamme! Mais…Hanna… on rêve ou tu viens de l’allumer avec une œillade pleine de sous-entendu? Encore pire qu’une église qui écris des messages d’espoir pervers! Assumait-elle enfin sa nature de femme douteuse? Qui sait… Mais elle qui n’avait pas vraiment l’habitude de tenter des choses du genre, elle avait rougit de plus belle dès le moment où les mots avaient franchis ses lèvres, adorablement timide quand il s’agissait de ça…

Heureusement qu’il avait repris les rennes avec un second baiser où elle serait restée là à masquer sa gêne. Sans parler de ce nouveau placage contre la porte, le pauvre Mike devait être bien éveillé par tous ses bruits, et terrorisé à l’idée de se lever et de se faire remarquer par un roux en mode pervers…. Hanna se serra un peu plus contre lui, appréciait la douceur de sa peau et son odeur si particulière… finalement, le Jack Daniels ça sentait peut-être bon…. Pourquoi ce n’était jamais assez, pourquoi chaque second qu’elle passait à l’embrasser en réclamait une suivante… Elle ne pouvait que se serrer contre lui, réclamant jalousement toute la superficie de son corps, s’appropriant sa peau comme le félin possessif qu’elle était. Normalement, elle aurait du être morte de trouille à l’idée d’être dans une telle situation, mais ce crétin avait un quelque chose de rassurant, comme si une partie d’elle-même – nous nions encore toute implication sentimentale – savait clairement que de toute façon, ce type, c’était le bon. Elle osa même glisser ses mains sur sa taille, explorer son ventre ferme sans toutefois s’attaquer au T-Shirt. Elle voulait bien y mettre du sien mais il était de son devoir d’homme de la guider! è.é Oui, nous sommes fourbes, mais c’est ainsi qu’on nous aime… Elle s’était arrêtée, figée, ses doigts contre sa peau…

Heureusement pour son manque de volonté, et le fait qu’elle ne pouvait pas se résigner à lui retirer ses fringues, il se détacha un moment, lui tirant un soupire de protestation qui lui fit baisser les yeux. La honte d’affirmer par des sons qu’elle ne voulait pas se détacher de lui…Puis, sous yeux ébahis – quelle femme ne le serait pas – il avait retiré son fichu T-Shirt. Forcément, elle n’avait d’autre choix que de relever le regard et d’admirer la pièce d’homme qu’elle avait la chance de posséder rienque pour elle l’espace d’une soirée. La pensée que toutes les femmes qui l’avaient revirés ne savaient pas ce qu’elles manquaient lui avait traversé l’esprit – pensé qu’elle chassa aussitôt en passant sur la peau dévoilée un regard de prédateur devant un morceau de viande. Ok il était bien fait…Mais rien de spectaculaire… non… *0* Hanna… tu vas finir par baver… « Tu veux que je le jure sur la Bible peut-être ? Pendant qu’on y est, si t’as une malformation quelconque, c’est le moment. » Un sourire joueur c’était affiché sur ses lèvres alors qu’elle se recollait un peu contre lui, sentant ses mains sur sa taille fine, se faufiler sous le T-Shirt qu’elle lui avait piqué. Une fille bien lui aurait dit qu’on attendait au mariage… mais une blonde en mode abusons du rouquin se contenta de glisser ses propres mains sur celles du sorcier, l’incitant à explorer un peu plus sa peau. Et ses doutes? Envolés… elle était beaucoup trop occupée à lutter contre cette envie de le violer là, contre cette porte!

▬ Naaan. La religion de nos jours… c’est qu’une excuse pour être coincé. Mais t’en fais pas je n’ai pas de troisième bras ou d’autre secret caché, ça te fera changement. Mais surtout t’as pas à angoisser hein, j’ai pas de référence de comparaison, alors même si t’es nul, je le remarquerai pas…

Et tu te payes sa tête parce que? Pour contenir la gêne de se voir ainsi privée de ses fringues! Le monstre. Elle qui normalement ne faisait pas tout un cas de sa propre personne était pourtant bien angoissée à l’idée de se retrouver si peu vêtue… Et si elle ne lui plaisait pas finalement? S’il la trouvait trop maigre, trop délicate…é.è Ça serait bien le bouquet qu’il ne la trouve pas un minimum attirante. Elle avait jeté un regard un peu timide au rouquin alors qu’il finissait d’envoyer valser les cruels T-Shirt sur le sol en l’attirant contre lui comme une princesse. *0* La classe… ou une fille de joie, au choix. Ses jambes s’étaient nouées autour de la taille du jeune homme alors qu’elle callait doucement sa tête contre son épaule en fermant les yeux un moment, comme un chaton trop bien contre son maître. C’était mal d’être aussi euphorique dans ses bras, encore plus mal de se serrer contre lui et de nouer ses bras autour de son cou, jouant avec quelques mèches rousses du bout des doigts... En cet instant, elle n’avait qu’une envie, se plaquer contre lui, et le fait qu’une si grande superficie de sa peau soit collée contre son torse chaud la faisait frissonner de façon fort perceptible à si courte distance….Qu’importe, qu’il la prenne sur le comptoir de la cuisine, sur le divan ou même contre le mur, tant qu’il ne s’arrêtait pas en si bon chemin. Ses lèvres chaudes avaient trouvé le courage de s’attaquer au cou de son ennemi juré, à coup de baisers d’abord timides puis plus assuré, comme pour marquer son territoire. Et on l’admet è.é ouai elle y laisse sa trace, il aurait un joli suçon le lendemain, le monstre. MOUHAHAHAHA… Cramponnée à lui, elle se heurta à plusieurs meubles dans le bordel : renversant une lampe par ci, quelques verres et un bac de pop corn pas là, faisant un boucan d’enfer pour finalement rejoindre la chambre. Eh? Pourquoi tant de douceur en l’allongeant sur le lit hein? « Mouais, ça fera l’affaire pour cette fois. » … N’eut était de cette vile main sur son ventre, elle lui aurait mis une claque pour ça…

▬ Cette fois? è.é va surtout pas t’imaginer qu’il y aura un round two. Même si tu supplies, même si tu pleures. J’suis pas désespérée à ce point.

Pourquoi on en doute? Ah… peut-être bien parce qu’elle venait de se hisser vers lui, posant ses mains sur son torse pour une fouille en règle – ne laisser aucune trace de peau non explorée, c’est le mot d’ordre soldat – en s’emparant fiévreusement de ses lèvres. Les années de thérapie que ça lui prendrait pour oublier qu’elle allait coucher avec ce type…Et elle ne pouvait même pas blâmer l’alcool, pour une fois, ils étaient tous les deux sobres! Au bout de longues minutes d’intenses échanges passionnés, elle avait trouvé la force – le jedi est en elle oui, le jedi pervers – d’aller taquiner l’élastique du dernier lambeau de tissus à couvrir l’écossais…. Ouai, ça c’était avant qu’un bruit sourd – genre un autre chute dans le bordel de l’autre côté et une plainte sourde – ne vienne la faire sursauter, arrêtant une seconde l’échange de salive.

▬ … t’as entendu?

… =.= Mike quel homme qui bousille tout. On le blâmera pour la suite!

Avoir une relation sexuelle avec un mec qu’on détestait, qu’on méprisait et qu’on passait notre vie à insulter, c’était tordu et mal non? Normalement, elle aurait du se sentir détestable, méprisable ne serait-ce que pour le laisser approcher aussi près… Ou alors être mal à l’aise pour la connerie qu’elle allait faire… Alors comment était-ce possible que rien, en plus de vingt ans d’existence, n’ait paru aussi vrai, aussi bien. C’était à se demander si sa fierté avec plus d’importance que les bras forts qui l’enlaçaient, que ce souffle chaud contre sa peau… que ce sourire en coin qui la rendait dingue et auquel elle ne pouvait que répondre avec la même lueur joueuse dans le regard. Elle devait être dingue, ne serait-ce que pour penser, dans un moment de faiblesse, que ce fourbe en valait la chandelle, qu’elle avait de la chance qu’il veuille bien d’elle, qu’elle était comblée que ses prunelles s’enflamment en se posant sur elle… Avait-elle déjà eu cet effet sur un homme? Et pire encore, avait-elle déjà dévoré quelqu’un du regard de la sorte? Elle était certaine, en voyant l’effet ensorcelant qu’elle avait sur lui, que ses iris bleutés lui renvoyaient la tête passion. C’était comme si une petite partie d’elle-même savait très bien que c’était la chose à faire, comme si elle n’avait été destinée qu’à se blottir entre ses bras et à subir la torture de leurs cœurs battant à l’unisson. C’était tellement nouveau, tellement fort qu’elle n’osait pas briser le moment, de peur de ne plus jamais se sentir si …. Vivante. En temps normal, elle aurait pris la fuite, terrorisée à l’idée de s’attacher à quelqu’un… mais pas Scott. L’idée ne lui avait même pas traversé l’esprit, tout ce qui comptait, c’était ses lèvres dont elle ne pouvait plus se passer et la distance toujours trop grande entre leurs deux corps. Faisait-elle vraiment une connerie en franchissant ce cap? Pourrait-elle le regarder dans les yeux au petit matin? Où en serait leur relation… où en était leur relation! Il n’avait jamais été un ami… alors comment savoir quel était l’état habituel auquel elle devrait revenir… Un emmerdeur? Un crétin… et pourquoi devrait-elle le dénigrer quand le soleil se lèverait… ne pourrait-elle pas tout simplement admettre qu’il lui plaisait et qui sait… bâtir quelque chose? Hanna… tu es complètement folle! Envisager un avenir, un engagement, et avec ce type? Tu as perdu la tête? Et pourtant, ça n’avait rien de répulsif que de songer à glisser sa main dans la sienne, à s’endormir dans ses bras à …. ARG!! Que les insultes reviennent, elle perdait la tête. C’est probablement pourquoi elle lui avait balancé une moquerie avec un ton joueur, lui tirant une réplique tout aussi chieuse « T’en fais pas, j’vais t’en donner des preuves. Dommage que les rideaux aient cramé, tu devras trouver autre chose pour t’accrocher. »… Ah les rideaux, elle y avait mis les une semaine plus tôt… Mais c’était sa faute aussi, elle ne pouvait pas lancer des sortilèges quand ses mains, sur elle, lui faisaient tourner la tête…

▬ … Oh tu sais, avec toi aux commandes, j’en doute… Je devrais plutôt songer à me faire les ongles pendant que tu fais ton truc…

Le provoquer comme ça, c’est presque cruel, tu le sais ça? Ouai et alors. Ses doigts agiles tortillaient des mèches rousses alors qu’elle se payait sa tête, un éclat joueur dans les yeux. Pourquoi se priver des plaisirs simples de la vie comme insulter un écossais quand on en avait la possibilité hein? Et puis pour tout admettre, elle se disait qu’un peu de cruauté réussirait peut-être à la sauver de la vague de sentiment qui l’envahissait. Après tout, elle était généralement si prude, coincée à la limite quand un homme tentait de franchir certaines limites. Du genre à rougir pour un baiser et à être toute retournée pour pas grand-chose. Mais avec le rouquin, c’était différent, elle n’avait pas la moindre once de gêne et elle osait même se la jouer aguicheuse avec ses œillades perverses, elle osait même ressentir cette envie et l’admettre intérieurement : elle se mourait de sentir ses mains chaudes sur sa peau et les frissons que tout rapprochement lui procuraient témoignaient de cette envie quasi honteuse de s’offrir à lui. D’ailleurs, lorsqu’il daigna prendre les commandes – enfin – et lui retirer son chandail pour dévoiler sa silhouette fine et sa peau pâle – elle se contenta de rougir sans pour autant décroche son regard du rouquin. Sans qu’elle sache pourquoi, ça ne l’angoissait pas de se retrouver dans cette position face à lui, elle l’incitait même à poursuivre l’exploration, s’emparant de ses lèvres pour un énième baiser. Pouvait-on être accro à quelqu’un à ce point là? Elle devait perdre la tête d’ailleurs, plaquant son corps dénudé contre lui, frissonnant contre sa peau en n’opposant aucune résistance, beaucoup trop occupé à faire du tourisme sur son corps. Sauf que bon, fidèle à elle-même, et profitant d’une nécessité d’oxygène pour se moquer, elle avait une fois de plus remise en doute ses capacités de mâle…Incorrigible. Et le pire, c’est qu’il répliquait! « C’est un risque à prendre au contraire, t’as le droit au top du top dès ta première fois. Bonne chance à ceux qui suivront. » Vraiment, ils étaient pire que des mioches à se balancer des vacheries comme pour s’assurer que leur relation de mépris ne serait pas changée par cette nuit. N’eut était de leur activités clairement pour majeurs, on aurait juré des gamins…

▬ Le top du top? Pfffff !!! è///é et puis c’est toi qui devrait te méfier, après moi tes autres conquêtes seront tellement passives et nulles!

Elle c’était crispée dès qu’il avait mentionné d’autre prétendant. Comme si elle avait envie de se farcir tous les cons qui se présenteraient… tous les nuls… ! La simple envie de se retrouver dans une position pareille avec quiconque d’autre lui filait un pincement au cœur et une angoisse prenante. C’était tellement naturel avec lui… ça semblait tellement simple, la dernière chose dont elle avait envie c’était de sentir quelqu’un d’autre passer ses mains sur elle. Ou de savoir qu’il agissait comme ça avait d’autres filles….Des filles probablement plus jolie, plus expérimentée… des filles dont il se souviendrait au réveil… Ok on l’admet, cette idée lui fichait un bien d’angoisse. Et si elle était nulle hein? Elle n’affichait cet air assuré que pour la forme, intérieurement, elle avait tellement peur de lui déplaire… Sans vraiment réaliser qu’une jalousie injustifiée lui torturait l’esprit, elle avait enfouie sa tête dans le cou de l’écossais, marquant son territoire comme un félin. Non, vraiment, c’était hors de question de laisser qui que ce soit l’approcher comme ça… déjà parce qu’étrangement, il n’y avait eu qu’avec cet abruti qu’elle avait été tiraillé par un tel besoin de proximité. Alors un autre homme? Jamais. Pourquoi ne pouvait-elle pas choisir Scott… qu’il n’y ait que lui… AHEM. Ce genre de pensé est proscrite… et pourtant, elle l’avait fixé avec un dégoût bien réel lorsqu’il avait parlé d’autres hommes, resserrait un peu plus ses bras autour de son cou dans une tentative de prendre possession de lui. Okay, elle était pathétique, mais elle se sentait terriblement possessive en cet instant et c’était la seule chose à faire, se serrer un peu plus près, ne pas le laisser filer…C’était ridicule, elle ne voulait pas vraiment être sa chose… non? Ou même une quelconque suite avec le roux…Non? Heurtant son corps frêles sur à peu près tout – y compris le cadre de porte – elle se retrouva finalement allongée, le dos posé sur le matelas du lit, le sex-symbol (on l’admet) au dessus d’elle, dépendant de ses lèvres. « Tss, j’te parie que demain soir, tu vas te précipiter dans mon lit. Va falloir que j’fasse attention maintenant qu’on habite ensemble. » Sérieusement? On en viendrait à les supplier de la fermer… ça ruine le moment…

▬ MON lit tu veux dire. En tant qu’homme c’est juste normal que tu prennes le divan et laisse le lit à l’invitée. Et puis, prends pas tes rêves pour la réalité Macfarlane… si ça se trouve j’vais pratique l’abstinence après ce soir.

Premièrement, t’es une peste et tu te tape l’incruste en bonne et due forme chez un écossais. Ensuite, le lit est propriété du tonton ivre… et finalement… sérieusement Hanna? Lui tirer un sourire pervers, en coin, tragiquement craquant et tracer la ligne de sa mâchoire, allait du menton jusqu’à son épaule en passant par son cou qu’elle torturait de baiser brûlant, ça donnait peu de crédibilité à tes arguments. Roh mais! Ce type était le démon, il avait éveillé de telles envies en elle, un tel besoin de sentir ses mains la parcourir qu’il n’avait qu’à vivre avec les conséquences de ses actions! Elle était pire qu’une junky sur les drogues dures, insatisfaites par les baisers langoureux et les rapprochements sages, il lui en fallait plus. D’ailleurs, elle ne se faisait pas prier pour le dévorer de baiser, se mourant de ne pouvoir goûter à chaque parcelle de sa peau, totalement envoutée par sa chaleur, par son odeur, et par ses bras qui s’étaient soudainement fait tellement plus tendre en la serrait contre lui un moment. Elle avait l’impression que son cœur allait s’arrêter d’un moment à l’autre, trop d’attention, trop de tendresse… et surtout, elle se sentait tellement mais alors tellement bien contre lui. Probablement meilleur à décrypter le langage du corps que celui des femmes, le pervers expert – chacun son niveau, mais elle était une bonne élève – Hanna avait rougis une seconde en sentant le fourbe franchir la barrière de son soutif. On ne pouvait pas se faire abuser sans retirer toutes ses fringues? C’était comme si chaque endroit touché par ce démon s’enflammait et lui procurait des frissons ridicules et un sourire en coin. D’ailleurs, entre deux baisers, elle avait involontairement soupiré d’aise contre ses lèvres, cabrant le dos pour indiquer qu’elle n’avait franchement pas de protestation à faire contre un quelconque rapprochement. Contaminée par le gêne pervers, elle avait même intenté de son plein gré une exploration plus approfondie, luttant contre sa propre gêne pour franchir le dernier morceau de vêtement encore sur l’écossais… ouai, jusqu’à ce que l’emmerdeur de Mike brise le moment, la faisant sursauter et stopper net toute approche. En homme viril et en charme, Scott c’était redressé pour aller vérifier. « Bouge pas, je vais voir. »

▬ … j’te jure que si tu te barres en me laissant en plan, j’te castre.

Les joues rouges, les cheveux en bataille, elle s’était un peu redressée pour l’observer avec ce regard encore brûlant, affichant une moue déçue en le sentant se détacher d’elle. Une moue à croquer, et probablement plus honnête que tout ce qu’elle pourrait dire… Et c’est là, à ce moment, que ce fourbe daigna se pencher vers elle pour lui voler un baiser, forçant son cœur à accélérer la cadence. Il c’était déjà retourné pour mener une enquête mais elle, à moitié allongée, avait posé ses doigts sur ses lèvres, l’observant à rougissant, troublée par ce contact qui allait tellement à l’encontre de tout… Pourquoi il avait fait ça? …En fait, personne n’avait jamais vraiment eu ce genre d’égard pour elle, et avant qu’elle le remarque, elle était déjà rouge pivoine, observant ses épaules alors qu’il franchissait la porte… Une partie d’elle aurait aimé le retenir à cet instant, parce que ça venait de lui faire l’effet d’une claque, un coup en pleine poitrine, comme si nier était inutile. Elle l’ignorait évidement encore mais… cette seconde, ce baiser sur ses lèvres, cette petite attention venait de définitivement voler son cœur. Parce que pendant cette seconde, elle c’était imaginée se réveiller à ses côtés, elle c’était même entendu lui murmurer l’ultime blasphème, une déclaration… trois mots, un je t’……. bref, des conneries. Et ça n’avait en aucun cas été angoissant, dégoutant, ou déplacé… Mieux valait qu’il soit sorti de la pièce à cet instant ou elle aurait probablement sombré… Elle était d’ailleurs trop occupée à reprendre ses esprits pour se soucier de la conversation, ne relevant la tête qu’en l’entendant approcher. « C’était Mike, il a fait un cauchemar. On devrait être tranquilles maintenant. » Avant qu’elle puisse répondre, des lèvres se posaient tendrement sur les siennes… trop tendrement, son cœur avait loupé un battement. Et sans vraiment réaliser pourquoi, elle passa une seconde ses bras autour du torse du rouquin, enfouissant sa tête dans son cou, y posant un baiser beaucoup trop tendre. Immobile un moment, elle se contentait de le serrer contre elle. Pourquoi ça lui semblait tellement précieux, soudainement, ce bloc de stupidité et de sex-appeal qu’elle serrait contre elle? Pourquoi elle semblait vouloir se souvenir de cette sensation pour l’avenir? … Elle le relâcha finalement, posant un baiser au moins aussi doux sur ses lèvres, quand même choquée par la porte qui ne fermait pas vraiment et Mike qui, même dans ses quartiers, avait mis de la musique, histoire de vraiment souligner qu’il était là et éveillé…

▬ è////é quel abruti ce Mike!! … Je… j’ai pas envie qu’il entende tout maintenant qu’il est éveillé…… raaaah. Bon attend une minute.

Un homme avisé l’aurait arrêté, parce qu’une Hanna qui s’extirpe de ses bras et fouille dans son propre sac à la recherche de quelques roches et d’une fiole, c’est mauvais. Encore plus quand elle positionne les roches devant la porte et, l’esprit troublé par la situation présente et ses besoins corporels, échappe une des dites roches sur les draps du lit… Sans par le de l’incantation à voix basse et de l’erreur dans deux mots… Aie. Lorsqu’elle eut fini, quelques minutes plus tard, les roches brillaient d’une lueur surnaturelle. Ça ferait l’affaire… un champ de force pour priver le colocataire de franchir la porte… Elle repris son sourire joueur en se retournant vers le roux :

▬ Et voilà. Ça devrait faire l’affaire… On en était où?

Féline, elle grimpa sur le lit, sans remarquer la pierre que s’il trouvait, posa ses mains sur le torse du rouquin et le poussa contre le matelas, grimpant sur lui comme un chat sur son maître. Elle en était à s’en prendre à nouveau à ce fichu morceau de tissus, à cheval sur ses cuisses, quand elle commis l’irréparable… Se pencher pour un baiser. Le hic? Notre histoire maudite my dear. Au moment où elle l’embrassait, les roches arrêtèrent de briller et, un moment, tout devint noir… la chambre, sa vision… Elle s’écroula tout bonnement sur lui, plongeant le duo de sorcier dans l’inconscience à cause d’une belle connerie de sort! Amen. Un jour elle apprendrait?

… Cette idée de coucher avec un roux avait été minable dès la seconde un, alors pourquoi diable aucune des parties impliquées – limite Mike aurait pu user de son droit de veto – n’avait pas cru bon d’arrêter le blasphème et de limiter les dégâts? Et bien… tout simplement parce qu’aussi mal puisse avoir été cette idée à la con, rien ne lui avait jamais semblé plus légitime que ses bras – et quels bras – autour d’elle, que son souffle sur sa peau… elle en venait même à apprécier ses cheveux flamboyants. Pendant un moment, elle n’avait pensé à rien d’autre que ce sentiment ridicule qui naissait en elle en le voyant si doux, qu’à se sourire sur ses lèvres qui la hanterait longtemps et à ce besoin ridicule de passer à l’action. Et oui, nous l’avouons, Hanna avait enfin affirmé son côté perverse et s’était jeté dans la gueule du loup, prête à recevoir sa punition pour désirer un homme aussi fort… Ah que de femme faible. Heureusement pour elle –enfin pour sa vertu et sa capacité à vivre dans le déni – elle avait raté son sort, troublée par des mains sur son ventre, des baisers dans son cou, elle avait du gémir bassement, démolissant l’incantation pour cause de plaisir charnels… Pathétique certes…mais la suite est bien pire. Quelque part, nous soupçonnons dieu d’en vouloir personnellement à ce duo, il doit être gay et jaloux de toutes femelles approchant Scott, il n’y a pas d’autre solution…sinon pourquoi, alors qu’un baiser fiévreux était échangé, le noir totale pris d’assaut l’esprit de blondie? Aucune idée. Sur le moment, aucune douleur, juste… l’absence de tout. D’ailleurs, elle ne reprit conscience que… dieu seul sait combien de temps plus tard, à cheval sur un roux. Un roux beaucoup plus petit et délicat que dans ses souvenirs. L’avait-elle imaginé comme un homme parfait? Et puis depuis quand ses sous-vêtements lui collaient autant à la peau? Bon elle n’avait jamais été fan de la dentelle que Kathlynn choisissait pour elle, toujours à accepter la sensation de soie dentaire à l’arrière de son corps mais… ça n’avait jamais été aussi désagréable non? Et puis… elle avait sommeil. La tête posée sur un buste confortable – scott avait des seins? – elle poussa un grognement lorsqu’il l’insulta au réveil.

▬ Hmmm… pas étonnant que tu sois encore seul, insulter une fille au réveil…..réveil?

S’étirant – depuis quand ses bras étaient ils aussi lourds et aussi énorme en termes d’espace – elle se redressa un peu, se dégageant sur pauvre écossais, c’était pas confortable à long terme la position de la cowgirl de Dallas… Toujours ensommeillée, elle ne put que plisser les yeux sans voir grand-chose jusqu’au moment où le débile roux se mit à hurler comme une fillette avec une voix qui ressemblait beaucoup plus à celle d’Hanna. Une imitation? C’était donc comme ça qu’il chassait la femelle après une nuit d’amour? Un hurlement ridicule… Pas étonnant qu’il soit passé maître dans l’art du couche et barres toi. C’est qu’il y mettait du sien, hurler comme ça dès le levé du jour… Alors qu’elle avait un mal de tête pas possible – ouai elle, elle n’avait pas l’habitude des réveils en gueule de bois du plus célèbre alcoolique de la place –elle passa une main dans ses cheveux soudainement courts… Mais bordel, qu’avaient-ils fait la nuit dernière? Elle ne sentait absolument aucune douleur, nulle part … alors que normalement ça laisse au moins des traces une première fois? … Rien, juste cette étrange sensation dans le bas de son corps qu’elle décida de mettre sur le compte d’une nouvelle envie de violer le roux. Ça ne pouvait être de ça non… le fait que son sang ait quitté sa cervelle. Frottant ses yeux du poing, comme une gamine endormie, elle commença, d’un ton ensommeillé :

▬ Putin Scott ce n’est même pas marrant comme imitation… crier dès le mat------------

Oui, elle avait arrêté sec sa phrase. Pourquoi? Tout simplement parce qu’en ouvrant les yeux, elle avait remarqué la main qui venait de chasser le sommeil de ses yeux… et c’était une main virile, une main totalement sexy certes, le genre de main qu’elle aurait aimé sentir sur------- bref, une main qui ne lui appartenait pas! Ciel! Prise de panique, elle commença par se tapoter les bras – bras fermes, musclés, rien à voir avec ses cure-dents de blonde – puis son torse, ok elle n’avait jamais vraiment eu beaucoup de seins… mais de là à être devenue aussi ferme et aussi plate? Et finalement, tira sur une mèche des cheveux qui lui avaient semblés étrange, elle remarqua l’horreur : roux! Tapotant son visage pour découvrir une mâchoire trop carrée, des traits masculines, ce fut son tour de laisser fuseler un cri. Un horrible cri viril, fort … enfin commencé comme une fillette certes, mais qui sonnait pas vraiment comme elle… Et plus elle entendant la voix de l’écossais franchir ses lèvres – ou les siennes? – plus elle hurlait, en proie à une panique totale.

▬ … KYAAAAAAAAAAAAAA !!! OH MON DIEU! OH MON DIEU! OH MON DIEU

Cherchant frénétiquement parmi les draps, elle tomba sur une petite pierre sans y faire attention. Elle le savait, que coucher avec Scott était une mauvaise idée! Ce mec devait être maudit, oui voilà, une sorcière lui avait un jour balancé une malédiction que toutes femmes couchant avec lui porteraient la barbe… C’était ça, pas le choix. Et puis, de toute façon, elle ne voulait en aucun cas porter le blâme pour la situation merdique dans laquelle ils étaient! Elle fini par relever son minois vers l’écossais. Manquerait plus qu’il y ait deux Scott dans ce monde… Et ce qu’elle vit expliqua bien des choses – les sous-vêtements qui la serraient tant, parce que musclé et roux avec un soutif et un string, c’est pas fameux – et… elle, son corps de blonde imberbe avec uniquement un boxer masculin. MAMAMIA! Ce dégénéré lui faisait faire du mono-kini de chambre maintenant?! Plaquant ses mains de mâle sur la poitrine de son propre corps, pour la cacher, elle – ou il? – les retira aussitôt, refusant que le corps Macfarlanien ait la possibilité de la peloter… Ça te dérangeait pas hier soir Hanna… è.é Hier soir c’était hier soir, quand tout était encore beau, quand elle n’avait pas flanché, quand elle ne savait pas que la luxure causait autant de merdier. Pointant la poitrine dénudée de son corps de blonde elle lança :

▬ Macfarlane espèce d’obsédé! Couvres t-------enfin couvres moi TOUT DE SUITE!

La crise de nerf terminée, elle soupira un bon moment, s’assoyant au bord du lit, la tête entre les mains. Qu’allait-elle devenir hein?! Elle ne pouvait quand même pas passer sa vie dans un corps aussi moche… Moche? Moche au point de te faire perdre la tête de désir? Rah la ferme narrateur, elle n’était pas du genre à abuser du corps de Scott pendant qu’elle en avait possession… non? NON! D’ailleurs, elle commença une explication en relevant son regard de chat botté vers le blondie?

▬ J’peux pas y croire è.é je savais que coucher avec toi ça apportait la poisse! T’as vu ce que t’as fais!! Maintenant j’ai ………j’ai ……..

O_O OH QUE NON! Croyant que le pire était arrivé, elle avait tiré sur l’élastique du sous-vêtement féminin couvrant son corps de roux pour constater que… le pire était à prévoir! Non seulement il y avait cette….chose entre ses jambes mais en prime, elle semblait bien éveillée. Ah les hommes au réveil….Bah pour sa défense, Hanna n’avait pas eu vingt ans d’expérience pour contrôler ses hormones en ébullition tout fraichement acquise! Plaquant ses mains sur le tissus, masquant l’intrus, elle était totalement rouge lorsqu’elle se remit à hurler sur Scott

▬ HAN! Mais c’est quoi ce truc tout étrange è//é Fais le redescendre ou je le coupe!

... Bah dur comme ça...

Après une inspection en règle de son corps d’emprunt : pas de doute possible, elle était devenue rousse et écossaise… en mâle. Ah et, Scott était canon. C’est qu’elle avait quand même apprécié la sensation de ses tout nouveaux muscles sous ses doigts. On pouvait s’auto-violer? Ahem! Un peu de concentration Hanna, l’heure est grave, et vu l’air totalement séduit d’un ex-rouquin en pleine admiration de sa toute nouvelle poitrine, tu es mieux d’être sérieuse pour deux… D’ailleurs, qu’avait-il à avoir l’air de Sean devant un tas de confiserie hein? « Waaaaaaaaah ! » Est-ce que ça voulait dire qu’elle lui … plaisait? À cette simple pensée qu’au fond, elle ne lui déplaise pas –elle qui avait eu quelque part, comme toute femme, le souci de ne pas être assez bien – senti son pauvre petit cœur manquer un battement. Pourquoi hein, pourquoi c’était si important ce qu’il pouvait bien penser de son envelopper charnelle? Ça ne l’avait pas arrêté dans ses tentatives d’abus de la nuit dernière… Oui parce que maintenant que le moment était rompu, elle comptait bien le traiter d’obsédé et oublier avoir été l’initiatrice. Pendant qu’elle se torturait l’esprit à la recherche d’une solution – il n’est pas dit qu’elle vivrait sa vie comme un alcoolique roux, il devait avoir perdu un tas d’année avec ses conneries d’ivrogne! Et puis, elle avait déjà du être un chat pendant cinq ans, c’était vraiment nécessaire de se retaper une aventure de la sorte? Sans parler du fait que c’était vraiment nul d’être mâle! « Héhé, j’ai des seins. » Détournant temporairement son attention du problème pour relever la tête vers un Scott – blond ? – qui s’auto plotait, elle écarquilla les yeux et retirant ses mains à elle – enfin à lui – des globes de chair qu’il tentait de masquer. Elle était furax… vraiment furax. Et beaucoup plus intimidante dans ce corps *0* !!!

▬ NON! J’AI DES SEINS! Et t’avises pas de me peloter comme ça è///é !! T’es le dernier homme au monde que j’ai envie de voir me tripoter comme ça! Tu me dégoutes retires tes mains de moi à l’instant!

Ouai non… parce que de le voir faire ça, même si c’était avec son corps à elle, ça lui rappelait leur occupation de la nuit dernière et ça suffisait à faire grimper la chaleur d’un cran dans son pauvre corps. À croire qu’il contrôlait ses hormones beaucoup moins bien qu’elle. En même temps… plus difficile de lutter quand on est un Scotty. Attrapant finalement la pierre fautive encore entre les draps, elle soupira et accusa une fois de plus l’écossais innocent. « Comment ça ma faute ? On a pas couché ensemble, et j’t’ai jamais demandé de faire ton truc avec les pierres là ! C’est quoi ces trucs d’ailleurs ? De la magie ? Pfft ! »Un profond soupire, voilà ce que poussa Hanna en haussant les épaules. La dernière chose qu’elle voulait faire, en ce moment, c’était de lui expliquer la magie et le fait qu’il était un sorcier. C’était une chose évidente, la preuve : même dans ce corps, elle percevait clairement l’aura étrange qui avait envahi la pièce – l’après sort – et elle était totalement certaine de pouvoir faire bouger la terre si elle essayait un peu… Sans parler de l’étrange sentiment qu’elle avait d’être observée. Un fantôme dans le placard? Et puis alors, elle était beaucoup plus en symbiose avec sa nature de sorcière que le roux. Voir des spectres, elle trouverait ça cool. Et lui pourrait profiter des tendances félines de la demoiselle… Et elle pourrait l’abuser sans avoir à admettre qu’il lui plaisait *0* !!! Si elle est pas parfaite la vie… Hanna.. ok ok! Pour la peine, elle replongea son regard dans celui si bleu de l’ex roux… et bah, elle avait de jolis yeux… Outre la lueur et le sourire moqueur typique de l’écossais… Elle pouvait deviner ses caractéristiques même comme ça? Et craquer pour ce qui faisait de lui… lui-même? ARG. Elle aurait besoin de thérapie!

▬ Oh ça va suffire hein ce ton suffisant! T’es coincé dans mon corps si parfait et moi dans ton sac à gras et tu doutes encore?! Ouai okay c’était de la magie, et ça aurait pas chié si un certain obsédé avait attendu au lieu de m’attaquer sans prévenir!

À la simple évocation de l’attaque du roux, elle avait rougit de plus belle, n’osant pas le regarder un moment… Parce que dire que ça lui avait déplu de se retrouver dans ses bras… c’était faux. Une seconde perdue, elle avait posé ses mains sur ses propres bras, comme pour se faire un … calin toute seule? Ouai bon… ça, c’était avant de remarquer la bosse dans le string qui ne masquait pas grand-chose sur un Scott. MAMAMIA! Quelle était cette chose… cet intrus là… Totalement choquée au premier coup d’œil, elle avait figé. Entre ses années en tant que chat et son innocence chronique, cette chose, ce monsieur serpent pour citer la rencontre de reirei et peipei, c’était trop! Et le pire, c’est qu’il avait fallu qu’il s’approche, pour… lui montrer?! O_O Les hommes n’étaient-ils pas supposés cacher ce truc… Bah visiblement… non. « Ca princesse, c’est ce qu’on appelle une trique matinale. J’suis bien monté hein ? »Autant dire qu’elle avait rougit de plus belle, sentant son souffle s’accélérer par la proximité de blondie – ouai allez savoir, les mimiques, le ton, la moquerie, l’étincelle joueuse dans le regard, tant que choses typiques à l’écossais qui suffisaient à lui faire tourner la tête… s’en était trop pour elle. Évidement, elle aurait pu fermer les yeux, surtout ne pas regarder le mat qu’on lui exhibait mais… à quoi bon…c’était dévoilé… et la curiosité prenait le dessus. En bonne fille naïve qu’elle était, elle se demanda une seconde comment il avait espéré caser ça au moment X. Non parce que… elle était presque certaine que… Et comme il faisait pour porter un pantalon – si elle comparait avec ses jeans serrés – c’était impossible!

▬ HIIIIIIIIIIIIIIIIII è////é !!! Mais t’es malade! J’veux pas voir un truc aussi moche!! T’es débile! DÉBILE! Encore heureuse que j’ai pas couché avec toi ça aurait jamais rentré !! Et j’fais quoi moi maintenant pour m’en débarrasser de ton machin!?!?! SCOTT! Lâche mes seins quand j’te parle è.é !!

… Hanna.
On ne croit pas que dire que son machin est trop gros va l’insulter… si ça se trouve tu vas faire de lui l’homme le plus heureux du monde…Raah! Mais c’est pas comme si elle avait du matériel à comparaison en même temps… Ou alors les chats… mais bon…c’était bien différent… Totalement rouge, elle ne protesta pas trop lorsqu’il lui retira son soutif pire qu’un as de la perversion. Un peu plus et elle se laissait aller…Nan totalement même, elle avait un instant laissé son dos se poser sur les petites mains du Scotty. ARG pourquoi il lui plaisait toujours même comme ça! Elle était cinglée. « Le string, vire-moi ça ! » Ouai ça, en plus de déclancher une nouvelle crise de colère, suffit la à faire croiser ses bras sur son torse, comme pour sa cacher…Ce qui était ridicule, il c’était probablement vu torse nu biens des fois… nan?

▬ NEVER!!! J’ai pas envie que tu me vois toute nue è.é Tu sors de la pièce si j’dois me changer… je suis prude éoè !!!

…
Encore une fois, c’est son corps… ET ALORS! Remarquant la poitrine de blondie toujours en liberté, elle la pointa sans ménagement, le visage écarlate et les larmes aux yeux sous l’émotion. Trop de gêne…et si peu de virilité. Avec Hanna aux commandes de ton corps Scott… tu vas pouvoir rejoindre la meute de loups XD!

▬ BORDEL MAIS COUVRES TOI!!! è.é Et me regardes pas j’tais dis! Pervers! éOè je pourrai jamais me marier si ça se sait que mon corps est ainsi exposé à un pervers!