Jamais elle n’aurait cru la libération si délicieuse, et pourtant, lorsque le crétin avec son micro s’était exclamé que la scène était terminée, que la journée tirait à sa fin et qu’elle pouvait enfin arrêter de localiser les amygdales de sa partenaires de tournage, Saphira pourra un profond soupire de libération en se dégageant sans plus de cérémonie. Pas que le boulot en soi soit énervant, autant dire qu’elle avait l’habitude de s’exhiber à présent seulement… tellement de scènes et de prises pour que tout soit parfait, tellement d’essais sans pauses, elle était exténuée et surtout : en manque de drogue. Il était plus que temps qu’on la relâche parce que ses mains s’étaient mises à trembler, et que son cœur loupait un battement sur deux, signe que son organisme réclamait sa dose de jus de vampire.

Attrapant le peignoir qu’un employé de plateau lui tendait – toujours le même crétin, occupé à loucher sur ses atouts et à la regarder comme un morceau de viande – elle ne perdit pas une seconde pour rejoindre son sac, fouillant dans les pochettes à la recherche de la petite fiole salvatrice. Une goute, une seule, et elle pourrait oublier cette journée, cette sensation désagréable de mains sur son corps, cette vie merdique. Il lui fallait, point final. Mais pourtant, elle n’était nulle part cette fiole, l’aurait-elle oublié? Impossible! À cette simple idée, son souffle s’accélérait et ses mains reprenaient leur tremblement. Elle en avait besoin à un point pas possible, chaque fibre de son corps la torturait comme si on y plantait des épines, ses muscles lui faisaient un mal de chien…sa drogue… vite! Pas vraiment en étant, elle sursauta lorsqu’un des acteur posa une main sur son épaule :

▬ Je fais une petite fête après… tu veux pas venir?
▬ Dégages j’suis occupée. Ne gaspille pas ta salive!
▬ Sugar voyons…. On pourrait remettre notre scène… en privé…
▬ Va donc rejouer ta scène de gay et fiche moi la paix!

Tu sais que ce n’est pas très sympathique ça? Oui et alors! La douleur faisait rage dans son corps et elle ne trouvait pas cette maudite fiole! Elle pourrait bien se faire un ennemie de plus, ça n’arrangeait rien à ce besoin cuisant de drogue. Attrapant ses affaires, elle se glissa dans ses fringues – un jeans lui collant à la peau et un chemisier beaucoup trop décolleté – la prochaine étape consistait à enfiler ses lunettes énormes, afin de masquer son regard paniqué, ses yeux fuyants, et à prendre la sortie. Personne ne la retient, parce que de toute façon, elle avait fait son boulot. Alors qu’elle se sente misérable, qu’elle fasse une overdose dans un coin, les gens s’en moquaient. Mais ça avait toujours été ainsi de toute façon, on est seuls partout.

En moins de deux, notre brunette se retrouvait dehors, sur les pavés en ciment de la grande ville – enfin ville, c’est plutôt la minable cité de Shreveport, rien de comparable avec son ancien domicile… mais qu’importe. Les mains dans les poches, le corps tellement tremblant que toute avancée avec ses talons aiguille devenait un parcours de combattant, elle se mit à marcher. Où? Ah ça… il lui fallait trouver un fournisseur et vite, avant que l’envie de se recroqueviller en boule et d’agoniser la reprenne. La tête lui tournait. Elle pourrait toujours trouver un bar, elle connaissait depuis des années les codes des dealer de bas étages pour se procurer certaines substances. Peut-être pas du VI mais elle était certaine de pouvoir se procurer une ligne de cocaïne assez facilement et à bon prix… Tombant justement sur deux voyous, au fond d’une ruelle, elle esquissa un sourire.

Elle? Avoir peur? Non du tout. Elle s’y aventura avec la prestance d’une chasseuse et, quelques insultes plus tard, une bonne liasse de billet et un autographe – les mecs, tous pareils – elle put sortir avec une petite fiole entre les doigts. Bon ça ne devait pas être le top, probablement un vampire tout jeune… mais ça ferait l’affaire. Tortillant son nouveau trésor entre ses doigts, elle releva la tête, une dernière œillade en direction de la ruelle, assez pour voir deux flics y pénétrer. Merde. Son cœur loupa un battement. Elle avait ABSOLUMENT besoin de sa dose, mais là, en publique, au milieu de la rue? Mauvaise idée! Elle entra donc dans la première boutique sur son chemin : une bonbonnière, et demanda d’une petite voix la clé des salles de bain. Amen. Cinq minutes plus tard, elle ressortait, un sourire aux lèvres, l’air frais, et le goût agréable du VI encore sur sa langue… Ouai… ça c’était avant de voir les deux flics entrer dans la boutique. Merde! Enfournant ses lunettes dans son sac - histoire de se fondre à la masse de brunette – elle se mit en quête d’une sortie… Se faire repérer, ça tuerait sa carrière – enfin son unique boulot – sans parler des problèmes avec les suceurs de sangs si ça se savait… Et c’est alors qu’elle l’aperçu, Raiponce, là, par delà les friandises……Affichant son plus beau sourire et prenant son air de la plu grande innocence, elle s’approcha de lui et, sans prévenir, s’accrocha à son bras avec son air de chat botté.

▬ Dis… tu m’achètes un bonbon é.è ? J’ai pas mangé depuis des jours et je vais mourir sinon…. S’il te plait?

Une main sur son bras, les cils battant, tout pour se sortir de la merde. Après tout, qui soupçonnerait une brunette à l’air angélique, surtout si elle se tient avec le plus célèbre consommateur de l’établissement, le profil type du mec sans histoire… et trop con pour être méchant.

On tient quand même à souligner que notre brunette était une maîtresse fourbe, et c’est principalement pour cette raison que son regard calculateur c’était mis en quête d’une victime. Et puis, il faut avouer que le blondinet, en pleine contemplation des sucreries avait absolument tout de l’emploi. Un peu plus et une flèche scintillante pointerait au dessus de sa tête… C’est probablement pour cette raison qu’elle c’était approché de lui, accrochée à son bras, et armée de sa tête la plus mignonne. Elle était quand même pas mal comme actrice quand on y pense, pour avoir l’air aussi adorable alors qu’au fond, elle n’était qu’une peste… Et puis, avec le VI dans son sang, elle se sentait capable de tout faire. Une bouille d’ange plus tard, elle demandait candidement une friandise, se doutant bien que l’homme étant un homme, il aurait de toute façon accepté n’importe quoi pour son décolleté plongeant. Enfin tous les hommes sauf Sean… parce que ce qu’elle ignorait, c’est qu’il était sérieux, blondy boy. « T’as fugué c’est ça? Ma pauvre, mais c’est horrible! Qu’est-ce qui t’as poussé à faire ça? On fugue pas à moins d’un cas de force majeur voyons, regarde-toi, c’est pas un âge pour vivre dans la rue é.è » … Elle haussa un sourcil devant sa mine concernée et se reprit bien vite, tirant sa tête larmoyante de gamine en perdition. Si c’était son trip, les jeux de rôles et de demoiselle en détresse, pourquoi l’en priver… c’était toujours mieux que les poulets qui erraient dans le magasin à la recherche d’une brune à l’air louche. Non? Ne sachant trop si c’était une phrase de drague – ouai le fait que quelqu’un se soucie d’elle était proscrit – elle décida de ne pas trop se creuser la tête et, observant le sol avec un air terrorisé elle lança :

▬ Fuguer? … euh… hmm… j-je… é.è … en fait c’est mes parents… ils m’ont fichus à la porte… et puis maintenant j’ai nulle part où aller … je ne viens même pas d’ici en plus… j’ai nulle part où aller…

Elle le regardait du coin de l’œil ramasser des friandises, bien perplexe. Elle avait probablement choisis le pire spécimen du coin pour lui venir en aide… mais le mal était fait. Une partie d’elle-même refusait catégoriquement de croire qu’on pouvait être si naïf, si candide, et pour la peine, elle se rapprocha un peu plus quand les flics tournèrent leurs regards vers elle, assez pour murmurer à son oreille. Qu’il la croit ou non, ça n’avait aucune importance en ce moment, de toute façon, elle avait bien remarqué le zieutage dans son décolleté, le classifiant d’emblée dans la catégorie : homme pervers probablement fan de ses films… Mieux valait ça que la prison remarque…

▬ … é.è et puis en plus, le flic là-bas il veut me mettre en taule parce que j’ai chipé un sac de chips ce matin pour manger… j’vais jamais survivre avec les gros tatoués de criminels…

Sa petite main c’était serrée sur son bras, comme pour vraiment jouer les filles effrayées. Étonnant quand même comme elles pouvaient aisément jouer la victime alors que sa propre addiction l’avait fichue dans se tas d’emmerde. Peut-être…mais être sobre et constater combien sa vie était merdique, ça lui faisait plus peur qu’une overdose. Confirmant ses soupçons sur sa perversité masquée, le blondinet lui proposa même une piaule. « C’est pas un bonbon qui va t’aider, avec la peau sur les os comme ça… Tu vas venir chez moi, on va manger, tu prendras une douche et je mettrai tes vêtements à laver. Ton calvaire est terminé <3 » Chez lui? Une douche? Okay finalement, c’était probablement le pire pervers de l’endroit… Étrange comme une seconde, elle l’aurait presque cru sympa, et l’autre, elle se confirmait mentalement que ce n’était qu’un profiteur. Mais l’heure n’était pas à se questionner sur le blondinet, parce que les officiers de la loi approchaient dangereusement et qu’elle sentait la tension monter. Maudit Vi sur ce point là, ses angoisses étaient décuplées.

▬ Chez toi… ? euh… okay… mais on peut sortir d’ici? J’ai vraiment pas envie de me faire prendre… mes parents vont m’assassiner si j’dois leur demander de me sortir de prison…

Nous supposons que les friandises furent soient payées, soit abandonnées là pour les beaux yeux noisettes de notre porn star mais toujours est-il qu’elle fini par l’attirer à l’extérieur sans se coltiner les poulets. Un miracle quand même! Mais à voir les avances – ouai elle voit des avances partout – du blondie boy avec sa proposition de douche et d’hébergement, elle se disait qu’il devait parfaitement savoir qui elle était et donc, inutile de faire les présentations… D’ailleurs, hors de portée de la loi, elle passa une main dans son épaisse chevelure, son sourire candide envolé et son visage plus froid plus… indifférent, alors qu’elle lançant, d’une voix sans émotions, comme si c’était pile ce qu’il attendait depuis le début.

▬ C’est bon on est sorti. T’es plus oblige de faire semblant d’être sympa, j’vais tenir parole et venir chez toi. T’as intérêt à faire ça vite j’ai pas toute la journée pour une partie de jambes en l’air.

… Et si on disait qu’il voulait vraiment t’aider Saphira?
Impossible. Personne n’avait jamais voulu simplement l’aider en dix-huit ans, elle n’avait plus ce genre d’espoirs, c’était ridicule. Le jour où quelqu’un voudrait son bonheur, elle serait dans un compte de fée et aurait trouvé son prince charmant. C’était pas prêt d’arriver…

Ce mec était complètement cinglé, c’est la conclusion logique à laquelle sa brève analyse, entre les rayons de friandise, arriva. Ça ne pouvait pas être autrement non… personne n’était assez dingue pour inviter une prétendue orpheline – avec une apparence digne d’une prostituée haut de gamme et qui plus est, une icône du cinéma pour adulte – à prendre un bon repas et une douche chaude chez lui…sans rien attendre en retour. Non? D’ailleurs, elle était pratiquement certaine qu’il avait des idées pas nettes derrière la tête dès le moment où il avait ouvert la bouche… Ils en avaient tous. En dix-huit ans, elle n’avait jamais rencontré la moindre personne qui n’attendait rien d’elle, qui ne convoitait pas une parcelle des lambeaux qui restaient à sa vie. De l’aide, sans rien en échange… dans la jungle qu’était l’univers, elle n’osait même pas espérer qu’une telle chose soit possible. Au moins il pourrait avoir la franchise de l’admettre au départ…S’imaginant épargner leur temps à tous les deux, elle avait proposé comme si c’était aussi banal que faire l’épicerie, qu’elle était d’accord pour offrir son corps en échange…Ce qui provoqua une réaction … suspecte chez le blond.« Hein? » Un peu plus et elle aurait vraiment cru qu’il était perdu et choqué pour de vrai! Tsss. Non, improbable! Elle avait d’ailleurs haussé les épaules, le dévisageant comme un alien alors qu’il semblait bien déterminé à lui assurer qu’il ne voulait pas coucher avec elle… C’était possible une telle chose? Non parce que… même le brisé féminin du coin voulait l’avoir dans son lit… alors bon.

Pire que ça, son ton était devenu presque sérieux…froid alors qu’il ouvrait la bouche. C’était quoi son problème? Il était gay? Non… pas vu comment il avait louché vers ses attributs. Membre d’une religion extrémiste? Quoi encore…elle était aux États-Unis, partisan du V-Club et déterminé à préserver son innocence jusqu’au mariage? « Si tu voulais pas venir manger, suffisait de le dire. » À ces mots, elle avait soupiré sans tenter de se contenir. C’était quoi son problème de la regarder comme une pauvre fille! Il lui en voulait d’avoir gâché le moment? Il avait un fantasme sur les filles pures et innocentes et elle venait de lui bousiller?! Et comme pour en rajouter une couche, il avait encore ouvert la bouche. « T’avais l’air d’avoir besoin d’aide et je voulais juste être gentil. » … Elle était perplexe, vraiment, profondément choquée quand elle le regarda de la têtes aux pieds, aussi incrédule que si on lui avait dit que le roi de Louisiane tuait ses sujets… pour une humaine. Comme quoi tout est possible hein? Elle devait être défoncée plus que la normale et faire une overdose dans un coin, parce que la scène dans laquelle elle semblait s’enfoncer avait tout d’un rêve à l’eau de rose de gamine ridiculement crédible. Et elle était tout sauf ça… Elle écartait les cuisses comme carrière! Secouant la tête, elle avait lancé sur un ton un peu trop franc :

▬ … T’es vraiment pas bien, tu le sais ça…. Vraiment totalement pas bien…… tu devrais te faire soigner è///é …

Si il est si dérangé, c’est quoi ce petit pincement au cœur hein, cette petite sensation pas vraiment désagréable, une lueur d’espoir? Hors de question! Elle avait arrêté de croire en la gentillesse il y a longtemps! D’ailleurs, sa voix avait été un peu plus sec que voulu en lui balançant ça. Sugar qui lève le ton, c’est une première, normalement, elle était posée, calme, le genre de fille à toujours vous dire ce que vous voulez, jamais à énoncer ses opinions de peur de s’attirer des conneries…Et pourtant avec lui, c’était si facile d’être elle-même… désagréable? Elle avait serré les poings, totalement sur la défensive face à ce comportement qui la prenait de cours. Elle n’avait pas travaillé aussi fort pour se détacher de tout pour le laisser ébranler si facilement ses certitudes… Et cette façon qu’il avait de s’éloigner comme si ça n’avait rien de grave qu’elle soit chieuse comme si … il voulait qu’elle le suive.

Mais elle n’allait certainement pas obéir! Certainement pas! Elle ne lui donnerait pas la satisfaction de savoir qu’elle était intriguée, qu’elle avait presque envie de le croire ! Oh que non, elle pouvait se débrouiller elle-même avec ses problèmes, se ramasser un mec pas trop moche pour la soirée, lui filer son corps contre un lit et jamais, jamais avoir l’impression désagréable de lui devoir quelque chose. Oui voilà, elle avait compris, il ne demandait rien pour la voir se sentir misérable, c’était un démon! Un monstre, il ne pouvait pas être honnête…….Non? Alors pourquoi avait-elle pivoté pour le regarder s’éloigner hein? Elle avait ouvert la bouche même, pour lui parler, arrêtant au dernier moment…

▬ .. Hey……..HEY!.

Idiote! Avant qu’elle ne puisse remarquer qu’elle avait bougé, ses pieds s’étaient avancé vers lui, un pas rapide, trop rapide… assez pour qu’elle ait attrapé l’arrière de son T-Shirt d’une main, limite plaquée dans son dos. Elle l’aurait fait n’eut été de la guitare par-dessus son épaule…Elle se sentait ridicule, pourquoi l’avait-elle suivi? À vrai dire, elle n’en savait rien, curiosité dirons-nous? Une partie d’elle-même voulait se prouver qu’il n’était qu’un profiteur comme tous les autres et que cette lueur d’espoir n’avait pas de raison d’être…Oui voilà, elle le prendrait en faute et après, elle n’aurait plus à s’imaginer des conneries! Elle pourrait retourner à sa vie de merde. Serrant toujours le tissus entre ses doigts, elle lança, d’une petite voix, froide, agressive, comme une panthère prise au piège :

▬ Attend……è////é je… je… j’peux bien venir … mais c’est vraiment que pour te faire plaisir ! Et j’veux un suçon é.è !!

… et faire comme si tu lui faisais plaisir?
Bah c’était la seule façon pour ne pas écrabouiller sa fierté! Raaah qu’est-ce qui lui arrivait, comment un abruti blond pouvait-elle lui donner l’impression de n’avoir que 18 ans soudainement. Elle qui normalement arrivait sans peine à se vieillir et à avoir l’air mature!

Toujours refuser les bonbons offerts par des inconnus, c’était la règle de base de toute jeune fille pure et innocente qui se respecte (sauf si on prend exemple sur Eden… mais encore là, était-elle pure?)! Alors pourquoi, oui pourquoi avait-elle accepté non seulement de le suivre chez lui mais en plus, d’extirper une sucette rouge de ses mains – juste pour lui faire plaisir, on spécifie. Et si ça avait été de la drogue? Oui bon… Sugar n’en était plus à une consommation près… Sérieusement? Elle n’en avait pas vraiment idée, probablement parce que c’était une de ses journées merdique où le simple fait d’être seule, devenait pesant et angoissant. Dans ces moments là, elle saurait dans les premiers bras qui s’offraient et faisait mine d’être attachée. Au moins… elle pouvait s’offrir le luxe d’être faible sans qu’on lui reproche pour cause de prostitution undercover. Mais alors, elle ne voulait que profiter de la générosité du musicien blond? Il semblerait… Mais si elle avait su, si elle avait pu se douter une seule seconde de ce qui l’attendait, elle aurait pris la fuite – et en vitesse en prime – dans l’autre sens de la rue!

Comment aurait-elle pu savoir, la maison semblait normale – énorme certes, pour elle qui n’avait connu que des minables baraques en bois, mal isolé, et quelques appartements du même calibre quand elle avait du s’installer toute seule – mais normale. Rien à voir avec un loft trop chic d’un vieux milliardaire, ou une baraque faites pour en jeter des hommes qu’elle fréquentait parfois… non, juste un truc de famille aisée mais pas pimpante. Pour la peine, elle se disait qu’elle aurait des trucs à regarder après avoir rendu ses services au blondie… C’est si terrible? Nous y venons! Aussi innocente que la vierge de la bible – vierge mon œil ouai, elle a quand même mis jésus au monde – elle avait franchit la porte pour tomber devant……un mal sans mot! Écarquillant les yeux, l’envie de fuir lui parcouru l’échine dès qu’elle entendit la voix d’homme s’élever, moqueuse, agréable…Keenan père? Sa première pensée fut qu’évidement, un canon blond dans les rues, s’il veut attirer une fille chez lui aussi minablement, ce n’est pas pour lui. Elle aurait du y penser, elle devrait certainement se coltiner son vieil oncle sénile et… Eh?!

Mummy, Daddy?! Elle ne rêvait pas où il avait utilisé cette expression en entrant? Les yeux ronds, elle avait finalement posé son regard sur les deux créatures assis à table. Pire que le vieil oncle cochon finalement… Cette vision, cette famille qui mange tranquillement ensemble, si calme si… presque agréable, ça la dégoutait! Elle n’avait pas vraiment souvenir d’avoir connu une telle proximité, de base, et cette simple vision la rendait verte de jalousie. C’était tout ce à quoi elle aspirait involontairement après tout… une maison douillette, un mari marrant et la ribambelle de gamins… Elle avait tout bonnement figée, n’osant pas prononcer un mot, cette scène tirée d’un livre de science fiction. C’était trop étrange! On se serait cru à une scène de film pour adolescente ou elle rencontrait enfin les parents de son copain… les parents, point! Elle n’avait jamais rencontré aucun parent… pas même son père alors… elle ne pu que dévisager le duo qui ne semblait nullement découragé par sa timidité, elle se laissa même assoir devant l’assiette qui se remplissait.

Le truc c’est qu’elle n’avait pas vraiment faim… la drogue qui circulait dans ses veines suffisait à lui donner cette impression que tout allait bien et elle n’était pas particulièrement encline à prendre place…Mais devant les spécimens parents qui vous indiquent avec enthousiasme de vous assoir, elle obéit, observant l’assiette en murmurant un petit « merci » … ouai au moins, elle avait des bases de bonnes manières. Attrapant délicatement la fourchette, elle la planta dans l’assiette pour une armée et entrepris de manger en silence, lentement. Cette situation la fichait hors d’elle, elle se sentait tout sauf à sa place parmi ces gens trop sympas, trop ouverts… trop… D’ailleurs, elle en était à tenter de percer le mystère – l’hypothèse du moment étant que Sean était un gay avait un besoin de couverture et qu’elle était plus abordable qu’une prostituée – lorsque le spécimen femelle ouvrit la bouche en faisant les gros yeux à son fils :

▬ Sean !! Je t’ai si mal élevé que tu ne fais pas les présentations?!
▬ À moins que tu ais tellement de conquêtes que tu ne le demandes plus …
▬ Chéri! Ne parles pas comme ça devant sa copine! Tu vas briser un couple!
▬ … Sugar!

Son regard noisette avait suivit l’échange jusqu’à ce qu’elle les coupe, un peu trop brusquement –et refusant leurs sous-entendus trop nombreux à l’idée qu’elle puisse être la petite amie de leur énergumène de fils, en lançant son nom. Étrangement, malgré le ton désespéré et les yeux lourds de supplications, qu’ils arrêtent le torture, ils se contentèrent de la fixer un long moment, le avant de lancer des œillades complices envers leur progéniture.

▬ Sugar? T’es vite en affaire mon homme !
▬ *0* Oh tu vois notre fils a même un petit surnom!

Un petit surnom?!
Minute…Ils pensaient vraiment que Sugar c’était adressé au blond?! Ouai en même temps… ce n’est pas un nom… sauf que… depuis tellement longtemps elle était nommée de cette façon à cause du boulot et de son métier… elle n’y pensait plus trop… D’une petite voix, elle précisa :

▬ Eh?!?! Je non…. j’suis pas… enfin… non je … è///é Sugar c’est comme ça que je m’appelle…En fait c’est mon surnom mais tout le monde m’appelle comme ça depuis tellement longtemps…

… Bien rattrapé… Seulement, quand el padré ouvrit la bouche pour demander d’où venait un surnom aussi étrange, son sang se glaça. Elle avait peut-être peu d’expérience en société, mais ses notions de savoir-vivre lui disaient que c’était assez ridicule de balancer qu’on est une star du porno à table, pendant un repas… Pas qu’elle se soucie de ce que ces gens pouvaient penser… mais… et le blond? Mais on s’en fiche du blond, assumes toi è.é ! Ok ok, elle avait honte de le dire tout haut… Parce que dans cette ambiance parfaite, ça semblait déplacé…Pour la peine, elle nargua son assiette avec la fourchette avant de répondre, d’abord hésitante, puis à fond dans son mensonge :

▬ … Hehehe… c’est tout bête… euh… en fait… je… je travaillais dans une boutique de confiseries…. Ah oui voilà, une bonbonnière… je suis une vraie maniaque de sucre! J’épouserais les friandises si je le pouvais *0* !!! Pour la peine un jour j’aurais une armée de gamins, au moins dix, ça me fera une excuse pour leur en acheter!

Pour que ça ait l’air si naturel, il y a une part de vrai?
Absolument pas!

Ok, on l’admet, mentionner la bonbonnière alors que votre hôte est probablement le mec le plus dépendant au sucre de tout le continent Nord-Américain, ce n’était pas fort, c’était même suicidaire… et elle aurait pu trouver mieux. Mais sur le coup de l’angoisse, devant cette famille parfaite qui, elle s’en doutait, n’aurait probablement pas été très compréhensif sur son choix de carrière, elle avait paniqué… Et sorti la première débilité qui lui venait en tête, prenant son sourire de plus candide pour faire passer le mensonge… Et devant l’air admiratif et totalement en pamoison du blond? Elle avait tout simplement enfourné une bouchée énorme de nourriture dans sa bouche, préférant jouer les affamées plutôt que d’avouer sa faute. Avec un peu de chance, il laisserait tomber le morceau… non? Bien déterminée à ne plus se mettre les pieds dans les plats, elle avait fini son assiette sans plus prononcer un mot, jouant les timides et n’observant que le plat qui semblait ne jamais vouloir se finir. Elle allait exploser, autant de nourriture…si seulement un énorme chien vache-naine était venu à la rescousse finir son assiette! Mais non!

▬ J-j-je… j’me souviens plus du nom… mais … oui probablement… je… j’me renseignerai pour les bonbons! … Minute… TU AS DES ENFANTS?!?! O_O !!!

Tu va te noyer dans des conneries…Roh et alors! Elle avait pivoté, fixant avec des yeux exorbité le blondinette, fourchette brandie. Qu’une femme ait accepté de lui faire un gosse – il devait l’avoir violé … ou payer – c’était surprenant, mais plusieurs?! Et il vivait toujours avec ses vieux? Si ça se trouvait, c’était sa son truc, se la jouer sympa, accueillant, et mettre enceinte plus vite que son ombre les femelles innocentes! Un ninja du sexe! O.O Elle prenait la note mentale de ne pas oublier sa pillule au petite matin si perversion il y avait… Ok elle déraillait, mais le vi qui coulait dans ses veines n’aidait pas à avoir des raisonnements logiques… Et puis cette ambiance, elle allait vomir si ça continuait! Trop mignon, trop attendrissant trop.. .TROP quoi. Elle décida de reporter son attention sur son plat. Qu’elle importance qu’il soit père, ce n’est pas comme si elle avait même une nano-seconde trouvé qu’il avait du charme… non? Lorsqu’enfin elle eut compris ce que c’était qu’être texane, notre demoiselle put enfin quitter la table beaucoup trop étrange, trop unis, pour suivre le surfer charismatique – be happy – dans son antre…Sous l’air approbateur du paternel et les gloussements d’el mummy. Chacun ses troubles.

À l’étage, elle se permis d’observer autour d’elle. À proprement parler, Saphira n’avait jamais vu autant de pièce. Déjà à quoi ça servait toute cette place! Avaient-ils des enfants illégitimes planqués dans chaque pièce? Des plantations de drogue… ah intéressant, non mais vraiment! Jamais elle ne pourrait comprendre ce besoin de luxe, après tout, elle n’y avait jamais vraiment gouté, préférant flamber son argent en drogues de plus en plus expansives. Suivant d’un pas trainant derrière le maître des lieux, elle s’offrit une observation de ce crétin qui contre toute attente avait quand même réussi à la trainer dans sa piaule… Alors c’était ça le truc? Avoir l’air sympa, attentionné, mais en bout de ligne, la fille était quand même dans son lit. Ça ne pouvait être autrement non? À peine entrée dans la chambre – et sans qu’il ait tenu bon de fermer la porte, elle s’assit au pied du lit et releva son minois vers lui, le scrutant avec scepticisme. Était-ce possible qu’il soit l’unique exception à la règle de l’homme parfait inexistant? Peut-être accepterait-il de se la jouer prince charmant………et qui…..

Wowowowo! Le mec si parfait venait quand même de parler de douche! Et de lui faire retirer ses fringues…Bon pas dans cet ordre, mais le message était assez clair pour notre actrice de choc. Le sourire presque attendrit qui aurait pu gagner ses traits face à la situation disparu et laissa place à cette même mine résignée et faussement joueuse..Cet air de victoire, après tout, elle était bien consciente qu’espérant trouver quelque chose de bien chez un mec bourré d’hormones, c’était impossible. Mais lui, vraiment, il aurait presque pu… presque pu quoi hein? Te faire croire que quelqu’un en a quelque chose à foutre de ton existence? Qu’un type pourrait vraiment avoir envie de te sortir du pétrin que tu appelles vie? … Non, jamais! Elle se l’était promis, espérer, ça ne menait qu’à la déception. Encore heureuse que cette fois, elle s’y soit préparer. Sans un mot, la brunette c’était levée du lit et avait très délicatement fermé la porte pendant que son bon Samaritain cherchait dans ses tiroirs de quoi la vêtir… Ah si seulement elle avait su que cette mise en situation digne d’un film porno à gros budget était réellement en toute innocence!

▬ … Tu sais que t’aurais pu le dire directement, on se serait éviter les présentations familiales… enfin, sauf si t’es gay et que t’as besoin d’une couverture… auquel cas…

Traiter un homme viril – et non bridé – de gay, c’est fourbe Saphira! è.é Mais les signes étaient là! Parce que tout mâle qui ne veut pas abuser de toi dans la minute est homosexuel? Bah… selon des statistiques…Ahem! Bref. Ne faisant ni un ni deux, et profitant du fait que le professeur de maternelle lui tournait le dos, notre demoiselle retira sans gêne ses fringues, laissant le chandail tomber sur le sol, rapidement rejoint par le jeans et ce qu’on pourrait qualifier de…. Lingerie? Et bien et bien…é.è elle allait prendre une douche non? S’imaginant – et étant persuadée qu’il était comme tous les autres Scott qu’elle avait rencontré (on a nommé les pervers ainsi car il le faut), Sugar s’approcha du pauvre innocent, prête à lui filer la crise cardiaque de sa vie. Et comment je vous pris? Ah ça… Déjà, elle signala sa présence avec une main posée sur son bras… On lui épargne un choc de sursaut…

▬ Tu préfères ici ou sous la douche?

Saphira… le contourner pour te planter, dans toute ta splendeur d’habit de professionnelle – en l’occurrence rien du tout – devant lui, sans parler des mains que tu poses sur son torses sans daigner demander pour les faufiler sous son T-Shirt…c’est vile! Oh et alors hein, elle en avait marre de se laisser prendre à son jeu, qu’il prenne son remerciement en nature pour les flics et qu’il lui fiche la paix! Sans vraiment lui donner la chance de répondre, elle l’avait attrapé par le collet et avait posé ses lèvres sur les siennes dans un baiser langoureux, et loin d’être chaste et innocent, en profitant pour se coller contre lui. Il allait finir par se décider et arrêter de lui faire perdre son temps oui?! Ça ne serait certainement pas le premier puceau qu’elle aiderait dans l’exploration du monde…Saphi… on a pas dit qu’il l’était…Coincé comme ça? Pas besoin de préciser!

Décidément, il lui faudrait des années de psychothérapie pour oublier le traumatisme qu’elle devrait vivre, après tout, c’était un point tournant dans sa vie d’humaine totalement défoncée – mais qui ne serait pas changé à jamais pas une rencontre avec blondie, je me le demande – que de se retrouver à une table familiale. Et encore plus la pensée d’un sorcier ne dément en père de famille…. Une partie de nous même anticipe les appels fréquents à la DPJ pour emmerdement profond du à un enfant attache…. Non, nous ne basons pas ces observations sur un concert de la mort… ou peut-être bien? Bref, elle avait fini par apprendre qu’il n’avait pas propagé le gène de la stupidité – et son sex-appeal donc – et avait quitté la table, pas préparée à vivre un grand choc : le jour où elle se ferait repousser. Loin d’imaginer qu’une telle calamité pourrait réellement arriver, notre brunette avait emboité le pas à son hôte, regardant autour sans vraiment s’attarder. Ce n’était qu’une maison de plus, qu’un mec de plus, ils étaient tellement incomptables, les cons qui avaient profité d’elle… le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle savait clairement qu’avec tout présent, on se souvenait de l’usage premier des genoux… supplier.

Et tout ce qu’elle pouvait faire, pour conserver cette fierté caractéristique d’elle, c’était de proposer avant qu’on demande et faire comme si, elle n’en avait rien à faire qu’il n’y ait pas une seule âme dans ce monde capable de la sortir de sa routine –enfin, pas une âme en pantalon rouge moulants et imberbes. Elle implorait encore pour un prince raiponce portant à gauche! Bon après… on se demande encore si Sean avait une âme. M’enfin, revenons à nos moutons! Saphira c’était assise sur le lit, observant cette chambre trop parfaite, trop gamin, les instruments partout… une partie d’elle-même aurait aimé discuter musique, avoir une conversation réelle, honnête, simple avec quelqu’un, sans avoir à jouer l’agace, juste… simplement être elle-même. Et avant de céder à la tentation, elle avait décidé de chasser cette lueur d’espoir de son esprit en se moquant de lui d’un ton doux, le traitant de gay, ce qu’il avait démenti comme si c’était une évidence… Agitant ses pieds dans le vide, elle avait laissé sous entendre avec un sourire en coin :

▬ On dirait pas…j’ai rarement vu plus coincé… Alors si t’es pas gay… T’es puceau?

… Sugar…Bon d’accord ça n’avait rien de délicat, mais quand on y pense, elle était loin d’en faire un cas, après tout, elle avait plus ou moins perdu sa première fois au petit écran alors… chacun ses problèmes. D’ailleurs, elle l’observait à fouiller dans les tiroirs comme si vraiment il était blanc comme neige, un brin attendrie par la chose… Ah si seulement elle avait su, elle se serait épargné une humiliation et aurait tout bonnement pris une douche et profiter du lit offert. Pas qu’elle n’ait nulle part où aller… le problème, c’était plutôt la solitude. Cette ridicule solitude étouffante, ce sentiment de n’être assez bien pour personne et de se retrouver seule dès qu’on avait fini de l’utiliser et ça… Mais bon, encore inconscientes du phénomène Sean et du fait qu’il ne fait pas interpréter ses phrases – elle promet de l’enseigner aux anti-fans dès qu’elle aura assimilé la leçon – elle avait retiré ses fringues, les laissant tomber au sol sans ménagement et, sans même lui donner la change de contenir son début de crise cardiaque, elle s’était nichée contre lui, localisant poétiquement ses amygdales. Si elle embrassait souvent des abrutis qu’elle venait de rencontrer? Oui. Si c’était différent avec ce crétin? Probablement pas, enfin pas le baiser… certes ça n’avait rien de désagréable et ses mains posées sur ton torse tout ce qu’il y a de plus désirable ne se plaignaient pas de la marchandise mais... disons que dès qu’il accepta de participer, de glisser ses mains sur sa taille, elle se crispa malgré elle.

La brunette avait beau être habituée à ce genre de comportement, c’était comme si cette petite partie d’elle-même refusait de s’offrir complètement uniquement pour échanger des services… Comme si elle était tout simplement dégoutée contre elle-même, contre ce qu’elle le laisserait faire… contre ce qu’elle ferait. Difficile de vivre dans le moment quand tout ce que vous voulez c’est ne plus être conscient de rien? Qui sait… Elle allait classer le professeur de musique dans la même catégorie que tous ses prétendants incapables de penser – ahem – lorsqu’elle senti une pression sur sa place et que l’impossible se produisit! Il l’avait repoussé! Et pas pour mieux la mater non, il avait l’air sidéré… sérieux. Serait-ce une lueur de lucidité dans son regard si gamin? Une lueur mature et… non! Elle secoua la tête, fronçant les sourcils, l’air totalement sidéré par ce qu’il venait de faire. Aucun homme ne lui avait JAMAIS dit non avant, alors il ne ferait certainement pas son difficile! Et son regard… cet air incompréhensif, un peu plus et il lui faisait la morale… pour éviter de trop penser à ce pincement au cœur, cette vague de honte, elle avait soupiré, roulé les yeux et pris son air de femme forte, bien loin de la réalité.

▬ Je… p*tin ça m’embête pas j’te dis, t’es pas le premier mec inexpérimenté que je me fais ok? Alors laisses toi faire ça fera pas mal…

Si elle avait compris que ça ne se ferait pas? Probablement, et une petite voix intérieure était rudement reconnaissance pour la chose… limite, elle aurait eu envie de lui faire un sourire, de le remercier et de lui faire un câlin…Mais jugeant que cette envie était purement basé sur un délire de fangirl ayant vu la blonde à quelques mètres dans toute sa splendeur, elle avait préféré s’accrocher à sa fierté, refusant d’être repoussée et elle avait fait un pas vers lui. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle était plus qu’a l’aise dans sa tenue de naissance, l’expérience dirons nous? Oui. Sans laisser la chance au pauvre irlandais de hurler, de se débattre et de s’enfuir, elle avait attrapé sa pauvre ceinture qu’elle défaisait d’une main experte en lui tirant son regard le plus aguicheur. Ouai… il faut croire qu’elle demandait une démolition intégrale de son amour propre … Durant toute la tentative d’abus – ouai elle n’avait pas perdu de temps et avant d’ailleurs déjà atteint ce maudit boxer – elle ne l’avait pas regardé une seule seconde, de peur de se retrouver sur ce regard lourd de … reproche. Alors là non! Elle n’avait pas eu honte d’elle depuis longtemps, ça ne commencerait pas ce soir, pas à cause de ce looser! Alors pourquoi l’envie de VRAIMENT interagir avec lui était-elle plus tentante qu’un viol ? Probablement le sex-appel d’Emm--------ahem, un sentiment inexpliqué!

▬ J’te le dis, ça m’embêtes pas, t’es pas le premier à me demander de coucher pour un repas, une douche et un lit.

Et lui dire ça en relevant vers lui le premier regard totalement honnête et vulnérable que tu as eu depuis trop longtemps? Ce n’était pas voulu è.é ! Ce mec était un fourbe qui arrivait à la faire paraître faible et délicate, alors qu’elle se faisait un point d’honneur d’être intouchable et forte! Grrr

Impuissant! C’était la réponse à toutes les interrogations de notre jolie brunette, la conclusion ultime, ce qui expliquait la réaction étrange et imprévue du blondinet qui avait vécu la tentative de viol! Oui, la seule possibilité… évidement, elle ne l’avait jamais vu en pantalon moulants pour affirmer une telle calomnie mais pour l’instant, laissons là dans ses illusions. Sinon elle sera forcée de faire planter l’éclairage du secteur pour censurer l’artefact du professeur de musique. Et pourtant, dès qu’il lui avait planté le T-Shirt dans les mains et qu’il avait pris la fuite, elle était restée plantée là, ayant enfilé le vêtement, à se repasser en boucle ses parles : « Je t’ai rien demandé et je ne m’attendais à rien non plus.» Pourquoi? Et surtout comment… c’était possible d’être aussi généreux, aussi attentionné sans rien attendre en retour? Elle avait cru une telle chose improbable jusqu’à ce moment là et, même quand elle avait tenté de dissiper cette petite chaleur, cet espoir abjecte qu’il lui avait filé – en manquant de s’ébouillanter sous la douche, elle était toujours aussi torturée… Comment quelqu’un pouvait-il réellement être aussi avenant avec elle? Et surtout, comment ce débile mentale pouvait avoir l’air d’un homme capable de l’intimider avec sa volonté et son aplomb, elle qui contrôlait tout? COMMENT! Sortant de la douche, enfilant des fringues et prenant place au bout du lit, incapable de l’affronter après cette scène qui venait de lui arracher une languette de plus d’amour propre, elle avait attrapé un coussin sur le lit, assise, les genoux et le dit coussin contre son corps, la tête posée sur le moelleux de l’oreiller, les yeux clos, tentant de faire cesser la cadence ridicule de son cœur.

Pourquoi il ne s’arrêtait pas hein? Pourquoi avait-elle cette impression stupide d’être… bien? Furieuse, humiliée oui, mais avec un petit brin de joie, quelque part, un peu comme quand elle se shootait abusivement et ne sentait plus rien. Défoncée mais heureuse…. Sauf qu’elle n’avait rien pris! Un nouveau soupire franchit ses lèvres et elle décida de mettre fin à sa torture en sombrant dans le sommeil. Ni un, ni deux, elle se retrouva sous les couvertures, sous ses couvertures, combien de temps ça faisait qu’elle ne s’était pas simplement sentie en sécurité quelque part? Et pourquoi avait-elle cette impression dans ces draps? Allez savoir… non parce que nous, nous retrouver dans le lit de blondie on aurait tout un tas d’autre pensées… Sans même le remarquer, serrer l’oreiller contre elle telle une peluche, elle n’avait pas tardé à sombrer, trop d’émotions pour une seule journée… Et sans une goûte de VI, on tien à le mentionner! C’était quand même un rare exploit qui ne durerait pas certes, mais elle avait pu dormir sans se défoncer pour oublier la journée… Merci au fantôme blond…Au petite matin – enfin il devait être onze heures, quand elle ouvrit les yeux, elle observa autour, ne se reconnaissait pas, tâtonnant sur se propre personne pour constater que pour la première fois en trois ans, elle avait des fringues au réveil! HAN! Illumination, le blond gay coincé! Le puceau timide qui avait pris la fuite…IMASHOCK!

▬ Hmmmm…….Wowowowooooow! Je… j’ai pas……J’ai mes fringues?!?! Bordel… il doit vraiment en avoir après mes organes!

Se redressant en soupirant, balayant sa tignasse d’une main, elle attendit de se tirer du sommeil et de retrouver ses esprits… Ce mec n’était vraiment pas normal, c’était un saint! Un homme pur et chaste, pas du genre à avoir un anti-fanclub pour avoir décidé de se soulager dans les bois! Un homme un vrai……ARG! Observant ses mains qui tremblaient toujours – les aléas d’être une junky – elle avait fouillé dans son sac abandonné sur le sol, en extirpant la fiole du précieux liquide rouge pour en ingérer deux goutes, sentant immédiatement les bien faits parcourir son corps et la rendre… normale? Le calme, cette sensation de contrôle, elle pouvait même sourire… Ouai, à une chose près : le blond au nom inconnu avait disparu de la circulation et elle était pas vraiment fringuée… Attrapant sa paire de jeans – pas sale on précise – elle l’avait enfilé, récupérant au passage ses dessous, - et avait fouillé en quête d’un T-Shirt du blond qu’elle avait attaché au niveau du dos comme si elle se la jouait cas wash sexy. Sortant de la chambre, elle en oubliait presque qu’elle n’était pas dans un appartement privé et qu’elle pouvait tomber sur l’entité parentale…

▬ Blondie? Blondie!?! BLONDIE è.é

Elle avait descendu les marches en hurlant comme une dingue, avant de tomber sur sa future belle-mère – commandez le chanteur pour les noces, que la Cath des îles ait son mâle bucheron – dans la cuisine, en plein labeur et pas du tout surprise par les comportements d’hystérique de l’animal perdu de son fils.

▬ Oh Sugar! Bonjour. Tu as loupé Sean, il est parti à l’école…
▬ Eh? Euh… ah…à l’école?! Un truc pour les gens…spéciaux?
▬ OH MON DIEU!!! Il a oublié son lunch !! Vite! Vas lui porter on risque gros!
▬ Euh je….

… Vas y Saphira, dis tout de suite qu’il est dingue! Elle avait pourtant écarquillé les yeux, ne croyant pas vraiment que ce type était apte à enseigner… Imaginez qu’il ait toute une classe de gamins comme lui. Seigneur! Alors qu’elle allait protester, elle fit face à la crise de nerf de Mummy qui venait de remarquer une boite à Lunch taille armée – abandonnée et oubliée sur le comptoir! À se demander comment on pouvait oublier ça…Avant qu’elle puisse protester contre le plan de marieuse de Madame Keenan, elle se retrouva avec les directions pour aller à la dite école et l’énorme boite à lunch en main…Et que fit-elle en fille sage et sous le choc? Elle décida d’y aller. De toute façon, défoncée comme elle était ça ne changeait rien…Finissait finalement par arriver devant cette fichue école –après un moment de marche et les pieds abominablement douloureux à cause de ses bottes à talons vertigineux, bon pour les films douteux mais moyen pour la marche – elle pénétra dans le bâtiment à la recherche du cas social… Et n’ayant aucune idée où aller, en trainant son gros paquet, elle arrêta le premier type à croiser sa route….Un abruti au sourire arrogant, à l’air de sadique, le principal?

▬ Excusez moi… je cherches un enseignant…
▬ J’ai pas que ça à …….oh *0* !!! Un enseignant? Je suis enseignant!

Et visiblement un mec pas net à la façon qu’il avait de la regarder…Elle haussa un sourcil en redressant le dos, lui tirant son air méprisant de fille qui n’en a rien à foutre. Quel porc…Pourquoi ça l’énervait tellement soudainement hein? … Parce qu’hier, elle avait été confronté à Raiponce et que tous ses nabots à côté… oui on comprend, nous aussi nous sommes faibles depuis le concert Sugar…

▬ Ok alors je cherches un blond mentalement déficient
▬ Oh…Sean? é.è Vraiment? T’es certaine? Bon…

À croire qu’il suffisait de mentionner qu’elle cherchait l’idiot du village pour qu’on la traine jusqu’au professeur de musique… D’ailleurs, elle emboita le pas au crétin qui était bien occupé à loucher sur son corps de rêve – de façon pas subtile – comme s’il tentait de se remémorer son film préféré. Pas chance, il ne sembla pas vouloir mentionner ouvertement son affection pour les films pour adultes…Heureusement quoi! Mais il décida quand même de se la jouer curieux :

▬ Si je puis me permettre… quelle est votre hum… relation avec ce blond?
▬ J’dors dans son lit. C’est ici?
▬ … Dans son lit à LUI!?!? Haaaaan mais … vraiment?! Pourquoi !
▬ …

Bah parce que j’ai sommeil! Elle avait roulé les yeux devant l’air attéré du pauvre cravatu qui semblait se demandé pour quelle obscure raison une fille de son genre voudrait se farcir Keenan. D’ailleurs, en arrivant devant la porte qui était ouverte – donnant sur un local encore remplis de gamins pas pressés de quitter leur professeur de musique préféré – le principal fit entrer la brunette et se planta devant le blond, une main sur l’épaule, et une amitié soudaine et injustifiée vu la relation hiérarchique…

▬ Sean! Très cher! Ta petite amie est venue te voir, et… je ne voulais pas la laisser seule au secrétariat alors… voilà… de toute façon ton cours vient de finir non? Si ce n’est pas une jeune femme attentionnée *0* !! Si vous voulez on pourrait manger tous les trois et…

Arg! Mais c’est qu’il était boulet! Sur le coup, elle se demanda pourquoi elle était là… Et pourquoi ça ne l’avait pas dégouté d’être introduite comme petite amie de… ARG! Non mais, elle ne voulait pas vraiment… pas d’une relation et encore moins de ce débile légé! Mais le pire restait à venir car, l’interpellation du directeur – lequel de rester planté là comme un abruti quand Saphira l’avait fusillé du regard, plus menaçante que jamais – avait poussé deux gamines à regarder à tour de rôle leur professeur sexy like hell et la chose en talons haut…

▬ La p-p-petite amie? éOè !!!
▬ Mais c’est moi qu’il va marier Sean!!
▬ Méchante, sorcière!! Garry me préfère!
▬ Tu vas voir on va pas se laisser faire!

Sans qu’elle ne le voit venir, Saphira c’était retrouvée la cible de deux gamines au visage d’ange qui avait cru bon de lui ficher un coup de pied en sortant, l’air menaçant, comme si vraiment elles s’imaginaient que de leur taille de naine, elles pouvaient rivaliser! NAMÉO……..Sans se soucier que ça soit des enfants, notre brunette leur tira son air supérieur, leur tirant un grondement furieux. Si elles voulaient la guerre elles allait l’av---------WHUT?! Elle n’allait quand même pas se battre avec des mioches pour un prince qui porte à gauche! NON! Réalisant soudainement qu’elle avait l’air stupide à se tenir le tibia – douloureux tibia, ça frappe fort des pestes jalouse et en amour par-dessus la tête de leur enseignant – elle s’était redressée.

▬ Vous pouvez pas le marier toutes les deux...

Créer une guerre entre enfants pour avoir la paix? Vraiment...HEY! Chacun ses armes!

Nous tenons à souligner à quel point les écoles ne sont plus en sécurité avec des proviseurs fan de films pour adultes! Saphira suivait l’homme en veston cravate qui, malgré sa tête de responsable avait l’air du pire prédateur de la terre ait porté. Elle envisageait même de se renseigner… c’était presque douteux qu’il ait un accès aussi facile à la jeune génération. Imaginez ce qu’il pourrait faire avec leurs âmes si le cœur lui disait! Pendant qu’il se faisait des idées sur sa relation avec le professeur de musique – relation qu’elle avait préféré ne pas expliquer pour la simple et bonne raison que ça lui évitait d’avoir à repousser les avances d’un homme qui avait probablement comme seul contact sa propre main – elle avait finalement abouti devant la dites classe où une cacophonie horrible faisait rage. Que dieu bénisse ce blond qui pouvait endurer des mômes et leur absence de talents musicaux à longueur de journée, une seconde et elle en avait déjà la tête qui tournait. Heureusement qu’elle avait pris sa dose de vi sinon, on oublie toute civilité de sa part. Ainsi donc, elle était entrée dans la classe, supportant l’étrange comportement du supérieur de Sean – comme quoi, ce n’était pas que dans le domaine du cinéma xxx que les patrons étaient trop familiers – elle c’était finalement retrouvée devant le blond, n’osant pas lever son minois vers lui. Pourquoi? Ah parce que… tellement de sensations inexplicables. Gêne, honte, mais également cette idée que peut-être… mieux valait ne pas aller dans cette optique. Elle avait pris ses cours de déni avec Scott et elle excellait en la matière. Avant qu’elle puisse ouvrir la bouche pour s’expliquer, un fourbe débordant de sex-appeal plaqua un baiser sur sa joue, joue démoniaque qui décida de prendre une jolie teinte rosée alors qu’elle levait sur lui un regard accusateur, timide et… genre une gamine qui boude mais qui est très contente en même temps. Complexe complexe!

▬ C’est parce que t’es parti super rapidement sans dire bonne journée! é.è !!! T’aurais mérité que je………..HEY! é///è fais pas ça devant les gamins!

Bah il est beaucoup plus approprié de faire cela devant des mioches… parce que les vieilles, elles se vexent, sont jalouses en créent des sites internet! Oui, nul doute que les gamins font un bien meilleur public. D’ailleurs en tant que future Mme Cahill, j’approuve l’idée de réorienter la clientèle, après tout, deux Cath dans une foule de mioche, c’est tellement plus remarquable. Amen. Sur cette bonne parole – on la glisse vu que, considérant les promesses de mariage du blond, il devrait finir mormon avant la fin du topic – revenons à la scène qui se déroulait devant nos yeux! Une scène d’une violence rare, deux gamines s’alliant pour défigurer les jambes de notre pauvre vedette érotique! Naméo! C’est qu’elle gagnait sa vie avec sa peau, si elle était bleuté ça n’aurait plus aucun intérêt… D’ailleurs, l’air réprobateur du directeur en disait long : il prendrait son pied beaucoup moins facilement si elle était blessée…Bah au moins, ça nous rassure sur le fait qu’il n’est pas un sadique dépravé… Pendant que Sean fichait les mioches à la porte, leur remémorant que la loi interdisant les mariages avec des mineurs – dieu merci – elle ne pu s’empêcher d’avoir son sourire de victoire. Bah ouai, elle avait eu le bisou sur la joue et en prime, et c’est pour cette raison que, d’un ton victorieux et chieur, comme la mauvaise perdante qu’elle était, elle avait répliqué aux fillettes :

▬ Nanananère! D’ici quinze ans, il sera déjà marié à moi! è.é Vous feriez mieux de vous trouver un autre blond celui là j’vous le laisse pas!

Et croiser les bras, avoir l’air fier, c’est supposé nous rassurer sur ta santé mentale? Bah oui… si elle avait dit qu’il était moche alors là il y aurait eu besoin de thérapie. Qui oserait blasphémer contre ce surfer charismatique hein! Pointant un index accusateur sur la bimbo brune, les fillettes se mirent en mode guerre de pouvoir :

▬ Haaan é.è Elle est méchante ton amie!
▬ Moche même, la marie jamais!! Jamais!
▬ Elle a dit qu’elle tuerait Garry je l’ai entendu!
▬ C’est meme pas vrai! … c’est qui Garry?


Bah ouai, qui était ce Garry que tout le monde mentionnait mais que personne ne lui présentait? Un gamin dans la classe? Elle observait autour d’elle mais rien. Un chat? Sean avait-il au moins un animal? L’air perplexe, elle avait demandé cela, créant une commotion, demander ça au blond c’était comme…demander si la terre était ronde! Élémentaire! Mais le pire, c’était el-porte-à-gauche-man qui continuait de rassurer les gamines – les pestes furieuses dirons nous – ces démones! Tapant du pied, Saphira lança un :

▬ Nan mais arête de lui donner des espoirs è.é dis non!
▬ Laissez le faire Sugar, moi je t’épouserai *0*

… Oh mon dieu! Elle avait fait un pas vers l’arrière, dévisageait non seulement avec horreur le principal qui connaissait son nom de scène – lui aussi avait remarqué la bévue et avait détourné le regard en toussant nerveusement. La dernière chose qu’elle voulait c’était de se faire l’employeur du blond… Quoi que, elle pourrait lui gagner une augmentation pour ses services? Mais non. Pendant que le professionnel tentait de faire le lien entre l’incarnation de la pureté et la vedette xxx, il avait fallu que Sean vienne annoncer qu’elle lui avait piqué ses fringues! Comme une gamine – étrangement, elle finissait pas embarquer dans ses conneries et à répliquer avec sa moue #765 :

▬ Bah j’ai pas réussi à retrouver le mien dans ta chambre, alors c’était un cas de force majeure! J’t’aurais bien piqué un pantalon… é.è mais c’était trop serré.

… Heureusement que les gamins ne comprenaient pas… et qu’elle n’avait aucune honte parce que quand même, elle avait baissé son regard vers le pantalon porté actuellement, inspectant la marchandise. *0* Aucune femme n’est insensible à cette merveille architecturale, ils pourraient se partir une entreprise d’outils douteux et ……..AHEM. Oui donc, les gamins qui étaient arrivé pour proposer un jeu. Un jeu? Bah… shootée comme elle était, ça lui semblait amusant, tout lui aurait semblé amusant, surtout maintenant que les gamins démoniaques avaient pris la fuite! Et puis… l’idée d’un Sean en cowboy …. On mon dieu, c’est uniquement pour le bien du topic que nous ne bavons pas sur le clavier à cette évocation. Et puis… franchement, tout ce qu’elle avait retenu dans le jeu qu’on lui imposant limite c’était …

▬ Tu veux me courtiser?! *0* ???

Pourquoi les joues toutes rouges, le regard limite brillant et innocent vers la blonde? Bah… parce que personne ne l’avait jamais courtisé avant! Pas de main dans la main, aucun rencard, rien de rien! Et par ces mots, elle revoyait la tirade de roméo… aaaaaah comme c’était romantique! Un vrai homme, un crétin en mode séduction, pas un dépressif trop accroché que ça nous dégoute nous Cath! Elle était restée plantée là à suivre la discussion quant à son rôle, son regard passant d’un gamin à l’autre avant qu’elle déclare, dans sa grande bonté :

▬ Rooh tu vas bousiller leur enthousiasme de gamin! C’est bon, je peux être la femme indienne-chef-facile-en-jupon!

… Ouai et elle avait de l’expérience en mode femme facile en plus… Saphira….

▬ Yeah!! T’es pareil que la préférée de mon papa!
▬ Ah bon? Il a vu quels films ton papa?
▬ Bah tu sais ces trucs avec des filles qui…
▬ HUM HUM HUM! Je peux joué moi aussi ? *0* !! Je pourrais marier la femme indienne…

… Oui, pas discret on l’accorde, mais les yeux du principal avaient pris une forme arrondi tout au long de l’échange qu’il avait coupé court avant de se faire intenter des poursuites pour avoir laissé les gamins interagir avec une porn star! Et ce même si c’était la petite amie – supposée – du prof! Prenant une mine dégoutée devant cette proposition de mariage, elle avait heureusement été défendue par un gamin :

▬ HA NON! Proviseur Walters c’est le gros vilain!
▬ Ouai on l’attache! C’est lui qui a tué le sheriff Garry!
▬ Ouai il a tué Garry notre chef indien!

OH MON DIEU. Oui… on vous ne le fait pas dire. Avec la quantité de drogue dans son organisme, elle y croyait à fond à cette connerie =.= … Et pour la peine, elle avait laissé le gamin roux lui prendre la main.

▬ Il a tué Garry?!?! Han!! Le monstre, vite, la corde!
▬ Non vite, il faut fuir, il a son allier cowboy blond!
▬ C’est les plus dangereux!

Éloignée un moment du blond – ce fourbe assassin è.é elle c’était penché à la hauteur des gamins, totalement dans leur délires, élaborant une technique d’attaque… Ils devaient agir grouper, attendre que Sean ne s’y attende pas et………eh? Ou pas… Elle c’était laissée entrainée par les deux garçons, tout fiers de clamée qu’elle était leur princesse facile en jupon!

Il y a des questions qu’il vaut mieux ne jamais demander… le genre de truc qu’on préfère ne pas savoir, l’identité du dénommé Garry en faisait parti. Parce que se faire dire qu’il tenait autant à un instrument de musique, au point de lui donner un nom et de le faire reconnaître à grandeur de l’école – et probablement de la ville, elle imaginait déjà les affiches partout si le dénommé Garry venait à disparaître – en disait long sur sa santé mentale. Le regard noisette de la demoiselle passa de la guitare à son propriétaire, en totale incompréhension. Puis, elle soupira, haussa les épaules, en déclarant mentalement que ça n’avait aucune importance. Parce que bon… qu’il soit dément, c’était une explication beaucoup trop logique pour son refus au viol la nuit dernière! De son ton moqueur, elle lui avait jeté un regard totalement amusé en déclarant – ce qui provoqua un début de crise cardiaque chez le pauvre principal qui n’arrivait pas à croire qu’un dégénéré du style de blondie puisse se ramasser un porn star – nous, on a pour hypothèse qu’il n’a jamais daigné baisser le regard quand il s’agissait de Sean, l’aurait-il faut qu’il aurait remarqué un attribut non négligeable plus que capable de faire compétition avec n’importe quel acteur porno professionnel – m’enfin, ce n’est qu’une idée!

▬ Une…guitare? Tu sais blondie, j’aurais préféré que tu me mentionne ce « détail » avant que j’occupe ton lit…

S’en suivi une horrible lutte contre des gamines fourbes, cruelles, des pestes qui avaient décidés de marquer leur territoire sur leur enseignant! Ces harpies voleuses de …. Minute Sugar, aux dernières nouvelles, tu n’as aucune relation avec le blond… oui mais ça, c’est simplement parce qu’il n’a pas encore été mis au courant qu’il est le futur père de ses enfants…Ah ouai, mais qu’elle le sache, ça serait un bon début aussi. Bref, heureusement que le professeur avait pris la situation en main parce que notre brunette n’avait rien contre une bonne guerre dans la boue pour gagner son titre de Miss Keenan! Et puis, elle avait une longueur d’avance, elle connaissait déjà ses beaux parents…Saphira… tu délires. Comme si elle allait se marier un jour! AHAH! Le mec qui accepterait qu’elle soit shootée en perpétuité et qu’elle gagne sa vie aussi peu vêtue n’était pas de ce monde. Autant se faire un homme qui s’imagine pouvoir la changer avec une partie de jambes en l’air hein… tsss.

Dans un laps de temps assez restreins, elle avait été forcée de sourire à nouveau… Ce mec avait la capacité phénoménale de la prendre par surprise… comme à ce moment là, au beau milieu d’une conversation sur l’étroitesse de ses pantalons, il s’imaginait qu’elle le traitait de gros…Traitons la de perverse, elle assume, mais son regard c’était porté sous la ceinture du musicien, à gauche plus précisément, et elle avait laissé échapper un petit rire amusé, étouffé. Et si court parce que ça la surprit elle-même. Normalement, sourire rire, ça n’était pas sincère… alors pourquoi… Mordant délicatement sa lèvre en répondant d’une voix douce et amusée, elle avait lancé un :

▬ …peut-être bien.

S’il se met sur un régime après ça Sugar, on te tient comme responsable du massacre de son corps de surfer usa! Roooh ça va! Sauvée de ses pensées impures par des gamins désirant jouer au cowboy et aux indiens, elle se retrouva rapidement dans une équipe, en tant que femme facile en jupon et chef de clan – et apparemment mariée et heureusement pas courtisée par le blond – elle ne pouvait pas faire plaisir à tout le monde voyons! Et être courtisé en tant que femme casée, c’était mal! Même elle était au courant, elle avait lu assez de scénario de film pour adulte incluant de l’infidélité pour savoir que c’était vil et fourbe! Mais la bouille de Sean, tellement déçu… Elle ne put s’empêcher de lui tapoter délicatement l’épaule en se hissant sur la pointe des pieds pour murmurer à son oreille :

▬ T’auras qu’à me courtiser en dehors des heures de cours!

Des avances?! Perverse! Rooh ça va! Elle avait gagné le terrain neutre avec sa horde d’indiens, sous la table, pendant que son cowboy trouvait cheval et chapeau, comme dans ses plus grands fantasmes. Ce fourbe, cet être abjecte qui charme la reirei comme personne! Préparant un plan démoniaque avec sa horde d’enfants et le tape gris, elle finit par mettre au plan une tactique qui étrangement fut un succès – et ce malgré la chute de Tommy et le fait qu’il n’arrêtait pas – étrangement – de perdre l’équilibre et de s’appuyer sur les fesses bien rebondies de la princesse indienne. Lorsque le blond fut cerné, elle proclama fièrement, tenant entre ses mains l’arme ayant dérobé la fléchette en caoutchouc meurtrière :

▬ T’es cerné blondie-boy! Rends-toi et tu seras mon esclave blanc! Mouhahahahaha!

Elle était fièrement en mode pouvoir lorsque son téléphone se mit à sonner brutalement. Soupirant, elle attrape le combiné, donna son arme à un gamin et répondit, ses traits se crispèrent, bonjour la réalité, dieu qu’elle détestait ce monde.

▬ Han! Une seconde, Tommy surveille l’otage!... Allo? … Eh? Maintenant…. mais on a pas déjà pris plusieurs prises hier? …. Je… ouai non… ça va j’arrive!

Cliquant le « end » sur son appareil, elle le fourra dans sa poche en soupirant, la mine boudeuse et, un bref signe de main plus tard, elle partait en lançant à la blague, des adieu au blond…Un jour, elle apprendrait qu’il ne fallait SURTOUT pas lui dire ça… Qu’il pouvait le faire !

▬ Boulot. J’vais devoir vous abandonner. J’attends toujours le courtisage promis Shérif Blondie. 1 AM sous ma fenêtre! Et oublis pas ton instrument à cordes. Tsss.