Cassandre Ioanni

ft. Astrid Bergès-Frisbey | vampires

---

carte d'identitéâge ;; 2236 ans
date de naissance ;; an 225 av. J.C., une nuit d'automne.
origine(s) ;; Grecque
lieu de naissance ;; La regrettée Sparte | Grèce
orientation sexuelle ;; Hétérosexuelle
état civil ;; Célibataire
profession ;; Magistrate

---

tout est dans la têteDouceur et cruauté cohabitent difficilement dans un même corps. La nature même de Cassandre n’est pas celle d’une créature sauvage et sanguinaire. Et pourtant l’on décèlerait parfois, dans ses yeux clairs, un élan de colère mêlé au sadisme le plus terrifiant. La vampire serait bien difficile à comprendre pour le simple humain. Mettons ceci sur le compte des années : on connait bien tous les complexités subtiles de la personnalité du mortel. Imaginez celles d’une créature plus âgée que le Christ lui-même, et pourtant bel et bien debout parmi les vivants. Toujours très calme, son apparence fragile dissimule une force soupçonnée des siens, mais pourtant jamais vue encore. Sa nature la range du côté doux et délicat ; bouton de fleur en train d’éclore. Mais ne vous laissez pas berner par son apparente fragilité et son calme constant : sa douceur, si elle est bien réelle, parvient à tempérer un caractère bien plus terrible lorsque la contrariété vient se moquer d’elle. Cassandre n’a plus pour habitude que l’on se dresse contre elle. Malgré tout exceptionnellement tolérante pour une magistrate, elle excuse les humains pour leur ignorance et leur jeunesse et les siens pour la tentation que les premiers représentent, à laquelle elle a déjà été maintes fois confrontée. Cassandre a plusieurs fois fait preuve d’une patience salvatrice pour la plupart des vampires qu’elle a jugés. Et pourtant, la cruauté de chacune de ses sanctions a suffi à servir d’exemple à ceux voulant commettre les mêmes crimes. Certains des siens la jugent trop douce, d’autres tyrannique. Sa philosophie ? Rien d’autre que de vaincre ceux défiant les autorités vampiriques par la peur d’un châtiment qu’elle pourrait leur donner. Si l’imagination est la seule limite des pouvoirs de sanction du magistrat, soyez bien sûrs que la sienne n’en connait aucune. Et si elle punit rarement, elle ne connait ni demi-mesure, ni regret pouvant l’empêcher d’agir. Sa patience ? Peu de vampires aujourd’hui se risquent à en venir à bout. Malgré tout, Cassandre n’est pas si terrible. Philanthrope ou idéaliste, elle se plaît à penser que les secondes chances sont nécessaires et qu’à défaut de juger par les actes de ses semblables, mieux vaut leur préférer leur fond. Exceptés lorsque les premiers sont trop graves. L’expérience lui a démontré que les erreurs étaient aussi punissables, ainsi qu’il valait mieux parfois prévenir que guérir. Et malgré tout, le bien du plus grand nombre prévaudra toujours sur celui du simple individu.

Mais si Cassandre peut sembler bien étrange pour les humains, les vampires et autres créatures surnaturelles ne sont pas en reste. Le vice n’est pas un plaisir dans lequel elle se prélasse comme on peut le concevoir pour ceux de sa race. Son esprit n’est pas non plus tiraillé par des regrets qu’elle ne saurait effacer. Cassandre est essentiellement tournée vers l’avenir, ce qui influe d’ailleurs énormément dans ses jugements. Ses pensées sont difficilement lisibles, d’autant plus qu’elle ne laisse pas grand-chose la trahir. Elle n’en est pas pour autant muette comme une tombe. Son âge et sa nature curieuse font d’elle une personne remarquablement cultivée. Il est assez difficile de reconnaître une magistrate à la fin de simples conversations. Tout comme il l’est encore d’admettre qu’elle puisse simplement l’être : la triste mine ou la cruauté palpable ne sont pas au rendez-vous. Attendez-vous plutôt à des yeux aussi clairs qu’innocents – que vous n’aimeriez pas voir changés, présage d’une suite funeste – et à un sourire tout ce qu’il y a de plus accueillant. Cassandre a un bon fond. Ce qui explique d’ailleurs son rôle, bien mieux d’ailleurs que la présence de son créateur au sein des autorités. Car qui d’autre qu’un individu s’acharnant à méconnaître le Mal peut mieux en mesurer l’horreur et les conséquences ? Malgré tout, plusieurs erreurs ont été commises : Cassandre, pourtant peu naïve, s’est déjà fait berner plusieurs fois. Et si les inconscients ont finalement été rattrapés et punis, les dégâts s’en ressentent toujours aujourd’hui. La faute, sûrement, à la confiance qu’elle donne avec acharnement en la nature « humaine ». Il n’y a qu’à voir : le temps n’a cessé de perfectionner chaque race. Laissons parler son idéalisme et l’explication vient d’elle-même.

---

petit cours d'histoireLe monde n’était pas le même. Les philosophes n’étaient déjà plus très écoutés. L’on préférait les discours illusionnistes des rhétoriciens reconnus, où louanges des tyrans et critiques des démocraties s’insinuaient dans les esprits d’une douceur sans pareille. Cassandre ne se rappelle plus de grand-chose. Sparte avait déjà perdu beaucoup de sa grandeur. Son père était l’un des rares grands philosophes de la Cité Etat. Il avait décidé d’unir son enfant à celui qui avait été son élève sans écouter les principes de son enseignement. Et l’histoire le reconnaitrait comme étant le dernier tyran de Sparte : Nabis. Les souvenirs sont flous. Cassandre l’avait épousé avant qu’il n’accède au pouvoir. Chaque pensée tournée vers lui reste dénuée de douceur et de tendresse. Elle tomba enceinte jeune. Une petite fille grandit en son sein, qu’elle nomma Sappho, en hommage à la poétesse. Elle ne partagea avec elle que ses premières années, loin, et pourtant pas assez, d’un époux trop concerné par sa conquête de Sparte et de l’ensemble de la Grèce. Et si les images s’entrechoquent sans suite logique dans sa tête, elle se rappelle encore du sentiment de paix qu’elle ressentait lorsque son enfant était dans ses bras. Elle avait fui avec elle suite à l’assassinat de son père par Nabis ; comme quoi le meurtre du précepteur par l’élève était chose courante dans la Grèce et la Rome Antique. Elle s’était fait bien rapidement rattraper : son époux était au pouvoir depuis quelques temps. Sans doute ne l’aurait-il pas faite poursuivre si elle n’avait pas emporté avec elle leur précieuse progéniture. Elle ne savait plus trop. Les siècles avaient effacé de nombreuses choses. Elle se souvenait juste de cette nuit où, presque morte, étendue au milieu d’une sombre ruelle de Sparte, Adonis était sorti de la brume pour la rejoindre. Ses crocs avaient pénétré sa chaire tendre pour aspirer les dernières gouttes de sang circulant dans ses veines. Il lui avait offert le sien. Présent inestimable synonyme d’immortalité. Elle l’avait accueillie avec douceur et volupté, apaisée presque par un cadeau qu’elle n’avait jamais attendu. Ainsi Cassandre devint-elle l’enfant d’Adonis. Ainsi Adonis devint-il son créateur, et la vie prit une toute autre importance.

Les années devinrent des décennies, les décennies des siècles. L’apprentissage fut difficile : à cette époque n’existaient pas les mêmes règles qu’aujourd’hui. Un vampire pouvait tuer à sa guise tant qu’il ne menaçait pas de les trahir. Cassandre avait veillé sur sa famille. Générations après générations, voyageant pour suivre la branche principale : celle de l’aîné, à chaque fois. Qu’il soit fille ou garçon. Adonis lui avait permis ce caprice. Un lien bien étrange les unissait depuis ce qui semblait être toujours. Père et enfant, frère et sœur. Le créateur semblait être son âme sœur, si tant est qu’ils aient possédé une ame ; n’étaient-ils pas les enfants du démon, l’incarnation du diable ? Et pourtant, comment expliquer que ce Mal puisse être aussi blanc que l’innocence, plus doux que la douceur elle-même ? Amour platonique. Rien d’autre qu’un attachement inouï, qu’une dépendance douloureuse et pourtant, rien de charnel. Rien ne pouvant abîmer ce que Cassandre était : une fleur intacte. Qui jamais plus ne pourrait admirer la beauté d’un Soleil mortel. Ses enfants, puisqu’ils l’étaient tous, ne purent que l’entrevoir. Ombre aussi silencieuse que discrète. La vampire les protégeait farouchement, veillant sur eux sans jamais permettre que mal ne soit fait sur l’aîné des siens, sur le porteur. Et dans cet acharnement, l’on pouvait deviner le besoin de faire perdurer l’humanité chez ceux qui représentaient une partie d’elle. Parce qu’il y avait un peu d’elle, justement, qui coulait dans leur sang. Dans ce liquide dont elle se nourrissait pour vivre, dans ce liquide dont ils avaient tant besoin. Eux. Les humains. Précieux calices, précieuses coupes à portée de main, pleines d’immortalité. Ils étaient leur fontaine de jouvence. Ses enfants étaient l’exception. Jamais elle n’engendra de vampire. Jamais elle ne transforma un humain. Non pas qu’elle trouvât le rituel abominable – elle-même s’était habituée sans difficulté à sa condition – mais elle n’en éprouvait pas le besoin. Sa descendance lui suffisait, traversant valeureusement les âges tandis que d’autres familles disparaissaient. Mais il fallût choisir un jour. Adonis ne méprisait pas les humains, les jugeant même intéressants, disséquant leurs actes et leurs émotions comme l’on disséquait un cadavre afin de comprendre le fonctionnement du corps, les causes et les conséquences. Néanmoins, sa tolérance envers l’attachement que portait Cassandre envers ceux qu’elle nommait les « siens » disparut. Elle était sienne. Sa création. Il l’avait façonnée, sa délicate fleur, cette âme sœur qu’il s’était faite. Il était son Pygmalion, elle était sa Galatée. La crainte du jour où elle se mettrait en danger pour aider sa lignée le tiraillait. Fragile Cassandre qui, un jour ou l’autre, finirait par attirer la menace sur elle. Ainsi finit-il par lui interdire de veiller sur eux. L’histoire ferait les choses. Ils avaient un rôle. Il avait des plans pour elle. Il n’était plus question de jouer les matriarches de l’ombre. Cassandre se plia aux exigences d’Adonis. Et plus rien ne fut comme avant.

En l’an de grâce 1567, Adonis, l’un des vampires les plus âgés de l’époque, devint membre du conseil des grandes autorités vampiriques. Il fit aussitôt de Cassandre une magistrate. La décision fut contestée et pourtant, tous finirent par s’y plier. Malgré la douceur de la vampire, presque âgée de 1800 ans, l’on n’avait pas de mal à lui attribuer une certaine sagesse. Son calme, constant, assurait qu’elle ne prendrait jamais de décision inattendue. Quant à sa cruauté, les rares carnages auxquels elle avait pu participer – pour le bien de l’espèce, bien entendu – témoignaient de son imagination en matière de punition. Dès le XIXème siècle, elle fut basée aux Etats-Unis, suivant les ordres du conseil des autorités tandis qu’Adonis l’y rejoignait. Le coming-out récent des vampires ne l’enchante guère et pourtant, Cassandre semble s’y être adaptée sans souci, refusant néanmoins de rendre sa figure publique auprès des mortels. Fraîchement débarquée à Shreveport pour une affaire de morts plus que douteuses, une autre surprise, de taille, semblait l’y attendre depuis des années.

---

derrière l'écranpseudo ;; Boun, super Fufu
âge ;; 20 ans
autre(s) compte(s) ;; C'est le premier ouaiche !
où ai-je connu le forum ;; Par un délicieux Cookie :P
le mot de la fin ;;

tu fais maintenant partie des nôtres
Bienvenue à toi noble étranger venu de l'ouest et d'ailleurs ! On l'avoue, On a un peu douté de toi quand on t'as vu prendre un rendez-vous à l'institut pour des UV tout en hésitant à rejoindre le gang des buveurs de sang, mais t'y es finalement arrivé et te voilà validé(e) ! Mais attention nouveau membre, l'aventure n'est pas un chemin à emprunter sans prendre avant les précautions de base! Sache que même si t'es recouvert de poils et que tu as tendance à repousser, même si tu te prends pour Harry Potter au point de porter des lunettes hideuses, tu as le droit d'avoir des amis. Après, si tu les bouffes, on pourra pas grand-chose pour toi. À part peut être te laisser filer vers la partie multimédia du forum afin de prévenir les proches.

Bref, n'allons pas tout de suite au tragique et parlons plutôt de ta villa sur la mer, de ton château en Espagne ou de ton taudis sur les toits. Libre à toi de l'imaginer, encore plus d'y vivre ou d'y faire le ménage, mais c'est par ici que les aventures à la maison se déroulent. Inutile de te le cacher, ce n'est un secret pour personne. Si tu restes chez toi à geeker et à commander des pizzas au type louche en bas de ta rue, tu ne finiras pas en sex machine et la solitude se fera rapidement sentir. Alors bouge tes fesses de ta chaise ikéa et pars conquérir le monde avec tes nouveaux coupains. Et si tu rêves de grandeur, n'oublies pas de faire un tour par ici pour te mêler aux aventures de Out of the Shadows.
N'oublies pas de signaler lorsque ton aventure est terminée. C'est pas grand-chose, mais ça reste un geste pour l'environnement.

On parle, on parle, mais on oublie de te dire le plus important. Il peut t'arriver de vouloir prendre l'air pour une visite à Mémé Ginette, ou encore pour cueillir des champignons, à chacun ses hobbies, mais dans ce cas, tu es prié de bien vouloir nous prévenir afin d'éviter que tu ne sois sauvagement tué pendant que tu ramasseras une marguerite pour ta dulcinée. Oui, le monde est cruel, nous ne le dirons jamais assez ! Mais rien ne t'empêche de faire face à cette évidence en étant beau et superficiel, soit en passant commande d'un tout nouveau physique.
Et si malgré les efforts pour attirer les autres, et si ta vie sociale se résume à ta peluche Casimir, alors il te reste toujours la solution de te fabriquer quelques copains imaginaires qui ne tarderont pas à te rejoindre, sois sans craintes.

Voilà, on a fait tout ce qu'on pouvait pour t'aider à t'en sortir dans cette jungle. Maintenant, tu prends boussole, vivres et montre Donatello, tu mets ton sac à dos et tu files participer à la grande aventure !